Flashmetre : vers l'objectif ou vers la source

Démarré par ohmface, Septembre 22, 2010, 19:47:33

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ohmface

C'est une question dont je trouve des réponses contradictoires sur le net. Faut il diriger (en incidente) le flashmètre vers l'objectif ou vers la source ?

C'est tout.

Merci d'avance, je suis sur que vous avez la bonne réponse. :)
Plutôt mort que libre !

dioptre

Il y en a qui sont accros à l'incidence et ne font que ça. Et d'autre sont accros à la méthode par réflexion.

Si tu veux connaître l'étendue de ton sujet seule la réflexion te le permet. tu pointe ton spotmètre sur les parties sombres, moyennes et claires et en fonction de ce que tu veux comme rendu et ce que tu peux sacrifier  tu fais ton expo en connaissance de cause.
C'est la méthode et la seule que j'utilise.
Mais certains vont sûrement crier au scandale.

Col Hanzaplast

Non ils ne vont pas crier au scandale. Ils vont simplement faire remarquer que cette méthode est inutilisable au flash.

Donc flashmètre vers l'objectif et roulez jeunesse...
"Le principal n'est pas que la machine fonctionne, c'est que le client croit qu'elle fonctionne."

preshovich

Citation de: ohmface le Septembre 22, 2010, 19:47:33
C'est une question dont je trouve des réponses contradictoires sur le net. Faut il diriger (en incidente) le flashmètre vers l'objectif ou vers la source ?

C'est tout.

Merci d'avance, je suis sur que vous avez la bonne réponse. :)
les 2, vers la source donc souvent vers l'objectif :)
mais pour mesurer des edges light , un rim sur le fond ou sur les cheveux tu le mesure forcement vers la source.

pixor

Cas 1
Flashmètre avec dôme (mesure en lumière incidente avec sphère intégrative) >> dirigée vers l'objectif au niveau du sujet principal (visage ?) pour une « bonne expo moyenne » (= gris 18%)

Cas 2
Flashmètre avec dôme rétracté ou remplacé par autre accessoire selon les modèles (1) (mesure en lumière incidente sans sphère intégrative) >> dirigée vers chaque source pour déterminer la puissance de chacune = puissance relative = permet de déterminer le ratio entre les différentes sources =  régler le contraste des différentes parties éclairées. Ou pour choisir d'exposer pour telle source.
Ici, puissance = diaph = IL = EV = « stop » en anglais
(Rien à voir avec la mesure en lumière réfléchie qui se fait avec le flashmètre tourné vers le sujet, capteur en position spéciale ou avec accessoire dédié)

(1) si le flashmètre n'est pas livré avec, on « isole » le capteur en le protégeant des autres sources avec sa main ou un tube en carton noir dirigé vers la source à mesurer

Le modèle Sekonic L358 a son dôme rétractable, il y a juste à tourner la molette autour pour le sortir/rentrer

dioptre

CitationNon ils ne vont pas crier au scandale. Ils vont simplement faire remarquer que cette méthode est inutilisable au flash.

Donc j'apprend que pendant des dizaines d'années j'utilise une méthode inutilisable et sur des films aussi pointus que des ekta

Col Hanzaplast

Tu veux dire que ton spotmetre est capable de mesurer un éclair de flash ?
"Le principal n'est pas que la machine fonctionne, c'est que le client croit qu'elle fonctionne."

Jean-Claude

Une des deux propositions est évidemment fausse  ;)

On ne dirige jamais un posemétre ou un flashmètre vers l'objectif en se plaçant à l'endroit de la source ou du sujet que ce soit en lumière réfléchie ou incidente.

Le principe de la mesure incidente est de mesurer la quantité de lumière qui tombe sur le sujet, en ne tenant pas compte de la réflectivité du sujet lui-même qui peut fausser une mesure réfléchie non corrigée.

Le principe: lumière incidente = on mesure du sujet vers la source

Attention au placement du flashmètre qui doit vraiment être sur le sujet, en effet dans certains cas une erreur de placement de 50cm peut être catastrophique pour une source qui se trouve très près à 1 m ou 2 m

De nos jours le flashemètre sert surtout à déterminer rapidement les ratios des différentes sources de lumière d'un éclairage flashe, il faut bien sûr déclencher les différentes sources seules une à une pour que les mesures soient représentatives.
Après pour l'exposition générale il est tellement facile de faire le microréglage directement à l'aide de la courbe affichée sur l'ordi relié au boitier que le flashemètre ne sert plus à grand chose.

Sherpa-P

Il suffit de poser la question autrement : est-il possible de façonner une lumière de studio avec des flash(es) sans avoir sur soi un appareil-photo ?...

jamix2

Citation de: Jean-Claude le Septembre 23, 2010, 09:05:40
Le principe: lumière incidente = on mesure du sujet vers la source

Et quand il y a deux sources ?

Lyr

Pour mettre tout le monde d'accord:

On mesure depuis le(s) sujet(s) vers chacune des sources pour mesurer le ratio.
Ensuite, une fois qu'on est content des ratios, on mesure du sujet vers l'objectif pour reporter l'ouverture globale.

La réponse est donc: on fait les deux, chef! ;)

ohmface

C'est clair, merci à tous

A part cela, c'est genial cet appareil.
Plutôt mort que libre !

dioptre

Citation de: Col Hanzaplast le Septembre 23, 2010, 08:41:36
Tu veux dire que ton spotmetre est capable de mesurer un éclair de flash ?
Evidemment ! les flashmètres minolta par exemple et d'autres.

David D

Un spot mètre ne sert pas a grand chose sans charte gris neutre.

Ce qui importe dans un premier temps , c'est la quantité de lumière reçue par la surface, la mesure incidente. Voyez la formule de l'Eclairement, l'angle de la source par rapport à la cible intervient dans ce calcul et est a prendre en compte au moment de la mesure si l'on recherche de la précision. Ensuite, les valeur donné par l'outil pour ce type de mesure parte du principe que la surface en question refléte à 18% de manière isotrope. Mais c'est rarement le cas.

La mesure en lumière réfléchi prend en compte l'angle de vue (car elle est faite dans l'axe de l'objectif) et donc par d'éduction l'angle de réflexion. Dans ce cas, le fait que la surface soit anisotrope ne devrai pas posé problème sauf que pour donner des valeurs de réglages (ouverture et vitesse), l'outil a besoin d'un étalon qui est le gris a 18%. Or la charte en question (qu'il faut placer devant la surface) n'a pas forcément les même propriété que la surface à photographié (elle sera plus ou moins diffusante que la surface).

Bref tou ca n'est qu'aproximation au final mais il y a tout de même des conditions de mesure qui permmettent d'obtenir une précision acceptable permettant d'analyser le contraste et déterminé les bons réglages.  L'oeil et l'histogramme ca marche bien aussi.

dioptre

CitationUn spot mètre ne sert pas a grand chose sans charte gris neutre.
Tu rigoles ?

ohmface

Citation de: David D le Septembre 23, 2010, 13:31:03

J'utilisais avant la charte grise pour régler les flashs mais je n'en vois en fait plus l'utilité en lumière incidente. Je mesure la lumière, j'utilise les réglages indiqués et c'est nickel (quelque soit la densité de mon sujet). Ca me semble beaucoup plus fiable que la charte.
Plutôt mort que libre !

ohmface

Citation de: dioptre le Septembre 22, 2010, 22:01:25
Il y en a qui sont accros à l'incidence et ne font que ça. Et d'autre sont accros à la méthode par réflexion.

Si tu veux connaître l'étendue de ton sujet seule la réflexion te le permet. tu pointe ton spotmètre sur les parties sombres, moyennes et claires et en fonction de ce que tu veux comme rendu et ce que tu peux sacrifier  tu fais ton expo en connaissance de cause.
C'est la méthode et la seule que j'utilise.
Mais certains vont sûrement crier au scandale.

Pas besoin d'un flashmetre pour cela, le boitier le fait très bien mais si je veux un flash  [at]  f/11 et l'autre à f/8, c'est juste magique.
Plutôt mort que libre !

helveto

#17
Citation de: Jean-Claude le Septembre 23, 2010, 09:05:40
Une des deux propositions est évidemment fausse  ;)

....
Le principe: lumière incidente = on mesure du sujet vers la source

....

Non, je ne suis pas d'accord ! La demi-sphère intégratrice doit être dirigée vers l'objectif, car elle introduit une fonction cosinusoïdale (désirée...) qui corrige la perte de lumière due à l'angle d'incidence, lorsque la source n'est pas pleinement dans l'axe frontal.
Par exemple, imaginons une carte gris neutre à 18% de réflectivité, posée parfaitement perpendiculaire à l'axe optique. Si l'on déplace la source de lumière (tête flash) depuis au-dessus de l'appareil de photo (éclairage frontal à 0°) en décrivant un quart de cercle autour du sujet, l'éclairement du sujet perçu par la camera va diminuer progressivement, pour arriver à zéro (cas théorique dans un studio peint en noir...) lorsque la torche flash sera à 90°, et que sa lumière rasera le sujet plat mais ne l'éclairera pas. Pourtant, si on dirige la sphère du flashmètre vers la source en suivant celle-ci dans sa rotation autour du sujet, la valeur mesurée restera imperturbablement la même, ce qui est faux.
Ayant personnellement conçu et fabriqué des flashmètres dès les années 60 (dont par exemple le flashmètre Elinchrom analogique, qui fut longtemps une référence mondiale de précision, avec un étalonnage de chaque appareil à 1/8ème de diaphragme effectué au moyen d'une sphère d'Ulbricht de 1m de diamètre...), j'ose affirmer que la seule mesure précise et répétitive en lumière incidente (capteur positionné sur le sujet), quelque soit le nombre et la position des sources de lumière, est obtenue avec l'hémisphère intégratrice dirigée vers l'objectif de l'appareil photo.

Bien sûr, une fois la mesure effectuée, on corrigera la valeur obtenue en fonction de l'effet désiré (high key, etc) et aussi du rapport de grandissement (non négligeable en photo de petits objets) et des filtres utilisés.

Amitiés
   


ohmface

Citation de: helveto le Septembre 23, 2010, 13:58:58

Ayant personnellement conçu et fabriqué des flashmètres dès les années 60 (dont par exemple le flashmètre Elinchrom analogique, qui fut longtemps une référence mondiale de précision, avec un étalonnage de chaque appareil à 1/8ème de diaphragme effectué au moyen d'une sphère d'Ulbricht de 1m de diamètre...), j'ose affirmer que la seule mesure précise et répétitive en lumière incidente (capteur positionné sur le sujet), quelque soit le nombre et la position des sources de lumière, est obtenue avec l'hémisphère intégratrice dirigée vers l'objectif de l'appareil photo.

Ok... respect. je vais donc suivre ceci qui me semble assez logique. Donc, si je dois mesurer une source située derrière mon sujet (pour les cheveux par exemple) je laisse le flashmètre dans l'axe de l'objectif (ce n'est pas ce que dit preshovich qui d'ordinaire est de très bon conseil)
Plutôt mort que libre !

louparou

Citation de: ohmface le Septembre 23, 2010, 14:20:52
Ok... respect. je vais donc suivre ceci qui me semble assez logique. Donc, si je dois mesurer une source située derrière mon sujet (pour les cheveux par exemple) je laisse le flashmètre dans l'axe de l'objectif (ce n'est pas ce que dit preshovich qui d'ordinaire est de très bon conseil)

mais non, il faut placer la cellule contre la zone à éclairer des cheveux et la diriger vers le flash, puis déclencher le flash, bien sûr par rapport à l'éclairage principal tu choisiras le diaph , en général équilibré ou surex.
la photo C peindre un instant

ohmface

#21
En effet, j'ai fait quelques test et la technique de helveto ne fonctionne pas, il faut bien diriger la flashmetre vers la source (pour les back light)

En envoyant mon cobra pleine tronche sur le visage d'un mannequin (flashmetre vers l'objectif)= f/45
En placant le flash derrière le mannequin avec la même intensité (toujours avec le flashmetre vers l'objectif) = f/1.6 ! (comme si il n'y avait pas de flash)

donc Preshovich wins  ;)

En conclusion : main light vers l'objo et rim/kick vers les sources

et ca marche très bien.

maintenant...si j'ai un point chaud sur la main light ? je fais la mesure à cet endroit ou a coté ?
Plutôt mort que libre !


helveto

Citation de: ohmface le Septembre 23, 2010, 15:46:21
En effet, j'ai fait quelques test et la technique de helveto ne fonctionne pas, il faut bien diriger la flashmetre vers la source (pour les back light)

En envoyant mon cobra pleine tronche sur le visage d'un mannequin (flashmetre vers l'objectif)= f/45
En placant le flash derrière le mannequin avec la même intensité (toujours avec le flashmetre vers l'objectif) = f/1.6 ! (comme si il n'y avait pas de flash)

donc Preshovich wins  ;)

En conclusion : main light vers l'objo et rim/kick vers les sources

et ca marche très bien.

maintenant...si j'ai un point chaud sur la main light ? je fais la mesure à cet endroit ou a coté ?

Il est évident que lorsqu'on ajoute du backlight il est impératif de mesurer sa puissance relative à celle fournie par l'éclairage principal afin de l'ajuster. La démarche habituelle consiste à placer d'abord l'éclairage principal, faire une mesure de la torche principale seule, les autres sources arrêtées, en incident avec hémisphère vers l'objectif, ce qui donne une première indication de la puissance nécessaire: en fonction de cette mesure, on règle la puissance de l'éclairage principal selon le diaphragme souhaité (ou possible... ;)). Ensuite on place les éclairages secondaires, et on ajuste leur puissance une source après l'autre en mesurant (autres torches arrêtées) avec l'hémisphère vers la source de lumière que l'on veut régler (en général 1 à 4 diaph. en dessous de l'éclairage principal. On remet ensuite toutes les torches en fonction, une mesure finale avec l'hémisphère tourné vers l'objectif pour fignoler l'ouverture définitive (le photographe doit être assez fûté pour savoir s'il mesure à l'endroit du "point chaud" de sa main light ou pas...). Bien sûr l'utilisation des lampes pilote facilite le réglage de la puissance relative entre les différentes sources de lumière en permettant visuellement de voir l'effet obtenu.
Cette manière de procéder était la seule ou presque qui garantissait "de mon temps  ;D" de ne pas gâcher des Ekta 8 x 10" qui valaient un saladier et donc interdisaient de faire du bracketing... Puis vint le dos Polaroïd Grand Format qui simplifia la vie de tous les photographes de studio en permettant de visualiser une première prise et corriger les erreurs manifestes.

Amitiés

David D

Citation de: dioptre le Septembre 23, 2010, 15:55:52
explique ?

ton spot mètre est calibré pour te donner l'exposition corect en partant du principe que la surface à photographier a une réflectance de 18%. Si elle n'a pas cette réfléctance , ton spot metre va te donner une valeur "incorect" par rapport à la norme. Donc au final, sans la charte, tu balayes ta scène qui contient X surface avec ton spot mètre et tu compares des valeurs qui ne sont pas bonne ... Tu pourais meme avoir deux surface éclairé exactement de la meme manières mais ayant une réflectance différente , ca te donnera deux mauvais résultats. Ou bien une dynamique de réflectance sur les surface éclairé de la même manière dans l'image.  Je ne vois pas l'intéret. Donc non je ne rigole pas. Mais dis moi si tu as un moyen d'exploiter ce genre de mesure dans un but précis qui ne me viendrai pas à l'esprit.