Noir et blanc sur photoshop

Démarré par arc-en_ciel, Novembre 16, 2010, 11:40:24

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arc-en_ciel

Bonjour,

j'aime beaucoup les photos noir et blanc mais je sais pas vraiment me servir de photoshop, auriez-vous des conseils, des sites...?
j'ai essayé les techniques de désaturation simple, des calques et des mélangeurs de couches mais quand je vois le rendu de certaines photos sur le site je me dis que vous devez bien avoir vos petites techniques!  :D

olivier_aubel

La base, c'est le melangeur de couche mais après on peut evidemment régler les niveaux, ajuster avec une courbe (Smartcurve pour un plugin gratuit...), mettre un peu de contraste local (= accentuation avec un rayon très grand), masquer, accentuer...
ça se fait de préférence en 16bits  (et encore mieux et plus facilement dans un logiciel comme lightroom avec un RAW ;) )

Tout ça ne remplaçant evidemment pas une bonne expo et une belle lumière à la prise de vue...

senbei

1) Le noir et blanc se travaille en 16 bits. Sinon on obtient vite des cassures dans les dégradés si on retravaille trop les nuances (Ceci est bien plus spécifique au noir et blanc. En couleur le retravail en 8 bits est bien moins problématique).
2) Quand on part d'un original couleur il faut commencer par s'interroger sur le rendu de gris qu'on veut obtenir pour chaque gamme : les rouges devraient devenir gris-clair ? Les bleus deviendraient noir ? Ou bien l'inverse ? Qu'est-ce qui est le mieux en terme de contrastes pour qu'on distingue bien les parties de l'image que l'on veut montrer ? Le mélangeur de couche est l'outil idéal pour tester ces choix.
3) On fignole souvent les contrastes au final comme sous l'agrandisseur : maquillage zone par zone, à coup de courbes ou d'outil densité+/densité-.
4) En couleur on aime souvent atténuer le bruit, obtenir quelque chose de lisse et continu. En noir et blanc il faut perdre cette habitude. Le grain donne la matière, l'accentuation finement dosée dope les reliefs. Il faut éduquer son œil à maitriser cette matière.

Quoi qu'il en soit, un bon noir et blanc est rarement le fruit du hasard, et n'est jamais le résultat d'une photo couleur ratée. Idéalement il faut voir mentalement son noir et blanc à la prise de vue, et le travailler sur écran jusqu'à obtenir le résultat escompté mentalement. Ça demande de l'expérience, pas de panique si tes premiers résultats te déçoivent, il faut insister pour affiner son œil.
;)

arc-en_ciel

merci pour vos réponses!
j'ai fait un essais ce matin (posté dans critiques titre: rue n&b), je vais reprendre la première photo avec vos conseils dès que j'ai un peu de temps.

WHITEMUSC

Saches aussi que le NB ne va pas sur toutes les photos. Tu auras beau avoir toutes les techniques du monde, cela ne fonctionnera pas. Le NB dégage certaines émotions, comme la mélancolie, l'empathie ou des réminiscences. A voir avec le thème de ta photo.
Shoote tjrs en couleur (RAW si possible) puis traite au NB avec le calque de réglage "mélangeur de couches"
Moi, avant tout ça je passe par Iphoto pour tester le NB comme ça je vois si ça peux prendre, ça m'évite de bidouiller sur photoshop, qui en passant peut devenir ton pire ennemi...

Courage

[at] +

pourquoipas

Le point essentiel : le nb en numérique, c'est beaucoup de boulot en post-traitement.
Il y a donc deux phases "créatives" (entre guillement) : quand tu fait ta toph et quand tu la post-traite. Il n'y a pas qu'un seul noir et blanc pour une seule photo couleur de base.

Sur une photo comme ça, il y a pas mal de retouche par zone, etc ... C'est au moins 10min / 'toph :

Flickr makalux


PLG


Olivier Chauvignat

#8
Je traite le noir et blanc en principe en RAW sur LR, donc en 16 bits RAW, ce qui permet d'obtenir des nuances impossibles a retrouver ensuite en bitmap, même 16 bits.

je retouche en 16 bits psd l'image bitmap définitive (c'est a dire que les contratses et filtrages couleur ont été faits en amont) avec un montage éventuel a partir de différents développements RAW

Je mets le grain uniquement à la fin, en post-processing avec LR, sur le fichier .psd.

Ce workflow permet :

- D'avoir toutes les nuances de gris et tous les dégradés sans cassure, aplats ou artefacts. La souplesse d'un fichier RAW est sans commune mesure.
- De ne retoucher que l'image finale (en bitmap 16 bits) sans avoir à revenir sur la tonalité (tonalité = luminosité & contraste) dans Photoshop, car un fichier bitmap, même en 16 bits, est trop rigide.
- De ne pas être gêné par le grain durant la retouche, celui-ci étant ajouté uniquement sur le fichier psd DANS LR. On a donc un fichier sans grain dans photoshop d'une part... et on le visualise avec son grain dans LR d'autre part. Le fichier est donc ouvert simultanément dans les deux logiciels. On travaille dans photoshop pour la retouche, on visualise simultanément dans LR pour le rendu final avec grain. Bien entendu, toute modification en retouche effectuée depuis Pshop est répercutée dans LR "sous" le grain, des que l'on enregistre le fichier Photoshop sur le disque.
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Lechauve

Salut Olivier, tu travaille sur le raw couleur ou bien sur une version du raw passé en n&b?
La photo: que de la lumière...

Olivier Chauvignat

Citation de: Lechauve le Novembre 18, 2010, 12:23:17
Salut Olivier, tu travaille sur le raw couleur ou bien sur une version du raw passé en n&b?

sur le RAW passé en NB avec la commande "nb" de LR

je peux donc contrôler :

- La tonalité (luminosité contraste) avec l'histogramme interactif etc...
- Le filtrage couleurs, avec le mélangeur de couches (qui agit comme un jeu de filtres couleurs sous agrandisseur)

Le contrôle très pointu de la tonalité permet d'avoir l'équivalent de ce que l'on obtenait en variant les chimies et le temps de développement - l'équivalent des grades papier.

On peut masquer pas mal de choses dans LR si nécessaire. et si c'est trop juste, on réalise plusieurs développements (un pour chaque zone spécifique) que l'on exporte ensuite en bitmap vers PS pour faire le montage avec des masques de fusion. Cette dernière solution n'est quasiment jamais nécessaire, un fichier RAW 16 bits étant extrêmement souple à la base. On peut donc en tirer des valeurs subtiles notamment dans les valeurs sombres (le point faible du numérique). Bien entendu les résultats sont bien plus élevés en MF numérique, mais bon... on peut faire pas mal de choses en 24x36
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