Photographe auteur et agence

Démarré par Sebt, Février 13, 2011, 15:52:13

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PHBFR

Citation de: Jc. le Février 17, 2011, 15:19:54
Oui pour Madelin, le déduction fiscale est "interessante", voir ci aprés.
Concernant la complémentaire, les cotisations (avant participation de mon entreprise) s'établissent à ~ 1.600€ pour 3 adultes. Les garanties ne sont pas extraordinaires, mais les remboursements sont très bons sur "les yeux" (lentilles et/ou optiques).

La réduction fiscale "Madelin" ne doit pas guider le choix. "On" a trop vendu -et souscrit- de merdes assorties d'une incitation fiscale. Choisissez d'abord un bon contrat; la réduc d'impôts ne doit être que la cerise sur le gâteau, pas le gâteau lui même...
je parle des professions libérales pas des salariés (déclaration 2042)
Pour Madelin il n'y a aucune incitation fiscale pour un salarié puisqu'il n'y a pas droit.

Je parle de déclarations d'impôts professionnelles comme la "2035" autoentrepreneurs et autres régimes simplifiés sont évidemment exclus de ce genre de mesures.

John Edouard ANDERSON
Fashion beauty photographer Paris / Bruxelles
http://www.edouard-anderson.com
http://fashion-beauty-photography-blog.narcissist.biz/

Jc.

:D Moi aussi ! Excusez moi, je suis allègrement passé d'un statut à l'autre...
Alors "non salariés" ou TNS = 2035 + 2042 = déduction Madelin; et salariés = 2042 = pas de déduction Madelin ;)

Mais je paie aussi en tant que salarié une complémentaire pour nous trois (sans déduction fiscale mais avec participation de mon employeur sur ma partie). C'est celle ci qui coute ~ 1.600€/an pour 3 avant participation de mon employeur.

JCCU

Citation de: Vbloc le Février 16, 2011, 12:47:44
On quitte la photo pour la politique...

Je sais que les chefs d'entreprises, artisans, professions libérales, AE, auteurs ... ne cotisant pas, n'ont pas le droit au chômage.

Si, demain, on proposait aux salariés d'encaisser l'ensemble des cotisations sociales (= salaire multiplié par deux) et de gérer eux-mêmes leur protection, je sais très bien ce qui se passerait : seule une petite minorité cotiserait à des caisses. La grande majorité ne s'assurera pas. C'est pour contrer cette tendance naturelle à minorer les risques que ces assurances sont obligatoires. Et pas seulement pour le social (retraite, maladie, famille) : les assurances de responsabilités civile, celles des maisons et des véhicules également sont des obligations.

Un faux salarié, c'est exactement ça : le client paye et c'est au fournisseur de s'assurer. C'est pourquoi les anciens salariés recyclés en AE et les fournisseurs subordonnés à leur client, j'appelle cela de la casse sociale. J'avais rencontré un responsable d'une fédération d'AE, convaincu du caractère miraculeux de ce statut. Il oubliait simplement que la précarité des chefs d'entreprises et le risque permanent attaché à ce statut est insupportable pour la quasi totalité des individus.

Pour la comparaison des performances de gestion public/privé, je suis très méfiant. Je préfère la confier à des fonctionnaires désintéressés et intègres, qu'à des intérêts privés. D'autant plus que cette gestion ne demande pas de compétences énormes : placer sagement de l'argent n'est pas bien compliqué ! Les règles de prudences sont connues.
L'Assurance Maladie publiait il y a quelques années une statistique intéressante : le coût de gestion par euro versé. Et elle était bien plus performante que les mutuelles... Et puis, quand je vois le banques et les assurances saliver à l'idée de mettre la main sur la protection sociale, cela ne me rassure pas et me conforte dans l'idée que ce tout cela doit rester public. Je rappelle, à ceux qui l'aurait oublié, que Jérôme Kerviel a failli couler la Société Générale. Si cette banque gérait les sous de ma retraite et qu'elle avait disparu, merci Jérôme ! Ceux qui avaient confié leurs sous à Madoff pleurent encore. Je ne dis pas que le privé c'est le diable et le public la vertu, mais dans ces domaines-là, qui concernent tout le monde et se impliquent de très longues durées, les visions à court terme du privé est un grand danger.

Car j'avoue que la notion de solidarité me plaît. Et je ne suis pas le seul. Aux français, à qui on demandait ce qui fondait leur identité propre, ce n'est pas la Marseillaise, leur drapeau, leur devise ou leur cuisine qui venait d'abord. Ce qui vient en premier, c'est la sécurité sociale, dont l'un des principes est que "le fort porte le faible".

Bien d'accord sur les principes mais étant salarié, j'aimerais parfois que la solidarité soit nettement mieux répartie.A titre d'exemple:
      pourquoi est ce que les retraites des femmes d'artisan (qui n'ont jamais cotisé) sont elles supportées par le régime général des salariés?
      pourquoi les déficits des régimes "spéciaux" genre intermittents du spectacle sont ils subventionnés par le régime général (pendant que certains artistes ayant réussi et gagnant des ME en droit d'auteur vont à l'étranger pour échapper aux impots)?       
      pourquoi est ce que quelqu'un qui bosse au SMIC (ce n'est pas mon cas) aurait un salaire brut sur 42 ans de 676 000 E sur ces 42 ans sur lequel on lui prélève en cotisations sociales environ 140 000E (donc hors part patronale) alors que quelqu'un héritant d'une maison de 676 000E ne paiera que 155 000E d'impots?   

Bref oui sur le principe de solidarité mais une bonne remise à plat ne ferait pas de mal
Remarque: lorsque on dit que cotisations sociales= salaire multiplié par 2, ce n'est pas tout à fait vrai.Il ne faut pas oublier qu'une partie des "cotisations sociales" sont en fait des impots (CSG, ....) et servent à financer des prestations dont pas seulement les salariés bénéficient.Lorsque j'ai commencé à bosser,la " part salariale" était de 17% ; elle est aujourd'hui de 27%
     

Jc.

Jccu, tu abordes là un domaine dans l'air du temps : la remise à plat de la fiscalité. Et la grande bagarre qui dure depuis la nuit des temps repart sur les mêmes bases qu'il y a 60 ans.
J'aurai bien des arguments à faire valoir en face de tes affirmations (comme par exemple le fait que l'immeuble de 676K€ a DEJA été taxé à l'achat, à l'entretien, et souvent à la transmission) mais cette histoire de taxation du travail vs celle du capital est archaique.

Je crois qu'on oublie THE grand principe qui permet aux dirigeants de nous mener où ils veulent pour leurs plus grands profits : Tant qu'on fera du corporatisme on sera divisé, et tant qu'on sera divisé, on se fera enculer.

Ps : Amen. ;D

JCCU

Citation de: Jc. le Février 17, 2011, 17:03:18
....J'aurai bien des arguments à faire valoir en face de tes affirmations (comme par exemple le fait que l'immeuble de 676K€ a DEJA été taxé à l'achat, à l'entretien, et souvent à la transmission) mais cette histoire de taxation du travail vs celle du capital est archaique. ....

Il ne s'agit pas de l'aspect économique (taxation du travail versus capital) mais de l'aspect humain (le travail d'une vie rapporte moins qu'un héritage, qui est quelque part une question de chance)

Au passage, le salarié sera aussi taxé en plus à travers la TVA (remarquable invention française qui s'est beaucoup exportée) 

Ps: allez en paix....surtout avant le week end

Jc.

C'est sur qu'il y a des inégalités fiscales criantes. Mais qu'un héritage soit de la chance, même "quelque part" ... hum :D
Et le salarié sera plus taxé ? tu es sur ? tu as des chiffres (officiels bien sur) à avancer ?

Je vais te rassurer, j'arrive à peu prés aux même conclusions que toi. Mais pas avec le même discours.
Le travail a toujours été moins rémunéré que le capital. Ça commence là. Et en plus il est effectivement plus taxé.
Mais il y a d'autres aspects à la question.

JCCU

Citation de: Jc. le Février 18, 2011, 11:02:44
C'est sur qu'il y a des inégalités fiscales criantes. Mais qu'un héritage soit de la chance, même "quelque part" ... hum :D
Et le salarié sera plus taxé ? tu es sur ? tu as des chiffres (officiels bien sur) à avancer ?

Je vais te rassurer, j'arrive à peu prés aux même conclusions que toi. Mais pas avec le même discours.
Le travail a toujours été moins rémunéré que le capital. Ça commence là. Et en plus il est effectivement plus taxé.
Mais il y a d'autres aspects à la question.

Pour l'héritage et la chance: il me semble qu'il y a une chanson qui dit à peu près " on ne choisit pas ses parents ou les trottoirs sur lesquels on nait..." C'est un peu la loterie de la naissance. A part évidemment quelques cas particuliers comme un exemple récent entre un certain photographe professionnel et une certaine milliardaire... Mais je n'ai aucune chance; je ne suis pas professionnel.....Ceci dit, si tu connais des milliardaires qui cherchent à qui léguer milliards, villas, actions....merci d'avance de penser à moi.

Pour la taxation Capital/travail: ce n'est pas exactement ma remarque. Je ne parle pas de taxer une personne pour le capital que cette personne a accumulé par son travail. Je parle de taxer plus fortement -et même beaucoup plus fortement- les héritages.

Vbloc

Citation de: JCCU le Février 17, 2011, 16:52:48
Bien d'accord sur les principes mais étant salarié, j'aimerais parfois que la solidarité soit nettement mieux répartie.A titre d'exemple:
      pourquoi est ce que les retraites des femmes d'artisan (qui n'ont jamais cotisé) sont elles supportées par le régime général des salariés?
J'ignorais que les femmes d'artisan n'ayant jamais cotisées touchaient une retraite (je ne parle pas des pensions de reversion*). Ca demanderait une vérification, mais les quelques recherches que j'ai faites disent le contraire : femme d'artisan non déclarée non cotisée = retraite zéro.

Citation de: JCCU le Février 17, 2011, 16:52:48
pourquoi les déficits des régimes "spéciaux" genre intermittents du spectacle sont ils subventionnés par le régime général (pendant que certains artistes ayant réussi et gagnant des ME en droit d'auteur vont à l'étranger pour échapper aux impots)?
Les régimes spéciaux des artistes sont déficitaires. Il s'agit d'une mesure d'aide à la création artistique. C'est une critique récurrente du patronat : quel rapport entre les deux domaines (protection sociale/culture) ?
Pour les abus du système, il y en a un petit, celui que tu cites et qui ne concernent qu'un très petit nombre de personnes. Il y en a un gros : celui de l'abus du système par les sociétés de production audiovisuelles.

Citation de: JCCU le Février 17, 2011, 16:52:48
      pourquoi est ce que quelqu'un qui bosse au SMIC (ce n'est pas mon cas) aurait un salaire brut sur 42 ans de 676 000 E sur ces 42 ans sur lequel on lui prélève en cotisations sociales environ 140 000E (donc hors part patronale) alors que quelqu'un héritant d'une maison de 676 000E ne paiera que 155 000E d'impots?   
C'est le vieux débat du revenu de travail et du capital et celui de l'héritage. Pour l'héritage, la frontière qui sépare les pour des contres doit être la même que celle qui hériteront d'un capital de ceux ni n'auront rien...

Citation de: JCCU le Février 17, 2011, 16:52:48
Bref oui sur le principe de solidarité mais une bonne remise à plat ne ferait pas de mal

* la quote-part de la retraite du mari versée à sa femme après son décès

Jc.

Jccu, laisses tomber les chansons. Ce ne sont que des chansons...
Pour la taxation tu touches effectivement au coeur du problème : soit un immeuble a déjà été taxé car c'est le fruit des revenus du travail, soit il est taxé à la détention (isf), à l'entretien et à la transmission... tu touches vraiment le coeur du problème.
J'ai bien compris que ce n'est pas ta remarque, mais c'est ce à quoi elle débouche immanquablement :
Le capital provient soit du travail = il a déjà été taxé, soit du capital lui même = il faut le taxer.
Actuellement on assiste à une taxation de l'épargne => l'épargne a déjà été taxée une 1ere fois comme revenu du travail ou a été éxonérée de taxation car provient du capital lui même (disparition prochaine et -hélas- inéluctable de l'isf)...

Il faut tout remettre à plat, je te dis. Mais pas en partant d'un petit point de vue corporatiste...
La taxation équivaut à la redistribution des richesses produites. Perso j'admet l'obligation de l'inégalité : celui qui a moins au départ ou qui produit moins devrait être moins ponctionné et devrait "finir" moins riche. S'il n'y a pas d'inégalité il n'y a pas de création de richesses.
Par contre la redistribution doit permettre à tous de vivre décemment. Décemment ne signifie pas un i pad ou un i phone; un toit et un estomac plein pour tous seraient déjà bien...

On en revient à une équation qui ne date pas d'aujourd'hui : "à chacun ses besoins, ou a chacun son mérite" ?? ?

Vbloc : les "conjoints collaborateur" ont soit cotisé (une misère) et perçoivent la même misère, soit pas cotisé du tout et ne perçoivent rien. simple.
Quant aux héritages, c'est un faux problème. Au niveau économique il n'y a que 2 facteurs : le travail et le capital (K. Marx). Notre vue est biaisée car le capital dans le monde "de dessous" provient essentiellement du travail. Ex : Papy qui a économisé et a pu s'acheter son appart./maison qu'il lègue. Ben c'est du capital. Point barre.
Les ouvriers d'aujourd'hui sont devenus riches (hé oui) et refusent de voir leur capital taxé.
Ce faisant ils refusent également -sans s'en rendre compte- qu'on taxe le patrimoine des beaucoup plus riches qu'eux, mais ils refusent de l'admettre car ils refusent d'admettre qu'ils sont riches et capitalisent...
La société d'aujourd'hui s'est transformée plus vite que les mentalités. 80 % des gens qui ont du capital ne l'ont acquit que par le travail et râlent de se faire taxer. Or ces mêmes 80% ne réalisent pas qu'ils ne détiennent que 20% (au mieux) du capital et leur "bagarre" pour ne pas être plus taxés sert ceux qui détiennent la plus grosse partie du capital et qui se servent d'eux pour faire pression...

Si on prend un peu de recul on s'aperçoit vite qu'on est utilisé par des gens bien plus riches et que lorsqu'un photographe malin utilise ses (richissimes) connaissances pour se mettre à l'abri on devrait l'appeller pour lui demander ses ficelles au lieu de le clouer au pilori ;)