Orchidées 2024 bis

Démarré par Nikojorj, Avril 18, 2024, 14:53:59

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Caloux

Ophrys apifera. Seine et Marne 17 06 24
Amitiés. Pascal

Caloux

Cette petite plaine abrite en son sein encore deux petites mares mais en cours d'assèchement. Si la végétation progresse, elle entrainera la disparition à terme d'une population d'Epipactis palustris.
Illustration à travers deux espèces d'orchidées, d'une en développement et d'une autre en regression. Les deux sont compatibles mais nécessitent pour l'Epipactis des travaux de réhabilitation des mares nécessairement couteux.

Epipactis palustris. Epipactis des marais. Seine et Marne. 17 06 24
Amitiés. Pascal

urka

Très intéressante cette "colonie" de Ophrys apifera!
Je suppose que tu la suis afin de voir sa progression.
Concernant E. palustris, c' est le problème de régression
que l' on constate un peu partout malheureusement.
Les photos sont superbes, comme d' habitude!  ;)
André.

Caloux

Citation de: urka le Juillet 19, 2024, 12:52:44Très intéressante cette "colonie" de Ophrys apifera!
Je suppose que tu la suis afin de voir sa progression.
Concernant E. palustris, c' est le problème de régression
que l' on constate un peu partout malheureusement.

André.
Je vais la suivre en effet maintenant que j'ai pu mesurer son importance et la "cartographier"  :)
Pour Epipactis palustris, la réhabilitation de certaines zones dont des tourbières laisse espérer du mieux mais côté mares, c'est plus compliqué, elles sont moins emblématiques en terme de projet à valoriser. Et pourtant, il ne s'agit pas que des orchidées mais d'odonates et d'amphibiens aussi.
Amitiés. Pascal

Caloux

Observé à un peu plus de 2000 mètres le 08/07, deux pieds d'Orchis mascula s/espèce ovalis. C'est une plante très robuste et haute (ici 45 cm env pour la plus haute donc pas géante non plus). De loin, on pourrait penser à des dactylorhiza, que l'on voit d'ailleurs tout autour, la coloration est exactement identique et n'aurait été leur taille, je ne les aurais sans doute pas repérés. Les feuilles des Dactylorhiza sont ici tachetés sans exception alors qu'à l'inverse, celles des Orchis ovalis ne le sont pas.
Orchis macula a des feuilles tachetées ou non sur un même site, ça n'en fait donc pas un critère d'identification déterminant.
Amitiés. Pascal

Caloux

Déjà présenté par Nikojorj, Traunsteinera globosaou Orchis globuleux. 
Plante parfois "abondante" sur certaines prairies ou bas côtés de routes de montagne. Plante d'altitude quoi qu'il en soit que l'on ne repère pas toujours tant les fleurs roses avec une inflorescence similaire sont abondantes sur les mêmes sites.
L'inflorescence peut être un peu ramassée à l'horizontale comme en début de floraison ou plus haute comme sur les autres illustrations.
Amitiés. Pascal

Caloux

Traunsteinera globosa
Amitiés. Pascal

Caloux

Traunsteinera globosa.
Amitiés. Pascal

Caloux

Avec un port floral similaire : toutes les fleurs réunies en épi conique mais de couleur pourpre, voici les nigritelles, de tailles nettement plus modestes. Pas facile de différentier les espèces entre elles sauf à les cotoyer régulièrement car il faut observer certaines éléments floraux de près.  Les plantes sont petites : rarement plus de 20 cm et souvent une dizaine seulement. La forme plus ou moins conique ou ronde de l'inflorescence ne resiste pas aux observations sur le terrain comme critère déterminant.
Rattachées au genre Gymnadenia, une des plus courantes est Gymnadenia rhellicani
Amitiés. Pascal

urka

De belles illustrations d' Orchidées que je n' ai pas encore eu l' occasion de voir!
J' espère rencontrer Gymnadenia rhellicani la 1ère semaine d' août dans le
Vercors (Villards- de Lans) si ce n' est pas trop tard.
Belle suite, Pascal, et merci pour ces images! ;)
André.

Caloux

Citation de: urka le Juillet 22, 2024, 09:15:52De belles illustrations d' Orchidées que je n' ai pas encore eu l' occasion de voir!
J' espère rencontrer Gymnadenia rhellicani la 1ère semaine d' août dans le
Vercors (Villards- de Lans) si ce n' est pas trop tard.
Belle suite, Pascal, et merci pour ces images! ;)
André.
Je crains que pour Traunsteinera dans le Vercors, ce soit un peu tard mais quelques plantes tardives, pourquoi pas ? Pour les nigritelles, ça me semble jouable mais il faudrait viser les sommets au mois d'Août pour voir encore des orchidées en dehors de quelques epipactis dans les zones forestières d'altitude.
Amitiés. Pascal

Caloux

#186
Je présente rarement les orchidées ainsi mais pour la démonstration, ces duos d'images seront je l'espère plus parlants.

Une orchidée de juin/juillet très répandue : l'Orchis moucheron ou Gymnadenia conopsea confrontée à une sous espèce nettement plus rare : Gymnadenia odoratissima ou Orchis odorant.
D'abord, ne pas se fier au nom puisque les deux espèces ou sous espèces peuvent être odorantes ou non. Un léger parfum de vanille comme beaucoup des orchidées d'ailleurs qui aimeraient bien ressembler à leur emblématique grande soeur. Mais à la différence de la fameuse Vanille, il faut bien reconnaître que le parfum de nos orchidées locales ont plus du parfum de synthèse que du parfum entêtant des quelques espèces de vanille aujourd'hui utilisées à  des fins commerciales.
L'autre différence repose sur la taille. Gymnadenia odoratissima (à gauche) est nettement plus petite que Gymnadenia conopsea (à droite). Les fleurs sont moitié plus petites ainsi que la plante elle même. Je suis toujours muni d'un mètre de couturière que j'utilise rarement mais que j'ai sorti pour l'occasion.
En dehors de la taille, la différentiation n'est pas très nette.

Gymnadenia odoratissima Vs Gymnadenia conopsea.  Côte d'or. 01 07 2024 pour les deux espèces.
Amitiés. Pascal

agl33

Toujours de très belles images ici.

urka

Belle démonstration Pascal! Mais...
Cela se complique un peu plus quand Gymnadenia pyrenaica est de la partie.
En effet, cette espèce, visible et vue en Aveyron cette année avec les 2 autres
a donné du fil à retordre aux orchidophiles présents à la sortie organisée par la SFOL.
Question taille des fleurs, elle se situe entre les 2. Autant dire que des exemplaires
de G. odoratissima de grosse taille etG. conopsea de petite taille, si se glisse entre les 2 un 3è larron,
la détermination devient un peu plus compliquée.
Alors il reste un critère intéressant: la longueur de l' éperon par rapport à l' ovaire.
1- Pour G. odorassima,l' éperon est rarement aussi long que l' ovaire.
2- Pour G. conopsea,l' éperon est plus long que l' ovaire.
3- Pour G. pyrenaica,l' éperon est jusqu' à 1/3 plus long que l' ovaire.
Ensuite, la difficulté se tournait entre le 2è et le 3è et un 3è critère devait nous permettre
de les distinguer, la forme de l' inflorescence: Cylindrique pour le 2è, pyramidal ( en début de floraison) pour le 3è.
Nous avons eu de la chance car les G. pyrenaica étaient en début de floraison.
Sur les 2 photos jointes, il s' agit de G. pyrenaica et sur lesquelles on peut
remarquer la longueur de l' éperon, très proche de l' exemplaire de G. conopsea que tu as posté.

André.

urka

#189
Dactylorhiza fuchsii et D. majalis. photographiés
le même jour en Aveyron.
André.

urka

De retour d' un court séjour en Vercors au cours duquel j' ai pu faire quelques balades,
si je n'ai pu voir des Nigritelles, Les Epipactis helleborine, E. leptochila et, en moindre quantité E. atrorubens[/iétaient présents.
Mais j' ai aussi pu voir une Orchidée assez rare et en grosse quantité (environ 300) dont la plupart des orchidophiles n' hésitent pas à se déplacer, venant parfois de très loin pour la rencontrer.
Il s' agit de Epipogium aphyllum, discrète et superbe.
Je poste aujourd' hui 4 photos faites en Vercors, de qualité relative mais j' en posterai d' autres demain, faites dans le haut Gard.
André.

urka

.

urka

Petit making-of pour mes photos de Epipogium aphyllum faites dans la Gard.
Un filet d' eau dans une petite ravine, s' écoulant parfois rapidement par cascatelles.

urka


urka

C' est sur un replat, sur un apport d' alluvions, plein cadre,  que se situent 4 fleurs.
5 autres pieds, dont 2 visibles, étaient en cours de croissance.
Le sac plastique, indispensable ici, témoigne de la présence de l' eau.

urka

La particularité de cette orchidée est d' avoir les pétales et les sépales situés en bas
et le labelle, donc, dirigé en haut.

urka

Ces 2 dernières images, faites par un ami, montre la finesse des détails de cette fragile Orchidée.
André.

agl33

Toujours un plaisir de découvrir vos nouvelles prises de vues.

Caloux

Reportage complet ! cette rare et originale orchidée le mérite bien 😊
Amitiés. Pascal

urka

Merci agl33 et Pascal pour votre arrêt ici et commentaire!
Quand je mets côte à côte mes photos avant le passage sur le forum,
même si elles ne sont pas au top, je les trouve tout de même acceptables;
Après, c' est vraiment désastreux :( .
André.