Jeune photographe de presse : la galère...

Démarré par Le Troisième Oeil, Septembre 06, 2012, 18:06:53

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Le Troisième Oeil

Paru ce matin, sur le site Rue89, un excellent papier sur les galères que vivent aujourd'hui les jeunes qui se destinent à devenir photographes de presse.
http://blogs.rue89.com/vu-de-visa/2012/09/06/jeunes-photographes-228326

Rien de bien nouveau (ça n'a jamais été un chemin de roses :-[, disons-le !) mais une approche actualisée, vivante et documentée de la situation, le journaliste ayant rencontré 5 jeunes passionnés au Festival Visa pour l'Image qui se tient actuellement à Perpignan. Intéressant par les difficultés que ceux-ci évoquent, il n'en laisse pas moins un bel espace à la passion, à leur "envie irrépressible d'y aller"...

À lire, donc,... et faire lire à tous ceux qui se rêvent en futurs Cartier-Bresson du numérique !
Nikon ni maître

D-Philou

 Bsr

devenir photographes de presse.

C'est comme vouloir etre star avant d'etre manar . Je commence par avoir les moyens de mes ambitions et après je gère ....
pourquoi ne pas etre plombier, maçon , serveur de resto , etc etc .... et assurer ma survie,  et après je tente le coup .On s'est moqué du Bling bling mais la réalité vous rattrape , et la claque dans la gueule ne sera que plus méchante avant la remise sur pied ... CQFD

Le Troisième Oeil

Citation de: D-Philou le Septembre 06, 2012, 22:09:34
devenir photographes de presse. C'est comme vouloir etre star  ::) ::) ::)/.../ du Bling bling  ???/.../

N'importe quoi !
Les discours rabat-joie et autres "d'mon temps", ça peut avoir son intérêt, j'dis pas... Mais si un gamin (ou une gamine) a "ça" dans le ventre depuis tout petit, il ou elle bouffera p't-être de la vache enragée... mais finira quand même par courir le monde avec un boitier autour du coup !

Et peut-être bien qu'entre deux missions, pour becqueter, ils feront serveurs ou maçons mais, franchement, la question n'est pas là ! Bien au contraire même, nous devrions nous féliciter de leurs "vocations" et ferions mieux, tous, de les aider et encourager à tenir vivante cette tradition et ce métier. ;) :)
Nikon ni maître

Canito

Citation de: D-Philou le Septembre 06, 2012, 22:09:34
Bsr

devenir photographes de presse.

C'est comme vouloir etre star avant d'etre manar . Je commence par avoir les moyens de mes ambitions et après je gère ....
pourquoi ne pas etre plombier, maçon , serveur de resto , etc etc .... et assurer ma survie,  et après je tente le coup .On s'est moqué du Bling bling mais la réalité vous rattrape , et la claque dans la gueule ne sera que plus méchante avant la remise sur pied ... CQFD

CQFD est l'abréviation de « ce qu'il fallait démontrer », n'est-ce pas ? Je ne saisis pas où se trouve la démonstration, désolé...



Le Troisième Oeil

Bon, au départ, ce n'était pas un fil pour venir pleurer sur la fin des photographes, pour cause de sodomisation polaire (due au réchauffement climatique, je suppose, vu la tenue de l'agresseur ? ;)) mais, au contraire, pour soutenir les jeunes qui ont encore envie de croire en ce métier... et nous réchauffer à leur enthousiasme.

Maintenant, je vois que l'aquabonisme et le pessimisme, maux ô combien français, semblent plus forts que toute envie de faire. :( :-[ :'(
OK les jeunes, arrêtez tout, revendez vos boitiers sur la Baie et faites plutôt des études de marketing-web pour vendre les photos des autres chourées sur le Net !  ::) ::)
Nikon ni maître


kochka

Je dirais plutôt, trouvez-vous un boulot qui paye et ensuite achetez-vous le matos que vous voulez sans avoir d'états d'âmes ni d'inquiétude sur la becquée à porter à la nichée.
Technophile Père Siffleur

marcel Voilier

En parfait accord avec la vision du Troisième Oeil, en parfait désaccord avec celle de kochka...

J'exerce un métier dont on m'a toujours dit qu'il était complètement bouché, dévalorisé, insécurisant, etc, etc, depuis plus de 20 ans, avec bonheur et presque sans heurts... enfin, pas trop violents !

La passion doit être le premier critère de choix, le premier moteur. Le reste suit.

Parce que s'il faut qu'un "jeune" attende d'avoir la "sécurité" (ah, ah...) pour enfin profiter de sa passion, il peut abandonner tout de suite. D'autant plus que je suis à peu près persuadé qu'un peu d'instabilité, un peu d'insécurité, un peu d'inattendu, ne nuit pas à la profondeur de la créativité (sans forcément passer par la case "je crève la dalle", on est bien d'accord...).

En tout respect pour les différences de chacun, cela va sans dire...

:)

marcel Voilier

Je copie-colle juste la note d'optimisme qui conclue l'article proposé par LTO :

"Corentin Fohlen a lui aussi rencontré des difficultés avant d'obtenir en 2010 le prix du jeune reporter à Visa, et d'entrer dans le cercle des photojournalistes qui gagnent leur vie. Ce qui l'a poussé à persévérer malgré l'avenir incertain ? Quelque chose qu'il a du mal à définir, quelque chose d'irraisonné, qui pousse la majorité des photographes à se lancer au départ :

    « L'envie irrépressible d'y aller ».


Voilà, bon week-end !

:)

printo

Je trouve que les gens qui pleurent sur les problèmes des photographes de presse
et qui, par ailleurs, vantent les mérites des livres et des journaux numériques sont incohérents.
Les photographes de presse tiraient leurs (maigres) revenus de la presse.
A mesure que l'on pousse la presse vers le tombeau, on condamne aussi les photographes.

Les gens qui refusent de donner de l'argent aux journaux sont les mêmes que ceux qui vont porter leurs dollars à Apple. Ils sont les propres acteurs des problèmes qu'ils dénoncent par ailleurs.


kochka

Citation de: marcel Voilier le Septembre 07, 2012, 17:57:44
En parfait accord avec la vision du Troisième Oeil, en parfait désaccord avec celle de kochka...

J'exerce un métier dont on m'a toujours dit qu'il était complètement bouché, dévalorisé, insécurisant, etc, etc, depuis plus de 20 ans, avec bonheur et presque sans heurts... enfin, pas trop violents !

La passion doit être le premier critère de choix, le premier moteur. Le reste suit.

Parce que s'il faut qu'un "jeune" attende d'avoir la "sécurité" (ah, ah...) pour enfin profiter de sa passion, il peut abandonner tout de suite. D'autant plus que je suis à peu près persuadé qu'un peu d'instabilité, un peu d'insécurité, un peu d'inattendu, ne nuit pas à la profondeur de la créativité (sans forcément passer par la case "je crève la dalle", on est bien d'accord...).

En tout respect pour les différences de chacun, cela va sans dire...

:)
J'en suis ravi pour toi, mais combien vivent et font vivre la galère à leur famille?
Regarde les intermittents du spectacle. Les plus doués arrivent à survivre, quelques rares percent, les autres...
Et ce sera de plus en plus dur.
La passion ne suffit pas, il faut être très doué pour percer et en pas avoir besoin d'assurer le lendemain.
Combien y survivront?
Inversement on trouve des individus qui, après de bonnes études et un début de carrière, ont décidé de tenter autre chose un an ou deux, mais avec un parachute assuré.
Ce doit être bien plus confortable
Technophile Père Siffleur

polym

CitationRegarde les intermittents du spectacle. Les plus doués arrivent à survivre, quelques rares percent, les autres...

Dans les intermittents du spectacle, tu as vraiment de tout.

Un pote magicien, un ingé son et quatre copines costumières  n'ont absolument aucun mal à trouver du boulot, plus ou moins intéressant certes, mais certains doivent régulièrement en refuser pour pouvoir souffler (un peu) le week end. Le salaire n'est pas mirobolant par rapport aux qualifications (bac+5 pour les costumières en question, avec des CAPs en plus, souvent financés par leurs soins) et au temps de travail ...

Mais c'est plutôt mieux que bon nombre de photographes.

polym

#14
Citationhttp://blogs.rue89.com/vu-de-visa/2012/09/06/jeunes-photographes-228326

Ce blog illustre juste ce que ces étudiants ne devraient PAS faire pour éviter de scier leur propre branche :
- écrire/illustrer gratuitement des articles pour un journal à but lucratif, bénéficiant de subventions d'Etat au même titre que la presse papier ...
- demander aux photographes interviewés qui galèrent de fournir gratuitement leurs visuels

Faudra mettre à jour la photo de l'UPP en rajoutant un jeune bloggeur sur la banquise ...  >:(

Canito

Kochka, sommes-nous vraiment obligés de subir ta "pensée" sur TOUS les sujets ?  :(

Jc.

Citation de: kochka le Septembre 07, 2012, 20:51:51
J'en suis ravi pour toi, mais combien vivent et font vivre la galère à leur famille?
Regarde les intermittents du spectacle. Les plus doués arrivent à survivre, quelques rares percent, les autres...
Et ce sera de plus en plus dur.
La passion ne suffit pas, il faut être très doué pour percer et en pas avoir besoin d'assurer le lendemain.
Combien y survivront?
Inversement on trouve des individus qui, après de bonnes études et un début de carrière, ont décidé de tenter autre chose un an ou deux, mais avec un parachute assuré.
Ce doit être bien plus confortable

Mais qu'est ce que tu racontes encore comme conneries ? ...  ::) Des intermittents du spectacle j'en connais, et pas mal, ben je peux te dire que la plupart de ceux que je cotoie gagne mieux leur vie que moi. Et je suis bien placé pour le savoir...

'taing Kochka arrête, tu deviens lourd à force !  :-\

J.F.M.

Citation de: Jc. le Septembre 08, 2012, 09:47:48
Mais qu'est ce que tu racontes encore comme conneries ? ...  ::) Des intermittents du spectacle j'en connais, et pas mal, ben je peux te dire que la plupart de ceux que je cotoie gagne mieux leur vie que moi. Et je suis bien placé pour le savoir...

Chez les intermittents, il y a de tout : une grosse majorité qui gagne peu en arrivant à boucler leurs heures avec un taux minimum. Et quelques uns (une minorité) qui gagnent confortablement, voire même très confortablement (ce qui signifie qu'ils accumulent suffisamment de cachets avec un taux élevé).
Par ailleurs, parler uniquement des intermittents, c'est un faux débat. Le souci, ce sont tous ceux qui n'arrivent pas à boucler leurs intermittence (les heures réglementaires) et qui n'accèdent pas à ce statut, ou qui le perdent. Le débat est donc plus général, il concerne tous les artistes et les techniciens du spectacle vivant et de l'audiovisuel.

Pour rejoindre le débat sur les photographes de presse : c'est de plus en plus dur, mais je n'ai jamais cru à la valeur du "parachute" (aussi appelé "plan B"). Quand on se laisse une alternative plus confortable, il est rare qu'on aille jusqu'au bout de ses rêves. Parce que transformer un rêve en réalité, c'est un boulot de très très longue haleine qui ne tolère que rarement les atermoiements.  ;)

Canito

Citation de: J.F.M. le Septembre 08, 2012, 12:31:05
Pour rejoindre le débat sur les photographes de presse : c'est de plus en plus dur, mais je n'ai jamais cru à la valeur du "parachute" (aussi appelé "plan B"). Quand on se laisse une alternative plus confortable, il est rare qu'on aille jusqu'au bout de ses rêves. Parce que transformer un rêve en réalité, c'est un boulot de très très longue haleine qui ne tolère que rarement les atermoiements.  ;)

Je suis entièrement d'accord.

Jc.

Globalement d'accord.
Je voulais juste invalider la "vérité ultime" du camarade Kochka par un exemple inverse qui n'a pas plus de valeur que sa "démonstration". Parce qu'il me gonfle à trimballer et déverser son mal être et sa peur de forums en forums...

scaldes

#20
Citation de: kochka le Septembre 07, 2012, 20:51:51
Inversement on trouve des individus qui, après de bonnes études et un début de carrière, ont décidé de tenter autre chose un an ou deux, mais avec un parachute assuré.
Ce doit être bien plus confortable...

Bof, et alors ?
... c'est ce que je croyait aussi il y a une quinzaine d'années en privilégiant par faiblesse de caractère les "bonnes études" et la sécurité, plutôt que ma passion pour des activités artistiques où j'étais plutôt doué.
A bientôt 40 ans, j'ai aujourd'hui comme on aime à dire chez nous, une situation stable et des revenus qui pourraient me permettre de surfer sans état d'âme sur le marketing (photo par exemple...) mais j'ai perdu la flamme de mes 20 ans, ça c'est triste...
(Sûr que je ne dois pas être le seul dans ce cas !...  ::))

Citation de: marcel Voilier le Septembre 07, 2012, 17:57:44
...
La passion doit être le premier critère de choix, le premier moteur. Le reste suit.

Parce que s'il faut qu'un "jeune" attende d'avoir la "sécurité" (ah, ah...) pour enfin profiter de sa passion, il peut abandonner tout de suite. D'autant plus que je suis à peu près persuadé qu'un peu d'instabilité, un peu d'insécurité, un peu d'inattendu, ne nuit pas à la profondeur de la créativité (sans forcément passer par la case "je crève la dalle", on est bien d'accord...).

En tout respect pour les différences de chacun, cela va sans dire...

:)

Par expérience, je suis plutôt d'accord  ;^)

"Il y a bien des manières de ne pas réussir, mais la plus sûre est de ne jamais prendre de risques."
B. Franklin

kochka

Citation de: Canito le Septembre 08, 2012, 06:17:31
Kochka, sommes-nous vraiment obligés de subir ta "pensée" sur TOUS les sujets ?  :(
Sais-tu que tu n'es pas obligé de lire, surtout si ne conforte pas ta "pensée".
Technophile Père Siffleur

Will95

Photographe de presse n'est pas un métier plus difficile ni aléatoire que les autres, seulement c'est pas en restant le cul dans son fauteuil qu'on trouve du boulot, idem pour les intermittents, qui, malgré tout, ont des avantages (on parle souvent de cota horaire, alors que dans de nombreux cas, un nombre de cachets, même d'une heure, suffit a cumuler ...).

Bref, de nos jours, quelque soit son job, faut se bouger, beaucoup plus qu'avant.

kochka

Pour un qui réussi, combien de galères?
Pour réussir à percer, il faut être doué dans branche.
Combien sont doués ?
Que deviennent les autres? tous les autres?
Après chacun fait ce qu'il veut de sa vie, mais conseiller de foncer, sans suggérer en même temps de bien mesurer les risques, est-il correct?
Technophile Père Siffleur

Will95

Citation de: kochka le Septembre 08, 2012, 15:08:28
Pour un qui réussi, combien de galères?
Pour réussir à percer, il faut être doué dans branche.
Combien sont doués ?
Que deviennent les autres? tous les autres?
Après chacun fait ce qu'il veut de sa vie, mais conseiller de foncer, sans suggérer en même temps de bien mesurer les risques, est-il correct?


Oui mais c'est pour tous les métiers pareils, sans exception ...