Vieillir à Cuba n’a rien d’une sinécure. Beaucoup de retraités vivent avec des pensions misérables qui les obligent à trouver un boulot d’appoint (quand ils ne font pas la manche). Heureusement, la baignade reste gratuite ! Pour l’AFP, Yamil Lage est allé à la rencontre de séniors qui, au sein du club « Juvendud accumulada », nagent quotidiennement pour défier le mauvais sort et/ou le temps qui passe. À l’autre bout du monde, les haenyo défient, elles aussi, le temps. Ces plongeuses de l’île de Jeju, qui sont au centre d’une exposition à voir en ce moment au Centre culturel coréen, perpétuent un art de la pêche ancestral, en apnée et sans équipement. Une pratique exigeante et peu lucrative qui ne séduit pas les jeunes générations. De fait, les haenyo photographiées par Kim Hyung-sun ont au bas mot la soixantaine. Pour cette galerie de portraits réalisés à leur sortie de l’eau, le photographe s’est fixé un protocole précis : « Plutôt que de les photographier dans leur environnement, j’ai voulu me concentrer uniquement sur elles. Sur leur visage, leur corps, leur posture. C’est pourquoi j’ai choisi un fond neutre, un tissu blanc, pour faire disparaître le contexte et laisser toute la place au portrait. »
POLITIQUE DU JOUET
SAY CHEESE AND DIE
PHO•pho•phoTUS !
Sur le principe de feu Motus, saurez-vous trouver ce mot de cinq lettres en lien avec la photographie ?
En bref et en vrac...
verbatim
Lors de mon exposition aux Rencontres d’Arles 2022, mes anthotypes étaient exposés derrière des volets opaques à la lumière. J’avais écrit un texte qui expliquait que ces tirages étaient très sensibles à la lumière et qu’on pouvait choisir d’ouvrir les volets tout en sachant qu’on allait tuer petit à petit les tirages ou alors, on pouvait choisir de ne pas les regarder et de préserver l’image.
Il est très important pour moi de ne pas prendre part aux manifestations anti-Erdogan en tant qu’activiste, car mon objectif est avant tout de documenter ces événements. Mais le choix de mes sujets montre bien sûr de quel côté je suis.
la petite musique de fin
Groupe de free jazz formé au printemps 1996 par le clarinettiste et saxophoniste Ken Vandermark, The Vandermak 5 a publié une quinzaine d’albums qui, selon les spécialistes du genre, mêlent post-bop et avant-garde. Sur Beat reader, long format sorti en 2008, chaque titre a la particularité d’être dédié à un artiste de premier plan. Des musiciens bien sûr (Ligeti, Rutherford, Roach), mais surtout des photographes. Cet « Any given number » tout en sobriété est ainsi (logiquement) dédié à Bernd et Hilla Becher. Pour écouter les hommages de The Vandermark 5 à Lee Friedlander, Andreas Gurski, Walker Evans et Daido Moriyama, rendez-vous ici.
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à travers quelques liens sélectionnés par la rédaction de Chasseur d’Images.