The ancient mariner © Laurent Ballesta / Wildlife Photographer of the Year
Cocorico ! Le Grand Prix du 59e Wildlife Photographer of the Year a été décerné à Laurent Ballesta pour une photo de limule d’Asie du Sud-Est (Tachypleus tridentatus) prise dans les eaux de Pangatalan, une île des Philippines. C’est la deuxième fois en trois ans que le Montpelliérain remporte ce prestigieux titre – un doublé inédit dans l’histoire récente du concours. Membre du jury, Stefano Unterthiner a salué « une image extraordinaire qui retrace, avec une grande originalité, la vie de cette espèce unique et menacée ». Cerise sur le gâteau, le prix de l’Étoile montante a été remis à Luca Melcarne, photographe vertacomicorien de 25 ans dont les fidèles de Nat’Images ont déjà pu apprécier le travail (sur le bouquetin dans N.I. 53, sur le cincle plongeur dans N.I. 68). Évidemment, le reste du palmarès vaut aussi le détour !
EUPHORIA, C’EST PAS LA JOIE…
Plébiscitée par le public, bien reçue par la critique, la série Euphoria doit une partie de son succès au soin apporté aux ambiances et à la lumière. Ce cachet visuel ne vient pas de nulle part, il aurait été inspiré à Sam Levinson (le showrunner de la série) par les photos de Petra Collins. Impliquée dès la création d’Euphoria, la photographe canadienne a ensuite été éjectée sans même être créditée, comme elle l’a raconté sur les réseaux sociaux. Heureusement, tous les plateaux de séries ne sont pas hostiles aux photographes. David Dettman est ainsi revenu sur la belle expérience qu’il a vécue sur le tournage d’un épisode de Black Mirror (« San Junipero »), insistant notamment sur la liberté d’action dont il disposait.
Plébiscitée par le public, bien reçue par la critique, la série Euphoria doit une partie de son succès au soin apporté aux ambiances et à la lumière. Ce cachet visuel ne vient pas de nulle part, il aurait été inspiré à Sam Levinson (le showrunner de la série) par les photos de Petra Collins. Impliquée dès la création d’Euphoria, la photographe canadienne a ensuite été éjectée sans même être créditée, comme elle l’a raconté sur les réseaux sociaux. Heureusement, tous les plateaux de séries ne sont pas hostiles aux photographes. David Dettman est ainsi revenu sur la belle expérience qu’il a vécue sur le tournage d’un épisode de Black Mirror (« San Junipero »), insistant notamment sur la liberté d’action dont il disposait.
VIVA VARDA !
Il y a quatre ans et demi, Agnès Varda nous quittait. Pour la faire revivre, qui mieux que son tireur attitré, Diamantino Quintas ? Au micro de Brigitte Patient, il raconte leur première rencontre en 2012, leur relation de travail, les discussions franches, la préparation de l’après… Aujourd’hui c’est sa fille, Rosalie Varda, qui a pris le relai de leur collaboration. Et ensemble, ils n’aspirent qu’à une chose : montrer les photos d’Agnès Varda pour que chacun se rende compte que son talent dépassait largement le champ du cinéma.
Il y a quatre ans et demi, Agnès Varda nous quittait. Pour la faire revivre, qui mieux que son tireur attitré, Diamantino Quintas ? Au micro de Brigitte Patient, il raconte leur première rencontre en 2012, leur relation de travail, les discussions franches, la préparation de l’après… Aujourd’hui c’est sa fille, Rosalie Varda, qui a pris le relai de leur collaboration. Et ensemble, ils n’aspirent qu’à une chose : montrer les photos d’Agnès Varda pour que chacun se rende compte que son talent dépassait largement le champ du cinéma.
PORTRAITS DÉCOIFFANTS
Pour quelques jours encore, la place de la Bastille et quelques autres lieux d’Ile-de-France accueillent PhotoClimat, biennale sociale et environnementale à laquelle prend part Laetitia Ky. L’artiste ivoirienne, qui s’est fait connaître grâce à ses sculptures capillaires, a expliqué à RFI comment elle avait introduit dans des compositions au départ purement esthétiques un message afroféministe.
PAROLE DE SAGE
Photographie-t-on à 75 ans comme on photographiait à 20 ans ? Non, mais le geste s’affine. Membre de l’agence VU’ depuis ses débuts, Stéphane Duroy a toujours eu une pratique documentaire privilégiant la qualité à la quantité. Et avec le temps, ça ne s’arrange pas, comme il l’a raconté à Bruno Dubreuil : « Je vais bientôt [à Berlin], seul, pendant une semaine et je vais rapporter… peut-être une photo… Après cinquante ans, la photo, tu sais ce que c’est. Parce que c’est un langage. Si tu as mal vu, ça ne dit pas ce que tu veux dire. Je sais que ma radicalité peut faire peur parce que c’est de l’anti-bavardage. Or il y a une tentation à être bavard avec la photographie. Ça fait partie de l’outil et de l’acte. Moi, je cherche tout le contraire. »
L’AFP À DROUOT
Ce samedi 14 octobre, l’Agence France Presse organise au Quai de la Photo (Paris) une vente aux enchère de 200 tirages contemporains. Parmi les photos proposées, on trouve un cliché de Valéry Hache pris sur une plage varoise en juillet 2017 alors qu’à l’arrière-plan un incendie fait rage. « En faisant cette image, se souvient l’auteur, j’ai su tout de suite qu’elle était puissante par sa force d’information dans le cadre. » Les fonds récoltés par la vente aux enchères iront à la restauration et à la sauvegarde du fonds photographique de l’AFP.
RAPIDO…
• Le 10e Prix Pictet a été décerné à la photojournaliste indienne Gauri Gill pour sa série « Notes from the desert ».
• Quelle meilleure école que L’Équipe pour un jeune photographe de sport ? De la Coupe du monde d’escalade à l’Euro féminin de handball, Baptiste Paquot, raconte en images ses deux années passées au sein du quotidien.
• Quelle meilleure école que L’Équipe pour un jeune photographe de sport ? De la Coupe du monde d’escalade à l’Euro féminin de handball, Baptiste Paquot, raconte en images ses deux années passées au sein du quotidien.
• Shooter n’est pas tuer.
• « Un déclencheur filaire est placé sous l’oreiller. Ne reste qu’à attendre que la personne endormie se retourne et déclenche l’appareil photo. » Dorothy Sing Zhang explique les dessous de son premier livre, Like someone alive.
• « Un déclencheur filaire est placé sous l’oreiller. Ne reste qu’à attendre que la personne endormie se retourne et déclenche l’appareil photo. » Dorothy Sing Zhang explique les dessous de son premier livre, Like someone alive.
• L’ex-équipe de Tracks lance son propre média, Sparks. À vot’ bon cœur !
• Inspiré par les œuvres de Nikos Kazantzakis, Juan Galan s’est rendu en Grèce pour documenter, dans un noir et blanc électrisant, une société en pleine mutation.
• Après des décennies d’interdiction, on peut à nouveau photographier Guernica (mais pas faire des selfies à côté du tableau).
• Au mauvais endroit, au mauvais moment.
• Au mauvais endroit, au mauvais moment.
MUSIQUE
Quand au début des années 2010 Hannah Diamond a commencé à diffuser sa musique en ligne, certains doutaient de son existence même. Sa voix trafiquée, ses visuels photoshoppés à outrance laissaient à penser qu’un aréopage de producteurs et de designers œuvraient dans l’ombre. Et puis la chanteuse britannique a donné des interviews où l’on a appris que non seulement elle assurait la composition et le chant de ses morceaux, mais qu’elle en signait aussi les visuels. Ces derniers puisent leur inspiration dans les magazines de mode et la publicité : la retouche est assumée, le lissage aussi. Son approche plaît (certaines de ses consœurs ont d’ailleurs fait appel à ses services), mais Hannah Diamond n’est pas dupe, comme le prouve « Perfect picture », titre extrait de son deuxième album, paru cette semaine.
A photograph Is never true to life
Sometimes it’s hard to live up to the perfect lie
I’m permanently frozen in time
Si vous avez la curiosité d’écouter l’album, prêtez attention aux paroles, elles sont truffées de références à Photoshop.
Sometimes it’s hard to live up to the perfect lie
I’m permanently frozen in time
Si vous avez la curiosité d’écouter l’album, prêtez attention aux paroles, elles sont truffées de références à Photoshop.
« Clique Clac », c’est chaque jeudi le résumé d’une semaine sur la Toile en dix entrées et quelques liens sélectionnés par la rédaction de Chasseur d’Images.
