Belle lumière.. et belle histoire

Démarré par Kamis, Janvier 12, 2016, 10:32:36

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Nicolas Meunier

Citation de: J-L Vertut le Janvier 13, 2016, 10:36:51
c'est très bien pour toi :)

ce qui m'as retenu dans ton premier post, c'est la mention de "Grand Budapest Hotel" qui est, pour moi, et pour l'année 2014, le type même du film tape-à l'œil, réalisé avec des moyens énormes et un résultat pauvrissime : au sens propre, la montagne qui accouche d'une souris (on dirait une reprise élimée du bouquin de Milhauser "le roman d'un rêveur américain")
appliquer des recettes garantit plus les recettes d'un film que sa qualité créatrice ;)

quant à la "Nuit du chasseur", c'est un chef d'oeuvre hors normes, réalisé par un anglais (Laughton) qui a eu les mains relativement libres grâce à son immense notoriété d'acteur, et un chef opérateur venu de chez Lang et Welles ! Le film a d'ailleurs fait un bide à sa sortie et Laughton a du arrêter la mise en scène.
J'avoue, je sépare le fond et la forme. Ici on parlait forme et la forme de Grand Budapest Hotel me plait beaucoup.

Maintenant ma p'tite liste n'avais pas qu'une ligne, je te conseille enormement The Fall, projet perso de Tarsem avec des moyens enormes malgré l'autofinancement et une photo 100% pour le aider le fond. Moi je pleure à chaque fois :)

J-L Vertut

merci, je vais regarder cela :)

( et je n'arrive pas à concevoir une forme séparée du fond)

Nicolas Meunier

Citation de: J-L Vertut le Janvier 13, 2016, 13:02:44
merci, je vais regarder cela :)

( et je n'arrive pas à concevoir une forme séparée du fond)

100% séparé non, mais je concois que parfois on n'accroche pas au fond mais qu'on puisse trouver chouette la forme.

Only God Forgives par exemple j'aime les deux, mais beaucoup on été perdu par ce film beaucoup plus atypique que Drive.
Enfin il y a parfois des relations Réalisateur/DP ou le DP prend trop le dessus.
Et pour finir il y a des réalisateurs tellement maniaque de la forme que parfois ils se perdent ou simplement le fond est bien mais pas du niveau de la forme.

La série Hannibal enfin a un fond vraiment génial mais la forme est tellement poussée, qu'elle canibalise tout. On se prend a admirer les images en étant distrait de l'action.

Mais The Fall, le réalisateur a fait tout lui même (comme Kubrick, il a nommé un stagiaire DP pour les problémes légaux) et ce film est une pure lecon de cinema.

Stavroguine

Pour une lumière naturelle, faite de patience et de volonté : en France, le cinéma de Bruno Dumont (Hors Satan, Adewijch, etc.).

J-L Vertut

les histoires de tueurs en série m'ennuient profondément
même si je sais que cela passionne le public anglo-saxon

Stavroguine

Les histoires de tueurs en série n'ont aucune importance.

J-L Vertut

je répondais à propos de "the fall"

Stavroguine

Oui, j'avais bien compris. Mais il se trouve que certains films de Bruno Dumont évoquent ce type de tueur. Et dans son cinéma, cet élément est sans importance.

J-L Vertut


Nicolas Meunier


Citation de: J-L Vertut le Janvier 13, 2016, 18:56:25
je répondais à propos de "the fall"

J'imagine plus Hannibal parceque the Fallait c'est l'histoire d'une petite fille de 5ans à l'hôpital à qui ont raconté des histoires pour passer le temps.

J-L Vertut

ah...
pour moi Hannibal restait ce général Punique qui a fait trembler Rome,
et puis, après la victoire de Cannes (post Cannensis pugnam) s'est affaissé dans les délices de Capoue :
"tu sais vaincre, Hannibal, mais tu ne sais pas profiter de ta victoire"

Nicolas Meunier

Citation de: J-L Vertut le Janvier 14, 2016, 10:44:21
ah...
pour moi Hannibal restait ce général Punique qui a fait trembler Rome,
et puis, après la victoire de Cannes (post Cannensis pugnam) s'est affaissé dans les délices de Capoue :
"tu sais vaincre, Hannibal, mais tu ne sais pas profiter de ta victoire"

Donc tu n'as nullement cliqué sur les liens des Vidéos, juste jugé sur les noms ;)

Prend 5min pour regarder, tu sera surpris... et si tu ne dois en regarder qu'une des videos, mate The Fall

J-L Vertut

oui, je ne peux pas tout faire...

je fais cça très vite et je te dis ;)

pandragon61

The Fall.
Par curiosité j'ai lu les critiques, qui sont loin d'être dithyrambiques pour certaines...Notamment en raison d'emprunts ( pour ne pas dire autre chose) nombreux à foultitude d'auteurs. L'affiche du film en donne peut être une idée ( le mae west de Dali ).   

Mais je ne l'ai pas vu.
Difficile de trouver the Fall qui date de 2006.
Si quelqu'un à un lien vers un streaming legal..

Nicolas Meunier

Citation de: pandragon61 le Janvier 15, 2016, 07:20:42
The Fall.
Par curiosité j'ai lu les critiques, qui sont loin d'être dithyrambiques pour certaines...Notamment en raison d'emprunts ( pour ne pas dire autre chose) nombreux à foultitude d'auteurs. L'affiche du film en donne peut être une idée ( le mae west de Dali ).    

Mais je ne l'ai pas vu.
Difficile de trouver the Fall qui date de 2006.
Si quelqu'un à un lien vers un streaming legal..


Je crois que je l'ai trouvé, la critique que tu as lu, bon ca dit que c'est très beau, très classe, etc... après en effet ca part du principe que si ca site une autre oeuvre c'est mal... donc Tarantino doit être un gros nul à ses yeux ;)
Tarsem a commencé le ciné après une carrière dans la pub, là où on marche beaucoup à la citation, ca doit expliquer cela.

Si on prend l'affiche et l'emprunt à Dali, au visionnage du film on voit que ca va beaucoup plus loin avec la reprise de la perspective forcée très très bien mise en scène.

J-L Vertut

pour Tarantino, cela dépend quels critères on utilise :
si l'on évalue son travail sur sa capacité à remplir les salles et à faire parler de ses films, il est au-dessus du panier
si on évalue ses capacités d'analyse humaine, sociale, l'inventivité de son discours et de ses images, il est tout au fond du trou

cela fait quelques films qu'il essaye de pasticher les films de Sergio Leone, eux-mêmes des pastiches du western traditionnel
mais là où Leone était ironique, décapant, inventif et léger (et, au bout du compte, sensible dans sa distanciation)
Tarantino nous accable avec de la violence à la truelle et de la sauce tomate déversée à la lance à incendie
parler de lourdeur est encore loin du compte

comme souvent, il ne faut pas confondre savoir faire et créativité

là encore, comme anti-dote, je vous invite à aller voir le film (documentaire) "Toto et ses sœurs", un miracle d'équilibre et de sensibilité entre tendresse, espoir et violence urbaine
avec une photographie d'une modernité rare
mais soyez aussi surs qu'il ne fera (malheureusement) pas le million d'entrées dans le week-end...