Testeur PDC sur D700

Démarré par marie84, Août 27, 2014, 11:29:07

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whiteman

Citation de: seserge le Août 29, 2014, 09:38:22
Je suis surpris de certaines réponses de la part de pros ou d'amateurs hyper éclairés :
Notamment "en numérique je ne m'en sers plus" ; effectivement, on peut vérifier sur l'écran, mais ça ne me semble pas plus rapide ni plus fiable qu'à travers l'objectif, excepté en faible lumière (parce que l'écran en plein soleil.....)
Je dirais plutôt : ça dépend de l'objectif utilisé : avec un 24 mm c'est sûr que le bokeh......
Ça dépend aussi du type de photo : avec un paysage lointain, pas grand intérêt non plus, sauf s'il existe un premier plan rapproché!
En revanche, en portrait, en scènes de rue, je ne pourrais pas m'en passer.
Les pros éventuellement peuvent se targuer de ne pas en avoir besoin, leur "pifomètre" doit remplacer, par l'habitude de leur objectif, par le type de photos.....
Mais des amateurs comme moi, et Marie84, ne peuvent avoir cette prétention et doivent l'utiliser. En tous cas, c'est le conseil que je me permets de donner à Marie84. ;)

Bien sur !

Et je pense que personne ne nie l'utilité, dans bien des cas, de ce dispositif !

Visualiser avec TPC ou sur écran il faut bien admettre que la perte de temps est similaire. Après, me concernant, je n'utilise jamais ce dispositif en mode "reportage humain" (tout comme je ne regarde quasi jamais l'écran arrière...quelques contrôle de l'histogramme de temps en temps bien sur) car l'action se passant devant, un photographe se doit d'être attentif avant tout.......une photo techniquement imparfaite sera toujours bien plus intéressante que pas de photo  ;D

seserge

Tu as raison, mais dès qu'on veut faire un truc un peu "chiadé", c'est indispensable. Je dis ça parce qu'un forum se doit d'être didactique! ;)
Sinon, par exemple, je suivais hier un fil sur le Hockey et sur le mode de MaP, évidemment qu'on va choisir dans ce cas une ouverture adéquate et qu'on ne va pas s'amuser à essayer de tester la PdC à chaque fois!! :D

whiteman

Citation de: seserge le Août 29, 2014, 11:31:14
Tu as raison, mais dès qu'on veut faire un truc un peu "chiadé", c'est indispensable. Je dis ça parce qu'un forum se doit d'être didactique! ;)
Sinon, par exemple, je suivais hier un fil sur le Hockey et sur le mode de MaP, évidemment qu'on va choisir dans ce cas une ouverture adéquate et qu'on ne va pas s'amuser à essayer de tester la PdC à chaque fois!! :D

Absolument, ADAPTABILITE.....le mettre mot du photographe de reportage  ;)

B@R

Je crois que chacun adapte sa pratique en fonction de ses prises de vue et de ses habitudes.
Pour ma part, c'est contrôle a posteriori éventuel sur l'écran de l'appareil pour les instantanés. Ce contrôle permet aussi de vérifier les autres paramètres.
Pour les photos où je cherche une profondeur de champ assez précise, c'est plutôt bracketing sur le diaphragme et contrôle a posteriori sur l'écran de l'ordinateur.

Mais je vais essayer de réutiliser le bouton dédié au contrôle de la profondeur de champ...

FuzzyLogic

Citation de: Jean-Claude le Août 29, 2014, 07:38:32
[...]
apparemment le phénomène serait lié au type de gravure des verres de visée modernes, ultra clairs, qui refocaliseraient en partie les détails un peu défocalisés !

Selon JC, ça voudrait dire que les verres de visées actuels ne sont pas plus sombres que les anciens, à f/4 par exemple ?

Jean-Claude

Dire qu'en numérique on ne se sert plus du test de profondeur de champ n'est pas uniquement lié à la possibilité de voir le résultat sur l'écran.

Deux autres causes font que ce que l'on voit dans le viseur reflex permet moins bien ou pas du tout d'évaluer ce qui sera sur l'image.

1 la très haute résolutions des numériques actuels associée à la mode des formats papier bien plus grands augmente l'écart entre ce que l'on veut obtenir sur le tirage et ce que l'on voit dans le viseur. Ce qui paraît largement bon dans le viseur en actionnant le test de prof de champs à par ex. 5,6 en focale UGA sera insuffisant sur le tirage A3.
dans ce cas précis le LV n'est bien souvent pas assez pratique ou performant pour vraiment se faire une idée.
le moyen le plus sûr est de bien mémoriser dans sa tête ses propres valeurs d'expériences.

2 avec ces verres actuels très clairs qui augmentent la prof de champs à f:2, 1,4 ou 1,2 on ne peut pas se fier au viseur reflex quand on veut jouer avec la prof de champ et le bokeh. les derniers argentiques avaient déjà des verres allant dans ce sens, mais la grande majorité des argentiques un peu plus vieux avaient des verres plus fidèles.

seserge

Je ne comprends pas bien ce phénomène de "refocalisation" que tu expliques Jean-Claude...
Pour moi, un verre de visée ne peut corriger quelque chose qui est "hors focus", sauf à être une lentille.
Veux-tu dire que les VdV actuels donnent une illusion de netteté à une image floue?

Jean-Claude

bon parlons un peu optique alors, en essayant de faire court et simple

Ce qui est flou sur un verre de visée est uniquement flou dans le plan du verre. Ces éléments flous sont en fait nets un peu au-dessus de ce verre ou un peu en dessous. (c'est le principe de la mise au point dans l'appareil photo)

Sur le verre à l'ancienne la face dépolie du verre de visée est parfaitement plane l'image qui se forme dessus correspond à ce qui tombe sur le capteur. Ça c'étaient les anciens verres de visée finement dépolis, mais assez sombres, car la surface dépolie à structure aléatoire absorbait et dispersait la lumière

Les fabricants se sont aperçu qu'en micro gravant au laser une structure régulière dans la profondeur du verre, sous forme de micro lentilles dépolies, on concentrait la lumière sortant de ces verres et ils devenaient plus lumineux.
Du coups le verre dépoli n'est plus plan à l'échelle microscopique. Il montre également sur sa surface dépolie  des éléments légèrement en dessous et au dessus du plan théorique.
Conclusion on voit net sur le dépoli ce qui est un chouia flou dans le plan théorique. Aux petites ouvertures ce phénomène ne se voit pas du tout face à la profondeur de champ importante du sujet. Par contre aux très grandes ouvertures à profondeur de champs quasiment nulle, ce que récupère le verre n'est plus du tout négligeable.

c'est également pour ces raisons que les verres modernes très clairs rendent la map manuelle plus difficile que les verres anciens et sombres.

whiteman

Citation de: Jean-Claude le Août 29, 2014, 18:49:55
bon parlons un peu optique alors, en essayant de faire court et simple

Ce qui est flou sur un verre de visée est uniquement flou dans le plan du verre. Ces éléments flous sont en fait nets un peu au-dessus de ce verre ou un peu en dessous. (c'est le principe de la mise au point dans l'appareil photo)

Sur le verre à l'ancienne la face dépolie du verre de visée est parfaitement plane l'image qui se forme dessus correspond à ce qui tombe sur le capteur. Ça c'étaient les anciens verres de visée finement dépolis, mais assez sombres, car la surface dépolie à structure aléatoire absorbait et dispersait la lumière

Les fabricants se sont aperçu qu'en micro gravant au laser une structure régulière dans la profondeur du verre, sous forme de micro lentilles dépolies, on concentrait la lumière sortant de ces verres et ils devenaient plus lumineux.
Du coups le verre dépoli n'est plus plan à l'échelle microscopique. Il montre également sur sa surface dépolie  des éléments légèrement en dessous et au dessus du plan théorique.
Conclusion on voit net sur le dépoli ce qui est un chouia flou dans le plan théorique. Aux petites ouvertures ce phénomène ne se voit pas du tout face à la profondeur de champ importante du sujet. Par contre aux très grandes ouvertures à profondeur de champs quasiment nulle, ce que récupère le verre n'est plus du tout négligeable.

c'est également pour ces raisons que les verres modernes très clairs rendent la map manuelle plus difficile que les verres anciens et sombres.

Si dans la pratique j'avais constaté cette réalité dans le cas des très grandes ouvertures, l'aspect technique m'était lui complètement inconnu  :o

Un grand merci Jean-Claude  ;)

FuzzyLogic

Oui, merci JC. C'est ... lumineux

seba

Jean-Claude va encore dire que je conteste tout mais l'explication est différente.
C'est tout simplement la diffusion de ces verres qui n'est pas très efficace.
Les rayons marginaux, très inclinés, ne sont pas suffisamment diffusés par le verre de visée pour arriver jusqu'à l'oeil.
Ca explique aussi pourquoi le verre ne s'assombrit pas de 1,4 à 2,8 par exemple (ce dont l'explication de Jean-Claude ne rend pas compte).

Verso92

Citation de: seba le Août 29, 2014, 20:08:17
Ça explique aussi pourquoi le verre ne s'assombrit pas de 1,4 à 2,8 par exemple.

C'est une chose que j'ai remarquée, aussi...

seserge

Merci Jean-Claude et Seba!
Il est vrai que je ne dispose que d'un D200, donc avec un verre de visée en silex!  ;D

zuiko

Si je peux me permettre de conclure :
la profondeur de champ est LE paramètre qui est devenu le plus difficile à maîtriser du fait du passage à la technologie numérique.
- formats de capteur aux réactions, de ce point de vue, très différentes (exemple FX versus DX),
- disparition quasi totale des échelles de PDC sur les objectifs (qui se heurteraient de toute façon au problème ci-dessus, sauf à tous les spécialiser),
- verres de visée ultra lumineux aux inconvénients cités par mes prédécesseurs (mais aux avantages indéniables),
- touche de PDC au rendu plus difficile à apprécier à cause, en partie, du problème précédent.

FuzzyLogic

#39
Citation de: Jean-Claude le Août 29, 2014, 18:49:55
[...] les anciens verres de visée finement dépolis, mais assez sombres, car la surface dépolie à structure aléatoire absorbait et dispersait la lumière [...]

Citation de: seba le Août 29, 2014, 20:08:17
[...] Jean-Claude va encore dire que je conteste tout mais l'explication est différente.[...]

Et si seba et JC avaient tous les deux raisons?

Citation de: seba le Août 29, 2014, 20:08:17
[...]
Ca explique aussi pourquoi le verre ne s'assombrit pas de 1,4 à 2,8 par exemple [...]

L'affirmation de seba signifie aussi que "le verre ne - s'éclaircit pas - de f/2,8 à f/1,4", tandis que les verres de visée modernes sont plus clairs que les anciens au-dessus de f/4 ou f/5,6 selon JC.

Pour ma part, je me souviens la visée en argentique était vraiment sombre à partir de f/4, ce qui rendait les zoom assez inconfortables. Ce n'est plus le cas aujourd'hui: le progrès se situe aux ouvertures moyennes et est nul sous f/2,8. D'où l'impression d'une dégradation de la visée aux grandes ouvertures.


FuzzyLogic


seba

Citation de: FuzzyLogic le Septembre 01, 2014, 15:42:33
L'affirmation de seba signifie aussi que "le verre ne - s'éclaircit pas - de f/2,8 à f/1,4", tandis que les verres de visée modernes sont plus clairs que les anciens au-dessus de f/4 ou f/5,6 selon JC.

Ils sont effectivement plus clairs que les anciens dépolis.
Mais dans le temps il y avait aussi d'autres sortes de verres de visée (microprismes sur la totalité du champ ou champ clair sur la plus grande partie du champ) encore plus clairs je crois.

Verso92

Citation de: seba le Septembre 01, 2014, 18:48:32
Mais dans le temps il y avait aussi d'autres sortes de verres de visée (microprismes sur la totalité du champ ou champ clair sur la plus grande partie du champ) encore plus clairs je crois.

Oui.

Jean-Claude

A part les Leicaflex et des verres spéciaux pour Nikon F, F2 F3 type H1, 2, 3 et 4 (et Canon F1 peut être) je ne connais aucun verre de visée totalement couvert de microprismes.

Verre à champ clair = impossibilité totale de faire une mise au point sur l'image aérienne avec des objectifs courants.
Les verres clairs pour usage courant comportaient une pastille centrale dépolie pour la map (l'exemple typique bas de gamme de ce type de verre est le fameux Lubitel russe à deux sous......)

Les verres totalement clairs étaient réservé à la microscopie ou à l'astro. Un verre dépoli de l'époque ne donnait rien du tout sur un microscope tellement l'image était noire (j'en parle par expérience perso), seul un verre clair permettait d'y voir quelques chose, un microscope optique lui permet une map sur l'image aérienne du verre clair. Nikon faisait les Type M totalement clairs ou hybride dépoli avec un centre clair Type C

Les verres courants était constitués d'une lentille de Fresnel dépolie pour augmenter la luminosité vers les bords et les coins, avec au millieu une plage dépolie sans Fresnel plus des aides microprismes et ou stigmomètre au centre.

Ue nouveauté permise par l'extrème clarté des gravures Laser modernes est apparue avec le FM3A dont les faces de prisme de stigmomètre sont également dépolies !!!
Ceci fait que le stigmomètre ne s'assombri plus en grand angle ou sur un oeil excentré du viseur
Inconvénient, dès que la map est un peu trop décalée le stigmomètre se transforme en simple dépoli sans image coupée. Le stigmomètre ne peut servir que pour l'ajustement final du point

Verso92

Citation de: Jean-Claude le Septembre 01, 2014, 20:17:17
A part les Leicaflex et des verres spéciaux pour Nikon F, F2 F3 type H1, 2, 3 et 4 (et Canon F1 peut être) je ne connais aucun verre de visée totalement couvert de microprismes.

Verre à champ clair = impossibilité totale de faire une mise au point sur l'image aérienne avec des objectifs courants.
Les verres clairs pour usage courant comportaient une pastille centrale dépolie pour la map (l'exemple typique bas de gamme de ce type de verre est le fameux Lubitel russe à deux sous......)

Les verres totalement clairs étaient réservé à la microscopie ou à l'astro. Un verre dépoli de l'époque ne donnait rien du tout sur un microscope tellement l'image était noire (j'en parle par expérience perso), seul un verre clair permettait d'y voir quelques chose, un microscope optique lui permet une map sur l'image aérienne du verre clair. Nikon faisait les Type M totalement clairs ou hybride dépoli avec un centre clair Type C

Les verres courants était constitués d'une lentille de Fresnel dépolie pour augmenter la luminosité vers les bords et les coins, avec au millieu une plage dépolie sans Fresnel plus des aides microprismes et ou stigmomètre au centre.

Ue nouveauté permise par l'extrème clarté des gravures Laser modernes est apparue avec le FM3A dont les faces de prisme de stigmomètre sont également dépolies !!!
Ceci fait que le stigmomètre ne s'assombri plus en grand angle ou sur un oeil excentré du viseur
Inconvénient, dès que la map est un peu trop décalée le stigmomètre se transforme en simple dépoli sans image coupée. Le stigmomètre ne peut servir que pour l'ajustement final du point

En ce qui me concerne, j'avais fait un certain nombre d'essais, à l'époque, avec les différents verres proposés pour l'OM-4, au salon, sur le stand Olympus (merci aux techniciens de la SCOP, qui avaient été à cette occasion charmants, patients et très professionnels).
J'avais fini par en acheter un ou deux, pour voir (je faisais à l'époque beaucoup de photos en ambiances lumineuses faibles, genre concerts de jazz), sans avoir été convaincu pour autant : la visée était certes plus lumineuse, mais les problèmes de précision de MaP pas forcément résolus pour autant...

Jean-Claude

Faut dire que Nikon était le champion des verres de visée dédiés à une application précise, une focale et une ouverture précise.
Dire que l'on pouvait choisir entre 4 verres différents en 100% micro prismes en fonction de la focale !!!

Ils avaient un appareil spécial chez les grands revendeurs, permettant de venir avec son objectif puis pour comparer, faire défiler en continu sous le prisme les verres de son choix sans quitter l'œil du viseur !

Celà à duré du F au F3, ensuite l'autofocus à tout tassé, le nombre de verres à fondu comme neige au soleil

zuiko

Citation de: Verso92 le Septembre 01, 2014, 20:27:17
En ce qui me concerne, j'avais fait un certain nombre d'essais, à l'époque, avec les différents verres proposés pour l'OM-4, au salon, sur le stand Olympus (merci aux techniciens de la SCOP, qui avaient été à cette occasion charmants, patients et très professionnels).
J'avais fini par en acheter un ou deux, pour voir (je faisais à l'époque beaucoup de photos en ambiances lumineuses faibles, genre concerts de jazz), sans avoir été convaincu pour autant : la visée était certes plus lumineuse, mais les problèmes de précision de MaP pas forcément résolus pour autant...

Ah les verres de visée OM, bien calés dans leur petite boite plastique individuelle à couvercle transparent articulé, accompagnés de la pince chromée facilitant leur mise en place dans le cadre sur charnière du boitier...
J'avais acheté le quadrillé.

Jean-Claude

Citation de: zuiko le Septembre 02, 2014, 00:31:09
Ah les verres de visée OM, bien calés dans leur petite boite plastique individuelle à couvercle transparent articulé, accompagnés de la pince chromée facilitant leur mise en place dans le cadre sur charnière du boitier...
J'avais acheté le quadrillé.

Chez Nikon ils se changeaient par le haut, un gros bloc comportant verre de visée + lentille, pas besoin de pincettes.
Aujourd'hui ce n'est plus celà chez Nikon avec une pince en plastique au bout tellement gros que l'on a du mal à choper le verre, je prends une vieille pince Mamiya en métal bien plus pratique !

Verso92

Citation de: Jean-Claude le Septembre 02, 2014, 07:01:42
Chez Nikon ils se changeaient par le haut, un gros bloc comportant verre de visée + lentille, pas besoin de pincettes.
Aujourd'hui ce n'est plus celà chez Nikon avec une pince en plastique au bout tellement gros que l'on a du mal à choper le verre, je prends une vieille pince Mamiya en métal bien plus pratique !

Mouais... sur les boitiers à viseur interchangeable, uniquement.
Sur le F90, par exemple, c'était pareil que sur les OM...

Jean-Claude

Mon F90x que j'ai du me coltiner des années à contrecoeur, en AF argentique à part F100 et F6 Nikon n'a rien fait de génial