Technique pour photo de rue

Démarré par Cheese, Janvier 17, 2015, 01:24:32

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Jinx

Citation de: Franciscus Corvinus le Janvier 25, 2015, 00:35:27
Tu affirmes, mais sur quelle base? A mon avis tu auras beaucoup de mal a étayer ce qui n'est rien d'autre qu'une préference personnelle.

C'est le "pour moi" que tu as zappé dans mon message ?

muadib

Citation de: seba le Janvier 24, 2015, 14:18:36
Si on passe en mise au point manuelle, le choix du collimateur n'a plus aucune influence. Donc pour l'expo en matricielle, comportement différent en AF et en mise au point manuelle. C'est très logique.

Par contre si j'en crois Tom et le mode d'emploi la focale et la distance de mise au point compte.

muadib

Citation de: fred134 le Janvier 24, 2015, 23:05:21
Je ne crois pas qu'il faille prendre à la lettre l'histoire de la base de cas-types de ces algorithmes. (Si vraiment tu veux comprendre, je pense qu'on doit pouvoir trouver des infos sur les algos, vu leur diffusion et leur ancienneté.)

Au contraire, les algorithmes ne cessent de se sophistiquer et d'intégrer de nouvelles données dans leur calcul. L'objectif commercial pour les fabricants c'est la photo toujours réussie. Et c'est probablement vrai pour 95% des utilisateurs dans 95% des utilisations avec la visée matricielle. 95% des utilisateurs parce qu'il a ceux comme Laure Anh qui en fonction de leur humeur et de la situation ne voudront pas avoir une exposition standard mais privilégier les hautes ou les basses lumières. Et ça aucun algoritme ne peut l'anticiper. Même elle ne le sait pas à l'avance. :)

Jinx

Citation de: Franciscus Corvinus le Janvier 25, 2015, 00:35:27
Je pourrais dire que ce dont tu as besoin c'est de la pondérée centrale. Et la j'aurais beaucoup plus de crédibilité car elle a été utilisée avec succes pendant plusieurs décades.

La pondérée centrale serait le plus mauvais choix que je puisse faire (après la mesure spot) pour ma pratique que j'ai décrite plusieurs fois dans ce fil. Je te laisse réfléchir et trouver pourquoi ;)

muadib

Citation de: Jinx le Janvier 25, 2015, 09:50:31
La pondérée centrale serait le plus mauvais choix que je puisse faire (après la mesure spot) pour ma pratique que j'ai décrite plusieurs fois dans ce fil. Je te laisse réfléchir et trouver pourquoi ;)

La pondérée centrale a un taux d'échec beaucoup plus élevée si on s'y fie aveuglément, mais contrairement à la matricielle, elle est toujours prévisible.  ;) (Bon avec un peu d'expérience.)
C'est ce qui explique que beaucoup de photographes qui ont le temps de penser à l'expo et de l'expérience la préfèrent.

fred134

Citation de: muadib le Janvier 25, 2015, 09:38:43
Au contraire, les algorithmes ne cessent de se sophistiquer et d'intégrer de nouvelles données dans leur calcul.

... 95% des utilisateurs parce qu'il a ceux comme Laure Anh qui en fonction de leur humeur et de la situation ne voudront pas avoir une exposition standard mais privilégier les hautes ou les basses lumières. Et ça aucun algoritme ne peut l'anticiper. Même elle ne le sait pas à l'avance. :)
Oui mais il y a un très grand nombre de fabricants qui emploient des algos d'exposition. A mon avis, on doit pouvoir trouver pas mal d'infos sur les principes réels de fonctionnement dans des publis. Ce n'est qu'une supposition je n'ai pas cherché.
(Je voulais surtout dire qu'il ne faut pas forcément croire que l'appareil va réellement chercher en temps réel dans une base de cas connus, c'est probablement plutôt une base d'apprentissage.)

Pour ta deuxième remarque, je crois que du moment que l'algo est prévisible, l'utilisateur peut obtenir ce qu'il veut (il suffit de mémoriser l'expo avec un cadrage différent pour tromper la machine). Mais en effet, il faut qu'il soit suffisamment prévisible...

Jinx

Citation de: muadib le Janvier 25, 2015, 10:21:20
La pondérée centrale a un taux d'échec beaucoup plus élevée si on s'y fie aveuglément, mais contrairement à la matricielle, elle est toujours prévisible.  ;) (Bon avec un peu d'expérience.)
C'est ce qui explique que beaucoup de photographes qui ont le temps de penser à l'expo et de l'expérience la préfèrent.

Bon le problème c'est que ce fil devient long et les dernières réponses ne sont que sur la matricielle et je pense qu'on finit par ne plus se comprendre ni parler de la même chose.

Je vais ré-expliquer pour quelle raison, dans certaines pratiques de photo de rue, je fais du zone focusing et j'utilise la matricielle, et pourquoi je ne veux surtout pas que la matricielle tienne compte d'un collimateur et aussi pourquoi je ne peux utiliser que la matricielle comme mesure automatique.

En photo de rue, le plus souvent, je marche dans les rues, j'observe et cherche à saisir un instant éphémère, c'est à dire une scène qui ne me laisse qu'entre 1/2 et 1 seconde de réaction maximum. Dans ce laps de temps la seule chose que j'arrive à faire c'est composer du mieux possible et déclencher : il m'est impossible de faire autre chose que ça et surtout pas tenter de faire un autofocus, que ce soit en déplaçant un collimateur ou cadrer au centre puis recomposer après avoir fait le point. Je n'ai pas non plus le temps de contrôler l'exposition et d'effectuer une correction.

Il me faut donc préparer l'appareil pour deux choses :
- avoir un plan de netteté acceptable qui m'évite de faire la mise au point peu importe ou se trouve le sujet (devant, derrière, à gauche, à droite...)
- laisser un automatisme actif, celui de l'exposition

Je règle mon boitier le plus souvent entre f/8 et f/11 et entre 1/125e et 1/500e suivant la luminosité ambiante, et je laisse les ISO en auto pour que l'appareil puisse exposer correctement d'après mon ouverture et ma vitesse. Pour la mesure d'exposition je choisis la matricielle car c'est la seule mesure qui tienne compte de l'ensemble de l'image sans savoir ou se trouve mon sujet, puisque je n'ai pas le temps de le lui indiquer.

Ainsi dès qu'une scène apparait devant mes yeux je n'ai qu'une seule chose à faire : cadrer et déclencher. J'utilise le viseur optique (OVF) de mon X100s pour ne même pas perdre la latence du viseur électronique, chaque dixième de seconde gagné est important.

La photo qui suit est représentative de ce que je viens d'écrire. J'étais en train de marcher dans ce parc lorsque le gamin à littéralement surgi devant moi en courant. Je n'ai eu le temps que de mettre à l'oeil au viseur et déclencher dès qu'il était un peu en suspension. Tout ça s'est passé en 1 seconde, et j'aurai raté cette photo si j'avais du utiliser l'AF... peut-être que d'autres y arrivent, mais moi non, pas aussi vite. Hélas sur cette photo j'étais en priorité ouverture et non pas en mode manuel complet ce qui a provoqué une vitesse de déclenchement au 1/170e au lieu du 1/500e qui aurait été préférable pour totalement figer l'enfant en suspension... mais le petit flou de mouvement dans le pied droit ne me déplait pas.

Grace à la profondeur de champ que j'avais pré-réglée en amont je n'ai pas eu besoin de faire la mise au point. La matricielle a exposé correctement l'image (que j'ai tout de même largement retouchée en post-traitement notamment pour équilibrer les tons). Si la matricielle avait été couplée à un collimateur que j'aurai laissé suite à une photo précédente par exemple tout en haut ça aurait été mauvais car l'enfant et le sol auraient été trop sous-exposés. Même chose avec la pondérée centrale qui aurait pris comme mesure la fumée blanche du centre (quoi qu'encore ici ça serait passé car l'enfant est proche du centre, mais si le centre c'était une lumière très forte avec l'enfant plus à gauche la pondérée centrale aurait fortement sous-exposé l'enfant).

Voila pourquoi je fais du zone focusing et pourquoi la matricielle indépendante de tout collimateur actif est important pour moi dans certains cas.
Après comme je l'ai dit, je fais aussi de la rue plus "posée", du paysage, du studio... et là bien entendu j'ai tout le temps qu'il me faut pour penser et traiter ma prise de vue aux petits oignons.

seba

Citation de: Franciscus Corvinus le Janvier 25, 2015, 00:35:27
Je pourrais dire que ce dont tu as besoin c'est de la pondérée centrale.

Historiquement, la pondérée centrale a été faite pour être "mieux" que la mesure intégrale (ou moyenne).
Les fabricants ont toujours cherché à rendre moins possibles les erreurs de mesure.
La pondérée centrale a donné lieu à quelques variations (pondération variable automatique chez Konica, système CLC chez Minolta, pondération vers le bas du viseur pour certains Nikon...). Evidemment, dans les pubs, chaque fabricant vantait ses particularités et clamait que son système était le nec plus ultra.
Le hic, avec la pondérée centrale, c'est qu'il faut centrer le sujet pour faire la mesure puis éventuellement recadrer. Donc pas top pour le snapshot.
La matricielle est censée donner la bonne exposition quel que soit le sujet et en cadrant n'importe comment. Donc encore mieux que la pondérée centrale, plus besoin de centrer le sujet au préalable. Pareil, dans la pub des fabricants c'est génial.

Laure-Anh

Sauf aux premières heures du lever et du coucher du soleil, et sauf successions fréquentes de passages de nuages, il est rare que la lumière ambiante change toutes les 20 minutes. Partant de ce constat, je me mets en mode M et en centrale pondérée, je cadre plein pot une surface de réflectance équivalente à la réflectance d'une charte gris moyen, après quoi je me sers de l'un des triplets ouverture/vitesse/sensibilité ISO tels que le barregraph d'exposition à la lumière ambiante soit à zéro : ce faisant, et sans faire aucune image-test, je sais que j'ai mon expo pour toutes les scènes censées se produire sous ladite lumière. Si quelque chose d'intéressant survient au cours de ces 20 minutes, je suis en mesure de déclencher instantanément et j'ai ma photo exposée nickel. Si rien ne se passe au cours de ce laps de temps, je ré-actualise l'expo pour préparer mon boîtier à exposer correctement au cours des 20 prochaines minutes à venir. Et ainsi de suite.

En mesure matricielle, il se passe comme l'a écrit seba, que l'on photographie en confiant la détermination de l'expo aux automatismes et ce faisant on accepte d'avoir une exposition automatique approximative "point and shoot" car il est rare que celle-ci tombe juste sans introduction d'une correction d'expo (sauf coup de chance, elle tombe juste à la seule condition de cadrer plein pot une surface de réflectance équivalente à la réflectance d'une charte gris moyen). Mais peu importe que cette exposition soit approximative, il suffira d'ajuster les niveaux des fichiers RAW en post-traitement sous LR ou équivalent.

Si je regarde les essais que j'ai effectués, je sais que 1/125è s à f2,8 pour 1600 ISO est rigoureusement l'exposition théorique requise compte-rendu de l'éclairage uniforme et constant de mon salon. Quand j'utilise la mesure centrale pondérée, celle-ci me dit que le temps de pose requis est 1/125è s. Quand j'utilise la mesure évaluative/matricielle, celle-ci me dit 1/250è s, 1/400è s et 1/500è s selon la position du collimateur AF actif dans le cadre, et 1/200è s en débrayant l'AF : ces quatre temps de pose sont en pratique exploitables et produisent en bout de chaîne des images montrables moyennant une compensation en post-traitement. Autrement dit, moyennant un post-traitement des prises de vues, ceux qui répondent 200, 250, 400 et 500 à la question est "quel est le montant de 100 + 25 ?" ont autant raison que ceux qui répondent 125.

fred134

Citation de: Laure-Anh le Janvier 25, 2015, 14:49:05
Sauf aux premières heures ...
En ville, il y a des alternances ombre/lumière aussi, restes-tu en M dans ces cas ?

Sinon, je suis surpris que l'évaluative donne dans ton salon des temps systématiquement plus courts que la pondérée centrale. Cela devrait plutôt être tantôt plus, tantôt moins, selon le cadrage et la position du point AF, non ?

Laure-Anh

Exemple de lumière constante pendant un laps de temps particulièrement long et notable :

J'avais cadré la place d'Espagne et fait la photo sur trépied. A l'examen, la photo-souvenir manquait de vie et d'animation aussi je l'ai renouvelée avec le même triplet ouverture/vitesse/ sensibilité ISO après avoir patiemment attendu l'arrivée et le positionnement qui allait bien des attelages dans le cadre. La lumière naturelle ambiante était restée constante.


Laure-Anh

Citation de: fred134 le Janvier 25, 2015, 15:14:52
...Sinon, je suis surpris que l'évaluative donne dans ton salon des temps systématiquement plus courts que la pondérée centrale. Cela devrait plutôt être tantôt plus, tantôt moins, selon le cadrage et la position du point AF, non ?

Dans la mesure où la lumière était uniforme et dans la mesure où la dynamique de la scène est facilement enregistrable dans son entier, je ne suis pas étonnée que le système paramétré en mesure matricielle ait déterminé une expo plus courte que l'expo théorique requis : histoire de ne prendre aucun risque avec le cramage des HL.

fred134

Citation de: Laure-Anh le Janvier 25, 2015, 15:21:25
Dans la mesure où la lumière était uniforme et dans la mesure où la dynamique de la scène est facilement enregistrable dans son entier, je ne suis pas étonnée que le système paramétré en mesure matricielle ait déterminé une expo plus courte que l'expo théorique requis : histoire de ne prendre aucun risque avec le cramage des HL.
Chez moi l'évaluative tourne "autour" de la pondérée (selon que l'AF est fait sur un objet sombre ou clair), ce qui me parait plus logique (j'ai un 6D et avais un 5D avant). Mais bon on est HS, alors ce n'est pas trop le lieu pour développer... :-)

seba

Citation de: Laure-Anh le Janvier 25, 2015, 14:49:05
En mesure matricielle, il se passe comme l'a écrit seba, que l'on photographie en confiant la détermination de l'expo aux automatismes et ce faisant on accepte d'avoir une exposition automatique approximative "point and shoot" car il est rare que celle-ci tombe juste sans introduction d'une correction d'expo (sauf coup de chance, elle tombe juste à la seule condition de cadrer plein pot une surface de réflectance équivalente à la réflectance d'une charte gris moyen). Mais peu importe que cette exposition soit approximative, il suffira d'ajuster les niveaux des fichiers RAW en post-traitement sous LR ou équivalent.

En principe en "point and shoot" elle devrait être nickel. Enfin ça fait au moins 30 ans que les fabricants se triturent les méninges pour y arriver.
Ajuster les niveaux oui mais la photo numérique est venu bien après la matricielle qui doit poser juste, car en diapo, on ne peut rien ajuster.

Laure-Anh

Citation de: fred134 le Janvier 25, 2015, 15:14:52
En ville, il y a des alternances ombre/lumière aussi, restes-tu en M dans ces cas ?

Si par exemple le soleil dispense une lumière constante d'indice 15, l'indice est 15 qu'il y ait alternances d'ombres et de lumières ou non. Si je veux enregistrer la scène avec ses alternances d'ombres et de lumières, je suis en mode M et j'affiche l'un des triplets ouverture/vitesse/ sensibilité ISO correspondant à un indice 15 (= expo obtenue en cadrant plein pot une charte gris moyen éclairée de face par le soleil).
Si je veux faire ressortir des détails situés à l'ombre ou bien des détails d'une personne positionnée en pleine lumière et en franc contre-jour, j'introduis une correction en sur-ex.
Par exemple, je photographie un appareil 6x6 éclairé en faible partie par la lumière directe constante du soleil en mode M et en centrale pondérée : le triplet est F7,1 &10 s à 400 ISO. Tant que la lumière directe du soleil reste la même, je n'ai aucune raison de modifier mon triplet si je veux que les HL de la scène photographiée soient positionnées exactement à la même place sur l'histogramme.


Tant que la lumière directe du soleil reste la même, que je débouche ou non le sujet en modifiant en ce faisant l'alternance d'ombres et de lumières, il ne fait aucun doute dans mon esprit que je dois conserver mon triplet si je veux que les HL de la scène photographiée soient positionnées exactement à la même place sur l'histogramme.


Si je passe en mode Av et en mesure évaluative/matricielle, quoi que je fasse, je ne pourrais pas avoir directement l'image que j'ai en tête : cela est totalement impossible sans introduire une correction d'expo.

fred134

Citation de: Laure-Anh le Janvier 25, 2015, 15:54:11
Si par exemple le soleil dispense une lumière constante d'indice 15, l'indice est 15 qu'il y ait alternances d'ombres et de lumières ou non.
Je ne voulais pas dire dans la même photo, mais dans ta balade. Par exemple, si tu marches sous les arcades de ta place, il peut y avoir des sujets entièrement à l'ombre. Ou dans une rue, un côté au soleil, l'autre à l'ombre.
(Dans ces cas je passe en expo auto, mais ce n'est pas obligatoire après tout, d'où ma question.)

Cheese

Icono, donc je ne t'ai pas répondu tout de suite, désolé, mais j'aime bien ta version (sauf pour les pieds :-) )...j'ai souvent tendance à faire des traitement très (trop ?) contrastés ou violents...

Pour retourner à la partie technique qui est très instructive j'admets que je ne comprends pas tout donc je me permets de faire un petit retour en arrière pour vos poser ou reposer un certain nombre de questions afin de clarifier certains points.

Si jamais vous avez le temps d'y répondre ce serait très sympa et me permettrait de continuer à m'accrocher pour la lecture de ce fil :

1 / Concernant concrètement la différence entre la méthode hyperfocale et le zone focusing est-ce seulement le réglage de la distance en mode MF ?  Dans un cas on règle sur H donc on est en hyperfocale et dans l'autre on règle sur un autre point (ex H- 50 cm ou H -1 m ) et donc on est en zone focusing ?

2 / Quelle est la zone de tolérance qui fait que l'on passe de hyperfocale à pas hyperfocale (10 cm, 20 cm, 5% , etc ) ? Sur Dofmaster ça à l'air de basculer sacrément vite je trouve. Il faut donc être ultra précis pour le réglage... :-[

3 / Dans le test de pdv que j'ai fait (cf post du Janvier 21, 2015, 18:02:17) suis-je bien en time focusing (sans le savoir  :)) ?

4/ Je ne comprends pas bien comment fait Jinx pour avoir ce type d'approche en mode M. Sur mon G1X je ne peux pas verrouiller l'AF de telle sorte que ce soit toujours verrouillé après une mise en veille (ou alors je ne sais pas comment faire)...Suis-je obligé d'enregistrer mes paramètres en C1 pour cela...?

5/ citation de Laure-Ahn : "j'affiche un temps de pose tel que le barregraph de la correction d'expo à la lumière ambiante soit à zéro sur l'écran LCD qui surmonte le boîtier" > je ne comprends pas bien ce qu'il faut faire...?  

Merci encore pour cette mine de connaissances partagée sur ce post
Le photographe reste un détail

icono

Citation de: Cheese le Janvier 25, 2015, 16:27:52
Icono, donc je ne t'ai pas répondu tout de suite, désolé, mais j'aime bien ta version (sauf pour les pieds :-) )...j'ai souvent tendance à faire des traitement très (trop ?) contrastés ou violents...

pas de lézard, pour les pieds, c'est une reconstitution/retouche un peu hard, faite avec photofiltre
juste pour voir la photo avec les pieds non coupés et "un peu d'air" devant
par ailleurs j'ai un peu flouté les éléments de l'arrière plan
pour le reste de ton message, je ne sais pas si les différents intervenants auront le temps
de te répondre, ils ont l'air vraiment très occupés par leurs considérations techniques   :D :D :D

Laure-Anh

#118
Citation de: fred134 le Janvier 25, 2015, 16:01:21
Je ne voulais pas dire dans la même photo, mais dans ta balade. Par exemple, si tu marches sous les arcades de ta place, il peut y avoir des sujets entièrement à l'ombre. Ou dans une rue, un côté au soleil, l'autre à l'ombre.
(Dans ces cas je passe en expo auto, mais ce n'est pas obligatoire après tout, d'où ma question.)

Si je marche sous les arcades de la place, il ne s'agit plus nécessairement de la lumière solaire directe : tout dépend si les arcades sont éclairées par une lumière solaire directe auquel cas tout est éclairé de façon uniforme (= ce qui est proche de la source est éclairé avec la même intensité lumineuse que ce qui est le plus éloigné de la source) ; ou bien si les arcades sont éclairées par une lumière solaire indirecte auquel cas il y a déperdition de la lumière de façon inversement proportionnelle à la distance qui sépare chaque coin des arcades de la source ; ou bien encore si les arcades sont éclairées par une lumière mixte directe et indirecte ; ou bien encore si les arcades sont éclairées par un mélange de lumières indirectes.

Tant qu'il y a de la lumière directe, j'ai tendance à la prendre pour référence pour rendre compte aussi fidèlement que possible de ce qui était en pleine lumière et de ce qui était à l'ombre, de ce qui était éclairé par la lumière solaire directe et de ce qui était éclairé par la ou les lumières solaires indirectes. Mais ce n'est pas une obligation car la photographie n'est pas nécessairement une représentation conforme à la réalité vécue. (Sous une même lumière, j'aime par exemple représenter selon mon humeur du moment des fleurs détaillées ou bien sous forme d'ombres chinoises.)














Bien à toi,

Laure-Anh

Citation de: seba le Janvier 25, 2015, 15:53:35
En principe en "point and shoot" elle devrait être nickel. Enfin ça fait au moins 30 ans que les fabricants se triturent les méninges pour y arriver.
Ajuster les niveaux oui mais la photo numérique est venu bien après la matricielle qui doit poser juste, car en diapo, on ne peut rien ajuster.

En principe, elle devrait être nickel...

En pratique, je ne peux que constater que sous une lumière uniforme et constante donnée, j'obtiens en mesure évaluative/matricielle des expos différentes selon les positionnements du collimateur AF actif et selon que l'aufocus est débrayé ou non, et cela sans qu'aucune d'elles ne tombe juste. De même que je constate qu'en mesure évaluative/matricielle, tu obtiens toi aussi deux expos différentes sous une même lumière et à cadrage parfaitement identique.

jac70

#120
C'est marrant, mais quand je parcours un fil émaillé de nombreuses interventions de Laure-Anh, j'en sors avec l'impression que la photo est vraiment quelque chose de compliqué, et que pour chaque prise de vue, il faut une reflexion intense, de multiples mesures, voire même quelques calculs.....Tout cela pour un résultat tout-à-fait comparable avec ce que j'obtiens en mode A, RAW et LR4 (sans déchet !), si j'en juge par les exemples de photos de touriste fournis.

Pour celle-ci :
Methode Laure-Anh : une mesure sur le fond, puis spot sur le gilet pare-balle, puis calcul d'une valeur d'exposition moyenne, puis 3-4 vues successives en contrôlant l'histogramme entre chaque, . Pour la mise au point, rebelote, avec au moins 2 photos..... puis photo défintive (Dans le cas hautement improbable ou l'appareil n'est pas confisqué dès la première seconde  ;D)

Méthode jac : le compact sur le ventre, on regarde de l'autre coté, et on déclenche au pif. L'automatisme se débrouille, et j'ai ma photo. Et j'ajoute que la photo de rue, ce n'est vraiment pas mon truc !

Rien de méchant dans cette intervention, juste un peu d'humour, rassure-toi  :D :D :D

Jacques

seba

Citation de: Laure-Anh le Janvier 25, 2015, 18:16:11
En principe, elle devrait être nickel...

En pratique, je ne peux que constater que sous une lumière uniforme et constante donnée, j'obtiens en mesure évaluative/matricielle des expos différentes selon les positionnements du collimateur AF actif et selon que l'aufocus est débrayé ou non, et cela sans qu'aucune d'elles ne tombe juste. De même que je constate qu'en mesure évaluative/matricielle, tu obtiens toi aussi deux expos différentes sous une même lumière et à cadrage parfaitement identique.

Je sais bien...
Le constat c'était qu'en intégrale, un photographe inexpérimenté exposait correctement 50% des images, en pondérée centrale 70% des images, le but de la matricielle était qu'aux mains d'un photographe inexpérimenté, l'appareil exposerait correctement 90% des images (je sors des chiffres au hasard mais plausibles).
Au départ, bien sûr, pas de collimateur AF là-dedans. Depuis ça a été un peu dévoyé, les fabricants pensant sans doute bien faire.

Jinx

Citation de: jac70 le Janvier 25, 2015, 18:46:21
C'est marrant, mais quand je parcours un fil émaillé de nombreuses interventions de Laure-Anh, j'en sors avec l'impression que la photo est vraiment quelque chose de compliqué, et que pour chaque prise de vue, il faut une reflexion intense, de multiples mesures, voire même quelques calculs.....Tout cela pour un résultat tout-à-fait comparable avec ce que j'obtiens en mode A, RAW et LR4 (sans déchet !), si j'en juge par les exemples de photos de touriste fournis.

C'est un peu le sentiment que j'ai aussi. La photo de rue pour moi ce n'est pas la recherche de la perfection technique absolue, en photo de rue je cherche à capturer quelque chose d'inédit, d'insolite, quelque chose qui provoque une émotion. Peu m'importe que ça soit un peu sous-ex ou sur-ex, qu'il y ait du bruit ou pas, ce ne sont que des détails pour lesquels je ne veux pas embrouiller mon cerveau qui doit se focaliser à 100% sur l'observation, et c'est déjà assez difficile et épuisant.

Sans doutes que Laure-Anh a une approche très académique de la photographie, et c'est tout à son honneur, mais pour la photo de rue personnellement je pense que c'est la mauvaise approche. La plupart des grandes photos de rue légendaires sont bourrées d'imperfections techniques, et pourtant on tombe en admiration devant.

Citation de: Laure-Anh le Janvier 25, 2015, 14:49:05
Sauf aux premières heures du lever et du coucher du soleil, et sauf successions fréquentes de passages de nuages, il est rare que la lumière ambiante change toutes les 20 minutes. Partant de ce constat, je me mets en mode M et en centrale pondérée, je cadre plein pot une surface de réflectance équivalente à la réflectance d'une charte gris moyen, après quoi je me sers de l'un des triplets ouverture/vitesse/sensibilité ISO tels que le barregraph d'exposition à la lumière ambiante soit à zéro : ce faisant, et sans faire aucune image-test, je sais que j'ai mon expo pour toutes les scènes censées se produire sous ladite lumière. Si quelque chose d'intéressant survient au cours de ces 20 minutes, je suis en mesure de déclencher instantanément et j'ai ma photo exposée nickel. Si rien ne se passe au cours de ce laps de temps, je ré-actualise l'expo pour préparer mon boîtier à exposer correctement au cours des 20 prochaines minutes à venir. Et ainsi de suite.

Quand je marche dans les rues de la ville je passe par tout un tas de situations d'éclairage qui rendent ce que tu dis impossible : un coup le soleil est derrière, un coup il est de face, je rentre dans une ruelle sombre, j'en ressors sur un boulevard baigné de lumière, je passe sous des arcades, je rentre dans un magasin, je suis un personnage intéressant dans le tram... bref une session de photo de rue, en tout cas comme je la pratique, c'est l'assurance de n'avoir jamais la même lumière. Et comme il est hors de question que je perde du temps à régler mon boitier à tous les coins de rue, la matricielle est le seul mode qui va bien pour me garantir une exposition correcte quelque soit la situation.

Verso92

Citation de: Jinx le Janvier 25, 2015, 19:20:14
C'est un peu le sentiment que j'ai aussi. La photo de rue pour moi ce n'est pas la recherche de la perfection technique absolue, en photo de rue je cherche à capturer quelque chose d'inédit, d'insolite, quelque chose qui provoque une émotion. Peu m'importe que ça soit un peu sous-ex ou sur-ex, qu'il y ait du bruit ou pas, ce ne sont que des détails pour lesquels je ne veux pas embrouiller mon cerveau qui doit se focaliser à 100% sur l'observation, et c'est déjà assez difficile et épuisant.

M'enfin ?

;-)

- Appareil : Konica Hexar AF
- Pellicule : HP5+
- Technique : à l'arrache !

jac70

Citation de: Jinx le Janvier 25, 2015, 19:20:14
Quand je marche dans les rues de la ville je passe par tout un tas de situations d'éclairage qui rendent ce que tu dis impossible : un coup le soleil est derrière, un coup il est de face, je rentre dans une ruelle sombre, j'en ressors sur un boulevard baigné de lumière, je passe sous des arcades, je rentre dans un magasin, je suis un personnage intéressant dans le tram...

C'est plus qu'évident ! En paysage, que je pratique beaucoup en voyage, ce n'est guère différent : je peux passer en quelques secondes d'une vue d'ensemble à 28mm à un détail à contre-jour à 300mm ! Alors le préréglage avant de démarrer....
Pour moi, vive les boitiers réactifs et à forte dynamique, la matricielle, le mode A, l'ISO auto, l'autofocus et éventuellement l'hyperfocale !

On a la chance de vivre en 2014, et de bénéficier d'une technologie photo incroyablement évoluée !

Elle me plait bien cette photo, Fabrice !