Le nouveau modèle conserve l’essentiel de la fiche technique du D5300 : capteur APS-C de 24 Mpix sans filtre passe-bas, AF 39 collimateurs (9 en croix au centre), cadence de déclenchement de 5 i/s, mesure de lumière à 2016 zones. Cela augure peu de changements quant à la qualité des images, au moins pour le format Raw. Bien sûr, nos tests confirmeront ou infirmeront ce point.
En revanche, il est possible que le changement soit plus significatif pour la qualité des Jpeg issus du boîtier. En effet, le passage au Picture control 2 (mode d’images Nikon) a grandement amélioré la qualité des images produites par les nouveaux appareils sortis en 2014 (D810 et D750) et il serait étonnant que l’on ne constate pas le même phénomène sur celui-ci. De nouveau, il faudra attendre des tests plus poussés qu’une image réalisée lors d’une conférence de presse. Mais le paramètre Clarté, la meilleure finesse de réglage du Picture Control et l’amélioration du paramétrage de la balance des blancs sont prometteurs.

Des évolutions extérieures sont à noter. Tout d’abord, le boîtier est plus léger et moins épais que le précédent. La réduction de taille est basée sur le même principe que celle obtenue pour le D750 par rapport au D610 : gain de place par réagencement du capteur sur la carte mère. L’épaisseur du boîtier est ainsi réduite de quelques millimètres. Ce changement de configuration a permis le creusement de la poignée et sa nouvelle forme facilite la prise en main. Le D5500 fait vraiment plus compact que le D5300 et on le tient bien en main. Le barillet des modes d’expo a été revu et tous les modes Scènes sont maintenant accessibles en choisissant le pictogramme SCENE sur le sélecteur. Les modes EFFECTS sont au nombre de 16 et permettent d’obtenir des images avec effets et prêtes à l’emploi. En raison de la diminution de l’épaisseur du boîtier et du nouvel agencement des composants, la molette principale rejoint le capot supérieur.
Le châssis fait appel à la fibre de carbone qui permet au boîtier de gagner du poids, il pèse 420 g contre 480 g pour le D5300 (boîtiers nus).
Le module AF est le même que celui du D5300 (39 collimateurs, 9 encroix) et le module AF phase accessible en mode LV a été amélioré au niveau de sa réactivité. En revanche, le nouvel écran tactile est une belle surprise. La marque se met – enfin – au goût du jour. Il ne sera plus nécessaire d’expliquer à un photographe qui vient du monde tactile (cible visée par le produit) qu’il va falloir repasser aux réglages par molettes et boutons au fond d’un menu, sur un appareil qui coûte 700 €. L’écran fait toujours 8,1 cm pour 1.037.000 points et il est orientable en tous sens.
Le choix de la zone AF et le déclenchement (ou pas) sont possibles d’une touchette sur l’écran. La réactivité est bonne et la photo est prise rapidement. Le choix des collimateurs peut toujours être opéré via le pad arrière.
Autre nouveauté dont seuls les tests terrain pourront dire l’utilité : la possibilité de conserver le mode tactile de l’écran lors de la visée optique. Quand on utilise le viseur optique du D5500, l’écran est éteint, mais on peut faire glisser sur l’écran le pouce droit verticalement de haut en bas pour modifier un réglage (ISO, expo, etc.) : c’est une seconde molette. On peut même sélectionner la zone d’AF. La commande demande à être maîtrisée mais cela peut être uile pour certains. On verra lors du test.
L’obturateur est le même que celui du D5300 : 1/4000 s et synchro X à 1/200 s. Pour favoriser l’effet de gamme et protéger le D7100, le flash intégré ne pilote toujours pas les flashs externes en TTL sans-fil. Quel dommage !
Le Wi-Fi dont est équipé le D5500 est aussi "performant" que celui du D5300, c’est à dire qu’il permet juste de déclencher et de choisir l’endroit où le point doit se faire sur l’écran d’un smartphone ou d’une tablette : limité comme toujours.
La section vidéo est au standard Full HD 60p, le micro interne est stéréo et un jack permet d’en connecter un externe.

Le D5500 sera le plus souvent commercialisé avec le 18-55 mm VR II et si l’option bi-zoom est choisie, le nouveau 55-200 mm VR II annoncé en même temps sera celui livré dans la boîte. Par rapport à l’ancien, le nouveau modèle récupère la bague de zoom avec un verrou mécanique inauguré sur le 18-55 mm VR II, qui évite que le zoom se déploie pendant le transport. Il est de ce fait moins encombrant que le modèle qu’il remplace, mais la formule optique est identique et les caractéristiques générales aussi. Il sera également disponible seul et coûtera alors 350 € (mise sur le marché : 5 février).
Premier avis de la rédac’ :
L’évolution du boîtier est sage mais réelle. Est-ce suffisant pour justifier un changement d’appareil ? Ou, au contraire, doit-on faire la chasse aux derniers D5300 qui risquent de voir leur prix diminuer, constituant ainsi une très bonne affaire ? En effet, en Raw, les images risquent d’être identiques, alors qu’en Jpeg le gain sera sûrement plus net. Les tests donneront les réponses aux nombreuses questions que l’on se pose avant l’achat. Et en fonction des besoins et attentes de chacun, les nouveautés du petit jeunot ne seront pas forcément importantes.