N&B 800 isos.

Démarré par waverider34, Décembre 03, 2012, 21:06:59

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waverider34

La pratique photographique n'est-elle qu'un oubli de soi, une distraction?

Le signe photographique, polymorphe, autorise nécessairement de multiples interprétations. Mais finalement quel autre sujet, stable et identique, demeure derrière la diversité des sujets photographiés?
Enfin Lol. Comme tu dis. 

gimly

et dire que c'est un sujet sur le choix d'une pellicule N&B  ;D :D

waverider34

Citation de: Verso92 le Décembre 12, 2012, 10:46:43
Heu... et Dieu dans tout ça ?

Raillerie ?
 
Heu .. Dieu donc, puisqu'il s'agit de situer le divin dans une tentative de compréhension de l'acte photographique. C'est bien de cela dont il question ici ?
Examinons ensemble quelques fragments de l'entreprise cartésienne.. et voyons en quoi Dieu pourrait nous être de quelque utilité.

Passons les épisodes du doute hyperbolique, la fiction méthodologique du Malin Génie et l'hypothèse métaphysique du Dieu trompeur. Le Dieu, fondement d'unification de l'ensemble des multiplicités causales, pilier de l'onto-théo-logie cartésienne est ainsi dévoilé.

L'expérience du cogito est cruciale. Et c'est une trivialité que de dire que c'est avec Descartes que la notion de conscience acquiert son sens philosophique. Toutefois la fondation cartésienne constituant le sens de l'Etre comme subjectivité n'est pas aussi simple qu'il y paraît.
Il y a dans le cartésianisme à la fois un découvrement et un recouvrement : même si nos idées ne sont que nos représentations, il n'en reste pas moins que la pensée seule ne peut-être cause de soi. Une explication causale est requise qui établit qu'il est une idée de Dieu dont je puis être la cause et qui dévoile ainsi que Je est un autre. Le cartésianisme n'exclut donc pas l'inconscient.
.. et Dieu dans tout ça ?

Mais de quel Dieu parle-t-on Verso ? Celui de la prière, de la Révélation ou celui principe de la pensée ?
Bref, continuons avec Descartes. Quel rapport avec la photographie ? Il y a chez le penseur un lien essentiel entre l'admiration et la vue.

L'admiration, cette passion de l'âme, peut-être excessive. Son ambiguïté réside dans le fait qu'elle éclaire autant qu'elle nous éblouit à la fois. Il arrive que l'on admire trop et que l'on s'étonne devant des choses qui ne le méritent pas. C'est ici que la volonté vient en à l'aide de l'entendement, en l'obligeant à la réflexion. Dans la mesure où les phénomènes sont intelligibles, ils n'ont pas à être admirés. La connaissance est une victoire sur l'admiration, de sorte que cette passion ne concerne plus que l'infinité divine, dont nous savons qu'elle est incompréhensible.
L'admiration correspond ainsi à la limite de notre connaissance. Elle est par excellence l'affection de notre finitude car on n'admire plus ce que l'on a compris.

La photographie ne serait-elle pas l'expression consciente d'un désir, c'est-à-dire une pensée consciente d'un manque ? La quête d'une lumière dont le Dieu incompréhensible est la source ?

Etienne74

la fin du monde annoncée est elle une bonne raison de terminer en une seule fois son stock de psychotropes ?
rien que de la lumière ;)

Verso92

Citation de: waverider34 le Décembre 15, 2012, 11:24:57
Raillerie ?
 
Heu .. Dieu donc, puisqu'il s'agit de situer le divin dans une tentative de compréhension de l'acte photographique. C'est bien de cela dont il question ici ?
Examinons ensemble quelques fragments de l'entreprise cartésienne.. et voyons en quoi Dieu pourrait nous être de quelque utilité.

Passons les épisodes du doute hyperbolique, la fiction méthodologique du Malin Génie et l'hypothèse métaphysique du Dieu trompeur. Le Dieu, fondement d'unification de l'ensemble des multiplicités causales, pilier de l'onto-théo-logie cartésienne est ainsi dévoilé.

L'expérience du cogito est cruciale. Et c'est une trivialité que de dire que c'est avec Descartes que la notion de conscience acquiert son sens philosophique. Toutefois la fondation cartésienne constituant le sens de l'Etre comme subjectivité n'est pas aussi simple qu'il y paraît.
Il y a dans le cartésianisme à la fois un découvrement et un recouvrement : même si nos idées ne sont que nos représentations, il n'en reste pas moins que la pensée seule ne peut-être cause de soi. Une explication causale est requise qui établit qu'il est une idée de Dieu dont je puis être la cause et qui dévoile ainsi que Je est un autre. Le cartésianisme n'exclut donc pas l'inconscient.
.. et Dieu dans tout ça ?

Mais de quel Dieu parle-t-on Verso ? Celui de la prière, de la Révélation ou celui principe de la pensée ?
Bref, continuons avec Descartes. Quel rapport avec la photographie ? Il y a chez le penseur un lien essentiel entre l'admiration et la vue.

L'admiration, cette passion de l'âme, peut-être excessive. Son ambiguïté réside dans le fait qu'elle éclaire autant qu'elle nous éblouit à la fois. Il arrive que l'on admire trop et que l'on s'étonne devant des choses qui ne le méritent pas. C'est ici que la volonté vient en à l'aide de l'entendement, en l'obligeant à la réflexion. Dans la mesure où les phénomènes sont intelligibles, ils n'ont pas à être admirés. La connaissance est une victoire sur l'admiration, de sorte que cette passion ne concerne plus que l'infinité divine, dont nous savons qu'elle est incompréhensible.
L'admiration correspond ainsi à la limite de notre connaissance. Elle est par excellence l'affection de notre finitude car on n'admire plus ce que l'on a compris.

La photographie ne serait-elle pas l'expression consciente d'un désir, c'est-à-dire une pensée consciente d'un manque ? La quête d'une lumière dont le Dieu incompréhensible est la source ?

Franchement...
Dieu a mis six jours pour faire le monde.

Moi, il ne m'a fallu qu'un 125e de seconde + 10 minutes de développement + 10 minutes pour faire le tirage.
Et franchement : regarde le monde... et regarde ma photo !

parkmar

Citation de: Verso92 le Décembre 15, 2012, 21:23:13
Franchement...
Dieu a mis six jours pour faire le monde.

Moi, il ne m'a fallu qu'un 125e de seconde + 10 minutes de développement + 10 minutes pour faire le tirage.
Et franchement : regarde le monde... et regarde ma photo !
Ben oui ya pas foto ;D

paris 19

tri x preque toujours a 1600 iso avec rodinal  et une fois 6400 avec rèvèlateut tmax

paris 19

1600 asa

waverider34

Ce fil manque cruellement de photographies aux hautes sensibilités.  ;)

.. du béton, de l'alu, de l'humain, qu'importe.

Etienne74

tiens,  en v'la une :)

rien que de la lumière ;)

FredEspagne

Je vais sûrement me faire allumer mais je suppose que le Kodak Recording (3200 ASA) a dû disparaitre des étals depuis un bon moment. Là, on avait du grain, beaucoup de grain et un support très fin chiant à manipuler dans le noir pour sa mémoiire de forme (il revenait se rembobiner tout seul!). Ceux qui l'ont utilisé comprendront sûrement ce que je veux dire.
35 ans de film et labo argentique , 21 de numérique

waverider34

Citation de: Verso92 le Décembre 15, 2012, 21:23:13
Franchement...
Dieu a mis six jours pour faire le monde.

Moi, il ne m'a fallu qu'un 125e de seconde + 10 minutes de développement + 10 minutes pour faire le tirage.
Et franchement : regarde le monde... et regarde ma photo !

.. extase représentative?   ;)

.. j'enrichis peu à peu (...) ma capacité de créer
(...) de nouvelles façons de feindre que je
comprends le monde, ou plutôt de feindre
qu'il est possible de le comprendre.

Fernando Pessoa.


Alain-P

A Waverider

Attention, aujourd'hui la culture et son exercice quotidien dans la réflexion personnelle, est un très lourd handicap. Vouloir tout penser rapidement à 800 iso ou voir pus et chercher les détails dans les ombres de notre savoir peut conduire à une complète déconnexion du réel qui n'est gouverné que par la masse d'une moyenne assez basse de connaissances.

Mais très bien pour tes derniers posts (les autres aussi) qui relèvent très sensiblement le niveau général.

Perpétuel insatisfait.....

Verso92

Citation de: FredEspagne le Décembre 24, 2012, 10:06:27
Je vais sûrement me faire allumer mais je suppose que le Kodak Recording (3200 ASA) a dû disparaitre des étals depuis un bon moment.

A mon époque, la Recording faisait 1000 ISO...

waverider34

Citation de: Etienne74 le Décembre 23, 2012, 22:56:27
tiens,  en v'la une :)

Cool, mec.  :)
.. pas évident l'argentique.

Chaque nouvelle prise est pour moi une énigme au niveau de l'exposition. Les discussions précédentes ne m'ont pas vraiment communiqué l'assurance. Le projet s'est désormais orienté vers les prises de vue en intérieur. Du béton. J'suis dans le mur.


Verso92

Citation de: waverider34 le Décembre 24, 2012, 17:36:39
Chaque nouvelle prise est pour moi une énigme au niveau de l'exposition. Les discussions précédentes ne m'ont pas vraiment communiqué l'assurance. Le projet s'est désormais orienté vers les prises de vue en intérieur. Du béton.

Laisse tomber !

FredEspagne

Citation de: Verso92 le Décembre 24, 2012, 12:10:51
A mon époque, la Recording faisait 1000 ISO...
Tu n'as pas connu le Recording 2485 ou "Hawkeye surveillance film". Il fait 3200 ASA (ou ISO) à ne pas confondre avec lee Recordinng 2475 qui lui fait bien 1000 ASA comme tu le dis. Un petit coup d'oeil sur le net m'a  vite montré qu'il était mort et enterré. Ah! Souvenirs, souvenirs!
35 ans de film et labo argentique , 21 de numérique

waverider34

#117
Citation de: Verso92 le Décembre 24, 2012, 17:37:31
Laisse tomber !

Je cherche à discuter avec un "De Niro" de l'argentique. Capable de lire la scène en 1/125 sec.. et de me dire ou placer la cellule et quelle correction apporter pour restituer -au mieux- l'ambiance telle que je la montre au labo du coin.
De Niro avec son F3 autour du cou, qui mimique et puis qui tranche d'un léger mouvement de tête..

De Niro ou Harvey Keitel peu importe!?

[Récupérer enfin des tirages papier, du noir, du grain. Comprendre la logique d'exposition à partir de quelques cas qui me semblent complexes.]

pigui171

Ce n'est pas au travers de tes images que l'on va te dire ou mesurer et quel correction apporter puisque ta scène est déjà interprétée. Je t'ai exposé les principes de bases, appliquent les et ajuste ensuite, tu boss en 24x36 tu peux te permettre de varier les expositions en plus.
On expose pour les ombres ont developpe pour les hautes lumières
Fort contraste, on sur expose on sous développe !

waverider34

J'te fais tes bottes à la baston!
(..) viens faire un tour dans la ruelle..
A la fin de la chanson t'es à poil.
Joyeux Noël mon Verso!  

waverider34

Citation de: pigui171 le Décembre 24, 2012, 20:44:03
Ce n'est pas au travers de tes images que l'on va te dire ou mesurer et quel correction apporter puisque ta scène est déjà interprétée.
C'est juste.

Citation de: pigui171 le Décembre 24, 2012, 20:44:03
On expose pour les ombres ont developpe pour les hautes lumières 

Dans le cas de B&W3, je cale l'expo sur le sol, -2 de correction pour conserver du détail et ça roule?

Pour une scène très obscure (sujet/environnement), j'expose pour les ombres. Mais là, le sujet principal est le mur. Ne vaut-il pas mieux exposer celui-ci? Le boitier va sous-exposer légèrement par écart au gris Kodak. Impec, non?

L'idée est de pouvoir conserver les trois zones, à savoir, le noir bouché du cadre, le sol à peine détaillé et le mur clair parfaitement lisible. Et les dégradés de tonalités au sortir du cadre.

pigui171

Je partirais sur une sous exposition de 1 et 2 stop avec un développement normal pour commencer.

waverider34

Là, par exemple, j'ai visé plein cadre et apporté une correction -2.

Etienne74

si tu as fais - 2,  la, j'aurais fait 0 ou + 1.... 
Bon Noël quand même ^^

après ton néga, il s'interprète....   et moi j'aime avoir de la matière ^^
rien que de la lumière ;)

waverider34

Citation de: Etienne74 le Décembre 24, 2012, 21:35:22
la, j'aurais fait 0 ou + 1.... 

Whaouuu.. +1?!

Pourtant celle-ci figurait parmi les expos les plus sûres.. que je pensais avoir réalisées.
Bon Noël quand même.  ;D