Stabilisation 5 axes ?

Démarré par balfly, Février 18, 2016, 19:41:40

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balfly

Bonsoir

Réponse à PierreT
"Dans le premier petit calcul que vous proposez, la distance objet-lentille est inférieure à 2.f "
? heu, non! La distance focale vaut 50 mm, la distance objet-pupille vaut 100 mm à laquelle il faut ajouter la distance lentille-pupille ?
Donc la distance objet-lentille est comprise entre 100 mm et 150 mm, donc entre 2.f et 3.f.
Je ne voulais en aucun cas que l'on se trouve dans une situation compliquée, au contraire.
Ceci dit je ne vois pas en quoi le fait que la distance objet-point nodal soit inférieure à 2f pose problème. En macro avec bagues allonge ou soufflet ce cas est courant et n'a rien de spécialement compliqué à traiter. Par contre si on était dans le cas où cette distance devient inférieure à f = 50 mm, là l'image deviendrait virtuelle et ce serait plus compliqué, mais on n'en est loin.

"Pardonnez-moi de vous contredire, mais on sait aussi où se trouve la pupille d'entrée : en l'absence de diaphragme d'ouverture, ce sont les bords de la lentille qui déterminent la pupille d'entrée."
? Euh, non, je dis :
"- on ne sait pas où est le diaphragme (donc on ne sait pas où est la pupille d'entrée)"
Cette phrase veut dire qu'il y a un diaphragme qui joue le rôle de pupille d'entrée, pas qu'il n'y a pas de diaphragme ? On ne sait pas où il est donc il n'y a aucune raison de supposer qu'il est sur la lentille ou qu'elle joue ce rôle.
Et c'est important car cela montre qu'on réussit à calculer la taille de la tache de flou sans rien savoir sur le diaphragme d'ouverture-pupille d'entrée, donc il ne joue aucun rôle. C'est cela qui est la conclusion essentielle du calcul que j'ai proposé.

"Conclure..."
Je ne comprends pas votre calcul, vous posez que la pupille de sortie est confondue avec le point nodal, et vous concluez que c'est parce que la pupille de sortie tourne qu'il apparait un flou supplémentaire,
ne pourrait-on pas dire que c'est parce que le point nodal tourne que ce terme de flou apparaît.
D'ailleurs dans votre formule le terme était à l'origine HO, il n'y a pas de fondement à le remplacer par PO, en fait la distance PO ne joue aucun rôle,
la preuve : vous avez calculé y' sans faire intervenir PO.
Cela me fait penser à l'exemple suivant : une course avec un spectateur sur la ligne d'arrivée, il n'a pas de rapport avec la course proprement dite mais comme il est sur la ligne on va lui attribuer la victoire (tout en reconnaissant, par honnêteté, que le premier coureur arrivé y a droit aussi, mais pas plus).

"Cependant, le raisonnement de seba est intéressant ; il permet d'obtenir un résultat correct dans deux cas :
- lorsque le point de rotation est centré sur la pupille d'entrée,
- lorsque le point de rotation est quelconque, à condition que la pupille d'entrée soit centrée sur point nodal objet
."
Je ne comprends pas ce que veut dire "résultat correct", je présume que c'est pour des raisons très différentes pour les 2 cas.
Soyez plus précis afin que je puisse faire éventuellement mes commentaires.

Cordialement

PierreT

Bonjour,

Mea-culpa ! Je ne devais pas être bien réveillé pour avoir, dans le premier problème, confondu foyer objet et foyer image, et pour avoir imaginé qu'il n'y avait pas de diaphragme d'ouverture dans le second !

Ceci ne change cependant rien à ma conclusion.
Seba, proposait de situer le point de rotation de l'objectif par rapport à la pupille d'entrée, en faisant complètement abstraction des points cardinaux ; la distance focale se retrouvant même inclue dans le concept d'angle de champ. Trouvant ce raisonnement intéressant, j'ai essayé d'en comprendre les limites...

Ainsi, lorsqu'on situe le point de rotation par rapport au point principal objet, on considère la distance HO (on ne s'intéresse pas à la pupille d'entrée).
Et lorsqu'on situe le point de rotation par rapport à la pupille d'entrée, on considère la distance PO (P étant le centre de la pupille d'entrée) car on ne s'intéresse pas aux points cardinaux.

Donc, je reformule ma conclusion (en essayant d'être plus précis) : situer le point de rotation de l'objectif par rapport à la pupille d'entrée ne permet de calculer le déplacement de l'image que
- lorsque le point de rotation est centré sur la pupille d'entrée,
- lorsque le point de rotation est quelconque, à condition que la pupille d'entrée soit centrée sur le point nodal objet (même si on l'ignore, la coïncidence peut arriver).

C'est donc très (trop) restrictif. Mais, au départ, n'ayant jamais considéré les choses de cette manière, je pensais que ce n'était pas possible du tout !
Amicalement,
Pierre

seba

Citation de: PierreT le Mai 09, 2016, 09:12:49
Seba, proposait de situer le point de rotation de l'objectif par rapport à la pupille d'entrée, en faisant complètement abstraction des points cardinaux ; la distance focale se retrouvant même inclue dans le concept d'angle de champ. Trouvant ce raisonnement intéressant, j'ai essayé d'en comprendre les limites...

En fait je me suis planté.
L'emplacement de la pupille d'entrée n'a aucune influence sur le déplacement de l'image.
Les exemples que j'ai postés sont hors sujet.

PierreT

Citation de: seba le Mai 09, 2016, 10:19:19
...
L'emplacement de la pupille d'entrée n'a aucune influence sur le déplacement de l'image.
...

Nous sommes bien d'accord.
Dorénavant, si quelqu'un tient le discours inverse, je serai capable de lui indiquer les deux cas où il peut avoir l'illusion que cela est vrai ; et je serai aussi capable de lui expliquer pourquoi ce n'est qu'une illusion (ce qui nous ramènera aux points cardinaux).

Citation de: PierreT le Mai 03, 2016, 07:02:06
...
Qu'il soit simple ou complexe, le système optique de l'objectif est défini par ses points principaux (F,H,H',F'). La position de chaque point objet par rapport à ces points principaux détermine la position du point image correspondant. Dans une très large mesure, ceci est indépendant de la position du diaphragme, donc de la pupille d'entrée. Si l'on connaît la position du point de rotation de l'ensemble objectif-capteur par rapport à ses points principaux, on peut facilement décrire leur propre mouvement, et par conséquent celui de l'image.
Amicalement,
Pierre

balfly

 Bonsoir

Nous sommes d'accord.

Je passe maintenant à l'étape suivante en répondant aux suggestions de Fred134.

Citation de Fred134 du 3 mai
"Pour la rotation, ce que je comprends c'est qu'on mesure en un point (boitier ou objectif) les translations et les rotations (changement d'angle). On ne connait pas l'axe de rotation, mais ça ne me parait pas si grave car sur chaque échantillon (intervalle dt), on peut en déduire le mouvement (même rotation, translation + distance x tan(rotation)) du point qui nous intéresse. Du moment que la position de ce point est connue par rapport aux instruments de mesure."
Citation de Fred134 du 5 mai
"Non, il ne s'agit pas de dire que l'axe de rotation passe par la pupille, mais de dire que l'on peut se ramener à ce cas (ou au point nodal, ou autre point connu de son choix) si on le souhaite. A vérifier bien sûr, je n'y ai pas réfléchi 107 ans.
A partir de là il est  logique de s'intéresser aux propriétés du cas auquel on se ramène...
"

Pour ce qui est de la rotation-translation, c'est je pense plus compliqué que ce que vous suggérez, mais au final on converge.
J'avais pensé présenter la question sous forme d'un petit calcul, mais cela s'avère trop lourd et donc je fais la démonstration sous sa forme générale,
je n'ai pas réussi à faire plus simple à cause de problèmes d'orientation de vecteurs.

On a une lentille de distance focale f, un diaphragme qui ne joue aucun rôle, un point M dans l'espace objet proche (macro) dont on forme l'image sur le capteur situé dans le plan conjugué de M.
En un point sans importance on place les gyromètres (leur réponse ne dépend pas de leur localisation).
Au point Ac, connu du calculateur de l'appareil photo, on place les accélérateurs (2 ou 3 au choix) liés à l'ensemble de l'appareil photo.
L'appareil photo tourne autour de l'axe de rotation, soit Or un point de cet axe. Je suppose que ce point et la direction de l'axe sont fixes par rapport à l'appareil. Soit w la vitesse angulaire de rotation, à priori variable dans le temps.
De plus l'appareil a un mouvement de translation caractérisé par son accélération atr, mouvement qui est sans rapport avec la rotation.
On ne connait pas la localisation de l'axe de rotation ni la valeur de atr.
Les vecteurs sont en gras, le symbole ^ représente un produit vectoriel. 
Les point M, Ac, et Or ne sont pas nécessairement sur l'axe optique (pour Ac c'est sûr, pour Or c'est probable et pour M il est probable que la correction de bougé se fasse sur l'axe optique).

Les gyromètres permettent au calculateur de trouver la vitesse angulaire vectorielle totale w.
Les accéléromètres permettent au calculateur de trouver l'accélération vectorielle totale a(Ac).
On peut écrire : a(Ac) = (dw/dt)^OrAc + w^(w^OrAc) + atr
et : a(M) = (dw/dt)^OrM + w^(w^OrM) + atr    (en fait la grandeur qui nous intéresse est l'accélération relative de M par rapport à l'appareil qui est l'opposé de a(M))
puis en posant OrM = OrAc + AcM on obtient : a(M) = (dw/dt)^OrAc + w^(w^OrAc) + atr + (dw/dt)^AcM + w^(w^AcM)
ce qui permet d'écrire :
a(M) = a(Ac) + (dw/dt)^AcM + w^(w^AcM).
Le but est à ce stade de connaître l'accélération du point M : a(M), à partir des grandeurs effectivement mesurées.
Le 1er terme du membre de droite, a(Ac), est donné par les accéléromètres situés au point Ac, il peut être considéré comme un terme de translation puisqu'il ne dépend pas du point M.
Les 2 autres termes dépendent du point M donc ne sont pas des termes de translation, mais tous les éléments qui le composent (w, dw/dt, Ac et M) sont connus du calculateur de l'appareil,
donc au total l'appareil a ce qu'il lui faut pour connaître l'accélération de M.
Voilà pourquoi je suis finalement d'accord avec vous : il n'est pas nécessaire de faire une recherche de la position de l'axe de rotation (et c'est heureux car les données disponibles ne le permettent pas) pour trouver l'accélération du point M. 
On a gagné une étape.
Cela ne retire pas la question de la mesure de l'accélération au point Ac en présence de la pesanteur, et surtout de déduire la vitesse du point M à partir de l'étude de son accélération qui est pour moi le point d'achoppement fondamental.

Cordialement

balfly

Bonsoir

Bon je vois que mon post précédent ne motive pas de réponse, je m'en doutais un peu, mais je pense qu'il fallait en passer par là.
Maintenant je vais en présenter une version ultra simplifiée qui vient en complément.

Réponse à Fred134 (citations précédentes)

Si j'ai bien compris vous suggérez d'attribuer la position de l'axe de rotation à la position du gyromètre, puis d'utiliser cette information, ainsi que celles de l'accéléromètre, pour en déduire l'accélération du point M.
Or un gyromètre a une réponse qui ne dépend pas de sa localisation ce qui fait que cette approche ne fonctionne pas.
On peut le comprendre sur l'exemple suivant, différent mais pas trop : un gyroscope placé dans un avion conserve une direction fixe quelle que soit sa localisation dans l'avion (ce qui permet de déterminer les changements d'orientation de l'avion). 
La formule que j'ai écrite :
a(Ac) = (dw/dt)^OrAc + w^(w^OrAc) + atr où je le rappelle "Ac" représente la position de l'accéléromètre, "a(Ac)" le résultat de sa mesure, "Or" l'axe de rotation et "atr" l'accélération de translation
peut se réécrire sous une forme plus simple, non vectorielle, en considérant que tous les points sont sur l'axe de rotation et en se limitant à étudier un mouvement de lacet (en rotation et en translation) avec l'accéléromètre idoine :
a(Ac) = (dw/dt)*OrAc + atr
on y voit que la mesure de w(t) et de a(Ac) ne suffit pas pour trouver OrAc car on a aussi atr qui est inconnu.
Le terme atr a probablement la même importance que l'autre en macro, sinon parler de "Stab 5 axes" ne serait pas fondé.
Le calcul complet que j'ai fait le 9 mai montre que cette méconnaissance de la position de Or n'est pas gênante, on réussit à calculer a(M) malgré cela.
En reprenant la forme simple ci-dessus on peut retrouver ce résultat :
a(M) = a(Ac) + (dw/dt)*AcM où a(Ac), w(t), Ac et M sont connus (M est le point de l'axe optique dont l'image est nette sur le capteur).
Mais pour en déduire le déplacement de l'image sur le capteur il faut commencer par déduire la vitesse v(M) à partir de la connaissance de a(M)... à suivre.

Cordialement

balfly

Bonsoir

Avant d'aller plus loin je reviens sur le post de PierreT du 4 mai. Pierre compare la construction des rayons lors d'une rotation centrée sur la pupille d'entrée en prenant le cas du Nikon 105 VR. Il me semble qu'il faudrait aborder la question du grossissement pupillaire de l'objectif, et peut-être glisser, mine de rien, vers le point nodal.

La connaissance du grandissement pupillaire permet de calculer la distance point nodal-pupille.

Je détaille (pour les non spécialistes !).
Pour déterminer rapidement le grossissement pupillaire, on ôte l'objectif de l'appareil.
On estime le diamètre "De" du diaphragme vu de la face d'entrée de l'objectif, on retourne l'objectif sans rien modifier et on estime le diamètre "Ds" vue de la face de sortie.
Le grossissement pupillaire P est défini par : P = Ds/De.
On peut l'estimer grossièrement, ou le déterminer plus précisément en plaçant une règle graduée le plus près possible de l'objectif, sans le toucher, et en plaçant son oeil le plus loin possible afin de réduire l'erreur de parallaxe, tout en gardant une lecture précise, disons que tenir l'ensemble à bout de bras devrait convenir. Il existe des méthodes plus précises.
En général P > 0, on peut le vérifier en constatant que l'mage du diaphragme a la même orientation quand on passe d'une face d'entrée à la face de sortie sans que l'objectif ne tourne autour de l'axe optique (cela ne marche que si le nombre de lamelles est impair).
Il est facile d'établir que :
- la "distance" point nodal d'entrée He-pupille d'entrée Oe vaut : HeOe = -f (1 - 1/P)
- la "distance" point nodal de sortie Hs-pupille de sortie Os vaut : HsOs = -f (1 - P)
avec le signe > 0 pour ces distances dans le sens de propagation des rayons.

Si on constate que P = 1 cela veut dire, d'après ces formules, que pupilles et points nodaux sont confondus, si 0,9 < P < 1,1 cela reste à peu près valable.
Pour les objectifs grand angle P est en général assez supérieur à 1, typiquement 3.
Pour les téléobjectifs c'est l'inverse.
Les objectifs macro ont souvent une construction assez symétrique ce qui fait que P est souvent voisin de 1.
Les zooms ont bien sûr un grandissement pupillaire qui dépend de la distance focale et peut dépendre de la distance de mise au point.

La connaissance du grandissement pupillaire est surtout utile en macro photo pour le calcul de la profondeur de champ,
on passe de la formule à "grande distance" (écrite avec les distances, pas avec le grandissement) à la formule en macro en remplaçant f par f(1+G) et n par n(1+G/P) où G est la valeur absolue du grandissement et n le nombre d'ouverture (2,8 par exemple). 

Cordialement

fred134

Citation de: balfly le Mai 11, 2016, 19:49:15
Bon je vois que mon post précédent ne motive pas de réponse, ...
Si j'ai bien compris vous suggérez d'attribuer la position de l'axe de rotation à la position du gyromètre, puis d'utiliser cette information, ainsi que celles de l'accéléromètre, pour en déduire l'accélération du point M.
Or un gyromètre a une réponse qui ne dépend pas de sa localisation ...
Je n'ai pas répondu parce que je n'ai que mon téléphone avec moi en ce moment, désolé... de plus, honnêtement je trouve que c'est trop détaillé pour une discussion de forum (pour moi, chacun fait bien sûr comme il l'entend).

Ce n'est pas ce que je suggérais. Le gyromètre donne un changement d'angle, qui sera le même en tout point de l'appareil (au sens large - disons le repère de l'appareil).
L'accéléromètre donne une translation (oui, je supposais qu'on a un logiciel qui donne ça, entre autres en sachant filtrer la pesanteur par exemple, j'ai peut-être tort mais je raisonnais de manière simplifiee).
Je suggérais qu'on peut en déduire un mouvement approché du point qui nous intéresse sur l'intervalle dt :  chgmt d'angle traduit par une rotation centrée sur le point, et translation = celle mesurée + rotation × distance entre le point et l'accéléromètre.

seba

Citation de: balfly le Mai 12, 2016, 19:47:12
On peut l'estimer grossièrement, ou le déterminer plus précisément en plaçant une règle graduée le plus près possible de l'objectif, sans le toucher, et en plaçant son oeil le plus loin possible afin de réduire l'erreur de parallaxe, tout en gardant une lecture précise, disons que tenir l'ensemble à bout de bras devrait convenir. Il existe des méthodes plus précises.

En prenant une photo du diaphragme à un rapport de reproduction connu, on peut faire une mesure précise (ici un 28mm rétrofocus, par l'avant et par l'arrière)..

PierreT

Bonjour,

Citation de: balfly le Mai 12, 2016, 19:47:12
...
- la "distance" point nodal d'entrée He-pupille d'entrée Oe vaut : HeOe = -f (1 - 1/P)
- la "distance" point nodal de sortie Hs-pupille de sortie Os vaut : HsOs = -f (1 - P)
avec le signe > 0 pour ces distances dans le sens de propagation des rayons.
...

Je pense qu'il y a un petit souci dans le signe de HsOs. Il faudrait écrire HsOs = f (1 - P)

Citation de: balfly le Mai 12, 2016, 19:47:12
...
Les objectifs macro ont souvent une construction assez symétrique ce qui fait que P est souvent voisin de 1.
...

Ça, c'était vrai "avant"... Pour rester sur l'exemple du Nikon 105 VR, cet objectif présente un grandissement pupillaire de 0,56 à g = -0,5 et 0,29 à g = -1. Les objectifs "macro" actuels sont assez dissymétriques, et le sont encore plus aux fortes valeurs de grandissement.
Amicalement,
Pierre

balfly

Bonsoir

Réponse à Fred134
D'accord avec vous sur le fait que mon approche est assez mathématique et que cela n'accroche pas avec tout le monde.
Je pense cependant que mon post du 11 mai était plus facile.
Le problème pour moi est que vous donnez des arguments mais que le raisonnement n'est que partiel.
Je reprends le point qui me semble critique dans ce que vous venez d'écrire :
"chgmt d'angle traduit par une rotation centrée sur le point"
il s'agit de quel point ? celui où se trouve le gyromètre ? l'accéléromètre ?
En fait il n'est pas possible de centrer la rotation, comme je l'explique.
Ceci dit j'accepte l'idée de ne pas avoir compris ce que vous voulez dire et au final d'avoir tort, mais pour l'instant je n'en suis pas là.

Seba
Très belle photo qui illustre bien la question.
Dommage que l'appareil ait légèrement tourné autour de l'axe optique entre les 2 vues, cela doit pouvoir se corriger dans Phsp (je pinaille).

Réponse à PierreT
"Je pense qu'il y a un petit souci dans le signe de HsOs. Il faudrait écrire HsOs = f (1 - P)"
Exact, je me suis planté, les 2 sont en général du même côté, et pourtant j'avais bien fait attention à cela mais j'aurais dû le contrôler une fois de plus.

"Ça, c'était vrai "avant"... Pour rester sur l'exemple du Nikon 105 VR, cet objectif présente un grandissement pupillaire de 0,56 à g = -0,5 et 0,29 à g = -1. Les objectifs "macro" actuels sont assez dissymétriques, et le sont encore plus aux fortes valeurs de grandissement."
OK j'ignorais que cela pouvait atteindre une telle valeur, 0,29 c'est petit !
A l'origine je pensais que l'exemple du 105 VR n'était pas bien choisi pour montrer le rôle de la rotation autour de la pupille d'entrée, mais je vois que j'ai tort.
Je pense que c'est un objectif macro mais aussi un téléobjectif, ce qui justifie ces valeurs de P. Je présume que pour les objectifs macro "standard", plus très à la mode, P est assez proche de 1, non ?

Cordialement

PierreT

Bonjour,

Citation de: balfly le Mai 13, 2016, 19:38:15
...
Je pense que c'est un objectif macro mais aussi un téléobjectif, ce qui justifie ces valeurs de P. Je présume que pour les objectifs macro "standard", plus très à la mode, P est assez proche de 1, non ?
...

Les objectifs "macro" à système optique de type double Gauss (ou ses nombreuses variantes), courants jusqu'à l'arrivée de l'autofocus, ont effectivement un grandissement pupillaire assez proche de 1 (y compris les objectifs dotés de lentilles flottantes). Ainsi, par exemple, le grandissement pupillaire du Micro-Nikkor 55 mm f/2.8 est de 0,98 à g = -0,52, et 0,93 à g = -1 (version AF).

La génération suivante, de type double Gauss à convertisseur arrière intégré (courante durant les 10-15 premières années de l'autofocus) est plus dissymétrique de par son principe même. Le grandissement pupillaire du Micro-Nikkor AF 60 mm f/2.8, par exemple, est de 0,81 à g = -0,5, et 0,68 à g = -1.

Le système optique des objectifs "macro" actuels est bien plus complexe : ce sont souvent de petits téléobjectifs à convertisseur frontal de puissance variable. Ils sont très dissymétriques et leur grandissement pupillaire varie beaucoup avec la distance de mise au point. Le grandissement pupillaire du Micro-Nikkor AFS 85 mm f/3.5, par exemple, est de 0,65 à g = -0,5, et 0,36 à g = -1. Le principe de fonctionnement du Nikon 105 VR est similaire.

Ce sont là des principes généraux ; il existe évidemment des exceptions comme par exemple le Zuiko digital 50mm f/2 d'Olympus au système optique atypique. Avec une pupille de sortie assez avancée (on est encore très, très loin de la télécentricité parfois évoquée), le grandissement pupillaire de cet objectif est de 1,66 à g = -0,52 (grandissement maxi), valeur habituellement rencontrée sur les objectifs de type rétrofocus...
Amicalement,
Pierre

balfly

Merci PierreT pour ces renseignements,
il est clair que j'ai des idées simplistes sur les objectifs :'(.
Je ne connaissais pas le concept de télécentricité, j'ai fait un petit tour sur le Net pour comprendre ce que c'est.

En passant, j'ai sur mon appareil Olympus Em1 l'objectif 12-40 2,8 que je trouve très bien.
Je n'ignore pas que ses qualités sont dues en partie à des corrections logicielles.

J'ai fait quelques mesures sur cet objectif aux focales 12 et 40 (distance focale = 12,25 & 39,55 mm, interstice optique = 55 & -17 mm, grossissement pupillaire = 5,03 & 2,10). Mais j'ai des doutes quand à l'influence du grandissement sur ces grandeurs. 
Avez-vous des informations disponibles ? (une source que je pourrais consulter).

Merci

PierreT

Bonsoir,

Désolé, je ne connais pas du tout cet objectif (aucune doc sur lui). Il est néanmoins à peu près certain que le grandissement influence toutes les grandeurs que vous citez. Dans quelle mesure ? Très difficile à dire sans avoir la définition précise du système optique...
Amicalement,
Pierre

balfly

Bonsoir PierreT

Merci pour la réponse,
en plus je crois qu'Olympus n'a pas la réputation de trop communiquer.
Je me suis rappelé qu'à l'époque de mon achat j'avais vu un détail technique,
je viens de le chercher ce soir :
http://www.chassimages.com/forum/index.php/topic,179102.0.html

mais cela ne répond pas à la question.

Cordialement

balfly

Bonsoir  :)

Toujours intéressé par le fonctionnement de la "Stab 5 axes" j'ai fait ces derniers temps quelques expériences complémentaires.
Tout d'abord j'ai mis mon boitier sur la platine de disques que j'ai déjà utilisée (cf. photos du 1er avril), mais je l'ai alimentée avec une tension sinusoïdale de fréquence 3 Hz,
ainsi le mouvement de rotation de l'appareil est oscillatoire (amplitude CrêteCrête 1° environ) ce qui est proche du bougé naturel en rotation (proche, pas identique bien sûr, car le mouvement naturel est irrégulier).
J'ai eu un 1er résultat qui m'a surpris : ayant mis sur la platine le boitier en mode macro en position très excentrée de façon à ce que ce soit l'objet visé qui soit au niveau de l'axe de rotation tout en étant lié à un support fixe (c'est le boitier qui tourne) j'ai constaté qu'en absence de Stab l'image est nette (c'est assez facile à comprendre et peut se retrouver en utilisant la formule donnée par PierreT le 19 avril )
et que par contre l'image est très floue si je branche la Stab du boitier photo, ce qui montre que la Stab fait une correction qui ne devrait pas exister.
Ensuite j'ai fait des tests en décalant progressivement la position de l'axe de rotation (décalage de l'appareil et de l'objet) et j'ai trouvé que le seul cas où la Stab rend l'image bien nette correspond au passage de l'axe de rotation par le plan du capteur photo.
Ensuite, dans ce dernier cas de figure, sans rien changer d'autre, j'ai changé la mise au point manuelle (passée de 0,18 m à l'infini, à f/22!) et j'ai trouvé que l'image acquiert un flou de bougé et que ce flou est conforme à ce que donne un petit calcul,
donc la correction tient compte de la position de l'objet.
J'ai fait ces mesures à plusieurs reprises et pris pas mal de précautions que je ne détaille pas à ce stade.

J'en déduis que la correction en macro due à la rotation du point nodal d'entrée existe mais est minimaliste puisqu'elle suppose que l'axe de rotation est sur le capteur photo.
La formule de correction (déplacement du capteur photo) fait intervenir simplement : l'angle de rotation connu par le gyromètre, la distance capteur-objet et le grandissement qui sont connus de l'"objectif".
On voit que la correction effectuée ici n'utilise pas l'information d'un accéléromètre mais est, je le répète, basée sur une hypothèse limitative.
Comme il n'y a pas de raison pour qu'en réalité l'axe de rotation soit localisé en ce point précis, on obtient une première cause qui explique la médiocrité statistique de la Stab en macro.

Je parlerai dans un autre post de mon étude relative à la translation pure de l'appareil photo.

Cordialement

seba

Citation de: balfly le Mai 25, 2016, 18:26:35
Comme il n'y a pas de raison pour qu'en réalité l'axe de rotation soit localisé en ce point précis, on obtient une première cause qui explique la médiocrité statistique de la Stab en macro.

Ca paraît quand même assez réaliste car si l'appareil est en appui sur l'arcade sourcilière, c'est à peu près comme ça que ça risque de se passer.

balfly

Re-bonsoir

OK Seba
je n'avais pas songé à cette logique,
effectivement le meilleur choix s'il doit y en avoir un seul est l'axe pas loin du capteur.
Tout en approuvant je cite quelques restrictions :
- sur mon appareil l'arcade de l'oeil est 3 cm derrière le capteur, ce qui a un effet non négligeable
- ce raisonnement suppose que la tête ne tourne pas
- en macro il n'est pas rare qu'on utilise l'écran arrière car les conditions sont souvent acrobatiques.
Ce serait donc mieux si l'appareil prenait en compte la position effective de l'axe (qui risque d'être changeante au cours de la pose).

Mais je comprends maintenant la logique probable de ce choix qui me semblait assez arbitraire.

Cordialement

balfly

Bonsoir

Je passe maintenant à mon étude sur le comportement de la "Stab 5 axes" en translation pure.
Pour cela j'ai mis l'appareil en mode macro sur une platine à crémaillère et j'ai visé un point lumineux (diamètre 0,050 mm) sur fond noir.
Puis j'ai fait des poses (de 1/100 s à 10 s, surtout 1 s, en jouant manuellement sur la hauteur avec une amplitude CàC de l'ordre du mm et une fréquence d'environ 3 Hz.
Ensuite j'ai fait de même en provoquant des mouvements horizontaux (ce qui réduit l'effet de la pesanteur sur l'accéléromètre concerné) oscillants entre 2 butées proches et le long d'un guide.

Dans tous les cas je n'ai pas réussi à voir statistiquement de différence avec et sans Stab que ce soit avec f = 12 mm et f = 40 mm.
Or dans cet usage les accéléromètres sont nécessairement mis en jeu.
J'en déduis que la fonction de stabilisation en translation est "très peu efficace".

Par comparaison la Stab à grande distance est d'une efficacité évidente dès qu'on la met en oeuvre.

En conclusion :
- en mode macro à la main on constate une certaine (médiocre) efficacité de la Stab mais cela s'explique par la correction angulaire qui est de plus légèrement améliorée (en fonction de la distance) par le point que j'ai signalé dans mon post du 25 mai.
- le fait que l'utilisation des accéléromètres pour cet usage pose problème est cohérent avec ce que j'ai dit très tôt dans ce fil : dans cet usage, il est illusoire de penser qu'on peut passer de l'accélération à la vitesse.
On peut tenter de le faire, mais cela suppose des hypothèses pas totalement compatibles avec les "tremblements" d'un opérateur qui ont une composante imprévisible.
Je pense que si l'utilisation des accéléromètres était "facile", les résultats seraient meilleurs.

Reste la possibilité que ce soit mon appareil qui ait un problème particulier : tout marcherait sauf les accéléromètres ? Et pourtant les niveaux électroniques visibles dans le viseur fonctionnent, c'est certain.
Ou alors ce serait que le système ne marcherait pas sur mon objectif qui n'est pas typé "macro", tout en étant l'objectif de base du EM1.
Il me vient aussi à l'esprit qu'il est possible que le fabricant aie à sa disposition une étude de la corrélation entre les mouvements de rotation et les mouvements de translation d'un utilisateur moyen de l'appareil photo, et qu'il l'utilise à défaut de mieux, or mes mesures qui séparent les 2 rôles bloquent cette mise en oeuvre possible. Reste que l'existence d'une telle corrélation est une hypothèse que je fais, il n'est pas certain qu'elle existe.

Il n'en reste pas moins que je suis surpris du résultat des mes expériences.

Cordialement

seba

Ca me surprend le peu d'efficacité.
Ce qui me surprend aussi c'est que la stabilisation agit en cas de mouvements continus (comme sur le tourne-disque), je pensais que ce genre de mouvement était filtré.

balfly

Re-Bonsoir

Non Seba, ce n'est pas ce que j'écris :

"Puis j'ai fait des poses (de 1/100 s à 10 s, surtout 1 s, en jouant manuellement sur la hauteur avec une amplitude CàC de l'ordre du mm et une fréquence d'environ 3 Hz."
et cela aussi bien verticalement comme indiqué puis horizontalement ensuite.

De plus la veille j'ai écrit :
"Tout d'abord j'ai mis mon boitier sur la platine de disques que j'ai déjà utilisée (cf. photos du 1er avril), mais je l'ai alimentée avec une tension sinusoïdale de fréquence 3 Hz,
ainsi le mouvement de rotation de l'appareil est oscillatoire (amplitude CrêteCrête 1° environ) ce qui est proche du bougé naturel en rotation (proche, pas identique bien sûr, car le mouvement naturel est irrégulier). "

Donc le mouvement que j'ai imposé dans tous les cas est vraiment  de type "tremblement" idéal puisque quasi-sinusoïdal, donc en principe, si j'ai bien compris, cela devrait être dans les conditions prévues de fonctionnement de la "Stab 5 axes".

Mais comme je le dis à la fin, cela me surprend aussi car cela remet en question les affirmations (vagues) d'un constructeur. Le jour où il écrira que le gain de vitesse en macro dans telles conditions est de... avec pour référence... n'est pas encore né à mon avis donc tout est permis.

Cordialement

seba

Citation de: balfly le Mai 26, 2016, 21:58:09
Non Seba, ce n'est pas ce que j'écris :

Sur certaines expérimentations précédentes, le mouvement était continu je crois.

seba

Là on voit une vidéo de Sony, ça a pourtant l'air assez efficace.
Bon pour la fleur en macro, on ne sait pas trop ce qui est corrigé, entre les mouvements angulaires et les mouvements latéraux, c'est vrai que ça a l'air moins efficace qu'à longue distance.

http://www.techradar.com/news/photography-video-capture/cameras/sony-a7-ii-5-axis-stabilisation-how-it-works-1274668

balfly

Bonsoir Seba

"Sur certaines expérimentations précédentes, le mouvement était continu je crois."
Oui mais c'était des tests à assez grande distance (grandissement de l'ordre de 100) et dans ce cas les accéléromètres ne servent pas.

Au sujet de la vidéo Sony, c'est effectivement spectaculaire.
Mais sur la vidéo de fleur qui est la seule vraiment macro, je remarque que le mouvement de vibration haute fréquence est bien supprimé mais qu'il subsiste un lent mouvement assez ample, pas vraiment gênant en video mais qui peut rendre une photo très floue.
Il y a quelque chose à creuser de ce côté, mes expériences récentes (sur la macro donc) portent plutôt sur des mouvements assez amples mais relativement lents (3 Hz).
Il est tout à fait possible que Sony fasse mieux qu'Olympus.
Mais pour moi le procédé (avec ses accéléromètres) a ses limites, pour obtenir un effet aussi bon en macro qu'à longue distance, il faudra faire intervenir une autre source d'information, ce qui ne devrait pas trop tarder je pense.

Cordialement

seba

Dans le dernier RP, test du Tamron 90/2,8 macro.
Ils trouvent que sa stabilisation apporte un gain réel, avec des résultats excellents.