Non, je pense plutôt, sans aucune certitude, que s'instaure une hyérarchie.
Peut être attendue par le lecteur ?
Qui peut être par ailleurs influencé ?
Mais tout cela me laisse interrogatif....
Comme un sentiment de doute, sinon de malaise.
Tu te prends pas un peu la tête pour rien ?
Il n'y a pas de hiérarchie parce que 99,9999 % des photographes animaliers agissent peu ou prou pour aider à la prise. Rien que le fait de se déplacer, aller vers la cible qu'on a pistée est un acte. Un peu de nourriture l'est aussi, comme le champs coupé à la moisson est une aubaine. Protéger (créer aussi) un biotope, redonner des nidifications possibles à des espèces en manquant. Ecarter une branche, demander aux locaux les habitudes des animaux, profiter de points de rassemblements (eau, ombres si canicules). Idem.
Il n'y a rien de hiérarchique à ordonner des acteurs, selon leurs actes, c'est simplement un contre sens car le photographe agit. Ce serait un jugement moral assez rocambolesque : quelle punition pour un 1kg de graine et ... 5kg ?, une branche 10cm et une de 50cm ?

On pourrait arriver à des hiérarchies des masses critiques

Il y a un autre facteur qui élimine cette problématique.
En étant totalement passif, on diminue sa production par cent.
Donc à part une étude de lieu, précise et ponctuelle, ET sur le temps durant, ce genre de travail entièrement passif est impossible.
Je parle en connaissance de cause de cette exception car j'ai fait une production passive, une étude sur un biotope de 50000m² sur sept ans. Et là pour donner un reflet à la vie exacte de ce lieu minuscule, je devais être passif par obligation pour donner un sens à la temporalité. Ce genre de travaux n'est pas original, on l'a vu dans plusieurs productions, un jardin devenu célèbre d'un photographe anglais etc. Ou bien des études de doctorat vétérinaire (une bien jolie thèse sur les renards qu'on trouve sur internet), ou ici aussi il faut une précision temporelle, une passivité totale des photographes. C'est rare donc, et ce n'est motivé que pour des cas spécifiques.
Pour tous les autres cas, donc 99% de nos habitudes de chasseurs d'images dynamiques, cela ne change rien à la donne.
Qu'on affute à pied ou en auto, on modifie le terrain, la faune est mouvante elle aussi, elle ne change pas de nature ... de bouger de trois cent mètres ; un oiseau gobe-mouche mange toujours des mouches ou ... des patés insectivores sans rechigner ; une branche qui a dégagé un point de vue ne change pas une chouette ... en dahut ou martien ; une nidification possible d'espèces rares car l'homme les avaient trop chassé ... ne fait que relater du vivant ; une buse mange aussi bien un lapereau malade qu'un lapin de clapier passé au couteau électrique ... elle digère aussi bien ; un bruant se régale autant des grains parsemés derrière le tracteur qu'un sac de chenevis oublié par un pécheur ; une odeur d'un prédateur fait se déplacer son gibier des dizaines de fois par jour, un ami du photographe, complice, peut se mettre contre le vent, et provoquer ces mêmes mouvements ... c'est naturel là aussi.
On court après sa cible, on l'attire ou on la fait fuir (intelligement parfois), on a toujours une modification de la réalité pendant quelques secondes. Où serait le malaise, ne sommes nous pas - nous mêmes - des êtres naturels ? Le photographe animalier est un acteur de la vie présente au moment où il la saisit. Le tout est qu'il ait ce respect sine qua non. En général, ce sont des connaisseurs, aucun danger. Et pour la vie rapportée, c'est bien la vie. Ce serait curieux de demander des comptes aux seuls personnes ayant la volonté d'aller à la rencontre du monde sauvage, en toute paix.
Guy tu as peut être raison sur ton interrogation pour les lecteurs, paumés peut être. Qui fait quoi ?
C'est difficile car il faut une patience énorme, ce serait dommage que les lecteurs s'inquiètent à tort. Les animaliers sont des passionnés complets, le temps dévoré par cette passion est une preuve - s'il en fallait - de la totale clarté de la démarche. C'est mon analyse. J'ai déjà vu des photographes "alimentaires" dans certaines branches, qui vont au taf en reculant, mais chez les animaliers ? strictement jamais ! C'est impossible de fait.