Flore des Alpes du Sud et des Préalpes

Démarré par jamix2, Mars 22, 2020, 15:56:06

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mslicht

Belles série sur les violettes que je connaissais que sous leur version v. odorata.
Cdlt

mslicht

Henrid

Merci du partage de cette flore très variée.
Henri

zoomagic

Merci Jamix pour cette série sur les violettes. Je  les confonds souvent avec les pervenches,.
Un plus pour la dernière, la violette à feuilles pennées.
Merci pour le partage
Amicalement
Amicalement.

jamix2

Une autre espèce "rupicole" (qui pousse sur les rochers) endémique des Alpes maritimes et ligure : Micromeria marginata (Sariette marginée). Son aire de répartition est morcelée en trois ensembles depuis la Ligurie jusqu'à la vallée du Var. Sa présence principale se situe en Italie et, dans la continuité, à l'extrémité Nord-Est du département des Alpes-Maritimes où elle est assez commune même si elle échappe facilement au regard en raison de son habitat.
Celui-ci est constitué de falaises et d'escarpements rocheux, sur calcaire de préférence.
Le nom de l'espèce fait référence à la bordure des feuilles, enroulée sur elle-même, formant une marge (discrète).

Micromeria marginata, 08/2009, Tende, 1900 m.

Micromeria marginata, 08/2010, Tende, 1870 m.


jamix2

Micromeria marginata, 08/2010, Tende, 1870 m.


jamix2

Je vous propose aujourd'hui une plante qui est à la fois fréquente à l'intérieur de son aire de répartition et aisément reconnaissable : Leucanthemum virgatum n'en reste pas moins une endémique régionale des Alpes franco-italiennes maritimes et ligures. En France cette espèce n'existe que dans le département des Alpes-Maritimes. D'apparence elle ressemble à une marguerite commune de laquelle on aurait retiré les ligules blanches qui entourent le capitule (la "fleur").
Elle occupe un tiers Sud-Est du département des Alpes-Maritimes, dans la continuité de son aire italienne, et il n'est pas rare de l'observer au bord des routes. Ses préférences écologiques sont vastes, tant en matière d'altitude que d'exposition.

Leucanthemum virgatum, 07/2018, Moulinet, 1250 m.

Leucanthemum virgatum, 07/2010, Castillon, 520 m.


Roland Ripoll

Belle fleur que la sarriette marginée ! Et que de découvertes pour moi à chacune de tes mises à jour.
Etre simple pour être vrai

urka

Belles suites avec ces Violettes, la Sariette marginée et l'original Leucanthemum virgatum!
Très belles, ces Violettes!
André.

pierr07

Toujours aussi instructif avec en plus des photos de qualité où les biotopes sont bien présents.
Pierre

zoomagic

Toujours un régal de venir sur ton fil Jamix.
Je continue à connaître le nom des fleurs que je voie quelquefois pendant mes balades.
Merci du partage.
Amicalement.
Amicalement.

mslicht

Encore des belles découvertes qui donnent envie de vacances pour les trouver...
merci du partage et surtout pour toutes les explications

cdlt

mslicht

Mex (alias Jmc)

Comme beaucoup ici je découvre ces belles qui vivent dans des endroits apparemment.. peu fréquentés!... 
Jean mi

jamix2

A nouveau merci pour vos encouragements !
Aujourd'hui petit clin d'oeil particulier au regard de la date, je vous propose deux images de la plante du jour, le muguet : Convallaria majalis.
C'est une espèce qui est loin d'être propre à la région, elle est même plus rare ici qu'ailleurs sans doute en raison d'un manque d'humidité. Plante de demi-ombre, elle fréquente les sous-bois de conifères et de feuillus en basse et moyenne montagne. C'est une plante toxique, en particulier ses fruits rouges.

Convallaria majalis, 05/2012, Valdrôme (Drôme), 1250 m.

Convallaria majalis, 05/2012, Saint-Etienne de Tinée (A-M), 1370 m.


Henrid

Merci pour ce muguet. Oui, il y a du muguet sauvage dans les bois sur le piémont des Pyrénées.
Henri

jamix2

Retour aux endémiques régionales avec une espèce qui n'existe pratiquement que dans le département des Alpes-Maritimes : Ballota frutescens (Ballote buissonnante).  Son aire de répartition s'étend ponctuellement à l'Ouest dans les Alpes de haute-Provence et, à l'Est, en Italie.
C'est une plante qui se rencontre depuis le niveau de la mer jusqu'en basse montagne, de préférence en exposition favorable, accrochée aux parois rocheuses calcaires où elle peut former des touffes imposantes.
On reconnaît facilement Ballota frutescens lorsqu'elle est en fleur mais aussi en dehors de la période de floraison où l'on peut absorber les terminaisons épineuses du calice de ses fleurs desséchées. Cette particularité lui avait valu un temps le nom de Ballota spinosa (Ballote épineuse).

Ballota frutescens, 06/2009, Salagriffon, 810 m.

Ballota frutescens, 06/2014, Fontan, 450 m.


mslicht

Encore une très belle découverte pour moi. Cette fleur ne ressemble à rien que je connaissais. Merci pour ce fil passionnant

cdlt

mslicht

Roland Ripoll

Etre simple pour être vrai

jamix2

Galeopsis reuteri (Galeopsis de Reuter) : voici une nouvelle plante dont la répartition est centrée sur les Alpes maritimes, présente en France uniquement dans le département du même nom, où elle n'est pas commune. On la retrouve en Italie, dans les Alpes ligures, dans la continuité de son aire française.
C'est une espèce montagnarde et subalpine qui apprécie les emplacements secs et chauds et les sols caillouteux, de préférence sur calcaire.
Le nom d'espèce célèbre la mémoire du naturaliste français Georges François Reuter (1805-1872) qui fut Directeur du jardin botanique de Genève.

Galeopsis reuteri, 07/2009, Péone, 1470 m.

Galeopsis reuteri, 08/2010, Roubion, 1230 m.


zoomagic

Bonjour Jamix encore de belles fleurs portées à notre connaissance. Merci pour cette flore numérique.
Un coup de coeur pour la Ballote buissonneuse, "Fontan" oblige.
Amicalement.
Amicalement.

jamix2

Je vous propose aujourd'hui une autre endémique stricte du département des Alpes-Maritimes qui devrait être en pleine floraison actuellement : Cytisus ardoinoi (Cytise d'Ardoino). Son aire de répartition présente deux ensembles distincts, l'un dans l'immédiat arrière-pays mentonnais, l'autre dans les Préalpes de Grasse.
Cette plante habite les pelouses rocailleuses et les fissures de rochers calcaires, parfois à proximité immédiate des voies de circulation, en pleine lumière comme sous couvert de chênes ou d'ostryers.
Le nom de cette espèce honore la mémoire d'Honoré Ardoino (1819-1874), naturaliste mentonnais auteur de plusieurs ouvrages sur la flore locale dont la "Flore analytique des Alpes-Maritimes" (1867, rééditée en 1879).

Cytisus ardoinoi, 05/2009, Peille, 1050 m.

Cytisus ardoinoi, 05/2013, Peille, 970 m.


Xavier Corteel

L'habitant des plaines que je suis découvre et se régale de ta flore en images. Quelle richesse ! Tes textes mettent en lumière des espèces spécifiques et tes photos les illustrent parfaitement. Bravo !
Curieux de Nature

Roland Ripoll

Toujours autant intéressant cet inventaire floral !
Etre simple pour être vrai

jamix2

Merci pour vos commentaires chaleureux 😀

zoomagic

Bonsoir Jamix
enfin une fleur que je connais....et pour cause.
Merci pour ce partage
Amicalement
Amicalement.

jamix2

Aujourd'hui je voudrais évoquer une plante dont plusieurs sous-espèces ont été décrites, chacune ayant une aire de présence propre. Centaurea balbisiana (Centaurée de Balbis) est une endémique des départements des Alpes-Maritimes et des Alpes de Haute-Provence.
Centaurea balbisiana subsp. jordaniana (Centaurée de Jordan) est endémique des Alpes de Haute-Provence. La sous-espèce-type, C. balbisiana subsp. balbisiana (Centaurée de Balbis), est propre aux basses gorges de la Vésubie (A-M), C. balbisiana subsp. verguinii (Centaurée de Verguin) ne se rencontre qu'un peu plus au Nord, à la confluence Var-Tinée (A-M) et C. balbisiana subsp. aemilii (Centaurée d'Emile Burnat) dans le massif du Mont Vial entre Var et Estéron (A-M).
Je n'ai photographié que les deux dernières qui présentent des habitudes écologiques assez différentes (comme, semble-t-il, les deux autres sous-espèces). La Centaurée de Balbis fréquentes les falaises calcaires, alors que la Centaurée d'Emile Burnat préfère les pelouses ouvertes sur pentes exposées au nord.

Ces taxons sont dédiés aux botanistes Giovanni Battista Balbis (1765-1831), Emile Burnat (1828-1920), Alexis Jordan (1814-1897) et Louis Verguin (1868-1936).

Centaurea balbisiana subsp. balbisiana, 06/2010, Duranus, 360 m.