Retouche : dabord la balance des blancs puis la luminosité ou l'inverse.

Démarré par DSCLIC, Février 08, 2008, 18:47:37

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remy

Citation de: Michelotte le Février 14, 2008, 13:39:40
--- Qu'en pensent les experts ? ---

Ils ne sont pas tous d'accord avec ces conclusions :

- Thomas Knoll, l'inventeur d'ACR (et de Photoshop) est d'accord car il dit qu'il faut utiliser les curseurs d'ACR dans l'ordre de leur apparition dans le panneau de commande d'ACR (de haut en bas : balance des blancs, puis exposition...)

- Bruce Fraser : chapitre 5 de son bouquin sur ACR, n'est pas d'accord, mais sans explication véritable : « Si l'image nécessite une correction majeure de l'expositon (sup à ¼ de diaph.) il vaut mieux la faire avant de régler la balance des blancs... Sinon je commence par la balance des blancs. ».

- Delmas (Gestion des couleurs pour photographes) : chapitre 9 sur le calibrage d'APN, est également d'accord et propose de corriger d'abord la balance des blancs avant de s'occuper de la correction d'exposition

- Volker Gilbert (Développer ses fichiers RAW) est d'accord car il organise le développement RAW en étapes chronologiques dont les deux premières sont la balance des blancs puis la correction d'exposition.

- Evening (je n'ai pas réussi à trouver sa position dans ses bouquins sur PS et LR)...


Je parlais de la citation des conclusions des experts qui peuvent diverger..............

Olivier Chauvignat

Citation de: remy le Février 14, 2008, 19:17:46
Je parlais de la citation des conclusions des experts qui peuvent diverger..............

Ils sont tous d'accord sauf Bruce Fraser
Photo Workshops

Judge

Bonjour,

Sous DPP, l'ordre est le suivant:

1°)Correction Exposition
2°)Correction Bdb

Je suis débutant dans le domaine et suivait "bêtement" l'ordre de réglage de bas en haut pour développer mes Raw...dois-je tout recommencer?

En tout cas je vais faire quelques essais, pour essayer de comprendre.

Cytochrome

Dans toute cette discussion vous semblez tenir pour acquis que les corrections seront appliquées dans l'ordre ou vous les faites!! Mais vous ne faites que pousser des curseurs, déplacer des courbes etc.. Au moment ou vous sortez un jpg ou whatever, il n'est pas évident que le derawtiseur va suivre "votre" ordre.

Au moins dans le cas de Bibble que j'utilise souvent l'ordre de développement est pratiquement figé. Par ex. Bibble intègre NoiseNinja : même si vous appliquez NN tout à la fin, Bibble va l'appliquer en début de séquence, quand  l'image est encore dans  un espace linéaire ce qui d'après eux donne les meilleurs résultats.

Il est clair que dans un éditeur de pixels comme PS l'ordre est déterminant, mais dans des éditeurs de metadonnées comme Bibble ou LR, ce n'est pas évident du tout. Pour moi bien sur :)

Francis

yoman

Comme Cytochrome. J'utilise CaptureNx (et commence à peine avec LR). Je commence, quand c'est necessaire, toujours avec la bdb par confort (sauf faute d'expo massive du type 1IL). Par confort, parce que les couleurs sont importantes pour moi et que c'est aussi la partie qui m'est la plus difficile. Il me faut donc pour la comprehension visuelle commencer mes corrections sur un fichier dont les couleurs sont visuellement propres.
J'enchaine ensuite les etapes qui me semblent necessaires. Capturenx n'affecte jamais le raw, ils encapsule au-dessus mes listes de corrections et simule le rendu au fur et à mesure. Il ne fait les calculs reels qu'au moment de l'enregistrement. J'ai posé cette question de l'ordre des calculs à nikon qui me confirme que le logiciel choisi l'ordre d'application des calculs en fonction de sa logique et sans nécessairement tenir compte de l'ordre dans lequel j'ai effectué mes corrections.
LR selon le meme principe enregistre la liste de corrections au-dessus du raw mais laisse mon raw toujours intact de sorte que je puisse y revenir. Mais je n'ai aucune idee de lo'rdre dans lequel LR fait ses calculs.
Alors l'ordre a t il reellement une importance sur le fichier finalisé ou seulement sur la simulation au fur et à mesure des corrections ? Est ce que ca varie selon les logiciels de derawtisation ?

Olivier Chauvignat

Citation de: yoman le Février 14, 2008, 23:21:24
Comme Cytochrome. J'utilise CaptureNx (et commence à peine avec LR). Je commence, quand c'est necessaire, toujours avec la bdb par confort (sauf faute d'expo massive du type 1IL). Par confort, parce que les couleurs sont importantes pour moi et que c'est aussi la partie qui m'est la plus difficile. Il me faut donc pour la comprehension visuelle commencer mes corrections sur un fichier dont les couleurs sont visuellement propres.
J'enchaine ensuite les etapes qui me semblent necessaires. Capturenx n'affecte jamais le raw, ils encapsule au-dessus mes listes de corrections et simule le rendu au fur et à mesure. Il ne fait les calculs reels qu'au moment de l'enregistrement. J'ai posé cette question de l'ordre des calculs à nikon qui me confirme que le logiciel choisi l'ordre d'application des calculs en fonction de sa logique et sans nécessairement tenir compte de l'ordre dans lequel j'ai effectué mes corrections.
LR selon le meme principe enregistre la liste de corrections au-dessus du raw mais laisse mon raw toujours intact de sorte que je puisse y revenir. Mais je n'ai aucune idee de lo'rdre dans lequel LR fait ses calculs.
Alors l'ordre a t il reellement une importance sur le fichier finalisé ou seulement sur la simulation au fur et à mesure des corrections ? Est ce que ca varie selon les logiciels de derawtisation ?

Le problème n'est pas l'ordre de calcul. Mais d'éviter l'écrétage en faisant la BDB d'abord, puis l'exposition. On s'égare un peu là...
Photo Workshops

yoman

Oui j'ai bien compris dans ton post que les rouges vont ecreter en premier et que donc la quantité de rouges est determinante.
Ce que je ne comprends pas est que tous les rouges doivent etre dans le fichier raw, la quantité utilisée depend des reglages que tu appliques au dessus du raw et en consequence l'ecretage comme tu dis aussi. Cet ecretage ne se ferait donc reellement que lorsque les calculs sont reellements appliques donc à l'enregistrement et dans l'ordre choisi par le logiciel. Si c'est bien ca (et c'est une question pas une affirmation), l'ordre a t il une importance reelle ?
Et encore une fois je fais la bdb d'abord mais pas parce que je savais que c'etait mieux juste parce que visuellement je ne voyais pas comment faire autrement sans y revenir 15x.

remy

dés que possible, je ferai quelques essais pour affirmer ou infirmer certaines affirmations sur l'importance de l'ordre des commandes en post-traitement......

yoman

Ben merci d'avance remy. Il y a au moins moi à qui ce sera très utile.

Olivier Chauvignat

Citation de: yoman le Février 15, 2008, 00:44:58
Oui j'ai bien compris dans ton post que les rouges vont ecreter en premier et que donc la quantité de rouges est determinante.
Ce que je ne comprends pas est que tous les rouges doivent etre dans le fichier raw, la quantité utilisée depend des reglages que tu appliques au dessus du raw et en consequence l'ecretage comme tu dis aussi. Cet ecretage ne se ferait donc reellement que lorsque les calculs sont reellements appliques donc à l'enregistrement et dans l'ordre choisi par le logiciel. Si c'est bien ca (et c'est une question pas une affirmation), l'ordre a t il une importance reelle ?
Et encore une fois je fais la bdb d'abord mais pas parce que je savais que c'etait mieux juste parce que visuellement je ne voyais pas comment faire autrement sans y revenir 15x.

Tu complexifies trop. Il n'y a pas d'ordre. Tu peux faire n'importe quel réglage dans n'importe quel ordre. Et je ne sais pas d'où vient cette notion de "calculs a l'enregistrement". Les calculs sont appliqués en temps réel a chaque changement. A l'enregistrement, on crée un fichier RVB, qui n'a rien à voir avec le RAW. Aucun rapport donc. De toutes façons, ce qui est enregistré est le reflet de ce que le dématriceur affiche, donc je vois pas ou est le problème. Tu devrais utiliser LightRoom, tu comprendrais mieux.

La raison pour laquelle on fait la BDB en premier, c'est pour que le réglage d''exposition soit optimal. Mais on peut faire dans n'importe quel sens. Ça n'a aucune importance, si ce n'est que le réglage d'exposition ne sera pas optimal

Petite parenthèse, Dans LightRoom la commande "exposition" ne bouge pas l'intégralité de l'histogramme. L'histogramme de LR est segmenté en 4. Ça permet de manipuler l'image de manière extrêmement précise.
Photo Workshops

Olivier Chauvignat

Petite parenthèse par rapport au titre :

"Retouche : dabord la balance des blancs puis la luminosité ou l'inverse."

La balance des blancs et la correction de luminosité, ça n'a rien à voir avec de la retouche...

Il faudrait peut être connaitre un peu la photographie (et notamment ce qui se passe en argentique) et utiliser les termes appropriés. Ça évitera d'en rajouter à la confusion ambiante...
Photo Workshops

senbei

Bah, si la source est un jpeg ou un tiff, on peut admettre de parler de retouche dans le sens "re-traitement d'une chose établie". Pour être plus correct, on devrait plutôt dans ce cas dire "post-traitement", et réserver le mot "retouche" à des modifications non-globales (réglages locaux particuliers à l'image en question).
Dans le cas d'un raw, on dira plus exactement "ajustement" ou "réglage" de la bdb, de l'expo et des luminosité/contraste...

Olivier Chauvignat

Citation de: senbei le Février 15, 2008, 09:46:01
Bah, si la source est un jpeg ou un tiff, on peut admettre de parler de retouche dans le sens "re-traitement d'une chose établie". Pour être plus correct, on devrait plutôt dans ce cas dire "post-traitement", et réserver le mot "retouche" à des modifications non-globales (réglages locaux particuliers à l'image en question).
Dans le cas d'un raw, on dira plus exactement "ajustement" ou "réglage" de la bdb, de l'expo et des luminosité/contraste...

La retouche se fait au pinceau sur des petits détails de la photo. dans Photoshop, les outils correspondants sont, le pinceau, le tampon, l'outil pièce, le correcteur.

Quand on règle la luminosité d'une photo en argentique (tirage sous agrandisseur), c'est le boulot du tireur. pas du retoucheur. C'est donc du traitement. En numérique, les réglages de tonalité, chrominance / luminance sont du post-traitement (que l'on soit en RAW ou en RVB)

En bref, tout est du post traitement, sauf les petites corrections locales qui modifient la place des pixels...

Si on connait la photo (argentique notamment), on ne confond pas les deux en numérique, même si les logiciels savent faire les deux choses...

Le fait de différencier les deux enlève de la confusion. Et dieu sait s'il y a beaucoup de confusion en photo numérique...
Photo Workshops

Michelotte

Olivier Chauvignat
Je suis absolument d'accord avec ce que tu dis, mais à un petit détail près. Il me semble que ce n'est pas seulement pour conduire correctement la correction d'exposition qu'il faut faire la balance des blancs avant elle. La balance des blancs peut avoir de véritables conséquences sur le résultat de la correction d'exposition. Si on prend l'hypothèse, comme je l'ai fait plus haut, d'une correction d'exposition qui va écrêter les composantes RVB au dessus de R=220, cette correction écrêtera une liste de pixels variable selon la balance des blancs qui aura été faite auparavant. Si cette balance décale la couche rouge vers la droite dans les hautes lumières, l'écrêtage de la correction d'exposition fera disparaitre un plus grand nombre de "pixels rouges".

Michelotte


Olivier Chauvignat

Citation de: Michelotte le Février 15, 2008, 10:05:04
Olivier Chauvignat
Je suis absolument d'accord avec ce que tu dis, mais à un petit détail près. Il me semble que ce n'est pas seulement pour conduire correctement la correction d'exposition qu'il faut faire la balance des blancs avant elle. La balance des blancs peut avoir de véritables conséquences sur le résultat de la correction d'exposition. Si on prend l'hypothèse, comme je l'ai fait plus haut, d'une correction d'exposition qui va écrêter les composantes RVB au dessus de R=220, cette correction écrêtera une liste de pixels variable selon la balance des blancs qui aura été faite auparavant. Si cette balance décale la couche rouge vers la droite dans les hautes lumières, l'écrêtage de la correction d'exposition fera disparaitre un plus grand nombre de "pixels rouges".

Oui, on dit la même chose depuis le début...
Photo Workshops

cagire

Le post-traitement et le développement sont 2 choses différentes.

La BB ne peut se corriger qu'en RAW c'est à dire lors du développement et non en phase de post-traitement, sinon on ne parle pas de la même chose.

Bien sûr qu'en raw on peut revenir en arrière quel que soit l'ordre des nanipulations mais il n'empêche que si l'on ne respecte pas un certain ordre on peut tourner en rond pour revenir à la case départ.

L'ordre que l'on applique est dans une certaine mesure révélateur de sa propre maîtrise à développer, de la compréhension et de l'analyse que l'on a de ses propres interventions. Le bon ordre à appliquer se détermine visuellement et intuitivement dès lors que l'on observe et que l'on cherche à comprendre ce qui se passe (sur les histos en particulier) chaque fois que l'on touche à une manette. C'est pourquoi je n'ai ajouté aucun commentaire dans mon post comportant un exemple. Pas besoin de longs posts et de longues phrases, c'est visuel, et le visuel est primordial : on développe et on raisonne avec ses yeux et son cerveau, pas avec ceux d'un tiers.  Même si la réthorique n'est pas mon truc en photographie, je vais essayer malgré tout de "développer" ma dernière remarque.

Bien qu'en raw on puisse revenir sur des réglages antérieurs, la qualité du développement peut aussi dépendre du temps que l'on passe " à se péter les yeux" devant un fichier et de l'évolution de celui-ci après chaque manipulation. L'oeil se fatigue, s'adapte, interprête, est influençable, on perd sournoisement ses repères. Donc, plus on va vite et plus on réduit les probalités d'égarement.
L'ordre des manip à respecter sur un simple plan visuel est donc important.

Certes les tâtonnements sont inévitables, et ont un important rôle pédagogique lorsque l'on est en phase de découvertes, ou que certains fichiers difficiles se montrent récalcitrants, mais on obtiendra rarement quelque chose de bon en comptant sur la bonne fortune de l'errance. On ne gagne pas à tous les coups seulement parceque l'on procède dans un certain ordre mais cela diminue les risques de se fourvoyer.

De sorte que l'on ne peut guère se substituer à un tiers d'un façon générale, modestement contribuer à un apprentissage peut-être.

Il est impossible d'infirmer ou affirmer certains principes qui relèvent de la méthode, sans compter du sacret taquet qu'on assène aux mornifles de la modestie  !
Plus un post s'allonge et plus on ségare...
PS : il y a eu quelques interventions pendant que je rédigeais mon message. Inutile de préciser que je suis du même avis qu' Olivier.


Olivier Chauvignat

Citation de: cagire le Février 15, 2008, 10:47:14
Le post-traitement et le développement sont 2 choses différentes.

La BB ne peut se corriger qu'en RAW c'est à dire lors du développement et non en phase de post-traitement, sinon on ne parle pas de la même chose.

Comme son nom l'indique, le post-traitement c'est le traitement après la prises de vues.

La développement en fait donc partie.
Photo Workshops

cagire

Le post-traitement est normalement la partie du traitement sur un fichier RVB, pas sur un raw. Comme son nom l'indique : traiter après. Un raw doit d'abord se développer, comme un film, ou, pour reprendre un mot qui se généralise, se "dérawtiser". Le post-traitement correspond à la phase tirage.
C'est pourquoi il est important de définir les mots afin de cerner de quoi l'on parle pour aider à la compréhension.
Si l'on considère que le développement est une phase de post-traitement le sens du mot se trouve fortement altéré en allant titiller des phases non maîtrisées, il induit qu'y sont inclus de fait la phase conversion en RVB : DSP ou logicielle. (! ?)

En tout cas, pour un tireur, il n'y a pas d'ambugüité losqu'il parle avec un collègue de développement ou de post-traitement.

Olivier Chauvignat

Citation de: cagire le Février 15, 2008, 13:51:44
Le post-traitement est normalement la partie du traitement sur un fichier RVB, pas sur un raw. Comme son nom l'indique : traiter après. Un raw doit d'abord se développer, comme un film, ou, pour reprendre un mot qui se généralise, se "dérawtiser". Le post-traitement correspond à la phase tirage.
C'est pourquoi il est important de définir les mots afin de cerner de quoi l'on parle pour aider à la compréhension.
Si l'on considère que le développement est une phase de post-traitement le sens du mot se trouve fortement altéré en allant titiller des phases non maîtrisées, il induit qu'y sont inclus de fait la phase conversion en RVB : DSP ou logicielle. (! ?)

En tout cas, pour un tireur, il n'y a pas d'ambugüité losqu'il parle avec un collègue de développement ou de post-traitement.

Comme je te l'ai dit, le pos-traitement commence apres la phase de réalisation de la photo

En argentique ça commence avec le développement du film, jusqu'a la retouche sur tirage. C'est clair même pour les tireurs.
En numérique cela commence juste après l'acquisition numérique, c'est a dire à l'obtention du RAW. Le JPG étant déja un résultat de post-traitement effectué par le boitier

Le terme de DERAWTISATION ne se généralise pas. D'une part ce terme est une véritable horreur a écrire et a prononcer, mais en plus ne veut strictement rien dire. Il a été "créé" par les gens qui n'avaient pas compris ce qu'est un dématriçage et qui croyaient que c'était un "conversion" (alors que c'est un processus créatif). Le meme genre de gens qui ouvreaient leurs RAWs avec un dématriçeur, exportaient immédiatement en JPG... C'est dire que leur crédibilité n'est pas très importante...
.
Le terme technique est "dématriçage", mais je préfère le terme de "développement" qui d'ailleurs celui utilisé par le leader mondial des logiciels de post-traitement numérique : Adobe
Photo Workshops

Michelotte

Petit complément théorico-pratique pour illustre la question "Pourquoi la balance des blancs en premier ?"

La nature même de la donnée de balance des blancs est tout à fait différente de celle des autres "réglages" d'APN. La balance des blancs est en effet, non pas un réglage de l'APN destiné à influencer sa capture (comme par exemple le temps de pose) mais une information dont le seul but est d'éclairer la future interprétation des valeurs de luminances qui vont être saisies par le capteur. C'est une donnée "externe" indiquant ce qu'était l'illuminant de la scène lors de la prise de vue.

Le temps de pose choisi sur l'APN a une influence directe sur la quantité de photons saisis par les pièges à lumière du capteur et donc sur les luminances du fichier brut. Ce n'est PAS le cas de la balance des blancs. Que le photographe laisse son APN déterminer automatiquement la balance des blancs, ou qu'il la fixe à D50 ou à D65 ne change strictement rien aux données capturées par l'APN et enregistrées dans le fichier Brut. La donnée de balance des blancs, qu'elle soit choisie par le photographe ou qu'elle soit déterminée par l'APN au moment de la prise de vue, est une simple (mais fondamentale) information qui ACCOMPAGNE les données capturées pour permettre leur INTERPRETATION, mais n'a AUCUNE influence sur les données elles mêmes.

Ce n'est donc pas un réglage, destiné éventuellement à être corrigé par le développement-traitement RAW, mais une donnée fondamentale sans laquelle les données saisies n'ont aucun sens car elle est indispensable à leur interprétation.

Faire une correction, par exemple d'exposition, sur les pixels d'une image avant d'en avoir fait la balance des blancs, c'est corriger des pixels dont on ignore encore le sens véritable.


senbei

Citation de: Olivier Chauvignat le Février 15, 2008, 14:04:39
Comme je te l'ai dit, le pos-traitement commence apres la phase de réalisation de la photo

Bof, pas d'ac.
Sinon, on pourrait dire que le traitement c'est le fait d'appuyer sur le déclencheur et que ce qui s'en suit (relevé du miroir, ouverture de l'obturateur, fermeture, retombée, collecte des électrons dans les p-sites, amplification du signal, digitalisation quantifiée, structuration du format de fichier raw, enregistrement sur carte mémoire, extraction du fichier vers l'ordi...) serait du post-traitement ? Un peu facile.  ;)

Tu es le premier à dire qu'un raw n'est pas une image, que c'est une simple collecte de données, une image virtuelle, latente, sans réelle définition d'espace ni de rendu propre, nécessitant un développement pour obtenir vraiment l'image. Toute la chaine, de l'appui du déclencheur jusqu'à l'observation de ladite image, est pour moi le traitement.
Post-traitement, cela induit pour moi qu'on a affaire à un fichier figé, déjà interprété et enregistré sur un support physique et dont les valeurs sont fixées; et que le post-traitement va venir modifier ces valeurs.
Par exemple, un jpeg ou un tiff qui ont une bdb foirée nécessitent un post-traitement pour corriger le tir (rarement qualitatif).
Le raw n'est pas post-traitable, il est juste à traiter : on ne modifie pas ses valeurs, on les interprète différemment.

CitationEn argentique ça commence avec le développement du film
Oui, parcequ'en argentique ce traitement débouche obligatoirement sur un rendu fixé, figé, après le développement, l'image existe sur le film, elle est déjà limitée à une interprétation et une seule. En raw, tant qu'on a pas enregistré un tiff, le développement n'est pas abouti et l'image reste virtuelle. Le post-traitement commence quand une interprétation à donné un résultat physiquement enregistré.

Michelotte

Je vais donc être le second après Olivier Chauvignat à dire qu'un fichier RAW n'est défini dans AUCUN espace colorimétrique et que, tant qu'il n'a pas subi de rendu, il n'a aucun sens pour la vision. Si la définition d'une image implique qu'elle soit munie des attributs permettant à la perception visuelle d'y accéder, ce n'est en effet PAS une image.

Pour transformer un fichier RAW en une image, c'est à dire un fichier contenant des données fondées sur leur perception par la vision, il faut faire subir un certain nombre d'opérations au fichier brut, lequel ne contient qu'un "décompte de photons" pour chaque photosite :

1 - dématricer les valeurs de luminances brutes captées par les photosites, c'est à dire, dans le cas banal d'une matrice de Bayer, calculer les deux composantes manquantes du trio RGB pour chaque photosite (calculer V et B pour un photosite filtré par un filtre rouge...),

2 - interpréter le résultat du dématriçage, avec un algorithme de rendu dans genre du mode Perceptif en bien plus complexe car les compressions à réaliser entre la "nature" et l'image finale sont abyssales,

3 - coder l'image dans un espace RVB de sortie standard (par exemple ProPhoto RGB).

Les opérations 2 et 3 sont imbriquées. Le codage dans un espace de sortie est l'étape finale qui permet de dire "voici une image destinée à la perception visuelle". Sans elles, le concept-même de perception n'a aucun sens.

Olivier Chauvignat

Citation de: senbei le Février 15, 2008, 17:35:08
Bof, pas d'ac.
Sinon, on pourrait dire que le traitement c'est le fait d'appuyer sur le déclencheur et que ce qui s'en suit (relevé du miroir, ouverture de l'obturateur, fermeture, retombée, collecte des électrons dans les p-sites, amplification du signal, digitalisation quantifiée, structuration du format de fichier raw, enregistrement sur carte mémoire, extraction du fichier vers l'ordi...) serait du post-traitement ? Un peu facile.  ;)

Tu es le premier à dire qu'un raw n'est pas une image, que c'est une simple collecte de données, une image virtuelle, latente, sans réelle définition d'espace ni de rendu propre, nécessitant un développement pour obtenir vraiment l'image. Toute la chaine, de l'appui du déclencheur jusqu'à l'observation de ladite image, est pour moi le traitement.
Post-traitement, cela induit pour moi qu'on a affaire à un fichier figé, déjà interprété et enregistré sur un support physique et dont les valeurs sont fixées; et que le post-traitement va venir modifier ces valeurs.
Par exemple, un jpeg ou un tiff qui ont une bdb foirée nécessitent un post-traitement pour corriger le tir (rarement qualitatif).
Le raw n'est pas post-traitable, il est juste à traiter : on ne modifie pas ses valeurs, on les interprète différemment.
Oui, parcequ'en argentique ce traitement débouche obligatoirement sur un rendu fixé, figé, après le développement, l'image existe sur le film, elle est déjà limitée à une interprétation et une seule. En raw, tant qu'on a pas enregistré un tiff, le développement n'est pas abouti et l'image reste virtuelle. Le post-traitement commence quand une interprétation à donné un résultat physiquement enregistré.


Il suffit de regarder ce que veut dire le mot "traitement" dans un dictionnaire. Par exemple la définiton de "Process" dans le Webster Dictionnary...

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