Parmi les rendez-vous proposés chaque année dans le cadre du Prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre, il en est un dont on se passerait bien : le dévoilement de la stèle saluant la mémoire des journalistes de guerre disparus durant les douze mois écoulés. Aux 73 noms gravés cette année sur le Mémorial des reporters il faudra ajouter celui d’Antoni Lallican, photojournaliste tué vendredi dernier par un drone alors qu’il exerçait son métier dans le Donbass. Membre de l’agence Hans Lucas, Antoni Lallican diffusait ses reportages dans de nombreux titres de presse, dont Le Temps, Libération, Mediapart, Le Figaro et Le Monde. En 2022, dans le cadre de Solidays, il avait donné une interview où il racontait son métier de photographe de guerre, spécifiquement en Ukraine, et où il posait cette question toujours d’actualité : « Pourquoi, dans une société où l’image est centrale, notre profession se paupérise-t-elle ? » Vous pouvez retrouver les reportages d’Antoni Lallican sur son site personnel.
RENDEZ-VOUS AU SALON !
LES EFFACÉES
PHO•pho•phoTUS !
Sur le principe de feu Motus, saurez-vous trouver ce mot de cinq lettres en lien avec la photographie ?
En bref et en vrac...
verbatim
Nous avons créé un nouveau genre photographique : le photojournalisme animalier. Le photojournalisme traditionnel se concentre sur la condition humaine, tandis que la photographie animalière s’intéresse aux animaux sauvages et aux espèces que nous souhaitons étudier et protéger. Mais ces genres excluent la plupart des animaux que les humains utilisent quotidiennement, ceux qui vivent dans les fermes, les laboratoires, les zoos, les aquariums, ceux utilisés pour le divertissement et ceux utilisés pour le travail. Le photojournalisme animalier comble cette lacune.
Je ne suis pas sûr d’avoir un style. De vous à moi, je suis parfois étonné de ne pas reconnaître mes images. Peut-être parce que je m’efface derrière les sujets que je photographie. L’intention que je poursuis consiste à capter la spécificité des personnes que j’ai en face de moi à travers des signes imperceptibles, une allure, un geste, une expression. Je cherche la rencontre plus qu’à affirmer une patte.
la petite musique de fin
Blanca, le dernier album en date de Julia Eckhardt, doit son nom à la petite ville espagnole où l’artiste belge a effectué une résidence en novembre 2022. Pour créer, la musicienne s’appuyait sur un protocole précis : chaque jour, elle partait dans la campagne murcienne et revenait de sa promenade avec un échantillon sonore et une photographie ; elle s’inspirait ensuite de cette matière pour composer des pièces au violon. La vidéo ci-contre donne à entendre trois extraits de l’album, accompagnés des photos qui les ont inspirés.
« Clique Clac », c’est chaque jeudi le résumé d’une semaine sur la Toile
à travers quelques liens sélectionnés par la rédaction de Chasseur d’Images.