La photo de classe traditionnelle (en rang d’oignons, les petits devant et les grands derrière) a vécu. La tendance actuelle est au dépoussiérage, voire à la réinvention, comme le montre ce sujet de 2024 du JT de TF1 où l’on suit Florence Levillain dans différentes écoles près de Chalon-sur-Saône pour un projet élaboré avec le musée Nicéphore Niépce. Outre-Rhin, Jan von Holleben s’est lancé un défi plus fou encore. Durant le printemps dernier, en étroite collaboration avec 490 écoliers de la région de Zingst (land de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale), il a composé une vingtaine d’images en s’inspirant de leur vision du futur. Cet adepte de la prise de vue en plongée a demandé aux écoliers de composer à même le sol leurs tableaux puis de s’y insérer. En résulte une série vibrante de jeu et de vie : « Rainbow Robot Space Ice ».
DES BASSINS AUX PELOUSES
La Britannique Morgan Harlow se destinait à la natation de haut niveau, mais à l’âge de 18 ans elle a pris conscience qu’elle n’atteindrait jamais son objectif olympique. Elle a donc décidé de vivre son rêve au bord des bassins, appareil photo à la main, en mettant à profit les connaissances accumulées durant ses neuf années d’entraînement et de compétition. Bien lui en a pris. Primée aux Sports Journalism Awards en 2023, elle vise désormais Los Angeles 2028. En attendant, elle couvre, pour le compte de Getty Images, la Coupe du monde de rugby qui se tient actuellement dans son pays.
pose ludique
EN BREF ET EN VRAC
Institution dépendant des Nations unies, la World Meteorical Organization a dévoilé les 75 finalistes de son concours photo annuel (dont un orage jurassien par Ilyes Ghouil). Vous avez jusqu’au 8 septembre pour élire celles qui finiront dans le calendrier 2026 de l’organisation.
Menacées de disparition, les mangroves sont des havres de vie sauvage, comme le montrent les images primées au Mangrove Photographer of the Year.
Figure du Montreux Jazz Festival, Dany Gignoux est décédée à l’âge de 81 ans.
Bien avant Curiosity et Perseverance, Mariner 4 rapportait les premières photos de Mars. Il y a 60 ans déjà…
14 ans plus tôt, Julius Berkowski réalisait la première photo d’une éclipse solaire.
En Suisse, le Mois de la Photographie durent six semaines et il promet beaucoup, comme le montre cette sélection du Temps.
Jean Sinelle est allé à Biarritz pour y rencontrer le photographe de surf Thomas Lodin. La promesse de l’interview en immersion n’est pas vraiment tenue, mais le discours et le parcours de Thomas Lodin demeurent intéressants.
Contrairement à ce que veut la légende, les débuts du surf ne furent pas qu’une affaire d’hommes. Et des photos en attestent.
L’Équipe rend hommage à Marc Francotte, « pigiste permanent » décédé à l’âge de 69 ans.
Éliminée prématurément à l’US Open, Jasmine Paolini aura quand même marqué le tournoi grâce à cette image.
L’appareil photo est un outil merveilleux. Plus prosaïquement, c’est aussi le moyen d’attester de rencontres qui, sans image, vous ferait passer pour un fou. Qui aurait cru Olivier Lucas s’il était rentré chez lui en disant qu’il venait de voir un nandou dans un champ de betteraves ?
En confrontant les points de vue d’essayistes d’hier et d’aujourd’hui, Stéphane Baillargeon tente de répondre à cette question : « La prolifération d’images de la guerre stimule-t-elle la compassion ou l’indifférence ? » Saine lecture avant de vous rendre à Visa pour l’Image.
Embarqué dans un avion distribuant des vivres aux civils palestiniens, Alaa Al Sukhni a pu photographier ce qu’il reste de Gaza.
Meroë Marston Morse n’a passé que quelques mois au sein de la société Polaroid, mais son travail a participé à l’essor de la firme d’Edwin Land – qui la décrivait comme « une âme sœur ».
Pour Aperture, Lesley A. Martin s’est entretenue avec Neil Selkirk, la seule personne autorisée à tirer les négatifs de Diane Arbus depuis sa mort, survenue en 1971.
Pour ceux qui aiment l’humour qui tache…
verbatim
La masculinité est un sujet sur lequel je reviens souvent, car il est étroitement lié au pouvoir, à la mythologie et à la violence, tant manifeste que psychologique. J’ai grandi en observant ces dynamiques se dérouler en temps réel, non seulement dans ma famille, mais aussi dans les récits culturels plus larges qui nous ont façonnés. J’ai toujours été intéressée par la manière dont ces forces s’impriment sur les personnes et les lieux.
Chaque livre que je fais est un peu comme un recueil de poésie. Ce qui m’intéresse, ce n’est pas l’événementiel, pas le reportage, pas ce qui va s’inscrire dans l’histoire présente, mais les choses ineffables, anodines en apparence. Ma photographie, c’est une forme d’écriture que je veux poétique.
la petite musique de fin
Prolongeons l’été avec un extrait de Photogénique, le dernier album de Pomplamoose, duo californien formé par Jack Conte et Nataly Dawn. Le nom du groupe est volontairement approximatif. Nataly Dawn, qui a fait sa scolarité en France et en Belgique, maîtrise parfaitement notre langue, comme on peut s’en rendre compte dans le chaloupé « C’est simple ».
Ici je me souviens
Que j’aime les regards
La pluie froide, les phares
La métro, les solos de guitare
Ici je me souviens
Que j’aime les photos
Alors laisse-moi te prendre
Seulement
En photo…
« Clique Clac », c’est chaque jeudi le résumé d’une semaine sur la Toile
à travers quelques liens sélectionnés par la rédaction de Chasseur d’Images.