Nouveau site de tests DxO

Démarré par JMS, Novembre 17, 2008, 15:11:20

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cagire

Aucune marque ne brouille les pistes : un appareil photo ça sert à photographier et non pas à satisfaire des technophiles sublimés. Il y a un facteur très limitant sur le terrain : c'est nous, et ceci quel que soit notre degré de compétences. Les marques cherchent à transformer des données enregistrées vers une pratique photographique selon ce qui leur semble judicieux, ce qui n'a rien à voir avec un quelconque brouillage de pistes.

Quant à croire qu'un raw puisse être pur, vierge comme avant le chaos... heureusement que non !

JMS

Certaines marques publient les caractéristiques de leur capteur. En cherchant là où il faut, on peut trouver les datasheet de certains capteurs Sony et de tous les capteurs Kodak, par exemple. Dans cette marque tu peux même acheter au détail un capteur de M8 pour l'analyser sans l'appareil, afin de voir si DxO s'est trompé !

;)

JMS

Il est tout à fait exact que certaines bonnes valeurs de base de fichiers RAW devraient donner du courage aux informaticiens de leur marque pour sortir des logiciels à la hauteur: je pense par exemple et clairement à Pentax et Sony ! Par contre, l'exemple du D2h et du D70 cité par Robbilard montre l'avance énorme qu'avait pris Nikon sur ses concurrents avec Nikon capture à l'époque où ces appareils étaient en vente (en 2004, j'avais ces deux là et je ne faisais jamais de JPG !)

xanthone

Citation de: JMS le Novembre 21, 2008, 11:13:05
Il est tout à fait exact que certaines bonnes valeurs de base de fichiers RAW devraient donner du courage aux informaticiens de leur marque pour sortir des logiciels à la hauteur: je pense par exemple et clairement à Pentax et Sony !
+1
pour pentax j'ai jamais pu utiliser sérieusement Pentax Photo laboratory... avec mon istDs j'utilisais le défun RSE, mais heureusement (pour moi) le K10D+16-50 est supporté par DXO et que je trouve excellent. (et encore meilleur depuis que mon  boitier est classé 10ièm  :P ;) ;) )

Olivier-P

Citation de: JMS le Novembre 21, 2008, 11:13:05
Il est tout à fait exact que certaines bonnes valeurs de base de fichiers RAW devraient donner du courage aux informaticiens de leur marque pour sortir des logiciels à la hauteur: je pense par exemple et clairement à Pentax et Sony ! Par contre, l'exemple du D2h et du D70 cité par Robbilard montre l'avance énorme qu'avait pris Nikon sur ses concurrents avec Nikon capture à l'époque où ces appareils étaient en vente (en 2004, j'avais ces deux là et je ne faisais jamais de JPG !)

Il valait mieux ne pas faire de Jpg, tu m'étonnes : ) Nikon n'avait pas d'avance en raw ( les raw sont toujours interprétables dans d'autres logiciels ), ils avaient surtout un processeur de dématriçage Jpg boitier en retard. Les jpg Canon eux étaient déjà bons.

Mais c'est vrai que Capture était déjà correct et élaboré. Et Canon dématriceur basique.

Amitiés 
Olivier

JMS

J'ai pas écrit que Nikon avait de l'avance en RAW, mais en logiciel RAW, nuance. Parce qu'il existe des logiciels qui amplifient automatiquement les aberrations chromatiques (les v3 d'ACR, par exemple) et Nikon capture a été le premier à les supprimer automatiquement au cours du dématriçage.

hangon

bon je vais essayer de pas trop me faire demonter cette fois ....
je persiste a penser qu'il y a une dérive monstrueuse ( a cause de l'internet ? ) vers le jugement sur des paramètres ultra mathématiques et standardisés....a tel point qu'il est difficile d'avoir, dans les multiples tests a notre disposition, de véritables analyses sur la qualité et le confort des viseurs....c'est la que je me dis que tout ce ramdam technogeek est motorisée par une population qui n'a jamais mis son nez dans un bon vieux hasselblad, qui sait peut etre ou la photo va mais pas d'ou elle vient....on se retrouve a lire des tests sans saveurs qui comparent des courbes...
les reviews sur luminous landscape sont bien plus sympas et justes que celle de dpreview...les premieres sont faites par de vrais photographes qui proposent de vrais clichés d'exemple et les secondes par des techno-courbe-geek-nerd-of-my-ass qui ne comprennent rien....suffit de voir les clichés d'exemple qu'ils prennent avec les appareils.

l'espace mediatique n'est pas infini...quand les courbes fleurissent les analyses sur l'ergonomie, le viseur, l'homogéneite du systeme se reduisent comme peau de chagrin...

voila ... j'espere qu'on va encore bien m'engueuler....j'aime ca

je vois deja les vendeurs de la fnac dire: "oui mais monsieur il est bien loin devant dans les tests DXO"....pfffffffffff

JMS

Pourquoi te faire démonter ? Uniquement pour ton style excessif dans les discussions techniques, mais la Fnac utilisant déjà le système DxO pour ses guides çà ne changera rien à ce que disent les vendeurs ... !

Deux choses:

1) gardons les termes signifiants du discours "dérive monstrueuse" "paramètres ultra mathématiques et standardisés" "'ramdam technogeek est motorisée par une population qui n'a jamais mis son nez dans un bon vieux hasselblad" "techno-courbe-geek-nerd-of-my-ass qui ne comprennent rien". Evidemment, si ce n'est pas une incitation à la polémique c'est juste une contrefaçon d'incitation à la polémique...

2) comparons avec les tests de Luminous Landscape: sur ce site, tous les appareils paraîtront excellents parce que Reichmann fera de très beaux paysages très inspirés avec n'importe quel appareil qui lui tombe entre les mains, un compact Canon  comme un dos Phase One !  C'est juste quand il explique que 30% des appareils sont tombés en panne en Antartiqque que l'on a des retours techniques...ou que son zoom de Blad s'est cassé en deux en Afrique. Mais il croit peut-être trop les marques: quand il a essayé le M8 il n'a pas publié qu'il y avait un problème d'infrarouge parce que localement on lui avait promis que c'était un problème de firmware sur le proto...et pourtant il y avait un problème d'infrarouge, puisque le constructeur n'avait pas mis de filtre anti infra rouge. Observartion de techno-courbe-geek-nerd-of-my-ass, sans doute ! 

Verso92

Citation de: JMS le Novembre 21, 2008, 16:32:40
[...] Observartion de techno-courbe-geek-nerd-of-my-ass, sans doute ! 

Kôa, JMS serait un TCGNoMA ?

Voyons...

;-)

Olivier-P

Citation de: JMS le Novembre 21, 2008, 15:59:42
J'ai pas écrit que Nikon avait de l'avance en RAW, mais en logiciel RAW, nuance. Parce qu'il existe des logiciels qui amplifient automatiquement les aberrations chromatiques (les v3 d'ACR, par exemple) et Nikon capture a été le premier à les supprimer automatiquement au cours du dématriçage.

Exact.
Amitiés 
Olivier

JMS

Pas automatiquement, mais ce n'est qu'une remarque de TCGNOMA qui nous éloigne un peu du sujet, parce que le DxO Mark se fonde sur des RAW non dématricés...ils ont donc gardé leurs précieuses aberrations chromatiques !

Sinon j'avoue avoir un Blad argentique (sous la torture, certes, mais j'avoue) et je regarde dans le viseur pour me désintoxiquer, mais dans déclencher, faut pas déconner, quand même: plus de Kodachrome 25 en format 120 dans le congélo !

Verso92

Citation de: voxpopuli le Novembre 20, 2008, 12:50:34
Ça flingue sur le forum Canon
Ça dégomme sur le forum Olympus/Panasonic
Ça rigole sur le forum Nikon
Ça cartonne sur le forum DXO
Ça tire à vue sur le forum réflex numérique

Et pendant ce temps, imperturbable, JMS répond et tempère. Attention Verso92, tu va rapidement être dépassé en nombre de posts ...  :D

Je vois ça, voxpopuli, je vois ça...

Bon, je devrais atteindre les 10000 avant lui, quand même !

;-)

JMS

La question est réelle Robbillard, mais la réponse variée. Je ne vois pas ce que les viseurs RED viennent faire la dedans, mais c'est pas grave: ces viseurs RED sont ils des viseurs optiques à verre acumatesphérique, ou bien ce brave Jim "qui n'a jamais mis son nez dans un bon vieux hasselblad" peut-il être crédible avec la Scarlett ?

Bref, c'est Imatest qui a commencé avec les tests de dérive de couleur mais cela n'empêche nullement les constructeurs de mettre des styles les plus débridés dans leurs appareils, en offrant des JPG avec des variétés de rendus très importants, comme dans les compacts.

De ce fait, un bench test utilisateur donnerait sans doute, selon le panel, la première place à "super vivid - 0,7 IL" si les utilisateurs sont majoritairement les retraités de Californie et à "traitement croisé saturation - 30 surex + 1,5 IL " si ce sont des adeptes des tendances des écoles de photo parisiennes depuis 3 ou 4 ans. D'où l'intérêt à mon avis des mesures de base pour savoir ensuite où l'on va. Mais ce n'est qu'un avis !

(DxO n'a pas encore mesuré la différence entre le style "gastronomie" du Pentax K20D et "animaux" du Panasonic G1, avec un avantage à ce dernier car on peut insérer la date d'anniversaire du chien sur l'image)  

dideos

"Vrai Raw" ca serait de pouvoir disposer de la sortie du convertisseur.
Comme on ne sait pas ce qui se passe entre le convertisseur et la sortie, dans la pratique on pourrait se contenter de dire que c'est "vrai" quand les outils dont on dispose permettent de s'assurer
- qu'il n'y a pas une manipulation de la linéarité au voisinage de zero
- que le niveau de noir est suffisamment décollé du niveau zero pour que le bruit ne soit pas écrété
- Pas de manipulation de remplacement de pixels chauds par ses voisins
- Pas de filtrage frequentiel, en particulier pour les bas niveaux
Si arrive a répondre a ca, (on a les outils pour le verifier) on peut dire c'est peut etre po parfait mais ca en est pas loin :)
- Admiral Benson !       - Really ? It's my name too

Olivier-P

Citation de: JMS le Novembre 21, 2008, 19:03:10
le DxO Mark se fonde sur des RAW non dématricés...


Pardon ?  

Avec 75% de vert donc ? :) déjà les mesures sont partielles ( seul gris pour le bruit ) et avec des conclusions fausses pour le photographe il me semble sur tant d'apn , mais en plus si aucun dématricage est effectuée ... la réalité s'éloigne de plus en plus. De plus un raw non dématricé ne signifie rien que la TC native, à savoir quelle tc est appliquée aux mires etc ..

La réalité se nourrissant à la fois à minima d'un dématricage, et aussi de rencontre de tc différentes ( illuminants etc ), puis aussi de profils ICC personnalisés avec chaque constructeur ... Les variantes sont presque infinies en colorimétrie.

Il y a beaucoup plus de points verts dans un apn à filtre ( bayer presque toujours ) pour récupérer un maximum de luminance. Le vert étant le plus lumineux. Ensuite le dématricage remets les points bleus et rouges avec l'info de luminance attrapée par les points verts. C'est là que les calculs sont complexes. On intervient alors dans un espace assez court ( genre sRGB ) pour minimiser les erreurs de balance des blancs etc ... les calculs dans des espaces de grande taille ( CIERGB ) donnant des résultats moins sûr. Puis enfin on applique un ICC imposé par le constructeur, ou par le créateur de logiciel pour cet engin, à leur choix ( obtenus par mires, ou en spectral avec monochromateurs, etc ).

La couleur dans les apn à filtre de couleurs, est une interprétation statistique d'abord ( dematricage ), un recoupement ensuite ( icc d'apres comparaison rendus/cibles ) avec un taux d'erreur hélas. Erreurs choisies ! en effet des espaces courts donnent des DE excellents au centre du diag de chromaticité xyY et moins bons dans les saturations violentes, et ... l'inverse.

Pourquoi erreurs obligatoires ?  à cause de deux réalités non convergentes, ou pas assez convergentes.

La couleur est un compromis. Les filtres - en synthèse positive - donnent des limites infranchissables, des parties du spectres sont impossibles à rendre, et le plus cocasse est que ce sont souvent des couleurs imprimables. Car elles ... sont en synthèse négative.

Vouloir cerner une quelconque objectivité est donc une utopie. Il y a forcément des compromis.

La synthèse positive est limitée, une fois pour toutes. Les choix des colorants, les décalages acceptée en UV ou en IR ( plus dangereux ), donnent des références spectrales à l'apn. Les ingénieurs alors peuvent recouvrir des espaces plus ou moins interessants, tordre ensuite leur ICC pour rendre au mieux les scènes. Ces compromis sont des faits incontournables, la synthèse positive ne peut pas rendre la totalité des couleurs que l'humain perçoit ( spectrum locus ) et il faut "choisir" ce qu'on préfère donner à l'utilisateur. Fuji par exemple a fait des icc assez courts pour préserver les demi teintes avec ses apn, Canon est assez sage aussi ( CIErgb pas plus ) Phase one fait des icc en spectral très étendus ( saturation ok ) avec des demis teintes plus sujettes à DE, BiBBLeRaw fait de mm avec des icc encore plus étendus. Et cela pour la mm machine.

D'où les disparités de ces mm machines selon les dématriceurs. Vérités ? il n'y en a pas.

L'imprimerie en synthèse négative est aussi limitée, les hautes et pures saturations lui sont plus ou moins interdites, par contre les teintes sombres sont possiblement saturées. Ce que les apn ( synthese positives ) ne peuvent pas.

Amitiés 
Olivier

Olivier-P


2 SUITE
Les vérités sont celles des dématriceurs additionnés aux ICC ( parfois plusieurs choix possibles, les fameux styles ). Celle rencontrée avant est une préparation pour travailler, il n'y a encore rien de décidé et rien d'interprété. Dans un Foveon par exemple, chaque canal étant indépendant, on pourrait dire que cette information est lisible.

De plus il peut y avoir des dérives volontaires en spectral, avant le dématricage, avant l'icc. On note que les MF ont des UV tres peu filtrés chez BLad ou Phase One. Conclusion le canal bleu est moins bruité car reçoit plus d'information qu'un apn sans cette ruse, et que l'oeil humain n'en perçoit. Entre nous grosse galère pour les bdb, mais c'est anecdotique.

Ce bleu ajoute des données fausses pour le tirage final, dans un calcul brut, on pourrait dire qu'il y a un nombre de bits supplémentaires. C'est exact en calcul. Ce qui est inexact à son exploitation, c'est plutôt une gène dans l'absolu pour son rapport avec la réalité humaine. IDem en IR, mais là peu de constructeurs mettent des filtres IR laches ! le prix à payer est lourd, les IR mangent sur le vert, c'est vite dangereux contrairement au bleu où on peut tricher" doucetement".

La subjectivité et son objectivité à la fois de la photographie est d'abord un rapport à la réalité de l'humain. Dans des calculs bruts, presque personne ne sait et ne peut lire quoique ce soit. Et quand bien mm il aurait la grille, qu'il faudrait qq études pour les saisir. Saisir que ... cela n'a qu'une importance relative avant les applications des ICC finaux, qui ne recoupe pas seuls la réalité percue, ni mm calculée en xyY plus tard.
-
Je fais la mm conclusion pour la colorimétrie que j'ai fait pour les "valeurs de bruit" exprimées. Ce sont de valeurs partielles, tiré d'une multitude immense non cernée, en amont d'une compensation analogique par la psychologie visuelle.

C'est improductif. Cela est juste ( calculs exacts ) pour la réalité archi parcellaire, sans aucun rapport avec la vérité humaine globaliste, et des sommes de calculs à venir dans la chaine, ceux du début étant assez nivellés. Juge t on une recette avant que le plat soit fini ? ou par la taille de la poèle, ou le gramage de sel ? et sans les ingrédients mis DANS la poele ? Non une partie ne peut pas être découpée d'un tout, surtout quand on ne livre aucune pédagogie à la lire, surtout quand on sait que les phénomènes pour rendre la couleur sont des compensations du croisement de plusieurs phénomènes ( les syntheses + apn, et - imprim, deux moyens, deux impossibilités croisées, et l'humain qui lui lit tout ). Cela commence en science, cela finit en art d'accomodation. La science est toujours la mm  ( espaces CIERGB env, max synthese positive en théorie mais on peut tricher avec les uv comme cité ci haut ), à peu près les mm rendements des filtres. L'art lui a des millions de facettes ... Et les sciences oubliés dans ce rapport, avant de parler d'interprétation, sont justement celles qui influent à 90%. Les fameux ICC après le dématricage.

De mm que le gris ne parlera jamais seul pour le bruit, que les courbes de relevé de dynamique ne sont pas apparentes dans un test sans retouche ( il faudrait des robots avec reconnaissance de forme, dans les BL remontées de force, et une orbe d'acceptation visuelle. On est loin d'un SB seul ) et ne parlent pas de la dynamique que le tireur utilise, de mm donc une analyse des couleurs sans les travaux de plier la machine aux dématricages et surtout des ICC qui lui donne VIE, ne peuvent pas parler pour la réalité de l'apn.
Amitiés 
Olivier

Olivier-P

Citation de: Olivier-P le Novembre 22, 2008, 16:23:37
Pourquoi erreurs obligatoires ?  à cause de deux réalités non convergentes, ou pas assez convergentes.

La couleur est un compromis.


On trouve mm des sociétés qui font des espaces Apn sur mires papiers, donc exclusivment sur synthèse négative, dans des espaces imprimeries très court. Grace à cela ils sont capable de faire tomber les DE en deça de 1*. Inutile de dire qu'une rencontre avec une primaire explosive dans la réalité ... donnerait alors des DE en grosses dérives pour ces ICC particuliers !

Mais pour les tirages, c'est parfait !

Tout est relatif finalement.

* les constructeurs ont des icc avec qq DE ici et là mais sont plus généralistes souvent. L'exemple type est DPP de Canon avec ses icc "neutral" étant un CIERGB tout simplement, peu ou prou.
Amitiés 
Olivier

Olivier-P


Comme dirait un ami, Dxo ce n'est pas qu'ils aient trop fait, mais ... pas assez !

J'étais furieux au départ de voir ces calculs parcellaires livrés en pature, et je le suis certainement toujours, mais cet intervenant n'a pas tort. Il manque simplement des bouts du puzzle. C'est contre productif à force de découper des bouts de bouts. Et en dire des généralités. Elles sont fausses in fine. Trop de raccourcis.

On peux espérer mieux, d'une grande maison comme Dxo.

Quand un premier de la classe ( Dxo ) pond un devoir parcellaire et qui déroute, qui dérange d'autres observateurs en contradiction avec des constats de gens du terrain, on est en droit d'être déçus. Un premier de la classe, admiré,  doit continuer à nous étonner, quite à entrer dans des domaines complexes ... autant être complets.

Sinon personne ne s'y retrouvera.
Amitiés 
Olivier

stingray

Olivier ton raisonnement se tiens (même si j'ai un peu lu en diagonale) mais il n'est pas valable pour ce qu'a voulu faire DxO : essayer de mesurer au plus près du capteur. Si tu commence à dématricer, à appliquer des profils de couleurs, pourquoi pas du filtrage pendant qu'on y est, on montre quoi ... rien du tout. Alors oui, c'est peut être beaucoup plus confortable pour le photographe, mais d'un point de vue technique, désolé ça ne vaut pas grand chose.

Utiliser du gris pour le bruit est parfaitement valable, c'est tout autant valable que d'utiliser autre chose tant qu'on le dit et que l'on utilise cela pour tout le monde. Et puis après tout nos pixels ne sont pas des spectromètres, il y a juste des pauvre filtres R, V et B même pas vraiment extras devant.

On a pas mal discuter sur le 12 vs 14 bits. Après lecture des tests de DxO, il apparaît un truc encore plus "grave" que ce que je pensais. La dynamique en bas iso des Canon et Nikon 14 bits n'est même pas limité par le capteur mais par la conversion analogique numérique qui peine à sortir 12 bits de dynamique. Ce genre de truc, tu ne peux pas le voir sur des données traitées comme une photo, impossible.


vianet

C'est un début de standardisation, on fait comme cela quand on élabore des normes en comités. Que des gens ne soient pas d'accord et emettent des critiques constructives pour faire avancer la norme, c'est tout à fait bénéfique mais des critiques destructives, cela ne fera rien avancer du tout, bien au contraire. Et comme l'imagerie est un domaine scientifique, DXO (ou consorts)  l'emportera qu'on le veuille ou non. Alors critique oui mais constructive, pas destructive ni furtive mais sans invective! ;) :D ;D
Déclenchite en rafale!

Olivier-P

#195

Stingray,
Je fais ma petite insomnie suite aux débuts de mes expos, classique ;)
J'avais des réponses prêtes, elles concordent bien à rebondir sur ta reflexion.
Je ne critique pas le parcellaire en tant que sa parcelle soit juste. Je critique le fait qu'elle puisse ou non se rapporter à une généralité utile. Et encore plus qu'elle puisse générer la totalité du champs d'application. C'est important comme critique. Pourquoi ? c'est simple, l'information donnée sera lue avec une volonté d'éclaircissement d'un sujet précis, lui global. C'est à dire qu'elle sera toujours rapportée au thème qu'elle étudie. Et dans tous les cas elle est dépendante du lecteur et de sa culture. Le thème étant complexe, le lecteur moins informé que le savant, il prendra toujours l'information parcellaire comme la seule vérité rapide qu'il a comme matière.

Pour résumer, n'ayant pas d'autres information, la seule présentée est prise comme vérité. Pas relative, absolue !

C'est tentant, c'est le problème constant des mesures. Sont elles totales ? Ma réponse est non.

Comment est présentée la réponse ? comme LA réponse. Dans une étude d'un sujet, si la réponse est la seule proposée, elle est par définition une réponse totale. Ou alors on s'abstient de la donner, en constatant qu'elle ne couvre qu'une partie du sujet.

Les sujets de ces études présentent bien les réponses données, comme globales.

On part d'axiomes pratiquement, pour décréter que ce qui est exact ne pouvant être contesté, la critique est impossible, voire anti scientifique. Or la question n'est pas de savoir si une mesure exacte est exacte, elle est exacte. La question est de savoir si la mesure couvre le champs d'application ! La réponse est non. Ce n'est pas faux, c'est parcellement véritable mais peut être sans intérêt, voire interprété ensuite.

Quel est le moyen de vérifier si le champs est couvert ? la comparaison. La photographie a une vérité objective. Le résultat.

Et là on entre dans une domaine qui contraint le scientifique à faire un effort, qui ne lui plait guère. La photographie dépend de l'observation. Elle dépend de centaines de facteurs psychologiques ( visuels ) qui forment un ensemble difficilement cernable, au sens matérialiste ou quantifiable.

Pourtant se défier de l'observateur est encore pire que reculer devant la tache. Car difficile ne veut pas dire non réalisable. La réalité de l'appréciation du bruit, la réalité de l'appréciation de la justesse des couleurs encore plus, est rapportable. Il suffit de comparer. Il n'y a pas trois cent vérités pour ces appréciations. Néanmoins aucune machine ne sait le faire, ou tout du moins pas avec un jugement global. L'humain est nécessaire parce que c'est LUI le sujet de l'étude. Et lui seul.

Tu vas me répliquer, tu l'as fait déjà succinctement que c'est justement l'intérêt du calcul ponctuel, c'est qu'il énonce une vérité. Et que cette modélisation étant répétable ( définition de la science ) c'est justement ce qu'on recherche, même partiel. Et que cela engendre une lecture. C'est absolument faux possiblement, si le partiel ne se rapporte à aucune vérité humaine, il peut être complètement inutile. Véritable oui, et à proprement parler improductif si non corrélé. On pourrait mesurer la radioactivité par iso, ou les effet sonores, si je voulais caricaturer. Il faudrait d'abord savoir si l'effet a un impact, à la mesure de la mesure. Certaines mesures peuvent être à la limite de la vacuité, d'autres utiles mais avec une échelle insensée ( sans littéral ) sans une pondération pédagogique.

Pire, tu énonces justement une césure ubuesque. Tu dis que évidemment si on entre dans les champs d'application du jugement humain, on ne peut pas travailler, car les différentes subjectivités vont entrer en ligne de compte. Mais voilà l'utopie que j'énonçais dans une autre intervention, ce serait échapper à la réalité sous prétexte qu'elle n'entrerait pas dans des cases simples et répétables. Cette crainte est doublement injustifiée !

Elle est injustifiée, 1, car on peut parfaitement, à force de travail, trouver la somme additionnée des mesures parcellaires qui s'approchent de la psychologie visuelle humaine. Et  2,  on peut simplifier les processus de développement ( dématriçage ) des étapes finales, à offrir une moyenne raisonnable, elle aussi corrélée à l'obtention de fichiers représentatifs. Je pourrais préciser cette deuxième affirmation, car c'est un domaine que je connais bien, mais ce serait long. Disons qu'un fichier de base, utilisable par un graphiste professionnel est toujours le même, faisons court, luminance et chrominance légèrement gommées ( à peine ), accentuation presque nulle ( 0.5 % de rayon sur seuil 0 pour les apn à bayer ). Et enfin les problèmes de colorimétrie ( icc ) minorés au départ, par des icc restreints, ce chapitre étant traité à part car la part de subjectivité des constructeurs est énorme. Ce chapitre délicat pouvant mettre en œuvre pour une modélisation impitoyable ( mais lisible par peu de personnes ) d'une étude en spectral des filtres colorés. Je mets ce chapitre à part donc.

Défier la réalité, en zappant le développement est d'autant plus saugrenu, que les effets parcellaires énoncés en avant, seraient lus comme informatifs ? C'est contradictoire ! ou alors ils le sont ( informatifs ) et ils ont à être corrélés avec des résultats, ou bien ils ne sont pas lisibles.
Lisible signifie tout de même une synergie avec la pratique. Sinon à quoi bon ?
Amitiés 
Olivier

Olivier-P


/ B
Le gris ?

Désolé on a inventé la couleur, on critique le bruit de la couleur isolée aussi, et de plus les TC rencontrées dans les prises de vue à haut iso sont presque toujours avec le canal bleu appauvri et faussant toutes les mesures généralistes. Si 5500K on est en pleine journée, et on ne tape pas 3200iso. Si des vilains 2800K, mm le gris souffre, et les pauvres zones colorées agonisent d'avoir un canal bleu faible, deux ou trois fois plus bruité. Oui la réalité cela existe, oui des mires peuvent nous tromper. Et les temps de pose  quand on a recours aux haut isos ? court ? long ? d'après toi ? cela influe t il sur le bruit du capteur ? hélas oui. Et puis dernièrememt et à part : les effets de lignages, les effets de taches, les bruits chromatiques d'un pourtant mauvais D2x, malgré son recul technologique étaient assez cohérents. Les trois premières remarques sont scientifiques ( TC, couleur, pose ), la dernière est de psycho visuelle. La mire de gris, en bonne tc, sans dominante chroma ( oui gris ... ) et pose normale , est non représentative de l'apn poussé dans ses limites. Je me moque scientifiquement de savoir que le gris est ok à 14h, en gris, en pose rapide. Ce savoir parcellaire est juste, mais improductif sans doute, pour parler de l'application en question.

Je suis donc dubitatif, non pas qu'il n'y a pas d'informations, mais que sans corrélations avec du réel et des vérifications, nous risquons d'être dans du véritable virtuel. Un virtuel vérifiable, un virtuel exact. Mais un virtuel seul. Isolé.

C'est pour cela que je critique la démarche sans pédagogie, je pense - au contraire d'une lecture rapide de mes critiques par certains - qu'il n'y a pas assez de calculs et non pas trop. Je demande plus de science donc. Et que d'autre part je bondis quand on ose ( ! ) un classement général ensuite. Du petit véritable ( petit au sens parcelle isolée ) on passe au global en réponse. C'est alors un risque de non sens qui a été pris, et bien entendu risque constaté comme ayant chuté dans sa mission dans des cas précis. Le 1D comme 60% de note en moins, par rapport au 1Ds dans le jugement global du bruit, étant une hérésie de fait pour le praticien. Le Nikon D300 égalé par des apn Canon anciens ? alors que je prépare parfois ces apn, et que tout cela est inexact en réalité.  Sans parler qu'il y aurait à classer les utilisations ( taille de tirages, ou aussi paliers d'iso, CI ayant montré avec finesse qu'un apn peut avoir des vertus en iso moyen se voir inverser – eh oui - en extrême iso, ce que le praticien sait aussi ), avant de définir des globalités sans aucun sens parfois. Aucun.

Je ne comprends donc pas bien cette démarche dans son ensemble. Elle risque d'être lue comme une simplification ( commerciale ) à outrance, ou d'une autre coté comme des spécialisations uniquement lisibles ( et critiquables en bien ou en mal ) par des professionnels. Je réfute la globalisation, et je ne suis pas seul, les observateurs sans aucun bagages autres que leur bon sens sont à même de se poser des questions, de résultats étranges. Et je réfute aussi la spécialisation parcellaire et insuffisante souvent, sauf à aiguiser des disputes dans tel ou tel camp, ou encore faire croire à des scientifiques qui ne corréleront jamais les résultats avec le travail des photographes de terrain, qu'ils sont tombés sur des travaux exhaustifs ( cas extrême ) et plus insidieux aussi, que les effets, bien vus comme parcellaires, ne sont pas réfutables par nature alors qu'il s'agirait simplement de voir leur utilité ( ou non ) dans le champs comparé.

Ces césures ne sont pas prêtes d'être atténuées. Par les fonctions dans l'échelle des savoirs ou des maîtrises, entre le scientifique et l'artiste. L'un juge et comprend ( sent ) sa pratique, mais ne l'expliquera jamais, l'autre est un savant perfectionniste qui n'osera jamais corréler son travail à l'aune de la subjectivité du terrain, voir la nierait si cela devait le contredire, j'ai déjà vu ces réactions pour juger de la photographie par des non-photographes.
Amitiés 
Olivier

Olivier-P


/ C
Pourtant la solution est là. Corréler et comparer les deux maîtres. Annuler les césures ubuesques.
Inutile de dire que des maisons comme Dxo sont logiquement à même de résoudre ces équations, savants formés et affrontant la réalité à la rendre plausible pour les clients, les photographes. Savants formés dans les branches de l'imagerie et on imagine bien, des testeurs en réalité dans la pratique. On remarquera d'ailleurs que ce produit est gratuit et en phase de beta-test, ce qui prouve sa perfectibilité et l'étude en marche. Néanmoins, fourre tout avec des résultats étonnants et sidérants parfois.

C'est cela qui m'étonne le plus, projet trop rapidement lancé ? bouteille à l'eau pour voir les retombées, c'est étonnant en tous cas que des pointures du logiciel d'imagerie se lance dans des travaux parcellaires, sans pédagogie, parfois erronées quant à l'appréciation connue du terrain. C'est décevant. Ont ils simplifié pour être lisibles et un effet pervers en ait né, sans qu'ils en perçoivent le risque ? Des volontés marketing ont elles empiétées sur le travail seul des équipes techniques à propos des notations globales, absurdes au sens de beaucoup ? Est ce un début d'un grand travail en interne, qui a été mis sur le devant de la scène avant que ses géniteurs ait fini l'ensemble de leur recherche ? je tendrais plus vers cette dernière analyse, après le moment de stupeur passée. Stupeur, j'imaginais mal Dxo tout simplifier à ce point, comme hélas la tendance Internet le veut.

Quoiqu'il en soit, la pratique « observée et comparée » sera pour toujours le seul maître étalon de cet art qu'est la photographie. Le minimum est de se recouper avec l'utilisateur. Le moins qu'on puisse dire est qu'il y a des réactions épidermiques.  Savantes ou pas ? ce ne sera pas un critère, le photographe sera toujours un artiste, le pourquoi du comment lui importe peu, si « science » il faut qu'elle soit réaliste tout simplement.
Plus de science ? très bien, dans ce cas qu'elle soit aboutie, corrélée, dans les champs utiles, avec des pédagogies, des limites, des secteurs d'applications.
Amitiés 
Olivier

Olivier-P



nb :

Attention, je ne dis pas non plus que ces mesures exactes parcellaires sont "forcément" inutiles, mm si je le crois pour certaines, ou que pour celles questionnées, elles ne deviendraient pas utiles si corrélées différement. C'est important de le dire, on ne jete pas le bébé avec l'eau du bain.
Amitiés 
Olivier

chelmimage

Citation de: Olivier-P le Novembre 23, 2008, 06:04:30

Pourtant la solution est là. Corréler et comparer les deux maîtres. Annuler les césures ubuesques.
Olivier-P: je trouve que tu te disperses un peu dans tes remarques. Je serais prêt à te suivre mais je ne comprends pas.
Prends plutôt un sujet bien précis et va jusqu'au bout de tes intéressantes reflexions.
Par ex, je te propose le sujet du bruit qui a l'air de te scandaliser. Explique en clair et prouve pourquoi les 60% entre 1D et 1Ds sont réfutables.
A vouloir défourailler partout en même temps tu perds ta crédibilité même si tu as une grande expérience.
Pendant que je postais je viens de lire une inflexion de ta pensée qui me convient beaucoup mieux, donc éventuellement les 60 % ne seraient plus réfutables?