Chapelle Saint Céneri le Gerei

Démarré par J-P L, Juillet 18, 2024, 14:41:16

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etsocal

Michel

etsocal

#51
Citation de: vernhet le Juillet 25, 2024, 00:32:13Près de 25 ans en diapos pour la presse, il va de soi que je vais dans le sens de phot68:je ne risquais pas de penser au "traitement" dès la prise de vue, puisqu'en inversible tout était joué à l'instant du déclic! Mon anticipation se limitait à décider si j'avais besoin ou pas de pousser le film et ajuster l'exposition en conséquence.

Je ne puis bien entendu qu'être entièrement d'accord avec toi. Mais je pense qu'il serait bon d'accorder les violons.

L'argentique, les films inversibles sont une chose, la photographie numérique une autre. Les temps ont changé, les technologies aussi et forcément les pratiques ont dû s'adapter, enfin auraient dû s'adapter.

J'ai comme beaucoup d'entre nous ici connu les deux mondes, l'argentique et le numérique.

Pour faire court je vais dire que dans ma pratique actuelle fortement (mais non exclusivement) orientée vers la photo animalière et la macro, 90%  (au moins) des photos que je prend auraient pratiquement été impossibles à réaliser avec les technologies argentiques.

Les fabuleuses montées en iso, les performances des autofocus, les énormes possibilités de post-traitement, le fait de pouvoir en temps réel contrôler les prises de vues (maintenant avec les hybrides directement dans le viseur), le fait de pouvoir les multiplier à volonté sans faire chauffer à blanc le compte bancaire etc... etc.. ont complètement changé la donne.

Oui, personnellement je tiens énormément compte des possibilités offertes par le post-traitement durant mes prises de vues. Ca commence au niveau d'un éventuel recadrage, ensuite par les possibilités de gommage de certains petits défauts, assombrir une zone un peu trop claire etc...

En fait je sais dès le visionnage de la première image (d'une série) ce que je vais pouvoir faire (ou pas) pour peaufiner les clichés. A partir de là je vais si nécessaire, par exemple, modifier l'angle de prise de vue pour simplifier au maximum le travail de post-traitement. Et si je considère qu'il est impossible de réaliser une prise de vue correcte je passe à autre choses, quitte à revenir plus tard quand les conditions de prise de vue seront nettement plus optimales.

En résumé je suis dans ma pratique un photographe d'une très grande banalité !!! Mais je trouve très surprenant qu'à l'ère du numérique on puisse quand on prend une photo ne pas se soucier des possibilités que pourrait apporter un post-traitement bien géré.
Je ne parle bien entendu pas de récupération de clichés ratés mais seulement de finalisation de photos réussies.

Il y a longtemps que je ne pratique plus la photographie de mariage mais je présume que l'on doit effectivement pas trop ce soucier d'un éventuel post-traitement (toujours plus ou moins chronophage) et que le but, rentabilité oblige, est de faire en sorte que les clichés soient pratiquement directement exploitable, ou tout au moins ne nécessitant que des ajustements minimes.

En conclusion, je pense que chacun en fonction de son type de pratique peut ou peut ne pas se soucier du post-traitement durant la prise de vue. Mais se gausser de ceux qui le font me parait être péremptoire.

Pour la petite histoire.
La retouche existe depuis les débuts de la photographie. j'ai dans ma collection trois ou quatre daguerréotypes datant des années 1850/1855 qui ont été retouchés, subtile colorisation de la peau et bijoux surlignés par de fins dépôts de peinture à l'or. Il faut dire qu'à cette époque là, un certains nombre de peintres portraitistes, fortement concurrencés par les nombreux et florissants ateliers de daguérréotypie, n'ont pas hésité à prendre le train en marche et se sont eux aussi lancés dans  l'aventure. Profitant de leurs talents de peintres ils se sont différenciés en colorisant les daguerréotypes ce qui leur permettait d'augmenter substantiellement le tarif de leurs prestations. La retouche photographique était née. ;)

Michel

Nikojorj

Citation de: phot68 le Juillet 24, 2024, 23:39:46Un exemple très courant à l'époque de l'argentique.
Ou une exception française issue du journalisme, c'est selon.

CitationAlors bonhomme, j'ai suffisamment d'expérience au moment de la prise de vue pour ne pas me préoccuper du post traitement, car je sais exactement ce que ça va donner et ou si ça ne donnera rien...
On est exactement d'accord. ;)

agl33

Citation de: pounk le Juillet 24, 2024, 23:26:21Tu délègues à d'autres ta création artistique ? Arrête de faire des photos dans ce cas et envois tes collaborateurs les faire à ta place.



;-)

egtegt²

Citation de: vernhet le Juillet 25, 2024, 00:32:13Près de 25 ans en diapos pour la presse, il va de soi que je vais dans le sens de phot68:je ne risquais pas de penser au "traitement" dès la prise de vue, puisqu'en inversible tout était joué à l'instant du déclic! Mon anticipation se limitait à décider si j'avais besoin ou pas de pousser le film et ajuster l'exposition en conséquence.
Les possibilités ont largement évolué mais le principe est le même : quand tu poussais le film, tu acceptais une perte de qualité parce que tu savais que ça passerait à l'impression. Donc tu anticipais le résultat final en fonction de ce que tu savais pouvoir tirer de la photo.

En numérique tu as des tas d'autres possibilités, par exemple quand je faisais du JPEG exclusivement, je me débrouillais pour que la photo soit exposée pour être directement visualisable et je limitais fortement la montée en ISO, quand je suis passé en RAW et que j'ai acheté DXO, je me suis permis des montées en ISO largement plus importantes et j'ai adapté l'exposition à la scène, par exemple s'il y a un ciel avec des nuages, je n'hésite pas à sous-exposer ma photo pour éviter de cramer les nuages en sachant qu'en P/T la dynamique de mon appareil me permettra de remonter d'un ou deux IL sans dommage pour la photo. Un autre exemple : si je photographie un bâtiment, j'anticipe le redressement en P/T, je cadre plus large. La majorité de mes photos sont mauvaises si je me contente de les afficher sans P/T, c'est ensuite que j'en tire le meilleur.

On ne fait pas des photos uniquement pour se faire plaisir à la prise de vue, sinon on pourrait aussi bien formater la carte à la fin de la journée, on fait des photos dans le but de sortir une image. Donc on ne peut qu'anticiper l'image finale au moment de la PDV. L'alternative c'est d'utiliser son smartphone avec les réglages de base, là effectivement tu n'anticipe rien, tu clique et tu regardes le résultat tout de suite.

Nikojorj

Citation de: vernhet le Juillet 25, 2024, 00:32:13je ne risquais pas de penser au "traitement" dès la prise de vue, puisqu'en inversible tout était joué à l'instant du déclic!
Si justement, tu pensais au traitement qui t'était imposé par la chimie de l'inversible : tu prévisualisais le résultat.

vernhet

Citation de: Nikojorj le Juillet 25, 2024, 11:09:13Si justement, tu pensais au traitement qui t'était imposé par la chimie de l'inversible : tu prévisualisais le résultat.
j'écris justement que ce "penser à la suite" se limitait à un choix pertinent de la sensibilité et,j'avais oublié, au choix d'une émulsion jour ou tungstène, adaptés aux conditions de prise de vue (lumière) et à la nature des sujets photographiés (relativement statiques ou au contraire, très remuants).Mais pas plus.

Nikojorj

Que les choix de traitements soient faits par Kodak et pas par toi ne change pas le raisonnement : tu transformes ce que tu vois en un résultat final. ;)