Flash et mouvement

Démarré par nantes, Février 17, 2013, 22:23:57

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nantes

Bonjour à toutes et à tous

je reviens une nouvelle fois vers vous pour enfin comprendre mais surtout de passer de la théorie à la pratique....

Dans un précédent post qui date et que je n'arrive pas à retrouvé, j'avais demandé comment je devais procéder pour réaliser des photographies de sujets lors de mouvement très rapides tels qu'une attaque de serpent ou de figer des ailes de colibris.

Dans une des réponses qui m'avait été faite, j'avais compris qu'en travaillant dans le noir, on partait sur une pose longue, et que la lumière du flash figeait le mouvement de la scène.

Sachant que pour mes deux demandes (reptile et oiseau) il m'est impossible de travailler dans le noir, une autre réponse m'indiquait que de jour la technique était similaire, en photographiant à 1/60 le sujet serait aussi figer par le vitesse de l'éclair du flash.

Cependant, si je comprends le principe (vitesse figée par la vitesse de l'éclair du flash), je ne comprends pas l'application et encore moins la mise en œuvre de jour ...... Les seules indications que je possède sont de sous exposer, mais pour le reste je suis complètement perdu !!!

Serait il donc possible aux « pros » de m'expliquer le plus précisément et le plus simplement possible comment travailler cette technique  ???

Cordialement

PS : Excusez moi par avance de ne pas tout comprendre immédiatement !!!!

Verso92

Comme tu l'as certainement compris, il faut que ce soit le flash qui éclaire la scène (avec un éclair le plus bref possible, ce qui s'obtient à la "puissance" minimale du flash).
D'où le conseil de sous-exposer le fond (la lumière ambiante), pour qu'elle soit la moins influente possible...

drcharlot

Bonsoir
À consulter les explications de Laure-Anh et son lancé de peluche :
http://www.chassimages.com/forum/index.php/topic,175363.75.html

Bonne lecture

louparou

Citation de: nantes le Février 17, 2013, 22:23:57
Bonjour à toutes et à tous

je reviens une nouvelle fois vers vous pour enfin comprendre mais surtout de passer de la théorie à la pratique....

Dans un précédent post qui date et que je n'arrive pas à retrouvé, j'avais demandé comment je devais procéder pour réaliser des photographies de sujets lors de mouvement très rapides tels qu'une attaque de serpent ou de figer des ailes de colibris.

Dans une des réponses qui m'avait été faite, j'avais compris qu'en travaillant dans le noir, on partait sur une pose longue, et que la lumière du flash figeait le mouvement de la scène.

Sachant que pour mes deux demandes (reptile et oiseau) il m'est impossible de travailler dans le noir, une autre réponse m'indiquait que de jour la technique était similaire, en photographiant à 1/60 le sujet serait aussi figer par le vitesse de l'éclair du flash.

Cependant, si je comprends le principe (vitesse figée par la vitesse de l'éclair du flash), je ne comprends pas l'application et encore moins la mise en œuvre de jour ...... Les seules indications que je possède sont de sous exposer, mais pour le reste je suis complètement perdu !!!

Serait il donc possible aux « pros » de m'expliquer le plus précisément et le plus simplement possible comment travailler cette technique  ???

Cordialement

PS : Excusez moi par avance de ne pas tout comprendre immédiatement !!!!


1/60 pour figer un mouvement C plutôt court, si tu te mets à la synchro maxi en pratique le flash te permettra de gagner une vitesse.
la photo C peindre un instant

Laure-Anh

Il faut que je me sauve vers 8h40 car j'ai école. Il faut absolument consulter les articles de Ghislain Simard dans CI et dans Nat'images dont voici la liste :  http://simpho.free.fr/gs/ci.html  notamment le Nat'images N°1, page 90.

Verso92

Citation de: nantes le Février 18, 2013, 18:36:16
Verso 92

Oui, effectivement, j'ai bien compris que c'est le flash qui fige le mouvement de la scène, j'ai aussi lu à plusieurs reprises que si les flashs cobra étaient utilisés à puissances minimales la vitesse de l'éclair était maximale, ce qui serait le contraire avec des éclairages type « studio »....
A force de lecture, cette technique est devenue évidente pour moi lorsqu'elle est utilisée dans le noir puisque seule cette source viendra impressionner le capteur.

Les flashes cobras et de studio se comportent exactement de la même façon : c'est à leur "puissance" minimale que l'éclair sera le plus bref.
(en fait, la puissance d'un flash est constante : on joue juste sur la quantité d'énergie délivrée en déchargeant plus ou moins une capa, ni plus, ni moins...)

Laure-Anh

Citation de: Verso92 le Février 18, 2013, 20:29:56
Les flashes cobras et de studio se comportent exactement de la même façon : c'est à leur "puissance" minimale que l'éclair sera le plus bref.

...Pas toujours. Par exemple, chez Elinchrom, la vitesse d'éclair la plus brève s'obtient à pleine puissance.  ;)

Laure-Anh

Citation de: nantes le Février 18, 2013, 18:36:16
Je vais regarder les articles, mais pour avoir ouvert rapidement le lien que tu m'as transmis, je vois une listes d'articles mais je ne peux pas les lire entièrement...

Il faut consulter les CI et les Nat'images figurant dans la liste. A défaut, il y a pas de renseignements sur le site de Ghislain. Dans ses livres "papillons" et "libellules" également.

Laure-Anh

Un colibri bouge plus vite que monsieur le curé au cours d'un baptême, ce n'est pas comparable. Pour figer un colibri en vol, il faut une vitesse d'au moins 1/3200è s. Il faut disposer le distributeur d'eau sucrée, les fleurs, les perchoirs et l'arrière-plan en conséquence. Partant de là, il y a deux cas de figure :

1 - Soit la lumière ambiante éclairant l'oiseau est suffisante et on fige l'oiseau en affichant une vitesse d'obturation de 1/3200è s, sans flash ou bien avec flash en fill-in.
2 - Soit la lumière ambiante éclairant l'oiseau n'est pas suffisante pour permettre d'utiliser une vitesse de 1/3200è s et on fige l'oiseau avec l'éclair d'un ou de plusieurs flashes cobras déportés.

On joue sur la durée de l'éclair pour doser la quantité de lumière efficace d'un flash cobra. Autrement dit, moins on sollicite un flash et plus l'éclair délivré sera bref. Pour obtenir un éclair de 1/3200è s ou un éclair plus bref, il faut utiliser un flash cobra Canon 550 EX au 1/16è de sa puissance totale. Selon les marques, il faut utiliser le flash cobra à 1/32è ou 1/68è.

En supposant que le flash soit utilisé au 1/16è de sa puissance totale, il faut placer ledit flash à une distance telle que cette puissance de 1/16è éclaire suffisamment et correctement l'oiseau : en montant au besoin en sensibilité ISO mais en respectant scrupuleusement l'ouverture de travail dans la mesure où cette ouverture de travail nous procure la PdC que nous jugeons appropriée aux prises de vues.

La lumière solaire ambiante étant une lumière continue, elle est susceptible de générer à ce titre des images fantômes par surimpression quand elle est mixée avec l'éclairage au flash. Il faut soit en tirer parti pour créer des effets esthétiques, soit réduire la participation de cette lumière ambiante afin de réduire les risques d'images fantômes.
Bien à toi,

Verso92

Citation de: Laure-Anh le Février 18, 2013, 21:10:53
...Pas toujours. Par exemple, chez Elinchrom, la vitesse d'éclair la plus brève s'obtient à pleine puissance.  ;)

Il faudra que tu m'expliques dans ce cas, Laure-Ahn, ce qu'est une "puissance"...
(dans le cas des flashes, physiquement, il n'est jamais question de "puissance" (ça n'a pas de sens)... mais je veux bien que tu m'expliques !)

Laure-Anh

Il y a des flashes de 1200J, des flashes de 600J, des flashes de 400J,...bref, des flashes de puissances diverses et variées.

Quand je mesure la durée de l'éclair effective d'un flash Elinchrom en augmentant la vitesse d'obturation de mon bridge Fujifilm S100FS pour voir quand la vitesse d'obturation fait décroître l'éclairage produit par l'éclair à une puissance de X Joules donnée, je constate que la durée de l'éclair d'un flash Elinchrom est plus courte à pleine puissance qu'à puissance plus faible. Par exemple, plus courte à 400J qu'à 100J.

Il y a un fil à propos de la durée des éclairs des flashes de studio ici. J'ignore comment ça marche mais pour certains flashes, c'est le contraire de ce qui se passe avec les flashes cobras : http://www.chassimages.com/forum/index.php/topic,140311.0.html

Verso92

Citation de: Laure-Anh le Février 18, 2013, 21:57:34
Il y a des flashes de 1200J, des flashes de 600J, des flashes de 400J,...bref, des flashes de puissances diverses et variées.

Le "joule" n'est pas une unité de puissance, Laure-Ahn...

http://fr.wikipedia.org/wiki/Joule

Laure-Anh

Je ne fais que reprendre les termes utilisés par les uns et les autres.
Il est vrai que c'est un abus de langage.

Verso92

Citation de: Laure-Anh le Février 18, 2013, 22:28:02
Je ne fais que reprendre les termes utilisés par les uns et les autres.
Il est vrai que c'est un abus de langage.

Au delà de l'abus de langage, la construction physique des flashes fait que l'intensité plus faible de l'éclair sera obtenu par un raccourcissement de sa durée (à flash donné), souvent par déchargement d'un seul des condensateurs, sauf particularité de construction qui m'aurait échappé...

Laure-Anh

La documentation d'Elinchrom elle-même indique que la durée des éclairs des flashes RX est plus longue à 1/32 qu'à pleine puissance.
Pourquoi ? Je l'ignore.

Verso92

Citation de: Laure-Anh le Février 18, 2013, 22:47:02
La documentation d'Elinchrom elle-même indique que la durée des éclairs des flashes RX est plus longue à 1/32 qu'à pleine puissance.
Pourquoi ? Je l'ignore.

Là, je ne saurais te dire...
(circuits séparés en fonction de la "puissance" à générer ?)

Lyr

La "puissance" (l'énergie) stockée dans le système d'un flash (pas cobra, donc pas flash électronique à coupure) revient à la quantité de charges mises dans les condensateurs.

(1/2) * C * V^2

Donc en gros, pour faire varier l'énergie livrable par un flash, soit on change C, soit on change V.
Changer C est facile, on met plus ou moins de capacités dans le circuit, le tout toujours alimenté par la même tension.
Par contre, en aval, à la décharge, on a un circuit avec une certaine résistance connecté à ce groupe de condensateurs.
Plus il y aura de condensateurs (C élevé), plus la constante de temps de décharge du système sera grande, donc plus long sera l'éclair.

L'autre option est de faire varier V pour faire varier l'énergie stockée.
Mais à ce moment-là, c'est l'inverse, à grande "puissance", V sera plus grand, et le temps sera plus court.

Donc cela dépend de l'architecture du système.

(les flashs cobras ont la même puissance de sortie, et ils modulent l'énergie émise en changeant le temps d'émission, donc c'est simple: réglage le moins puissant = temps le plus court)

simpho

Comme l'a suggéré Laure-Anh, il y a plein d'infos pratiques dans les pages techniques de mon site.
Et pour te remercier Laure-Anh, je viens de mettre en ligne un nouveau site avec plein de nouvelles images dont les clchés pris au MF numérique et exposés à Montier cette année.

On accède aux nouvelles pages techniques par ici : http://simpho.businesscatalyst.com/technique.html

Quant aux techniques de prises de vue ultrarapides, elles sont très délicates à maîtriser et je crains que l'initiateur de ce fil soit en train de brûler des étapes...

Laure-Anh

Merci d'être passé poster le lien vers ton nouveau site, Ghislain.  C'est mis dans les favoris. (La police n'est pas facile à lire... ::) )

Bises,

Laure-Anh

La 1ère photo de papillon de ton portfolio : tout un symbole !
Un souvenir inoubliable et une reconnaissance officielle méritée à M-e-D 2004...

Laure-Anh

Citation de: nantes le Février 21, 2013, 02:08:54
Merci à tous pour vos réponses même si pour moi la mise en ouvre reste floue. Je vais donc suivre les différents liens pour tenter de mieux appréhender cette technique.

Il faut se confronter aux conditions de terrain, faire des essais  et examiner les différents rendus obtenus en fonction du matériel disponible. Je pars du constat qu'une vitesse de 1/3200è s est suffisante pour figer un colibri en vol en gros plan.


1 - Soit la lumière ambiante éclairant l'oiseau est suffisante et on fige l'oiseau en affichant une vitesse d'obturation de 1/3200è s, sans flash ou bien avec flash en fill-in.

2 - Soit la lumière ambiante éclairant l'oiseau n'est pas suffisante pour permettre d'utiliser une vitesse de 1/3200è s et on fige l'oiseau avec l'éclair d'un ou de plusieurs flashes cobras déportés.

2 A - Si la lumière ambiante éclairant l'oiseau n'est pas suffisante pour permettre d'utiliser une vitesse de 1/3200è s et si l'on a sous la main un flash avec fonction "synchro hautes vitesses", le plus simple est d'afficher 1/3200è s et de se servir du flash cobra déporté en mode "synchro hautes vitesses" et en automatisme TTL avec correction éventuelle de la puissance de l'éclair pour apporter le complément de lumière qui fait défaut.

2 B - Si la lumière ambiante éclairant l'oiseau n'est pas suffisante pour permettre d'utiliser une vitesse de 1/3200è s et si l'on travaille avec un appareil-photo limité par une vitesse synchro-flash maximale en ayant un flash cobra standard sans fonction "synchro hautes vitesses", il faut adopter une vitesse plus lente ou égale à la vitesse synchro-flash maximale (généralement comprise entre 1/200è s et1/250è s) et travailler avec le flash cobra déporté en mode M à 1/16è de sa puissance totale*** et placé à distance appropriée du sujet pour apporter le complément de lumière qui fait défaut. Pour photographier un oiseau de la taille d'un colibri en vol en gros plan, l'ouverture de travail sera en pratique comprise entre f14 et f16 pour bénéficier d'une PdC suffisante. Dans ces conditions, même par beau temps, on ne dépassera pas 1/200è s ou 1/250è s si l'on prend soin de travailler à 50 ou 100 ISO.

2 C - Si la lumière ambiante éclairant l'oiseau n'est pas suffisante pour permettre d'utiliser une vitesse de 1/3200è s et si l'on travaille avec un appareil-photo pouvant synchroniser à n'importe quelle vitesse sans limitation, le flash cobra déporté sera comme précédemment configuré à 1/16è de sa puissance totale en mode M*** et placé à distance appropriée du sujet pour apporter le complément de lumière qui fait défaut mais il sera possible de jouer librement avec la vitesse, en montant si on le souhaite en sensibilité ISO. Les possibilités d'équilibrer lumière ambiante continue et lumière du flash seront beaucoup plus étendues. (C'est par exemple le cas avec mon bridge Fujifilm S100FS : celui-ci peut synchroniser avec n'importe quelle vitesse comprise entre 30 secondes et 1/4000è s.)
Dans tous les cas, la lumière solaire ambiante étant une lumière continue, elle est susceptible de générer à ce titre des images fantômes par surimpression quand elle est mixée avec l'éclairage au flash. Il faut soit en tirer parti pour créer des effets esthétiques, soit réduire la participation de cette lumière ambiante afin de réduire les risques d'images fantômes.
(***On joue sur la durée de l'éclair pour doser la quantité de lumière efficace d'un flash cobra. Autrement dit, moins on sollicite un flash et plus l'éclair délivré sera bref. Pour obtenir un éclair de 1/3200è s ou un éclair plus bref, il faut utiliser un flash cobra Canon 550 EX au 1/16è de sa puissance totale. Selon les marques, il faut utiliser le flash cobra à 1/32è ou 1/68è.

En supposant que le flash soit utilisé au 1/16è de sa puissance totale, il faut placer ledit flash à une distance telle que cette puissance de 1/16è éclaire suffisamment et correctement l'oiseau : en montant au besoin en sensibilité ISO mais en respectant scrupuleusement l'ouverture de travail dans la mesure où cette ouverture de travail nous procure la PdC que nous jugeons appropriée aux prises de vues.)

blebi

J'ai l'impression que tu te compliques la vie, et que tu n'as pas tout à fait compris le fonctionnement et la gestion des flashs TTL. Déjà, travailleras-tu en TTL ou en manuel:

-Si tu utilises la mesure de l'exposition de l'appareil pour gérer la puissance du flash (TTL):
Alors tu ne t'embêtes pas avec la longueur de l'éclair et tout ça dans un premier temps.
Tu prends ton boitier sur pied, tu règles en manuel ton ouverture en fonction de la profondeur de champ voulue, tu règles la vitesse de manière à ce que ton image soir sous-exposée: plus elle est sous-ex, moins tu auras "d'images fantômes" (attention à ne pas monter au delà de ta synchro flash: 1/250 je crois). Ensuite, tu mets ton ou tes flash disposés comme il faut pour obtenir un éclairage satisfaisant, et tu déclenches. C'est l'appareil qui gèrera la puissance des flashs (et donc la durée de l'éclair) directement pour que ta scène soit correctement exposée.

-Si tu utilises tes flash  en manuel (mais je crois que ton matériel autorise la TTL, donc premier cas de figure).
Il faut que tu joues sur la puissance de tes flashs et ton ouverture ou exposer correctement. Une fois ce couple établit, tu choisiras là encore ta vitesse de manière à sous-exposer la scène comme dans le premier cas (en coupant les flash pour faire des essais si besoin).
Ici, je te conseille encore de d'abord choisir ton ouverture, puis ensuite de régler la puissance des flashs pour être correctement exposé.
Je me répète, mais il me semble que cette seconde méthode n'est pas utile pour toi.

Une fois que tout ça est ok, effectivement, si tu as des flous de bougé, il faudra étudier la longueur de l'éclair en essayant de demander mins de puissance à tes flash: soit tu les approches du sujet, soit tu ouvres plus ton diaph.
Sinon, potasse les liens que les collègues t'on donné et vois si tu ne peux pas rencontrer quelqu'un qui pourrait te montrer ça en "live", ce serait tellement plus simple.

Tu es de quel coin?

Benoit

blebi

Voilà, c'est l'avantage du numérique.

Fais des essais déjà sur un sujet fixe, et reviens avec tes photos et tes questions si cela reste obscur (au sens propre et figuré ;))

Benoit

paranthropus

Éventuellement je peux te fournir des méthodes testées avec des flashs cobra
Jean-Paul
http://www.chassimages.com/forum/index.php/topic,170286.msg3502178.html#msg3502178
Jean-Paul

Laure-Anh

Citation de: blebi le Février 23, 2013, 10:36:17
J'ai l'impression que tu te compliques la vie, et que tu n'as pas tout à fait compris le fonctionnement et la gestion des flashs TTL. Déjà, travailleras-tu en TTL ou en manuel:

-Si tu utilises la mesure de l'exposition de l'appareil pour gérer la puissance du flash (TTL):
Alors tu ne t'embêtes pas avec la longueur de l'éclair et tout ça dans un premier temps.

Tu prends ton boitier sur pied, tu règles en manuel ton ouverture en fonction de la profondeur de champ voulue, tu règles la vitesse de manière à ce que ton image soir sous-exposée: plus elle est sous-ex, moins tu auras "d'images fantômes" (attention à ne pas monter au delà de ta synchro flash: 1/250 je crois). Ensuite, tu mets ton ou tes flash disposés comme il faut pour obtenir un éclairage satisfaisant, et tu déclenches. C'est l'appareil qui gèrera la puissance des flashs (et donc la durée de l'éclair) directement pour que ta scène soit correctement exposée.

-Si tu utilises tes flash  en manuel (mais je crois que ton matériel autorise la TTL, donc premier cas de figure).
Il faut que tu joues sur la puissance de tes flashs et ton ouverture ou exposer correctement. Une fois ce couple établit, tu choisiras là encore ta vitesse de manière à sous-exposer la scène comme dans le premier cas (en coupant les flash pour faire des essais si besoin).
Ici, je te conseille encore de d'abord choisir ton ouverture, puis ensuite de régler la puissance des flashs pour être correctement exposé.
Je me répète, mais il me semble que cette seconde méthode n'est pas utile pour toi.


Une fois que tout ça est ok, effectivement, si tu as des flous de bougé, il faudra étudier la longueur de l'éclair en essayant de demander moins de puissance à tes flash: soit tu les approches du sujet, soit tu ouvres plus ton diaph.
Il n'y a que deux solutions, et deux solutions seulement : tu figes ton colibri soit avec la vitesse d'obturation, soit avec la brièveté de l'éclair du flash.  Un colibri en vol cadré en plan serré se fige avec une vitesse de 1/3200è s. Donc la vitesse, que ce soit la vitesse d'obturation ou bien celle de l'éclair du flash, a une importance capitale. Elle doit tenir la première place dans tes préoccupations techniques.

1 - En synchro FP/hautes vitesses, si tu affiches une vitesse de 1/3200è s : tu as besoin que la puissance de ton flash, peu importe la durée de l'éclair délivré, soit suffisante pour compléter la lumière ambiante.

2 - En synchro normale, c'est-à-dire en restant sous la vitesse synchro-flash maximale de 1/250è s, il faut impérativement que l'éclair de ton flash soit de durée inférieure ou égale  à 1/3200è s.

Si on suit avec attention le parcours de Ghislain Simard, on note que le SB800 délivre un éclair dont la durée est de : 1/5900è s à 1/8è de sa puissance totale ; 1/10900è s  à 1/16è ; 1/17000è s à 1/32è ; 1/32000è s à 1/64è... Il faut par conséquent que ton flash Nikon SB800 soit au plus au 1/8è de sa puissance totale si tu veux un éclair de durée égale ou inférieure à 1/3200è s, durée nécessaire pour figer un colibri en vol en cadrage serré.  

Cela veut dire que travailler en mode TTL et en synchro flash normale n'est pas la bonne solution : parce qu'en synchro flash normale, tant en modes auto PAS qu'en mode M, tu ignores quelle est la durée de l'éclair délivré par le boîtier en mode TTL.... Il se peut que cette durée soit inférieure ou égale à 1/3200è s mais il se peut aussi que cette durée soit supérieure à 1/3200è s. Pour être sûre que l'éclair de ton flash est suffisamment bref, il faut configurer à la main la puissance qui te procure à coup sûr la brièveté nécessaire, en l'occurrence 1/8è de la puissance totale avec un SB800. Quitte à toi d'exploiter cette puissance réduite pour éclairer correctement ton colibri.
Edit : voir effectivement le retour d'expérience de Paranthropus qui est comme toi équipé en Nikon !!!

Olivier Chauvignat

Ce qui voudrait dire a priori, que même le PRO B4 Profoto (1/25 000e) ne pourrait pas le faire

édit : j'avais mal lu !
la plupart des générateurs de studio peuvent le faire (avec bcp de puissance)
Photo Workshops

blebi

Je suis bien d'accord avec toi Laure, mais notre ami semble un peu perdu, il faut peut-être y aller progressivement. Une fois qu'il saura exposer au flash, il pourra travailler la durée de l'éclair.

Benoit

paranthropus

Il faut déjà savoir qu'avec un seul flash SB800 tu n'auras pas assez de puissance (ou de vitesse) et la lumière sera trop dure.
Je travaille avec un réglage de lumière ambiante de -3IL mini pour éviter la double exposition. Appareil en mode M
Dès que tu passes la vitesse synchro de 1/250eme tu pers un IL par plage (-1IL au 1/500e, -2IL au 1/1000) Nota : avec un flash studio tu aurais une bande noire seuls les flashs nikon peuvent passer la vitesse)
Pour ma part, j'utilise 4 flashs SB900-910 cotes à cotes situés à 1m du sujet pour adoucir la lumière (plus grande surface : plus la surface est grande et plus elle est près du sujet et plus la lumière est douce).
Un autre flash pour adoucir les ombres avec un réflecteur et un autre idem pour le fond mais comme il n'éclaire pas le sujet on peut se permettre une vitesse plus lente donc plus de puissance)
La vitesse des flashs en manuel : 1/32 mini soit 1/20000s.
Pas de TTL : travailler soit avec le nombre guide soit mieux avec une cellule à main.
Voila mais ça demande pas mal d'essais.
Sache qu'il te faudra au mini 3 SB800 pour obtenir quelque chose d'exploitable.
JP

On peut également utiliser le flash pour éclairer un contre jour mais c'est une autre histoire avec des vitesse de l'appareil au 1/3000s)
Jean-Paul

paranthropus

J'ai déjà pris du colibri en vol en Martinique mais je n'avais que deux flashs avec moi. ça marche pour le corps mais les ailes ne sont pas figées.
JP
Jean-Paul

Laure-Anh

#29
Citation de: nantes le Février 23, 2013, 21:25:10
...
Comme je l'écrivais, je vais déjà tenter les colibris simplement avec la vitesse d'obturation, suivant la lumière, cela sera peut être possible...
Si tu tentes la photographie rapide de colibri en présence de la lumière ambiante abondante, fais-le en synchro FP/hautes vitesses, ne reste pas en synchro normale.

Après avoir affiché 1/3200è s en mode M (et AMHA f11/f16 pour avoir une PDC qui englobe tout le colibri en gros plan...), il faut - comme le dit Olivier Chauvignat à longueur de temps sur le forum portrait & studio - veiller à placer ton flash ou tes flashes de façon à exposer correctement le sujet. Peu importe ce qui arrive en arrière-plan. Tu veilleras à l'arrière-plan dans un second temps.

Bien à toi,

(Les raisons de préférer la photographie rapide en synchro FP/hautes vitesses par beau temps)

Laure-Anh

Si le temps est moche et la lumière ambiante pas top, c'est la photo rapide en restant en synchro normale telle que conseillée et illustrée par Paranthropus qui est la plus appropriée.
En veillant à placer ton  flash ou tes flashes - pense à Olivier Chauvignat - de façon à exposer correctement le sujet. Peu importe ce qui arrive en arrière-plan. Tu veilleras à l'arrière-plan dans un second temps.

(Les raisons de préférer la photographie rapide en restant en synchro normale par mauvais temps)

Laure-Anh

Il faut des PW qui transmettent la synchro FP/hautes vitesses si tu veux faire du flash en synchro FP/hautes vitesses. Je ne connais pas bien les produits PW car à l'époque où je m'étais renseignée, les PW MiniTT1 and FlexTT5 pour flashes Canon n'avaient pas la portée fiable (=100 à 250m) qui m'intéressait en digiscopie reflex.

blebi

Citation de: nantes le Février 23, 2013, 22:22:06
Par contre tu écris que tu as déjà photographié du colibri mais que faute de n'avoir que 2 flashs tu n'a pas figé les ailes, sur le coup je ne comprends pas car soit tu figes soit ut ne figes pas d'après ce que je comprends c'est une question de vitesse soit d'obturation soit de vitesse d'éclair, au pire, avec deux flashs ton image aurait simplement du être plus sombre avec un sujet figé  ?

Non, car 2 flash suffisent pour exposer correctement, Un seul même suffirait. Mais si tu n'en n'as pas assez, ils fonctionnent à pleine puissance, et donc leur éclair est trop long pour figer le mouvement:
2 flash ensemble feront un éclair 2 fois plus court qu'un seul flash pour arriver à la même exposition. Si tu en mets 4, tu divises le temps de l'éclair par 4 ...

Par contre, j'apprends moi aussi sur ce post, j'étais convaincu que les éclairs de nos bons vieux cobras étaient bien plus courts que ça, comme quoi, on en apprend tous les jours  ;D

Benoit

Julian


paranthropus

Avec 3 flashs c'est bien. Tu les places au même endroit car j'insiste : un paramètre important c'est la surface et la distance de la source sinon l'éclairage est trop dur.
Tu choisis le trio sensibilité, vitesse, et dia en fonction de la lumière ambiante et de la profondeur de champ que tu veux obtenir.
Sur cet exemple en plein soleil je suis à 1/3200 et les 5 flashs ne font que qu'éclairer le contre jour. Le fond lui est éclairé par la lumière naturelle.
Cela correspondrait peut-être plus avec les colibris et les fonds très lumineux. C'est une autre technique.
JP
Jean-Paul

Verso92

Citation de: blebi le Février 23, 2013, 23:57:06
Non, car 2 flash suffisent pour exposer correctement, Un seul même suffirait. Mais si tu n'en n'as pas assez, ils fonctionnent à pleine puissance, et donc leur éclair est trop long pour figer le mouvement:
2 flash ensemble feront un éclair 2 fois plus court qu'un seul flash pour arriver à la même exposition. Si tu en mets 4, tu divises le temps de l'éclair par 4 ...

Par contre, j'apprends moi aussi sur ce post, j'étais convaincu que les éclairs de nos bons vieux cobras étaient bien plus courts que ça, comme quoi, on en apprend tous les jours  ;D

Benoit

Attention : les "puissances" ne s'additionnent pas de façon arithmétique (c'est une surface, à deux dimensions, donc, qu'il faut éclairer). Pour obtenir un éclair deux fois plus court, il faudra donc quatre flashes, et pas deux...

blebi

Citation de: Verso92 le Février 24, 2013, 09:18:41
Attention : les "puissances" ne s'additionnent pas de façon arithmétique (c'est une surface, à deux dimensions, donc, qu'il faut éclairer). Pour obtenir un éclair deux fois plus court, il faudra donc quatre flashes, et pas deux...

Merci d'avoir rectifié, j'avais un petit doute en l'écrivant.

Citation de: nantes le Février 24, 2013, 01:56:02
Je comprend ce que tu veux dire, mais, de mon côté, et à moins que je ne fasse encore une erreur, je partais du principe que les flashs étaient en manuel donc avec une intensité donnée et fixée par le photographe, dans ce cas et toujours si j'ai compris le fonctionnement, on aurait un mouvement fixé par la vitesse de l'éclair du ou des cobras.

L'image serait donc plus ou moins bien exposée suivant le nombre de flashs mais le mouvement lui resterait figé...

Oui, en mettant moins de flash:
-soit ton image sera correctement exposée mais tu figeras moins car tu auras dû mettre un éclair plus long.
-Soit tu auras réglé ton éclair pour qu'il soit de la bonne "longueur" mais alors tu seras sous exposé car pas assez de flash.

Benoit

paranthropus

voici les nombres guides pour 1 et 4 flashs à 100 et 800 iso en fonction de la vitesse et de l'ouverture du dia ainsi que la focale du flash
en dessous des dia ce sont les distances par rapport au sujet pour correctement éclairer (sans tenir compte de la lumière ambiante)
JP
Jean-Paul

blebi

Heuu, il est costaud celui là!

Perso, j'ai mis plusieurs minutes à comprendre comment il était fait et à quoi il correspond: pas d'unités nulle part, des chiffres correspondant à différentes grandeurs dans la même colonne, des colonnes de la même couleur mais qui ne représentent pas les même choses... As-tu l'original en XLS? j'aurai bien pris 5 minutes pour tenter de le rendre plus lisible, ça aurait permis de voir si j'avais bien compris en même temps ;D ;D ;D
Benoit

Laure-Anh

Citation de: nantes le Février 24, 2013, 01:56:02
Je comprend ce que tu veux dire, mais, de mon côté, et à moins que je ne fasse encore une erreur, je partais du principe que les flashs étaient en manuel donc avec une intensité donnée et fixée par le photographe, dans ce cas et toujours si j'ai compris le fonctionnement, on aurait un mouvement fixé par la vitesse de l'éclair du ou des cobras.

L'image serait donc plus ou moins bien exposée suivant le nombre de flashs mais le mouvement lui resterait figé...

C'est uniquement au cas où tu travaillerais en synchro normale, en dessous de 1/250è s.
Pas si tu travailles en mode synchro FP/hautes vitesses à une vitesse d'obturation suffisante pour figer ton colibri.

En synchro FP/hautes vitesses, tu travailleras avec une puissance très réduite du fait que tu travailles à une vitesse de 1/3200è s qui est une vitesse très éloignée de la vitesse synchro-flash max mais tu travailleras en flash déporté avec possibilité de rapprocher le flash vers le sujet, ce qui compensera la perte de puissance. Tu travailleras en lumière ambiante abondante qui va te fournir la presque totalité de la lumière qui t'est nécessaire pour exposer ton sujet à 1/3200è s.  Par ailleurs, tu auras très probablement augmenté la sensibilité ISO, ce qui boostera également l'effet flash quand bien même il serait très faible. Compte-tenu de ces deux faits, tu devrais pouvoir exposer ton colibri correctement avec un seul SB800, et exposer d'autant mieux ton colibri avec trois SB800. (Si tu reprends  mon exemple par beau temps posté plus haut, en passant de 100 ISO à 1600 ISO, tu exposes correctement l'oiseau à f11 & 1/4000è s sans besoin d'utiliser de flash en complément. En pratique, tu choisis la sensibilité ISO qui fera que ton image sera très légèrement sous-ex à 1/3200è s, aussi le flash sera très peu sollicité. )

En pratique, tu mets par beau temps ton D300 en mode M à 1/3200è s avec une ouverture comprise entre f11 et f16 puis tu places ton SB800 configuré en TTL plus ou moins à distance de l'endroit où tu prévois de shooter ton colibri attiré par le distributeur d'eau sucrée : tu procèdes à des essais pour voir quelle distance est appropriée pour la bonne exposition de l'oiseau, en jouant au besoin sur la correction d'exposition au flash.

PS : En synchro FP/hautes vitesses, tu n'auras pas d'images fantômes par surimpressions dûes à la lumière ambiante.

Tonton-Bruno

Mais pourquoi vouloir se compliquer la vie en s'embarrassant de flash pour photographier des colibris, alors que cet oiseau est réputé pour son vol stationnaire ?

J'ai photographié des colibris au 1/1000s et le flou de bouger des ailes est au contraire ce qui donne un peu de vie à la photo.

Et puis si j'avais voulu être au 1/4000s, il m'aurait suffit de monter à 800 ISO.

Franchement, se compliquer la vie avec 2 ou 3 flashes pour obtenir quelque chose d'à peu près correct, quand on est au niveau de Symphony ou de Paranthropus, passe encore, mais quand on débute... ::) :o

paranthropus

Toton-Bruno, je suis tout à fait d'accord avec toi. Cela rejoint mon exemple de l'O. Cancelatum où les flashs ne sont là que pour adoucir des ombres dues au contre jour, ce sont bien la vitesse de l'appareil et la lumière du jour qui prédominent.
Tu parles de symphony je pense que tu voulais dire simpho si tel était le cas merci de me citer avec lui, mais je ne revendique pas le niveau exceptionnel de Ghislain je dirais même qu'il est au sommet de son art sachant que c'est mon modèle et photographe préféré.
JP
Jean-Paul

Tonton-Bruno

Oui, pardon à Sympho pour avoir écorché son nom.

Laure-Anh

#43
Citation de: Tonton-Bruno le Février 27, 2013, 12:25:11
Mais pourquoi vouloir se compliquer la vie en s'embarrassant de flash pour photographier des colibris, alors que cet oiseau est réputé pour son vol stationnaire ?

J'ai photographié des colibris au 1/1000s et le flou de bouger des ailes est au contraire ce qui donne un peu de vie à la photo.

Et puis si j'avais voulu être au 1/4000s, il m'aurait suffit de monter à 800 ISO.

Si la lumière ambiante éclairant l'oiseau est suffisante, on fige l'oiseau en affichant une vitesse d'obturation appropriée, sans flash ou bien avec flash en fill-in.
+1. En effet, pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple.

Mais tout le monde n'a pas forcément un 70-200mm/2,8 ou un 80-200mm/2,8 pour shooter à courte distance.  Tout le monde ne shoote pas à f2,8. Tout le monde ne se contente pas de figer seulement le corps en laissant les ailes floues, certains peuvent souhaiter figer la totalité ou la presque totalité de l'oiseau pour pouvoir admirer à loisir les détails du corps, du plumage et de la queue. Si on veut réaliser des portraits serrés de colibris en vol avec une PdC plus étendue, notamment avec un 400mm/500mm ou bien en digiscopie reflex, il faut fermer davantage, parfois à f11 ou f16, auquel cas la lumière ambiante disponible ne sera plus suffisante et la montée en sensibilité ISO ne pourra pas compenser à elle seule le manque de lumière naturelle ; auquel cas il faudra bien (apprendre à) utiliser un ou des flashes pour apporter le complément de lumière nécessaire pour bénéficier d'une vitesse d'obturation élevée.

Citation de: Tonton-Bruno le Février 27, 2013, 12:25:11
Franchement, se compliquer la vie avec 2 ou 3 flashes pour obtenir quelque chose d'à peu près correct, quand on est au niveau de Symphony ou de Paranthropus, passe encore, mais quand on débute... ::) :o

La photo au flash en synchro FP/hautes vitesses en mode TTL avec correction éventuelle d'exposition au flash, ce n'est pas sorcier, c'est au contraire tout simple dans la mesure où le boîtier se charge pratiquement de tout. Il "suffit" de bien positionner le ou les flashes déportés par rapport au colibri. Nous débutons tous un jour ou l'autre en photographie au flash. Autant que Nantes débute la pratique du flash déporté en photographiant un sujet qui le passionne et qui le motive. Ghislain Simard l'a fait avec ses papillons, Stéphane Raimond avec ses loutres, Paranthropus avec ses oiseaux,...il y a toutes les raisons pour que Nantes réussisse aussi bien que ses prédécesseurs.  AMHA.

Tonton-Bruno

Ce n'est pas sorcier, mais ce n'est pas très avisé de commencer la photo par ça, surtout pour des colibris ou des insectes en vol, car quelle que soit la technique utilisée, cela demande avant tout pas mal d'habileté, et l'habileté ne vient qu'avec l'expérience !

Pour les papillons en vol, avec un modeste Nikon D90 et un 105 macro à f/8, je photographie les papillons en vol à main levée sans flash et sans barrière infra-rouge, et je pense très sincèrement qu'il vaut mieux commencer comme ça !

Laure-Anh

On ne peut pas tout à la fois courir après les papillons d'une fleur à l'autre, photographier en veillant à ses points d'appui et à réaliser une bonne mise au point sur l'insecte en vol, et penser en même temps à gérer le placement et le dosage d'un flash distant. C'est certain.

Ce que Nantes se propose de faire est beaucoup plus simple. Il dispose des colibris dans son jardin. Il n'a pas besoin de courir après eux, les colibris vont venir à lui comme les mésanges viennent en nombre à la mangeoire de Paranthropus. Nantes va installer le décor, les éventuels perchoirs et les différentes fleurs odorantes autour du distributeur d'eau sucrée, le tout adossé à un arrière-plan qui va bien. Il va les guetter confortablement installé avec son matériel sur trépied depuis son affût. Il va cadrer la scène, faire une mise au point préalable là où il prévoit que le colibri va venir, basculer en mise au point manuelle, attendre l'oiseau avec une télécommande filiaire ou sans fil en main, et déclencher à vue aux moments opportuns. Dans ces conditions, quelle différence qu'il photographie à f2,8 & 1/4000è s en mode A à 800 ISO sans flash ou bien à f11 & 1/3200è s en mode M à 1600 ISO avec un flash en synchro FP en mode TTL ? Il n'y a pas besoin d'habilité particulière, strictement aucune, ni dans un cas, ni dans l'autre.

La seule difficulté dans le second cas est de savoir positionner le flash distant par rapport à la scène photographiée et par rapport aux rayons de lumière naturelle, et de modérer au besoin la puissance des éclairs délivrés par le boîtier. Les colibris sont une occasion formidable pour apprendre à faire tout cela et d'engranger de l'expérience en matière d'éclairage au flash. Je suis sûre qu'Olivier Chauvignat passera conseiller Nantes sur la façon d'affiner la position et le dosage de son flash.

Bien à toi,

Tonton-Bruno

Cela s'appelle mettre la charrue avant les boeux.

Il vaut mieux commencer par photographier les colibris sans flash, même si l'éclairage n'est pas excellent.

Quand on saura les photographier correctement, en ayant l'oeil bien net, et sans avoir la mangeoire dans le champ, il sera bien temps de commencer à se casser la tête pour placer les flashes, avec boîte à lumière ou réflecteur pour l'éclairage principal, plus dosage de la BdB et tout le reste.

De plus, avec l'éclairage au flash, on ne peut pas utiliser la rafale, et sans la rafale, les chances de réussir une photo avec l'oeil bien net sont divisées par dix.
C'est pour cela que Paranthropus et sympho utilisent des barrières à infra-rouge.

Mais assis dans son fauteuil, en face de l'écran de son ordinateur, les choses sont tellement plus simples, n'est-ce pas ?

Donc d'abord on  dit :

- Tu fais du fill-in au flash.
- Oui, mais pas le flash intégré du boîtier.
- Et puis il faut un second flash pour éclairer l'arrière-plan.
- En fait, pour le premier plan, il faut une boîte à lumière, à laquelle les oiseaux vont s'habituer.
- Ah, mince, on avait oublié ! Pour les ailes, il vaut mieux un autre flash, car elles ne sont pas dans le même plan que le corps, et avec un seul flash, on a des ombres sur les ailes ou sur le corps.
- Re-mince ! sans la rafale, on ne peut pas avoir l'oiseau bien net, il faut acheter une barrière électronique de déclenchement !

3 flashes cobra, une ou deux boîtes à lumière, une barrière électronique de déclenchement... simple et économique, y a pas à dire !  ;D ;D ;D

Dalton 54

Même avis que Tonton et Sympho, ça demande beaucoup d'expérience pour réaliser ce genre d'images
Citation de: nantes le Février 17, 2013, 22:23:57
Bonjour à toutes et à tous

je reviens une nouvelle fois vers vous pour enfin comprendre mais surtout de passer de la théorie à la pratique....

Dans un précédent post qui date et que je n'arrive pas à retrouvé, j'avais demandé comment je devais procéder pour réaliser des photographies de sujets lors de mouvement très rapides tels qu'une attaque de serpent ou de figer des ailes de colibris.

Dans une des réponses qui m'avait été faite, j'avais compris qu'en travaillant dans le noir, on partait sur une pose longue, et que la lumière du flash figeait le mouvement de la scène.

Sachant que pour mes deux demandes (reptile et oiseau) il m'est impossible de travailler dans le noir, une autre réponse m'indiquait que de jour la technique était similaire, en photographiant à 1/60 le sujet serait aussi figer par le vitesse de l'éclair du flash.

Cependant, si je comprends le principe (vitesse figée par la vitesse de l'éclair du flash), je ne comprends pas l'application et encore moins la mise en œuvre de jour ...... Les seules indications que je possède sont de sous exposer, mais pour le reste je suis complètement perdu !!!

Serait il donc possible aux « pros » de m'expliquer le plus précisément et le plus simplement possible comment travailler cette technique  ???

Cordialement

PS : Excusez moi par avance de ne pas tout comprendre immédiatement !!!!

Là... personne n'a abordé ce sujet et j'ai vraiment peur pour toi. :'(

Tu veux vraiment réaliser ce genre d'images ?


paranthropus

Je n'utilise que très peu la barrière infrarouge (uniquement pour certaines photos de nocturnes).
Je préfère déclencher en filaire pour avoir le minimum de temps de latence. Je préfère faire corps avec l'oiseau et sentir sa vitesse, différente pour chaque espèces, et sa trajectoire pour ne pas faire des photos inutiles. (Une ou deux photos par action)
JP
Jean-Paul

paranthropus

Ceci dit pour confirmer à nantes ce qui a été dit plus haut, l'utilisation du flash ne s'impose que lorsque c'est nécessaire.
On arrive à faire des photos rapides avec un bon éclairage ambiant. Il faut faire le bon choix de la vitesse d'obturation.
Par exemple cet A. mixta au 1/1600s (qui va se faire manger par une bouche venue des ténèbres)
JP
Jean-Paul

simpho

Citation de: paranthropus le Février 27, 2013, 13:14:06
Toton-Bruno, je suis tout à fait d'accord avec toi. Cela rejoint mon exemple de l'O. Cancelatum où les flashs ne sont là que pour adoucir des ombres dues au contre jour, ce sont bien la vitesse de l'appareil et la lumière du jour qui prédominent.
Tu parles de symphony je pense que tu voulais dire simpho si tel était le cas merci de me citer avec lui, mais je ne revendique pas le niveau exceptionnel de Ghislain je dirais même qu'il est au sommet de son art sachant que c'est mon modèle et photographe préféré.
JP

Merci pour ces compliments !

En ce qui concerne les attaques de serpent, je n'avais même pas oser en parler. il faut savoir que l'action sera terminée avant que le miroir d'un reflex n'ait eu le temps de se relever... Même avec un modèle très nerveux.

simpho

Enfin, avec des flashs, ça fonctionne aussi !

Envol d'une libellule Sympétrum dans les roseaux
Photo prise avec un appareil moyen format Hasselblad H4D60 - objectif HC 300 mm f/4,5 + bagues-allonge H52 et H26 - rapport : 0,35 - exposition : 1/20000°sec à f/6,3 - 6 flashs



Laure-Anh

Citation de: Tonton-Bruno le Février 27, 2013, 16:56:08
De plus, avec l'éclairage au flash, on ne peut pas utiliser la rafale, et sans la rafale, les chances de réussir une photo avec l'oeil bien net sont divisées par dix.
...
3 flashes cobra, une ou deux boîtes à lumière, une barrière électronique de déclenchement... simple et économique, y a pas à dire !  ;D ;D ;D

En supposant que sans possibilité de photographier en rafale, les chances de de réussir une image au flash avec l'oeil bien net soient divisées par dix, il n'en reste pas moins que les colibris viennent et reviennent 10 à 100 fois plus souvent vers le distributeur d'eau sucrée qu'un papillon vers une fleur choisie au pifomètre dans un champ si bien que les chances de réussir une photo de colibri en vol sans barrière infra-rouge sont en pratique importantes. Notamment si les prises de vues ont lieu sur plusieurs jours. La plupart des photographes de colibris n'utilisent pas de barrière infra-rouge, ils déclenchent à vue et ils obtiennent sans mal des résultats. (Bence Maté n'utilise pas de barrière infra-rouge. La plupart des colibris ont - paraît-il - l'habitude de se mettre en retrait quelques instants et de se reposer en vol stationnaire après avoir bu au distributeur/fleurs de nectar et en attendant de repartir de nouveau vers le distributeur/fleurs de nectar. C'est durant ces moments où les colibris se positionnent en retrait en vol stationnaire que Bence conseille de les shooter si on veut augmenter ses chances de succès. Les mouvements les plus spectaculaires sont toutefois ceux qui se produisent quand les oiseaux se portent vers le distributeur/fleurs de nectar.)

La lumière ambiante étant la source principale, l'affût est en principe positionné par rapport au soleil. Si cette condition élémentaire est respectée, un seul flash cobra en fill-in est suffisant pour éclairer le colibri avec des ombres qui vont bien à condition de bien placer la source (Bence a longtemps utilisé une lumière frontale fournie par un flash cobra muni d'un better beamer dans la griffe porte-flash et un flash cobra déporté le long de son 300-800mm Sigma. En théorie, en ayant la possibilité de déporter son flash de manière plus fine autour de ses colibris, Nantes est en mesure d'obtenir de meilleurs résultats que Bence). Un second flash cobra pour éclairer l'arrière-plan ou bien pour servir de contre viendra plus tard compléter la liste de matériel quand Nantes saura éclairer avec précision le sujet principal avec la lumière ambiante et le flash déporté unique.

Tu as réussi à photographier ton colibri en vol stationnaire à f2,8 avec un oeil net, ce qui est un exploit même si tu as utilisé pour cela le déclenchement en rafale. Je pense que  Nantes qui n'est pas aussi expérimenté que toi aura plus de chances de réussir à photographier ses colibris en vol stationnaire avec un oeil net à f11 en profitant de la PdC plus importante.

PS : Pour habituer les colibris au flash, on déclenche à fond et souvent le flash, puis on espace les éclairs. Il paraît que c'est suffisant. Du moins avec les colibris du Costa Rica.

Laure-Anh

Pour les attaques de serpents, je suis bien incapable de renseigner, je ne connais personne autour de moi faisant ce type d'images.

Dalton 54

Citation de: simpho le Février 27, 2013, 19:13:37
Merci pour ces compliments !

En ce qui concerne les attaques de serpent, je n'avais même pas oser en parler. il faut savoir que l'action sera terminée avant que le miroir d'un reflex n'ait eu le temps de se relever... Même avec un modèle très nerveux.

Oui simpho ( excuse pour la faute )

Mais je voulais parler des risques pour le photographe. Dans un de ses livre, Stephen Dalton raconte comment il à réalisé une image d'attaque d'un serpent à sonnette. L'image est impressionnante, et tu la connais surement. Le serpent refusait d'attaquer les objets qu'on lui présentait. Le seul moment ou il a attaqué, c'est quant son assistant à mis la main au dessus de l'enclos ( séance faite en studio )  l'attaque fut tellement rapide que l'assistant frisa l'infarctus. ( je n'ose même pas imaginer la réalisation de genre de clichés en pleine nature ).

Voilà, c'était juste pour prévenir notre ami des risques qu'il encourait en espèrent qu'il se tourne vers des sujets moins dangereux. ( Les colibris c'est très bien, j'aimerais avoir cette opportunité).  ;)
 

Dalton 54

Citation de: Laure-Anh le Février 27, 2013, 19:53:12
Pour les attaques de serpents, je suis bien incapable de renseigner, je ne connais personne autour de moi faisant ce type d'images.

Moi non plus Laure-Anh, mais rien que d'y penser ça me donne des sueurs froides dans le dos. Peut être sur des espèces non venimeuses ? ( mais y a toujours le risque de morsures ) 

Dalton 54

Citation de: simpho le Février 27, 2013, 19:20:15
Enfin, avec des flashs, ça fonctionne aussi !

Envol d'une libellule Sympétrum dans les roseaux
Photo prise avec un appareil moyen format Hasselblad H4D60 - objectif HC 300 mm f/4,5 + bagues-allonge H52 et H26 - rapport : 0,35 - exposition : 1/20000°sec à f/6,3 - 6 flashs
Super matos  ;)

simpho

Citation de: Dalton 54 le Février 27, 2013, 20:09:06
Oui simpho ( excuse pour la faute )

Mais je voulais parler des risques pour le photographe. Dans un de ses livre, Stephen Dalton raconte comment il à réalisé une image d'attaque d'un serpent à sonnette. L'image est impressionnante, et tu la connais surement. Le serpent refusait d'attaquer les objets qu'on lui présentait. Le seul moment ou il a attaqué, c'est quant son assistant à mis la main au dessus de l'enclos ( séance faite en studio )  l'attaque fut tellement rapide que l'assistant frisa l'infarctus. ( je n'ose même pas imaginer la réalisation de genre de clichés en pleine nature ).

Voilà, c'était juste pour prévenir notre ami des risques qu'il encourait en espèrent qu'il se tourne vers des sujets moins dangereux. ( Les colibris c'est très bien, j'aimerais avoir cette opportunité).  ;)
 

Oui, j'en sais quelque chose puisque j'en ai discuté avec Stephen qui m'a expliqué qu'il a fallu multiplier les attaques sur le bras de l'assistant. Il paraît que le bras était tout bleu à la fin de la séance de prise de vues...

Dalton 54

Citation de: simpho le Février 27, 2013, 20:44:35
Oui, j'en sais quelque chose puisque j'en ai discuté avec Stephen qui m'a expliqué qu'il a fallu multiplier les attaques sur le bras de l'assistant. Il paraît que le bras était tout bleu à la fin de la séance de prise de vues...

Dur dur le boulot d'assistant, on en parle pas assez.

Si tu en cherches un, je suis dispo ( pour les paps et les libs ça devrait le faire )  ::)

paranthropus

Pour nantes qui semble nous avoir abandonné, les flashs permettent de réaliser des éclairages composés, des rendus autres que lumière naturelle qui une source ponctuelle en fort éclairage.
Un exemple sur les deux photos ci-dessous en disposant les flashs différemment, le rendu n'est plus le même. Puisque nantes à 3 flashs qu'il fasse des essais et qu'il n'ait pas peur d'avoir des mauvais résultats au début. Il lui faut persévérer jusqu'à trouver la compo qui lui convient. Bien sur comme pour moi on n'arrivera pas au niveau des grands spécialistes comme Ghislain mais ça fait toujours plaisir de progresser.
JP
Jean-Paul

paranthropus

avec un flash en contre jour le rendu est plus doux
Jean-Paul