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Selon les sources, 8 à 15% des personnes dans le monde seraient gauchères. Un chiffre pas suffisamment élevé pour inciter les fabricants d’appareils photo à concevoir des boîtiers adaptés à cette frange de la population (même si Yashica, en 1987, a fait un effort dans ce sens avec ses Samurai déclinés en deux versions). Pourtant, ce pourcentage gonfle si on y ajoute les personnes qui, pour une raison ou une autre, ont perdu l’usage de leur main droite. Atteinte de paralysie, Sylvia Cacciatore avait adressé en 2015 à Canon une pétition pour que la marque commercialise des appareils utilisables avec sa seule main gauche. Sans succès. Sur un ton plus blagueur que revendicatif, la chaîne YouTube Kamera Express a présenté il y a un an un Alpha 7 V pour gauchers, logiquement baptisé « Alpha 7L V » − les imprimantes 3D font décidément des miracles. La réponse (la vraie) viendra-t-elle d’un étudiant en design ? Pour son projet de fin d’études, Rowan Baxter a en effet présenté un appareil photo modulaire dont la poignée peut se fixer à gauche ou à droite du bloc capteur-optique. Simple et malin ! En attendant l’hypothétique commercialisation du MC-1, les gauchers et gauchères peuvent toujours faire l’acquisition d’une poignée accessoire, par exemple chez Tilta.
140 ANS, 140 LIVRES
DU STROMBOLI À LA BRETAGNE
QUESTIONS D’ÉTHIQUE
Verbatim
Aujourd’hui, tant le photojournalisme que la photographie documentaire sont confrontés à de graves défis, car plus de 1,8 milliard d’images sont créées chaque jour – en majorité par des personnes qui, il y a quelques années, auraient été considérées comme le public. Nous assistons à un changement de paradigme où la nouvelle révolution de l’alphabétisation est visuelle. La ligne entre la réalité et la fiction est de plus en plus floue, et la distinction entre le créateur et le public est plus difficile à définir.
La photographie présente cet avantage de dresser des procès-verbaux irrécusables et des documents que l’on peut sans cesse consulter, même lorsque les restaurations masquent des traces laissées par la ruine. La photographie a conduit naturellement les architectes à être plus scrupuleux encore dans leur respect pour les moindres débris d’une disposition ancienne, à se rendre mieux compte de la structure, et leur fournit un moyen permanent de justifier de leurs opérations.
EN BREF ET EN VRAC

la petite Musique de fin
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