un coup de gueule de plus:

Démarré par oliv-B, Mars 02, 2010, 13:00:47

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smithore

#25
Si, je suis également "choqué", j'arrête la photo dès ce soir et je pars crever les pneus de M. Canon.

Zouave15

Citation de: Loyola le Mars 03, 2010, 23:42:31
Le jeu est faussé par construction entre les enjeux d'une personne engageant sa vie et son destin, et une autre bénéficiant d'opportunités lui permettant de transformer son passe temps en source d'un complément de revenue.


+ 1

Inévitable, normal, mais aussi déloyal.

Zouave15

Citation de: Loyola le Mars 03, 2010, 23:40:16
Non, s'il ne se s'implique totalement pas pour faire en sorte d'en vivre, ne serais-ce qu'en grande partie, un jours cela reste un dilettante profitant d'une opportunité de se faire un peu d'argent de poche.

Le fait de vendre ne fait pas le professionnel, loin s'en faut.

A la limite le gars tirant le diable par la queue, bouffant de la vache enragé, ne vendant quasiment rien mais se donnant corps et âme à sa vocation de photographe est bien plus un professionnel en dehors de toute considération de CA.

Le professionnel est avant toute chose une question d'engagement personnel inconditionnel et total à un projet de vie.

Et ce n'est pas toujours une sinécure.

+ 1

jlzu

Ne pas oublier que ce n'est certainement pas Canon qui a conçu cette publicité, mais une agence.

oliv-B

oui m'enfin connaissant un peu le mode de fonctionnement, l'agence ne fais que ce que le client lui demande, et de toute facon la validation du projet elle est fait aussi par le client, donc desole mais canon ne peux etre ignorant du choix et de l'origine de la photo.

effectivement Loloya j'aurais pu rajouter un troisieme point, le manque de credibilité, peu etre que la photo sors d'un boitier d'une autre marque, quand meme un comble ...vous imaginez une pub peugeot ou on verrais une VW mis en scene ? pour le moins incongru  :P

Lictor

Citation de: oliv-B le Mars 04, 2010, 13:04:18
oui m'enfin connaissant un peu le mode de fonctionnement, l'agence ne fais que ce que le client lui demande, et de toute facon la validation du projet elle est fait aussi par le client, donc desole mais canon ne peux etre ignorant du choix et de l'origine de la photo.

Oui, enfin, il n'y a probablement que très peu de photographes chez Canon France... Dans ce genre de structure, l'essentiel de la technique est au Japon. En France, il y a surtout du commercial et marketing.
Du coup, chez Canon, le type du marketing a fait ce que la plupart (pour ne pas dire tous) des types du marketing font dans la plupart des autres boites... Sur un design web, il y a des emplacements pour mettre des photos. Ces photos n'ont le plus souvent aucun intérêt documentaire (voire artistique) : le design utilise des photos comme il utilise des liserés de couleur, pour équilibrer la mise en page. Le plus souvent, le choix de ces photos se fait très très rapidement, voire au dernier moment. La seul exception, c'est la photo produit - et pour Canon, elle est très très probablement gérée par le Japon.

La procédure est maintenant bien établie chez les types du marketing : dans ce genre de cas, on va sur un stock pas cher (Fotolia typiquement), on choppe la photo qui va bien (lifestyle: gamins et chiens, dynamisme: des photos de sport, pro: types en cravates qui sourient, support: nana avec une oreillette et sourire Colgate - si vous voulez vendre sur du stock, vous savez quel type de photos il faut faire) et on colle ça dans la page...

Que le type du marketing soit chez Canon, chez Danone ou chez Ricard, il ne va pas changer fondamentalement ces attitudes... Il ne faut pas y voir une attaque de Canon contre les photographes ou autre signification profonde. Il faut juste y voir que bosser avec des microstock est simplement devenu une telle norme en marketing web qu'on ne se pose même pas la question...

Gibus3133

Excellent résumé de ce qui se passe effectivement aujourd'hui pour la plupart des entreprises dans le domaine de la communication !

Citation de: Lictor le Mars 04, 2010, 16:22:26
Oui, enfin, il n'y a probablement que très peu de photographes chez Canon France... Dans ce genre de structure, l'essentiel de la technique est au Japon. En France, il y a surtout du commercial et marketing.
Du coup, chez Canon, le type du marketing a fait ce que la plupart (pour ne pas dire tous) des types du marketing font dans la plupart des autres boites... Sur un design web, il y a des emplacements pour mettre des photos. Ces photos n'ont le plus souvent aucun intérêt documentaire (voire artistique) : le design utilise des photos comme il utilise des liserés de couleur, pour équilibrer la mise en page. Le plus souvent, le choix de ces photos se fait très très rapidement, voire au dernier moment. La seul exception, c'est la photo produit - et pour Canon, elle est très très probablement gérée par le Japon.

La procédure est maintenant bien établie chez les types du marketing : dans ce genre de cas, on va sur un stock pas cher (Fotolia typiquement), on choppe la photo qui va bien (lifestyle: gamins et chiens, dynamisme: des photos de sport, pro: types en cravates qui sourient, support: nana avec une oreillette et sourire Colgate - si vous voulez vendre sur du stock, vous savez quel type de photos il faut faire) et on colle ça dans la page...

Que le type du marketing soit chez Canon, chez Danone ou chez Ricard, il ne va pas changer fondamentalement ces attitudes... Il ne faut pas y voir une attaque de Canon contre les photographes ou autre signification profonde. Il faut juste y voir que bosser avec des microstock est simplement devenu une telle norme en marketing web qu'on ne se pose même pas la question...

danielc

Mais non, mais non, cela est parfaitement logique et voulu.
Dans les revues qui s'adressent aux amateurs, les photos utilisées par Canon et Nikon sortent des microstoks car c'est là que les amateurs sont censés vouloir publier leurs photos. Le message est donc: "achetez du Canon (ou du Nikon) et avec Fotolia vous gagnerez des sous". On offre une perspective et on donne ainsi envie d'acheter.C'est motivant.
Dans les revues destinées aux photographes professionnels il n'y a que des photos de pros correctement créditées.
Le pro est flatté, on lui donne la parole. On lui fait de la pub.
"Si tu es choisi par Canon Europe, c'est que tu es un bon", voilà le message.
Ceci étant, c'est quand même positif pour le photographe en question.
Non non, ne prenez pas les pros du marketing pour des rigolos, ils savent ce qu'ils font.
Daniel

Zouave15

Citation de: danielc le Mars 05, 2010, 10:08:22
Mais non, mais non, cela est parfaitement logique et voulu.
Dans les revues qui s'adressent aux amateurs, les photos utilisées par Canon et Nikon sortent des microstoks car c'est là que les amateurs sont censés vouloir publier leurs photos. Le message est donc: "achetez du Canon (ou du Nikon) et avec Fotolia vous gagnerez des sous". On offre une perspective et on donne ainsi envie d'acheter.C'est motivant.
Dans les revues destinées aux photographes professionnels il n'y a que des photos de pros correctement créditées.
Le pro est flatté, on lui donne la parole. On lui fait de la pub.
"Si tu es choisi par Canon Europe, c'est que tu es un bon", voilà le message.
Ceci étant, c'est quand même positif pour le photographe en question.
Non non, ne prenez pas les pros du marketing pour des rigolos, ils savent ce qu'ils font.
Daniel

Ça me semble judicieux comme analyse et plus près de la réalité.

Caton

Des noms...
De revues grand public :
Et de revues pros :
Remplissez les blancs ! ;D ::)

kochka

Vous n'avez rien compris à un message pourtant simple.
Si vous voulez la GLOIRE (être dans photolia) achetez Canon
:D :D :D
Technophile Père Siffleur

alliancephoto

CitationNon non, ne prenez pas les pros du marketing pour des rigolos, ils savent ce qu'ils font.
je partage bien haut ton avis sur la chose ...

dans le même type à la radio en ce moment (pour je ne sais plus quelle marque de réflex  ::)), si tu achètes le xxx... tu peux devenir pro ...  et vendre (j'ai bien dit "vendre" tes photos ...)

si c'est pas horrible ça ...
Reportages & Coaching photo

Lictor

Citation de: danielc le Mars 05, 2010, 10:08:22
Non non, ne prenez pas les pros du marketing pour des rigolos, ils savent ce qu'ils font.

Pour bosser depuis plusieurs années avec des services marketing liés à l'image, j'ai de gros doutes...
Oui, les décisionnaires savent ce qu'ils font. Le problème, c'est que les décisionnaires ont d'autres choses à faire que du webmastering. Le web est souvent traité avec un peu de mépris. Il y a très peu de boites aujourd'hui capables d'avoir une vraie stratégie web, qui utilise ce média à part entière. Une image sur un site web ne sera jamais traitée avec le même soin qu'une 4x3 dans le métro... Même si elle sera vue par plus de monde...
Pire : pas mal de gens au marketing n'ont aucune culture de l'image. Ce ne sont pas forcément des idiots, simplement ils viennent de cursus où l'on enseigne peu l'image. S'ils n'ont pas à titre privé un intérêt pour la photo, ils connaissent autant l'image que le type qui va aller acheter un compact à la Fnac.
Je me suis assez battu avec des gens du marketing qui balancent sur le web des images en CYMK ou en AdobeRGB, des photos converties en GIF ou qui ne sont pas choqués quand un détourage est fait à la hache.

De l'extérieur, il est souvent rigolo de constater à quel point tout est sur-interprété et rendu signifiant! Il suffit qu'un stagiaire fasse une connerie sur le site web pour lancer des rumeurs sur les forums pendant des semaines...

vernhet

Citation de: Loyola le Mars 05, 2010, 15:18:30
La fréquentation assidue du pubar et du marketeux ne peut que mourir ces doutes  :D
joli lapsus qui parle de la situation des métiers photographiques...

Henri34

#39
L'initiateur de ce fil parle d'une page d'annonce dans un n° de CI et non pas d'une vignette sur le web.
Ce genre de campagne est quand même surveillé par le service pub de Canon.

De plus, je remarque ( avec mes clients) que les campagnes de pub sur le web sont de plus en plus fréquentes et sérieusement élaborées.

Je partage complétement l'avis de Daniel : ils savent très bien ce qu'ils font  >:(

Pour info : Canon a du payer entre 10 000 et 20 000 € la page de pub dans CI (voir plus) et les droits pour la photo devraient être autour de 1000 €. Ils ont du couter quelques euros cette fois-ci, cherchez l'erreur...

oliv-B

oui meme avis pour moi, ils savent tres bien ce qu'ils font,
je ne cite pas l'exemple d'une vignette web de 100 pix mais bien d'une photo pleine page dans un magasine, les données ne sont pas les memes,
que le MS reponde a certains besoins du web, pas en general car le web est un media comme un autre qui dans certains secteurs à largement pris le dessus de la presse papier,

ou pour de l'illustration basique, ca ne me gene en aucun cas, ou quasi ,
d'ailleur dans les faits je pense que c'est certainement la majorite des utilisations, je pense que l'on est face a un marché qui tiens plus du buz que d'autres choses, mais ca n'engage que moi bien sur.

bref je doute que ce sois un stagiaire qui s'occupe de ce genre de pub, et que les choix ne sont pas "reflechis", faut pas dire n'importe quoi non plus, quand à juger les services marketing comme incompetents,
ouaip la je rigole vraiment...je doute que canon recrute à ses posts clefs des gogos...
enfin si ca vous rassure de le penser, je respect  ;)

Lictor

Oui, c'est sûr que pour de la pub presse, la situation est effectivement (encore) différente. Notamment, les directeurs produits sont pleinement impliqués. Même chose pour de la *pub* sur le web : ça coûte cher, on sait que ça a un impact énorme, donc il y a une véritable stratégie.

Par contre, pour le tout venant, c'est à dire la vie quotidienne des sites catalogues ou autre, la situation est très différente. Le niveau de compétence des intervenants baisse sensiblement, le degré d'engagement aussi, tout comme leur culture de l'image. Il est difficile d'impliquer les directeurs produits sur le site web. En gros, la logique, c'est qu'on a un site catalogue parce qu'il faut avoir un site catalogue, mais de là à vouloir y innover et à dépenser des sous et de la créativité dessus...
Donc, on va soit acheter des photos pour pas cher sur du microstock pour tout ce qui est illustratif. Pour les packshots, c'est différent, il n'y a pas de distinction entre le print et le web, donc le print tire encore la qualité par le haut. Mais le travail d'adaptation des packshots (intégration dans des flash, habillage...) est de plus en plus fait à bas coûts. On peut donc voir des problèmes apparaitre à ce niveau : détourages massacrés, flash écrits en dépit du bon sens (ce qui explique, au passage, une certaine lenteur de cette technologie)...

Le problème, c'est que le gros consommateur d'images dans l'affaire, c'est bien le site catalogue et ses annexes... Et pour certaines enseignes, par exemple en e-commerce, l'essentiel de l'activité passe maintenant par le site web! D'où le succès des microstocks... Et entre la crise de la presse et l'explosion du web, ça a peu de chances de changer...

oliv-B

oui, mais sur le point du succes des MS, je ne suis pour ma part pas si sur, on est dans une economie completement opaque et virtuel, pour moi c'est un gros buz orchestré par quelques financiers, qui speculent sur le succes de celui ci, si on clalculais un ratio rentabilité/photos/contributeurs, ca dois pas aller chercher bien loin...

tu parle de packshot produit, finalement le MS n'y repond pas, ou peu,
par contre effectivement certaines entreprise integre cette partie avec une qualité pas tj au rdv oui c'est une realité pour plus de reactivité,

pour les besoins d'illustration anonyme, le mS à sa place, quelques part ca arrange tout le monde je pense, gain de temp et d'argent à tous les niveaux, je connais peu de photographes motivé pour repondre à un devis de quelques euros pour une vignette web, mais qu'on en arrive à utiliser cet argument comme argument de communication et de vente, ca me gene plus, car quelques part le message de canon sur cette pub il peux etre interpreter comme ca, "gentils photographes achete notre materiel, et tu connaitra le succes via MS .." , sur le fond ca me laisse perplexe, et me fais hurler  :D 

pour les budgets web, ca depend des secteurs, j'en connais ou la majorite du budget est consacré au web, à tout niveau,
un exemple concret avec un media ski, qui a tout construit sur le web (skipass.com), les investissement sont tres important, sur la technologie mais aussi sur le contenu, un article photo par ex est mieux payer par le web que par un mag papier, pas question de trouver du contenu en MS,
idem pour les espaces annonceurs, certains annonceurs ont completement delaissé le papier pour le web  ect ect
le web aujourd'hui est une vrai strategie commerciale pour de nb entreprise, donc pour le contenu photo, il y a une contrainte economique bien sur mais il y aussi une contrainte de qualité, de differenciation ect ect

Lictor

Pour le MS, le problème c'est que c'est un business qui est programmé pour disparaître de toute façon...

Chris Anderson l'explique très bien dans son bouquin (Free) : quand un produit est vendu très peu cher et qu'il ne coûte pas cher à fabriquer, il est plus rentable de le donner (et de le monétiser par un autre moyen). Les microstocks sont tout à fait dans ce cas de figure : le coût de production est quasi-nul, le coût de duplication est nul et ils vendent à un prix qui devient de plus en plus symbolique. Par exemple, on peut imaginer que les Creative Commons vont de plus en plus concurrencer les microstocks...
Le modèle économique de survie pour les MS, ça serait le micro-paiement. Mais pour que le micro-paiement marche, il faut une grande masse d'acheteurs - en gros, il faudrait que le grand public achète sur les MS. Et pour l'instant, ça n'en prend pas le chemin.

Donc, les MS sont sur un siège éjectable. Ils sont au mieux quelques années d'activité devant eux, pendant lesquelles se faire un maximum d'argent. Après quoi il va falloir qu'ils évoluent :
- soit en vendant de la valeur ajoutée, notamment au niveau filtrage, indexation et conseil. En gros, en redevenant de vraies agences.
- soit en mobilisant le grand public, par exemple via la vente de tirages Fine Arts (ce qu'on trouve par exemple sur DeviantArt).
- soit en intégrant une dimension "travail de command" et en se tranformant en agences de mise en relation des photographes et clients.
- soit en trouvant autre chose de plus innovant. ;)

Mais sur leur modèle actuel, les MS sont dans une course à la rentabilité avant leur disparition programmée...

laurent.f

" :ole coût de production est quasi-nul"

Et le coût du matériel photo, des licences de logiciel... Cela fait un "coût de production quasi-nul" ?

Henri34

Salut Laurent  ;)
Lictor parle de coût de production quasi nul pour les MS, pas pour les photographes, je crois.

J'aimerais bien avoir cette vision optimiste du devenir des MS mais j'ai du mal.

Ce qui est clair par contre, c'est qu'ils sont un des phénomènes de l'économie du web encore en gestation, non contrôlée, non régulée et qui profite à certains requins au détriment de contributeurs naïfs et bénévoles ( et ça va bien au delà de la photo).

laurent.f

oui sans doute ;)
Je suis un peu énervé ce matin ;D

Lictor

Citation de: Henri34 le Mars 08, 2010, 11:58:38
Lictor parle de coût de production quasi nul pour les MS, pas pour les photographes, je crois.
Citation

Oui, tout à fait. Les coûts de production pour les MS, c'est de l'hébergement, un peu de développement informatique et de la pub.
Mais même pour les photographes, on peut difficilement parler de "coût de production" quand une beaucoup des photographes sur les MS sont des amateurs! Le matériel ne "coûte" rien pour un amateur, c'est avant tout un achat-plaisir...

CitationJ'aimerais bien avoir cette vision optimiste du devenir des MS mais j'ai du mal.

C'est une évolution inévitable dans tout ce qui est dématérialisé : il tend vers le gratuit... Par exemple, il y a 10 ans, on faisait encore payer le webmail. Aujourd'hui, avec GMail, Yahoo et MSN, ça serait impossible. Même dans la création, comme avec la musique, on va tôt ou tard arriver vers du forfaitaire (et éventuellement du gratuit - le forfaitaire, ça se monétise très bien via la pub ou autre).

CitationCe qui est clair par contre, c'est qu'ils sont un des phénomènes de l'économie du web encore en gestation, non contrôlée, non régulée et qui profite à certains requins au détriment de contributeurs naïfs et bénévoles ( et ça va bien au delà de la photo).

C'est aussi son principal avantage. L'absence de contrôle et de régulation lui permet d'être extrêmement fluide... Le web et l'informatique est encore l'un des rares secteurs où l'on puisse créer sa boite avec 3 copains et espérer exister à l'échelle internationale. Darqroom, Facebook, Twitter et beaucoup d'autres en sont des exemples... A côté, va créer une boite pour concurrence Renault ou TF1...
Mais bon, les requins existaient avant le web... Discutes avec les graphistes qui ont débuté en agence de comm' de base, à côté, l'exploitation des photographes par les MS est presque soft...

Henri34

Citation de: Lictor le Mars 08, 2010, 12:32:56
Discutes avec les graphistes qui ont débuté en agence de comm' de base, à côté, l'exploitation des photographes par les MS est presque soft...

C'est pour ça qu'ils se vengent en alimentant les MS....
(dsl, j'ai pas pu m'en empêcher ;D)

oliv-B

Citation de: Lictor le Mars 08, 2010, 11:05:01
Pour le MS, le problème c'est que c'est un business qui est programmé pour disparaître de toute façon...

Chris Anderson l'explique très bien dans son bouquin (Free) : quand un produit est vendu très peu cher et qu'il ne coûte pas cher à fabriquer, il est plus rentable de le donner (et de le monétiser par un autre moyen). Les microstocks sont tout à fait dans ce cas de figure : le coût de production est quasi-nul, le coût de duplication est nul et ils vendent à un prix qui devient de plus en plus symbolique. Par exemple, on peut imaginer que les Creative Commons vont de plus en plus concurrencer les microstocks...
Le modèle économique de survie pour les MS, ça serait le micro-paiement. Mais pour que le micro-paiement marche, il faut une grande masse d'acheteurs - en gros, il faudrait que le grand public achète sur les MS. Et pour l'instant, ça n'en prend pas le chemin.

Donc, les MS sont sur un siège éjectable. Ils sont au mieux quelques années d'activité devant eux, pendant lesquelles se faire un maximum d'argent. Après quoi il va falloir qu'ils évoluent :
- soit en vendant de la valeur ajoutée, notamment au niveau filtrage, indexation et conseil. En gros, en redevenant de vraies agences.
- soit en mobilisant le grand public, par exemple via la vente de tirages Fine Arts (ce qu'on trouve par exemple sur DeviantArt).
- soit en intégrant une dimension "travail de command" et en se tranformant en agences de mise en relation des photographes et clients.
- soit en trouvant autre chose de plus innovant. ;)

Mais sur leur modèle actuel, les MS sont dans une course à la rentabilité avant leur disparition programmée...

c'est rare de voir cette analyse sur le web,
je partage à 100 % cette vision à moyen/long terme, et je pense que ca a ete concu comme ca pour vendre en attendant des espaces pub, recolter des investisseurs faire du financier tant que ca tiens, un enorme buz,

mais à terme....on va tendre petit à petit vers le zero, d'ailleurs certains photographes le font depuis belle lurette, avec de l'illustration gratuite dans le cadre d'une nego globale,
exemple un travail pour un catalogue et une bi pour le web, le client qui aujourd'hui achete une image de base sur un MS donc sans grande differenciation quelques part, surtout si on rajoute le nb d'images gratuites en circulation, il se fais completement avoir par le systeme, et je ne parle pas du photographe qui y contribu...

il faut voir aussi les evolutions informatiques, une photo d'illustration  pourras etre concu virtuellement, avec des banques de données, qui ira payer pour ca personne sauf avec une offre globale, differenciante que seul un photographe et un projet personnalisé apportera,