Ventes d'images en agence : la chute inexorable...

Démarré par Christophe 77, Janvier 16, 2016, 11:01:31

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Christophe 77

Bonjour à tous,

Je suis photographe diffusé en agence et je vous transmets dans ces lignes la désillusion d'une activité passionnante qui s'éteint inexorablement.

Depuis 1997 mes images sont diffusées par ce biais.
Depuis 5 ans la baisse de mes droits d'auteur est sensible.
Depuis 9 mois elle est devenue colossale... à tel point que la motivation n'y est plus du tout !

A quoi bon se remuer pour trouver de nouveaux sujets à photographier ?
A quoi bon investir dans des déplacements qui ne seront jamais amortis ?


Je regarde mon dernier relevé des ventes et constate le nombre toujours croissant de ventes à 1,33 €, 0,77 € ou 0,55 €. J'ai même une vente qui me rapporte 0,37 € brut (soit environ 0,33 € net !!!!) : trop fort !

Je suis entré dans un cercle vicieux du inutile de faire des photos puisque cela ne rapportera rien !

La photo est une passion mais depuis très longtemps associée à des droits d'auteur et aussi à des publications : si bien que faire des photos uniquement pour faire des photos est aujourd'hui pour moi un non-sens.

Je regarde mon matos et je me demande si je ne vais pas tout bazarder pour acheter un hybride à tout faire : ce sera largement suffisant si c'est pour gagner des clopinettes.

Voilà, c'était juste le mot d"humeur du jour...

Zouave15

Eh bien oui, il faut savoir arrêter à temps, et avant que lors d'un contrôle fiscal on ne vous dise que vos recettes sont trop faibles par rapport à vos dépenses, soit inférieures au double des dépenses, et que sur cette base on vous refuse l'intégralité de vos frais sur les huit années passées (ce qui vient de m'arriver)...

JCCU

Citation de: Christophe 77 le Janvier 16, 2016, 11:01:31
.....
La photo est une passion mais depuis très longtemps associée à des droits d'auteur et aussi à des publications : si bien que faire des photos uniquement pour faire des photos est aujourd'hui pour moi un non-sens.

Je regarde mon matos et je me demande si je ne vais pas tout bazarder pour acheter un hybride à tout faire : ce sera largement suffisant si c'est pour gagner des clopinettes.
...

Vu le contenu du post, çà n'a pas vraiment l'air d'être une passion....

vernhet

Citation de: JCCU le Janvier 16, 2016, 14:08:06
Vu le contenu du post, çà n'a pas vraiment l'air d'être une passion....
remarque imbécile ???
Sauf à nier qu'un métier-passion, ça peut exister, et même se souhaiter!

JCCU

Citation de: vernhet le Janvier 16, 2016, 14:30:12
remarque imbécile ???
Sauf à nier qu'un métier-passion, ça peut exister, et même se souhaiter!

Tu peux être poli, merci?

Et je maintiens ma remarque: quand on est un passionné de photo, on peut constater que çà ne permet plus d'en vivre sans parler pour autant de balancer tout son matériel. Sinon çà prouve que ce qu'on faisait, ce n'était que de l'alimentaire

Zouave15

Citation de: JCCU le Janvier 16, 2016, 18:23:09
Sinon çà prouve que ce qu'on faisait, ce n'était que de l'alimentaire

Ah bon ? On peut être écœuré, par exemple. Ou n'avoir aucune passion pour la photo de tous les jours, mais pour des photos spécifiques, et ne plus avoir les moyens financiers de les réaliser. Ou bien, quand on fut auteur (mon cas) manquer d'entrain si on sait que les photos ne seront plus utilisées. Par exemple, combien de peintres arrêtent ou diminuent leur activité tant qu'ils n'ont pas vendu leurs toiles ?

Ou alors, comme l'exprime l'auteur du fil, préférer un matériel plus simple mais plus pratique.

JCCU

Citation de: Zouave15 le Janvier 16, 2016, 20:10:30
.... Ou n'avoir aucune passion pour la photo de tous les jours, mais pour des photos spécifiques, et ne plus avoir les moyens financiers de les réaliser. .....
Ou alors, comme l'exprime l'auteur du fil, préférer un matériel plus simple mais plus pratique.

Je regarde mon matos et je me demande si je ne vais pas tout bazarder pour acheter un hybride à tout faire : ce sera largement suffisant si c'est pour gagner des clopinettes.

Tu m'expliques la cohérence entre ce qu'il écrit et ce que tu écris?  ???

Pour moi, si on est vraiment passionné par la photo, même si on se rend compte qu'on n'y gagne pas sa vie, on ne parle pas de "tout bazarder" 


diaph34

Citation de: Christophe 77 le Janvier 16, 2016, 11:01:31

Je suis photographe diffusé en agence et je vous transmets dans ces lignes la désillusion d'une activité passionnante qui s'éteint inexorablement.

Je regarde mon dernier relevé des ventes et constate le nombre toujours croissant de ventes à 1,33 €, 0,77 € ou 0,55 €. J'ai même une vente qui me rapporte 0,37 € brut (soit environ 0,33 € net !!!!) : trop fort !

Bonsoir,

à ce tarif, c'est un microstock  ???

Henri

Christophe 77

Merci pour vos messages.

CitationEt je maintiens ma remarque: quand on est un passionné de photo, on peut constater que çà ne permet plus d'en vivre sans parler pour autant de balancer tout son matériel. Sinon çà prouve que ce qu'on faisait, ce n'était que de l'alimentaire

Au départ, tu commences la photo comme tout le monde, à faire un peu de tout pour le plaisir. La photo se suffit alors à elle même.

Puis le temps passe et tu progresses... Tu as des publications, tu es diffusé et ta passion devient aussi ton métier : c'est alors le pied intégral !

Puis tout bascule. Les ventes s'amenuisent, les publications se réduisent et tu crains le pire : la disparition pure et simple de ton principal support de diffusion et de gains, ton agence.

Si ma passion perdurait c'était justement que ce n'était pas de la photo alimentaire ! ... Trouver de nouveaux sujets à photographier, faire des démarches, aller au devant des reportages, essayer de s'améliorer encore et toujours pour proposer de meilleures images. La photo ne se réduit pas à appuyer sur un déclencheur.

Après avoir fait de la photo un tout, la réduire uniquement à prendre des images pour prendre des images, à simplement déclencher pour les montrer à la famille, aux amis ou sur des sites web me semble totalement inintéressant. C'est comme ça.

C'est peut être aussi le dégoût de la situation qui me fait dire cela.... Toutes les semaines j'apprends des mauvaises nouvelles concernant le travail d'agence et la presse en particulier : ça coule, ça se regroupe pour acheter des images en quantité, ça propose les images à très bas prix... sur le dos des photographes d'illustration qui se battent contre des moulins à vent.

Je ne suis pas du genre à me laisser abattre mais j'ai l'impression qu'on m'impose de laisser tomber.

Christophe 77

CitationEh bien oui, il faut savoir arrêter à temps, et avant que lors d'un contrôle fiscal on ne vous dise que vos recettes sont trop faibles par rapport à vos dépenses, soit inférieures au double des dépenses, et que sur cette base on vous refuse l'intégralité de vos frais sur les huit années passées (ce qui vient de m'arriver)...

Je compatis. J'ai eu des soucis avec nos amis de l'AGESSA qui ne comprennent pas qu'on gagne plus grand chose...

Christophe 77

CitationAh bon ? On peut être écœuré, par exemple. Ou n'avoir aucune passion pour la photo de tous les jours, mais pour des photos spécifiques, et ne plus avoir les moyens financiers de les réaliser. Ou bien, quand on fut auteur (mon cas) manquer d'entrain si on sait que les photos ne seront plus utilisées. Par exemple, combien de peintres arrêtent ou diminuent leur activité tant qu'ils n'ont pas vendu leurs toiles ?

Ou alors, comme l'exprime l'auteur du fil, préférer un matériel plus simple mais plus pratique.

En plein dans le mille.

Christophe 77

#11
CitationBonsoir, à ce tarif, c'est un microstock  Huh. Henri

Les agences se refilent désormais les images afin d'augmenter les chances de ventes. Ce qui veut dire que si tu mets tes images dans l'agence X en France, elles vont atterrir dans plein d'agences à travers le monde pour une diffusion maximale.

Au départ cela semble une bonne idée, sauf que ça multiplie la concurrence entre les images et aussi les intermédiaires qui prennent leur marge.

De l'autre côté, tu as les prix des images qui chutent en raison de multiples raisons : la presse papier qui disparait et qui n'a plus d'argent, le web qui ne compense pas du tout ces pertes, les grandes entreprises (comme Adobe par exemple) qui achètent des millions d'images pour les proposer en low cost, les microstocks qui obligent les agences classiques à monter leur propre stock low cost, etc.

On a l'impression que le photographe n'est plus du tout à la base du secteur : il est une composante annexe, condamné à produire des images qui disparaitront aussi rapidement qu'elles sont apparues.

Ces deux dernières années j'ai carburé pour proposer un maximum d'images : je pensais qu'en augmentant sensiblement ma production, je compenserai la baisse des ventes... Match perdu d'avance... Actuellement, il faudrait être capable d'avoir des milliers de nouvelles images tous les mois diffusées pour compenser une telle perte. Ce qui n'est pas possible.

vernhet

Citation de: Christophe 77 le Janvier 17, 2016, 11:26:30
Les agences se refilent désormais les images afin d'augmenter les chances de ventes. Ce qui veut dire que si tu mets tes images dans l'agence X en France, elles vont atterrir dans plein d'agences à travers le monde pour une diffusion maximale.

Au départ cela semble une bonne idée, sauf que ça multiplie la concurrence entre les images et aussi les intermédiaires qui prennent leur marge.

De l'autre côté, tu as les prix des images qui chutent en raison de multiples raisons : la presse papier qui disparait et qui n'a plus d'argent, le web qui ne compense pas du tout ces pertes, les grandes entreprises (comme Adobe par exemple) qui achètent des millions d'images pour les proposer en low cost, les microstocks qui obligent les agences classiques à monter leur propre stock low cost, etc.

On a l'impression que le photographe n'est plus du tout à la base du secteur : il est une composante annexe, condamné à produire des images qui disparaitront aussi rapidement qu'elles sont apparues.

Ces deux dernières années j'ai carburé pour proposer un maximum d'images : je pensais qu'en augmentant sensiblement ma production, je compenserai la baisse des ventes... Match perdu d'avance... Actuellement, il faudrait être capable d'avoir des milliers de nouvelles images tous les mois diffusées pour compenser une telle perte. Ce qui n'est pas possible.

Je confirme
Un mien collègue qui bosse avec Getty (qui n'est pas un microchiotte à la base) se retrouve avec des relevés de plusieurs pages, mais des paiement de 700 euros.... pour 2 mois, à coup de photos vendues moins de 1 euro...
Et sans même évoquer la pratique ici dénoncée ( diffusion en cascade) , le simple fait d'avoir signé des deals forfaitaires fait que certaines grosses agences reversent régulièrement moins de 1 euro par photo aux photographe ( discussion pas plus tard qu'hier soir avec un autre collègue -présent sur ce forum- qui se fait diffuser par Sipa...)

STB

Citation de: diaph34 le Janvier 16, 2016, 22:44:13
Bonsoir,

à ce tarif, c'est un microstock  ???

Henri

p'tin oui...  :D
Je viens de me retirer de l'unique agence avec laquelle je "travaillais" parce que je trouve que vendre moins de 1500 roros ht/an n'est pas rentable (stat Artisan)
Je n'ai jamais pu travailler avec des agences et préfère largement vendre en direct au rédac.
StB

JCCU

Citation de: Christophe 77 le Janvier 17, 2016, 11:03:37
...
Au départ, tu commences la photo comme tout le monde, à faire un peu de tout pour le plaisir. La photo se suffit alors à elle même.
Puis le temps passe et tu progresses... Tu as des publications, tu es diffusé et ta passion devient aussi ton métier : c'est alors le pied intégral !

Puis tout bascule. Les ventes s'amenuisent, les publications se réduisent
....

Et on passe comment de cette situation à "Je regarde mon matos et je me demande si je ne vais pas tout bazarder pour acheter un hybride à tout faire : ce sera largement suffisant si c'est pour gagner des clopinettes".?

Pour moi, puisque tu parles de "tout bazarder", çà veut dire que tu as une solution pour vivre autrement que de la vente de tes photos. Donc pourquoi dans ces cas là, ne pas revenir à la situation de la photo pour le plaisir?

Et dans ce cas, puisque tu dis que les photos que tu fais actuellement, ce n'est pas que de l'alimentaire, je ne comprends pas pourquoi tu veux bazarder tout ton matériel actuel pour le remplacer par "un hybride à tout faire" : tu penses que tu arriverais vraiment à faire les mêmes photos?

STB

Citation de: Christophe 77 le Janvier 16, 2016, 11:01:31

Je regarde mon dernier relevé des ventes et constate le nombre toujours croissant de ventes à 1,33 €, 0,77 € ou 0,55 €. J'ai même une vente qui me rapporte 0,37 € brut (soit environ 0,33 € net !!!!) : trop fort !

ET SURTOUT

Comment peut on accepter de vendre des photos à ce tarif là ?
Il faut être un peu...  :)
StB

Philippe Leroy

Citation de: STB le Janvier 17, 2016, 22:01:45
ET SURTOUT

Comment peut on accepter de vendre des photos à ce tarif là ?
Il faut être un peu...  :)

C'est clair  ::)

Pour moi tous les photographes qui vendent à moins d'un euros leurs photos participent simplement au suicide collectif de leur profession.
Christophe,

Au lieu de rester spectateur de la chute de ton agence, je t'invites à réfléchir à un nouveau mode de fonctionnement... repenser ta com, ton mode de diffusion, te remettre en question.
Car lorsqu'on accepte de vendre une image 0,37 € faut pas s'étonner des conséquences.

Philippe Leroy

Ah et autre chose Christophe...
En faisant un tour sur ton site je vois que tu as, je suppose, vendu cette image pour un article

http://lehenaffpix.blogspot.fr/2015/04/les-preferences-du-dj-afrojack.html
Juste pour info, méfie toi avec les images de la pyramide !
J'ai travaillé pour le Louvre, et je sais que :

- L'Architecte de la pyramide, M. Leoh Ming Pei, à une équipe dédiée qui traque les utilisations commerciales de la pyramide pour s'assurer que son nom figure bien sur chaque parution.
- Le Louvre a les droits exclusifs pour toute utilisation de l'image de cette pyramide et possède un barème de facturation très précis lorsque son image est utilisé.

Pour cette article ça ne craint pas grand chose, mais en cas d'édition ou support publicitaire attention !

(A moins que tu es une autorisation signé du Louvre, mais j'en doute  ;))
Regarde en page 15, 16 et 17 >> http://www.louvre.fr/sites/default/files/medias/medias_fichiers/fichiers/pdf/louvre-regime-droit-d039entree-aux.pdf

Christophe 77

CitationPour moi, puisque tu parles de "tout bazarder", çà veut dire que tu as une solution pour vivre autrement que de la vente de tes photos. Donc pourquoi dans ces cas là, ne pas revenir à la situation de la photo pour le plaisir?

Je pense avoir répondu clairement à cette question...

CitationET SURTOUT. Comment peut on accepter de vendre des photos à ce tarif là ? Il faut être un peu...

C'est l'agence qui gère les ventes. Tu fais parfois de belles ventes, parfois non. Mais le "parfois non" est devenu la norme aujourd'hui.

Je ne vais pas faire une tête au carré aux commerciaux de mon agence parce qu'ils n'arrivent pas à faire mieux, alors que je suis persuadé qu'ils font de leur mieux.

Christophe 77

CitationPour moi tous les photographes qui vendent à moins d'un euros leurs photos participent simplement au suicide collectif de leur profession.

Je n'ai jamais placé mes images dans un Microstock.

Il faut faire cette remarque à ceux qui se sont précipités sur les Fotolia et consorts et qui ont participé à la chute des agences traditionnelles.

Christophe 77

CitationAu lieu de rester spectateur de la chute de ton agence, je t'invites à réfléchir à un nouveau mode de fonctionnement... repenser ta com, ton mode de diffusion, te remettre en question. Car lorsqu'on accepte de vendre une image 0,37 € faut pas s'étonner des conséquences.

Hélas, la vente directe d'images est un vœu pieux qui en pratique assure plus de dépenses que de recettes.

Je connais pas mal de potes qui vendent, ou plutôt qui tentent de vendre en direct leurs images et multiplient les supports (web, expo, pubs) pour au final gagner pas grande chose.

J'aimerais d'ailleurs avoir un exemple de photographe qui gagne sa vie en vendant ses images, autrement qu'en faisant de la photo de mariage ou du corporate par exemple, la fameuse "photo alimentaire" qui n'est souvent pas synonyme de passion, en tout cas pour moi.

Quant à accepter ou non des ventes à 0,37 € : que faire ? Dire à mon agence "on retire mes images" ?

Christophe 77

#21
CitationEn faisant un tour sur ton site je vois que tu as, je suppose, vendu cette image pour un article

http://lehenaffpix.blogspot.fr/2015/04/les-preferences-du-dj-afrojack.html
Juste pour info, méfie toi avec les images de la pyramide !
J'ai travaillé pour le Louvre, et je sais que :

- L'Architecte de la pyramide, M. Leoh Ming Pei, à une équipe dédiée qui traque les utilisations commerciales de la pyramide pour s'assurer que son nom figure bien sur chaque parution.
- Le Louvre a les droits exclusifs pour toute utilisation de l'image de cette pyramide et possède un barème de facturation très précis lorsque son image est utilisé.

Pour cette article ça ne craint pas grand chose, mais en cas d'édition ou support publicitaire attention !

Pas de panique !  ;)

Ces images sont vendues via mon agence avec tout ce qu'il faut d'autorisations et de précisions quant au droit des auteurs et des architectes.

Mais il faut savoir aussi que les litiges entre musées, œuvres, bâtiments, jardins, etc., bref tout ce qui est susceptible d'être verrouillé en terme de prises de vues sont rares car les images diffusées via des agences (dignes de ce nom) contribuent à la mise en valeur du sujet, autrement dit à faire sa pub.

Le problème serait tout autre si l'image utilisée l'était dans un but de dévalorisation du sujet.

Mais il arrive c'est vrai, parfois, que des problèmes se posent avec certains architectes ou artistes : les agences connaissent dans ce cas très bien ces personnes et savent dans quels cadres les images pourront être diffusées... par exemple, pour la presse uniquement (à des fins d'informations et dans un but particulier) et non pour des pubs ou d'autres supports.

L'intérêt de l'agence c'est aussi pour le photographe de sécuriser les ventes.

Philippe Leroy

Citation de: Christophe 77 le Janvier 18, 2016, 10:37:12
Quant à accepter ou non des ventes à 0,37 € : que faire ? Dire à mon agence "on retire mes images" ?

Si tu me dis que tu vends 10.000 fois par an la même image pour 0,37 €, je te dis pourquoi pas tu as trouvé un super modèle économique.  ;)

Mais si c'est moins de 10 fois, autant bosser gratuitement, car ça devient totalement ridicule.  ::)
Pas besoin de retirer l'image, mais au moins définir un seuil minimal qui ne soit pas totalement délirant.

Ensuite quand je dis qu'il faut se remettre en question, ça ne signifie pas qu'il faut vendre soi-même ses images...
C'est se poser les bonnes questions :

- Quel est le potentiel de ventes de mes images ?
- Suis-je dans le bon créneau ?
- Est-ce que je vise la bonne clientèle / le bon secteur ?
- Quelle est mon image en terme de com ?
- Est-ce que j'utilise les bons outils de com ?
- Mes photos sont-elles au niveau ?
- Mon site web est-il à jour ?
- Mon agence est-elle vraiment efficace pour défendre mes intérêts ?
- etc.
Citation de: Christophe 77 le Janvier 18, 2016, 10:37:12
J'aimerais d'ailleurs avoir un exemple de photographe qui gagne sa vie en vendant ses images, autrement qu'en faisant de la photo de mariage ou du corporate par exemple, la fameuse "photo alimentaire" qui n'est souvent pas synonyme de passion, en tout cas pour moi.

Tu parles d'alimentaire concernant le mariage et le corporate. C'est très réducteur et très peu réaliste de ces deux domaines, où tu as des photographes qui s'éclatent dans ces disciplines et sortent de superbes reportages.
C'est fini le reportage de mariage plan-plan avec 3 photos de groupes et 2 du couple, ou alors le mec qui fait ça il vient se plaindre comme toi que son activité baisse chaque année.

J'ai encore eu un retour il y a peu de temps concernant un photographe de mariage.... un jeune qui bosse avec un Pentax 67 (argentique), une très jeune carrière, et pourtant il fait déjà des mariages de par le monde qu'il facture entre 5000 et 7000 €.
Et avec ses images il raconte de vraies histoires, c'est un vrai passionné et je peux t'assurer que pour lui ça n'a rien d'un simple boulot alimentaire  ;)
Ensuite, sache qu'il y a des photographes qui gagnent très bien leur vie via les banques d'images ! Oui oui  :)
Ils sont au fait des images recherchées par les icono/boite de com du monde entier et font en sorte de produire tous les jours des images en adéquation avec la demande du moment.
Et au final, les plus malins, les mieux organisés s'en sortent très bien.
Tu vois ou je veux en venir ?

Nous ne sommes plus en 1997, il faut s'adapter, évoluer, se démarquer et pas se contenter de constater.

Et cette remarque n'est pas exclusive au monde de la photo.

langagil

Citation de: Philippe Leroy le Janvier 18, 2016, 12:39:02
............
Tu parles d'alimentaire concernant le mariage et le corporate. C'est très réducteur et très peu réaliste de ces deux domaines, où tu as des photographes qui s'éclatent dans ces disciplines et sortent de superbes reportages.
C'est fini le reportage de mariage plan-plan avec 3 photos de groupes et 2 du couple, ou alors le mec qui fait ça il vient se plaindre comme toi que son activité baisse chaque année.
..................
...............

Je suppose que vous conviendrez que Michel YURYEV, par exemple et il y en a beaucoup d'autres j'espère, allie passion (ça se voit a chaque photo) et revenus décents (c'est tout ce que je lui souhaite  :))
http://www.michelyuryev.be/
LabelImage

STB

Citation de: Christophe 77 le Janvier 18, 2016, 10:37:12
Hélas, la vente directe d'images est un vœu pieux qui en pratique assure plus de dépenses que de recettes.

FAUX, Complètement FAUX

Citation de: Christophe 77 le Janvier 18, 2016, 10:37:12
J'aimerais d'ailleurs avoir un exemple de photographe qui gagne sa vie en vendant ses images, autrement qu'en faisant de la photo de mariage ou du corporate par exemple, la fameuse "photo alimentaire" qui n'est souvent pas synonyme de passion, en tout cas pour moi.
Et bien tu as donc raison de te remettre en cause... On ne vit pas que d'amour et ...

Citation de: Christophe 77 le Janvier 18, 2016, 10:37:12
Quant à accepter ou non des ventes à 0,37 € : que faire ? Dire à mon agence "on retire mes images" ?

OUI, sans hésiter.
Comme je l'ais précisé plus haut, c'est ce que j'ai fait parce que l'unique agence avec laquelle je bossais voulait m'acheter une photos 70 euros pour un calendrier des postes... :D
StB

Zouave15

Citation de: Philippe Leroy le Janvier 18, 2016, 12:39:02
Nous ne sommes plus en 1997

C'est plus dur, et de pire en pire, mais pas foncièrement différent, simplement les tendances se sont accentuées dans le sens où, pour gagner sa vie, il faut trouver son créneau à soi, le creuser à fond tout en développant des à-côtés au cas où. C'est au moins depuis les années 80 que l'artisanat pépère ne fonctionne plus.

La différence plus récente, et importante, c'est qu'on ne peut plus espérer valoriser un stock photo, c'est-à-dire son patrimoine, sans rien faire, simplement par la grâce du placement en agences.

Le problème, c'est qu'on est passé d'un métier qui pouvait être passif (je fais des photos et d'autres les vendent) à un métier actif (faire les photos est seulement la base, ensuite il faut les vendre). Mais cela est vrai dans la plupart des métiers.

jm_gw

Citation de: STB le Janvier 18, 2016, 13:30:41
FAUX, Complètement FAUX
Et bien tu as donc raison de te remettre en cause... On ne vit pas que d'amour et ...

OUI, sans hésiter.
Comme je l'ais précisé plus haut, c'est ce que j'ai fait parce que l'unique agence avec laquelle je bossais voulait m'acheter une photos 70 euros pour un calendrier des postes... :D
euh Seb : une agence ne t' achètes pas de photo (enfin pas pour ce que je fréquente !) mais se charge d' essayer de vendre des droits de publicaation et de se prendre une comm en retour

BertrandG

CitationNous ne sommes plus en 1997, il faut s'adapter, évoluer, se démarquer et pas se contenter de constater.

Ben voyons, c'est bête il n'y avait pas pensé, maintenant avec ton précieux avis, il est sauvé...
Quelle poilade !

Philippe Leroy

Citation de: BertrandG le Janvier 18, 2016, 16:00:16
Ben voyons, c'est bête il n'y avait pas pensé, maintenant avec ton précieux avis, il est sauvé...
Quelle poilade !

Comme tu dis !  ::)

C'est pour ça qu'il vient exprimé sa joie et son espoir parmi nous.
Tôt ou tard, la remise en question elle est valable pour tout le monde, même pour les meilleurs. Malheureusement c'est un exercice que trop peu pratique.

Faut s'inspirer de ceux qui cartonnent dans un domaine, pas de ceux qui pleurent parce que ça marche de moins en moins bien. Se faire aider si possible.

On le sait depuis plusieurs années que la presse se casse la gueule. Donc ça sert à rien d'insister, faut passer à autre chose... se réinventer, se former sur d'autres domaines ou se reconvertir dans autre chose.
Je n'ai absolument rien contre notre ami Christophe, mon constat est général.
Si les photographes pro se plaignent de vendre leurs images à 1€ ils ne peuvent s'en prendre qu'à eux même... car c'est eux qui ont accepté le deal.

Personnellement, j'aurai changé de métier bien avant de vendre mes photos à 1€  ::)  En plus ça dévalorise complètement le travail de photographe.

Christophe 77

CitationPas besoin de retirer l'image, mais au moins définir un seuil minimal qui ne soit pas totalement délirant.

A priori on ne peut pas définir de seuil minimal car l'image est vendue à l'étranger par une agence connexe : c'est elle qui définit le prix de vente en fonction du support par lequel elle sera diffusée.

C'est le charme de la mondialisation des images...

Christophe 77

CitationEnsuite quand je dis qu'il faut se remettre en question, ça ne signifie pas qu'il faut vendre soi-même ses images...
C'est se poser les bonnes questions :

- Quel est le potentiel de ventes de mes images ?
- Suis-je dans le bon créneau ?
- Est-ce que je vise la bonne clientèle / le bon secteur ?
- Quelle est mon image en terme de com ?
- Est-ce que j'utilise les bons outils de com ?
- Mes photos sont-elles au niveau ?
- Mon site web est-il à jour ?
- Mon agence est-elle vraiment efficace pour défendre mes intérêts ?
- etc.

A ce stade, c'est vrai que c'est l'imbroglio pour moi comme, je présume, pour d'autres photographes d'agence car les images étant diffusées partout, tout et n'importe quoi est susceptible d'être vendu !

On pourrait se dire que la réponse se situe dans les ventes que mon agence réalise avec mes images (je vois des tendances, le type d'images qui se dégage) mais là encore, ça fluctue pas mal et les prix de vente dégringolent... Donc même si un type d'images se vend en ce moment, rien ne dit qu'elles se vendront encore plus tard.

Pourtant, mes images ratissent hyper large et passent par des agences très variées. Mais là encore, et j'insiste sur ce point : ce n'est pas le volume des ventes qui chute mais le montant moyen de chaque image vendue !

Gilala

Citation de: Christophe 77 le Janvier 18, 2016, 18:40:27
Mais là encore, et j'insiste sur ce point : ce n'est pas le volume des ventes qui chute mais le montant moyen de chaque image vendue !

Raison de plus pour refuser de se brader.
Le besoin d'images est grandissant pour toute communication.

Il vaut mieux peut-être essayer de travailler en direct avec quelques clients qui paient le prix juste.
C'est ce que je fais, c'est pas non plus de tout repos mais au moins on a l'impression d'avoir une rémunération honnête.

Christophe 77

CitationTu parles d'alimentaire concernant le mariage et le corporate. C'est très réducteur et très peu réaliste de ces deux domaines, où tu as des photographes qui s'éclatent dans ces disciplines et sortent de superbes reportages.
C'est fini le reportage de mariage plan-plan avec 3 photos de groupes et 2 du couple, ou alors le mec qui fait ça il vient se plaindre comme toi que son activité baisse chaque année.

J'ai encore eu un retour il y a peu de temps concernant un photographe de mariage.... un jeune qui bosse avec un Pentax 67 (argentique), une très jeune carrière, et pourtant il fait déjà des mariages de par le monde qu'il facture entre 5000 et 7000 €.
Et avec ses images il raconte de vraies histoires, c'est un vrai passionné et je peux t'assurer que pour lui ça n'a rien d'un simple boulot alimentaire

Je veux bien te croire et suis content pour ces photographes qui adorent cela. Hélas, j'en connais beaucoup pour qui il s'agit d'un véritable travail à la chaîne qui rapporte certes pas mal, mais qui au final n'apporte rien sur le plan du plaisir.

C'est peut être aussi une question de longévité dans le milieu : perso, je prenais toujours autant de plaisir à faire mes images après 18 ans passés en agence... Je ne suis pas sûr de trouver beaucoup de photographes de mariage, au pied des pistes, sur les plages, dans les écoles ou en entreprises qui adorent toujours à faire leur taf après autant de temps. Mais je me trompe peut être.

Christophe 77

CitationEnsuite, sache qu'il y a des photographes qui gagnent très bien leur vie via les banques d'images ! Oui oui.
Ils sont au fait des images recherchées par les icono/boite de com du monde entier et font en sorte de produire tous les jours des images en adéquation avec la demande du moment.
Et au final, les plus malins, les mieux organisés s'en sortent très bien.

Alors là je dis : " des noms, des noms, des noms !!!!"  ;)

Je sais qu'il y a des photographes salariés de certaines agences qui produisent énormément d'images pour arroser le marché.

Ils vont par exemple bénéficier de modèles et d'infrastructures/studios pour pondre au km des milliers d'images sur un thème précis genre "une jolie fille en train de se peser en sous-vêtements sur sa balance designed", ou encore "un couple de personnes âgées en train de profiter de leur retraite sur une belle plage sous les tropiques".

Ces photographes ont clairement de la chance d'être salariés et ils peuvent effectivement dire qu'ils vivent de leur agence.

Pour les photographes simplement diffusés : à moins d'avoir 50 000 images en agence, je suis extrêmement sceptique sur la possibilité de sortir aujourd'hui un salaire tous les mois. Combien de photographes sont dans ce cas en France ? Bonne question...

Christophe 77

#34
CitationCitation de: Christophe 77 le Aujourd'hui à 10:37:12
Hélas, la vente directe d'images est un vœu pieux qui en pratique assure plus de dépenses que de recettes.

FAUX, Complètement FAUX

Citation de: Christophe 77 le Aujourd'hui à 10:37:12
J'aimerais d'ailleurs avoir un exemple de photographe qui gagne sa vie en vendant ses images, autrement qu'en faisant de la photo de mariage ou du corporate par exemple, la fameuse "photo alimentaire" qui n'est souvent pas synonyme de passion, en tout cas pour moi.
Et bien tu as donc raison de te remettre en cause... On ne vit pas que d'amour et ...

Citation de: Christophe 77 le Aujourd'hui à 10:37:12
Quant à accepter ou non des ventes à 0,37 € : que faire ? Dire à mon agence "on retire mes images" ?

OUI, sans hésiter.
Comme je l'ais précisé plus haut, c'est ce que j'ai fait parce que l'unique agence avec laquelle je bossais voulait m'acheter une photos 70 euros pour un calendrier des postes...

Là encore je n'ai pas d'exemple de photographes (français) qui gagnent leur vie en vendant en direct leurs images !!!??? Il y a sans doute quelques grands noms qui ont des galeries et qui vivent de leurs ventes... mais pour les autres c'est juste pour arrondir les fins de mois ce genre de business.

Pour ce qui est de dire à mon agence de retirer mes images en dessous d'un certain montant de vente : primo c'est sans doute irréalisable en raison des agences connexes qui établissent leurs propres prix, et secundo ce serait sans doute de scier la branche sur laquelle je suis assis...

STB

Citation de: jm_gw le Janvier 18, 2016, 15:57:59
euh Seb : une agence ne t' achètes pas de photo (enfin pas pour ce que je fréquente !) mais se charge d' essayer de vendre des droits de publicaation et de se prendre une comm en retour

oui, je me suis mal exprimé... je me reprend:
Une agence qui voulais me placer une image pour...

Bref, même résultat ;)
StB

BertrandG

Beaucoup d'excellents pros ont quitté les agences pour diffuser eux même leurs images, écœurés par les discounts proposés aux clients.
Il me semble que c'est le cas de Vincent Munier.
Cela implique de solides connaissances en indexation et en référencement d'image mais je sais que c'est possible et bien plus lucratif que de se faire ponctionner 50 % (dans le meilleur des cas) par une agence qui vend à des prix dérisoires. Je pense d'ailleurs que c'est l'avenir de la photo d'illustration en dehors des microstocks.
De plus depuis quelques années les agences (dont celle qui était jadis le fleuron des agences nature) rétrocède au photographe une partie (50 ou 40 %, voire moins selon les contrats) des droits d'auteurs facturés. Mais ce que les photographes ignorent, c'est que le prix payé par le client est composé des droits d'auteur + des frais de gestion (15% ou plus) dont le photographe ne voit évidement pas la couleur.
Ceci explique une partie de l'érosion des revenus des photographes.

Zouave15

Citation de: BertrandG le Janvier 18, 2016, 22:40:46
+ des frais de gestion (15% ou plus) dont le photographe ne voit évidement pas la couleur.

Si tu en est sûr, pas sûr que ce soit légal car il me semble que les droits d'auteur sont dus sur l'intégralité du prix hors taxe (c'est en tout cas obligatoire dans l'édition).

Zouave15

Citation de: STB le Janvier 18, 2016, 21:38:15
oui, je me suis mal exprimé... je me reprend:
Une agence qui voulais me placer une image pour...

Oui, je pense qu'une carte postale étant de l'édition, une agence ne peut pas y placer une photo sans te demander au préalable, et pour chaque photo. Donc, tu ne t'es pas si mal exprimé ;D

Cela étant, le tarif n'était pas mauvais, et c'est même du haut de gamme, car pour la carte tout-venant c'était 50 euros, puis quarante, sans doute moins aujourd'hui.

STB

Citation de: Zouave15 le Janvier 19, 2016, 12:15:46
Oui, je pense qu'une carte postale étant de l'édition, une agence ne peut pas y placer une photo sans te demander au préalable, et pour chaque photo. Donc, tu ne t'es pas si mal exprimé ;D

Cela étant, le tarif n'était pas mauvais, et c'est même du haut de gamme, car pour la carte tout-venant c'était 50 euros, puis quarante, sans doute moins aujourd'hui.

je ne fais pas dans le low cost...  ;D

Et je préfère largement vendre moi même. Oui c'est du temps. La prise de vue dans mon activité ne représente que 20% (même pas) mais c'est bien plus rentable.
Et surtout je maîtrise les prix et surtout les supports...
StB

BertrandG

Citation de: Zouave15 le Janvier 19, 2016, 12:13:44
Si tu en est sûr, pas sûr que ce soit légal car il me semble que les droits d'auteur sont dus sur l'intégralité du prix hors taxe (c'est en tout cas obligatoire dans l'édition).
Ce serait intéressant de creuser, j'invite tous les photographes à questionner leur agence sur ce point... il va y avoir des réponses embarrassées  :-\

Katana

Citation de: STB le Janvier 19, 2016, 12:26:15
je ne fais pas dans le low cost...  ;D

Et je préfère largement vendre moi même. Oui c'est du temps. La prise de vue dans mon activité ne représente que 20% (même pas) mais c'est bien plus rentable.
Et surtout je maîtrise les prix et surtout les supports...

Je voulais poser la question du partage du temps, ce n'est plus la peine  ;)

J'aurais cru que c'était un peu plus que ça, mais ça dépend du type de travail effectué. Les 80% qui reste, tu les consacre uniquement a tout ce qui touche au relationnel / commercial ou les travaux d'après prise de vue sont est englobé dedans?

C'est juste pour mieux connaitre, hein, pas de méprise  8)

STB

Citation de: Katana le Janvier 19, 2016, 16:28:28
Je voulais poser la question du partage du temps, ce n'est plus la peine  ;)

J'aurais cru que c'était un peu plus que ça, mais ça dépend du type de travail effectué. Les 80% qui reste, tu les consacre uniquement a tout ce qui touche au relationnel / commercial ou les travaux d'après prise de vue sont est englobé dedans?

C'est juste pour mieux connaitre, hein, pas de méprise  8)

Oui le reste du temps c'est de la gestion, de la compta, du marketing, relationnel, des relances (ventes ou paiements). Du réseautage aussi. Sans compter les fabrication de décors et autres créations ...(studio)
StB

laurent.f

Les modes de diffusion ont évolué, les agences aussi...
- Pour tirer des revenus réels en agence, il faut produire, éditer, suivre... Rares sont les archives à faire vivre ou payer quelques dizaines de centimes comme me le faisait remarquer, un ami parmi les meilleurs photo-reporters,
- de nouveaux modes de diffusion des agences, collectifs comme Pixpalace...

Donc faut-il parler de chute inexorable ou d'évolution ou de photographes qui comptaient juste sur leurs archives mais qui ne produisent plus ?

Katana

Citation de: STB le Janvier 19, 2016, 22:05:19
Oui le reste du temps c'est de la gestion, de la compta, du marketing, relationnel, des relances (ventes ou paiements). Du réseautage aussi. Sans compter les fabrication de décors et autres créations ...(studio)

Merci m'sieur, c'est édifiant, et ça montre l'étendue du taf hors prise de vue a faire pour un véritable indépendant (j'entends par là, quelqu'un qui bosse sans agence comme tu le fais)

Je pense que tu préfèrerais surement passer plus de temps a la prise de vue et en post production (base du métier) plutôt qu'aux tâches que tu cites, mais quand la "survie" en dépend, il n'y a guère d'autres choix, il faut savoir s'adapter.

Les agences sont là pour, en temps normal, remplir ce rôle, mais si (pour beaucoup d'entre vous du moins) ce n'est plus le cas, je comprends ce découragement, tout le monde n'a pas la fibre administrativo-commercialo-relationnelle, tâches qui rebutent beaucoup de monde et pas seulement dans la photo.


P!erre

Citation de: STB le Janvier 19, 2016, 22:05:19
Oui le reste du temps c'est de la gestion, de la compta, du marketing, relationnel, des relances (ventes ou paiements). Du réseautage aussi. Sans compter les fabrication de décors et autres créations ...(studio)

Oui, c'est cela pour de nombreux métiers, on s'écarte de plus en plus de ses compétences de base pour devoir s'atteler à de nombreuses tâches qui ne rapportent rien directement...  :-[

Citation de: Katana le Janvier 20, 2016, 11:53:07
Merci m'sieur, c'est édifiant, et ça montre l'étendue du taf hors prise de vue a faire pour un véritable indépendant (j'entends par là, quelqu'un qui bosse sans agence comme tu le fais)

Assez clairement, il devient de plus en plus hasardeux de gagner sa vie en tant qu'indépendant...
Au bon endroit, au bon moment.

Zouave15

Sans oublier qu'en plus, si on arrête, on est inemployable...

P!erre

Au bon endroit, au bon moment.

STB

Citation de: Katana le Janvier 20, 2016, 11:53:07
Je pense que tu préfèrerais surement passer plus de temps a la prise de vue et en post production (base du métier) plutôt qu'aux tâches que tu cites, mais quand la "survie" en dépend, il n'y a guère d'autres choix, il faut savoir s'adapter.

Pas forcément !
J'aime vendre mes productions, j'aime être au contact de mes clients ou prospects.
J'aime faire fonctionner et vivre mon entreprise. J'applique un format industriel à mon fonctionnement ce qui me permet peut être de vivre et de développer.

Exemple concret:
Cette semaine est partagée entre la fabrication d'un décor/la mise en place d'une nouvelle formule tarifaire pour artisans/la création de visuels de com pour le web/de la compta/ une prise de vue (2h00)
(A noter que la semaine c'est dimanche au dimanche compris :-) )
StB

Katana

Citation de: STB le Janvier 20, 2016, 13:54:26
Pas forcément !
J'aime vendre mes productions, j'aime être au contact de mes clients ou prospects.
J'aime faire fonctionner et vivre mon entreprise. J'applique un format industriel à mon fonctionnement ce qui me permet peut être de vivre et de développer.

Exemple concret:
Cette semaine est partagée entre la fabrication d'un décor/la mise en place d'une nouvelle formule tarifaire pour artisans/la création de visuels de com pour le web/de la compta/ une prise de vue (2h00)
(A noter que la semaine c'est dimanche au dimanche compris :-) )

Tu as su t'approprier toutes les facettes du métier, de A à Z, et l'intérêt porté a cette partie de contact clients est on ne peut plus importante, et le sera de plus en plus (on peut espérer avec cette attitude fidéliser ses clients et arriver a en gagner de nouveaux, mais ça doit être difficile quand même. Christophe 77, ne doit pas être seul dans son cas.

Je comprends mieux maintenant certaines paroles, ce qui confirme bien, qu'en prenant la peine d'établir un dialogue, on peut, même par forum interposé, arriver a se comprendre.
En tout cas, merci de ces explications, l'amateur que je suis, perçoit mieux les problématiques rencontrées, sans pour autant voir de vraies solutions arriver. Ton cas n'est sans doute pas reproductible pour la majorité des photographes pros, et beaucoup vont encore connaitre des difficultés dans l'avenir.

Katana

Citation de: Zouave15 le Janvier 20, 2016, 12:15:59
Sans oublier qu'en plus, si on arrête, on est inemployable...

C'est tellement vrai ça. Mais ça ne s'applique pas qu'aux photographes, loin de là.

Pour l'anecdote, j'ai fait mon service dans la Marine, et à l'époque, cette grande dame commençait a se séparer des éléments inadaptables aux nouvelles techniques ou simplement incapables de dépasser le statut de quartier maitre chef (caporal chef pour les autres armes).

Hé bien, je ne vous dit pas les angoisses de certains membres d'équipage, qui de par leur spécialité ne voyaient pas vraiment comment se recycler dans le civil, je pense aux artilleurs par exemple, même la marine marchande n'en emploie pas.

Alors quand on parle d'employabilité, ce n'est pas un mot en l'air, c'est du concret. Et chez les recruteurs, c'est un critère majeur.

jmd2

sur "comment gagner sa vie en vendant des photos au travers des micro-stocks", voir l'excellent dossier paru récemment dans Réponses Photo

P!erre


Plus exactement :

"Les banques d'images ennemies de la photo?

Les microstocks, ces agences en ligne vendant les photographies à très bas prix, ne font pas
l'unanimité. Pour les uns, ils sont la source des maux qu'endurent les photographes professionnels.
Pour les autres, ils représentent un eldorado où subsiste l'espoir de gagner correctement sa vie avec
ses images. Mais qu'en est-il réellement? Une chose est sûre, le sujet fait toujours autant débat chez
les photographes eux-mêmes. Et le rachat de Fotolia par le géant Adobe en fin d'année dernière
n'a pas calmé les esprits. Pour que chacun puisse se faire son idée, il nous a semblé utile de revenir
sur le sujet et de confronter les points de vue des pro et des anti-microstocks
".

Dans le n° 286 de janvier 2016.
Au bon endroit, au bon moment.

Katana

Je n'aurais pas parler d'eldorado, mais plutôt d'une chimère.

VincentM

Citation de: Philippe Leroy le Janvier 18, 2016, 12:39:02
Si tu me dis que tu vends 10.000 fois par an la même image pour 0,37 €, je te dis pourquoi pas tu as trouvé un super modèle économique.  ;)

Bof... Même à 10.000 ventes cela reste un modèle économique de M..... A partir de 100.000 et autour du 1.000.000 de ventes je repense le truc...