Doit-on forcément post-produire ses images avec un réflex ?

Démarré par Thierry P, Décembre 30, 2010, 13:16:06

« précédent - suivant »

Verso92

Citation de: musiclive le Janvier 01, 2011, 14:27:13
remarque oui en velvia on faisait de la post production ( on coupait les films et on mettait les caches ) ;)

Et tu n'as jamais tiré de Ciba à partir de tes Velvia ?

diogene

Il serait infiniment plus utile à l'initiateur du fil d'apprendre les rudiments du traitement des photos.

Sans faire de "création photographique" à partir d'un fichier, il me semble que quiconque utilise un boîtier photo numérique (compact, bridge, réflex) devrait pouvoir recadrer une image, enlever les pétouilles, la passer en N.B, corriger les blancs brûlés.

Ces opérations sont très très simples à réaliser avec les logiciels actuels (Lightroom, Aperture).
C'est dommage, c'est regrettable de se priver de ces possibilités pour la cause de je-ne-sais-quelle phobie de l'ordinateur...

J'ajoute qu'elles ne sont pas chronophages. Je passe plus de temps à renseigner les mots-clés, étiquetter les images qu'à les corriger.

Si on ne veut pas du tout toucher à l'ordinateur, peut-être vaut-il mieux utiliser un boîtier argentique, ce qui n'a rien de dégradant, et produit d'honorables résultats.
Même si on n'aime pas faire du Photoshop à outrance, on n'est néanmoins contraint de "triturer" un peu ses fichiers. Sinon, comment nettoyer les pétouilles, par exemple ?

diogene

Citation de: roubitch le Janvier 01, 2011, 15:21:14
Si tu es satisfait des jpegs de l'appareil, tu peux facilement te passer de post prod, surtout chez Canon ;D... bon en fait de tout ce que je vois défiler, les jpegs du Fuji s5 me semblent très beaux sans post traitement ;)

Aucun boîtier numérique ne permet de se passer des dépetouillages des poussières sur le capteur, du recadrage et de l'atténuation des blancs brûlés.
J'ai possédé un FUJI S3. Seras-tu surpris d'apprendre que les changements d'objectifs nécessitaient des coups de tampon sur logiciel ?

Olivier Chauvignat

Citation de: smattbe le Janvier 01, 2011, 11:42:26
C'est quoi l'intérêt de jouer sur les mots ?

La personne qui prend des photos a bout de bras avec 1 reflex, qui met sa carte SD dans une machine Kodack chez Leclerc pour avoir des tirages 10x15 qu'il montrera avec fierté a son entourage émerveillé ne fait pas de post-processing.

La personne qui monte dans sa voiture et qui démarre sa voiture démarre sa voiture. Il ne fait pas de la carburation ou de la cartographie.

Oui en effet, pourquoi jouer sur les mots, si c'est en plus pour sortir un poncif a 1 euro ?

Donc, même si ce n'est pas le photographe qui fait le post traitement lui même, la photo en elle même est basée sur le post-traitement. ou dit autrement, sans post traitement (fait par un système automatique ou une tierce personne) on n'obteindra pas de photo, tant en argentique qu'en numérique.

Cela ne vous intéresse peut être pas de le savoir, mais dans ce cas pourquoi et aussi présomptueux que de penser que ça ne pourrait pas intéresser d autres lecteurs que votre petite personne ?
Photo Workshops

Olivier Chauvignat

Photo Workshops

Daedalus

Je pousserais la question du premier message un peu plus loin:

Est-ce que les fabricants ne se reposent pas trop sur le post-traitement?

Les outils pour post-traiter ne sont pas toujours accessibles (obscurs ou cher par rapport à leur fonctions).
Mon point de vue serait : Pour corriger un peu ses erreurs, aucun problème; pour compenser des défauts ou des traits d'image caractéristiques : non.

J'ai le sentiment de revenir un peu en arrière par rapport à l'argentique:
-il y avait le labo photo qui faisait toute une série de corrections.
-et il y avait les autres qui développaient eux-même leurs clichés

C'est comme si en passant au numérique l'utilisateur lambda était fortement encouragé à se faire son labo alors que la première solutions lui convient parfaitement.
Le plaisir éventuel devient une corvée pour faire court.  :P

Powerdoc

Citation de: Daedalus le Janvier 02, 2011, 00:46:29
Je pousserais la question du premier message un peu plus loin:

Est-ce que les fabricants ne se reposent pas trop sur le post-traitement?

Les outils pour post-traiter ne sont pas toujours accessibles (obscurs ou cher par rapport à leur fonctions).
Mon point de vue serait : Pour corriger un peu ses erreurs, aucun problème; pour compenser des défauts ou des traits d'image caractéristiques : non.

J'ai le sentiment de revenir un peu en arrière par rapport à l'argentique:
-il y avait le labo photo qui faisait toute une série de corrections.
-et il y avait les autres qui développaient eux-même leurs clichés

C'est comme si en passant au numérique l'utilisateur lambda était fortement encouragé à se faire son labo alors que la première solutions lui convient parfaitement.
Le plaisir éventuel devient une corvée pour faire court.  :P

Le post traitement cela va bien plus loin que corriger les "défauts" d'une image, c'est donner un style de rendu. On peut reconnaitre certains photographes à la façon dont ils post traitent leur images. Pour certains c'est leur signature.

Olivier Chauvignat

Citation de: Powerdoc le Janvier 02, 2011, 09:16:08
Le post traitement cela va bien plus loin que corriger les "défauts" d'une image, c'est donner un style de rendu. On peut reconnaitre certains photographes à la façon dont ils post traitent leur images. Pour certains c'est leur signature.

Je pense en effet qu'il y a une incompréhension.
Le post traitement n'est en aucun cas une correction. Et malheureusement, cette idée est entretenue par des gens incompétents chez Adobe, lorsque par exemple ils inscrivent "modifier dans photoshop", terme stupide laissant penser qu'une retouche est une "modification". Autre traduction dune profonde bêtise dans Lightroom : le terme "fill-in" traduit par "lumière d'appoint". Ça ne veut rien dire et cela met de la confusion. Bref, c'était une digression.

Le développement d'une image est un processus créatif, tout comme le fait de mettre en lumière ou de faire la prise de vues.

Donc comme le dit powerdoc, le processus créatif du développement peut passer par le fait de imprimer son propre style.

Les erreurs, tout le monde en fait. Il suffit de voir les planches contacts de Demarchelier, puis les tirages définitifs, pour en avoir un excellent exemple. De la a dire que le traitement sert a "modifier" ou pire a "améliorer" une photo (alors qu'en fait le traitement sert a CRÉER la photo), c'est avoir une vue bien courte sur ce qu'est la photographie.

Le numérique a un grave revers je trouve par rapport a la photographie, tout comme d ailleurs par rapport a la musique : il crée une "non-culture" a cause de l'impression qu'il donne que l'on peut accéder facilement aux choses.

Les gens consomment de la musique ou de limage, mais ne vont pas chercher plus loin. Lorsque j'ai commence la photo on regardait des images de tel ou tel photographe dans des magazines ou dans des livres, on allait voir des expos, etc.

En musique on achetait des vinyles et on allait voir des groupes. On lisait la presse musique. En fait on devait aller CHERCHER les informations, ce qui engendrait une démarche d auto-culture. Actuellement, a part les musiciens, qui sait qui est qui et qui fait quoi en musique ? Combien de personnes qui "aiment bien Louis Bertignac" ne connaissent même pas Téléphone ?

Je me bats probablement contre des moulins a vent. J'espère simplement que cela servira a quelques uns.
Photo Workshops

Verso92

Citation de: Powerdoc le Janvier 02, 2011, 09:16:08
Le post traitement cela va bien plus loin que corriger les "défauts" d'une image, c'est donner un style de rendu. On peut reconnaitre certains photographes à la façon dont ils post traitent leur images. Pour certains c'est leur signature.

Tout à fait : à part, peut-être, pour la photo "souvenir", comment peut-on imaginer qu'un appareil puisse délivrer automatiquement le rendu que souhaite un photographe pour ses propres photos ?

Pixel-Z

Citation de: Olivier Chauvignat le Janvier 02, 2011, 10:10:38
Le numérique a un grave revers je trouve par rapport a la photographie, tout comme d ailleurs par rapport a la musique : il crée une "non-culture" a cause de l'impression qu'il donne que l'on peut accéder facilement aux choses.

+1
Belle Analyse pour débuter cette année 2011 ! ..

Ni pour Ni contre,au contraire

Fradel

Il faudrait d'ailleurs dire au peuple que la valse n°2 de ChostaKovitch n'a pas été écrite pas la MACIF, ou Groupama...., et que les Contes de Perrault ne sont pas écrit par Walt Disney.
On est mal barré quand à la "Culture", et l'accès à l'info. :)

Olivier Chauvignat

Citation de: Fradel le Janvier 02, 2011, 10:50:26
Il faudrait d'ailleurs dire au peuple que la valse n°2 de ChostaKovitch n'a pas été écrite pas la MACIF, ou Groupama...., et que les Contes de Perrault ne sont pas écrit par Walt Disney.
On est mal barré quand à la "Culture", et l'accès à l'info. :)

Et que les Who n'ont pas fait une reprise des génériques des Experts

:)
Photo Workshops

Powerdoc

Citation de: Fradel le Janvier 02, 2011, 10:50:26
Il faudrait d'ailleurs dire au peuple que la valse n°2 de ChostaKovitch n'a pas été écrite pas la MACIF, ou Groupama...., et que les Contes de Perrault ne sont pas écrit par Walt Disney.
On est mal barré quand à la "Culture", et l'accès à l'info. :)

Le problème c'est que la culture passe par un processus d'apprentissage long et parfois complexe.
J'ai commencé la musique à 40 ans : c'est difficile, cela demande beaucoup d'efforts, et pour un résultat qui sera au mieux très moyen, voir médiocre par rapport a ce que l'on peut entendre en allumant simplement son poste de radio.
Mais même si je resterai un tocard, tout ces efforts ne seront pas vains, outre, le plaisir de jouer soi même (et donc d'être actif et créatif) , je commences à découvrir la musique sous un regard neuf, accédant à plusieurs facettes qui jusqu'à présent m'avaient échappées, et en cela il n' y a rien de médiocre.  :)
Le monde moderne, nous donne l'illusion de la facilité, mais celui-ci n'est qu'une illusion facile, qui ne resiste pas dès que l'on essayer de gratter un peu le vernis des choses.

Fradel

Avec in fine, une chose fondamentale, je crois, c'est le plaisir...
Quand une culture, quelle que soit cette culture, te permet un d'échanger, de communiquer, quel pied.
En photo, d'abord parce que cela part d'une envie, la richesse générée par le travail des autres est d'abord un plaisir, et ensuite une ouverture. (Éventuellement une façon de rester humble... :D)

Bon j'arrête de radoter, je viens de prendre 10 ans.

Je vais zallé kiffé un verre de champomy en zécoutant du RnB façon Shakira... :D, juste après m'informer sur le monde grâce à JPP, vers 13h

Verso92


luistappa

Citation de: Daedalus le Janvier 02, 2011, 00:46:29
Je pousserais la question du premier message un peu plus loin:
Est-ce que les fabricants ne se reposent pas trop sur le post-traitement?
Les outils pour post-traiter ne sont pas toujours accessibles (obscurs ou cher par rapport à leur fonctions).
Mon point de vue serait : Pour corriger un peu ses erreurs, aucun problème; pour compenser des défauts ou des traits d'image caractéristiques : non.
J'ai le sentiment de revenir un peu en arrière par rapport à l'argentique:
-il y avait le labo photo qui faisait toute une série de corrections.
-et il y avait les autres qui développaient eux-même leurs clichés
C'est comme si en passant au numérique l'utilisateur lambda était fortement encouragé à se faire son labo alors que la première solutions lui convient parfaitement.
Le plaisir éventuel devient une corvée pour faire court.  :P

Mais le problème ne vient-il pas que justement les labos ne font plus ce travail de correction et tirent les fichiers directement.

Cependant, les fabricants n'ont pas forcément fait l'effort de proposer des rendus avec des réf de nom pellicule de manière que chacun puisse retrouver ses habitudes.
Nikon F6/D500/Z5 - Sony A7II

Daedalus

Citation de: luistappa le Janvier 02, 2011, 14:41:00
Mais le problème ne vient-il pas que justement les labos ne font plus ce travail de correction et tirent les fichiers directement.

Cependant, les fabricants n'ont pas forcément fait l'effort de proposer des rendus avec des réf de nom pellicule de manière que chacun puisse retrouver ses habitudes.

C'est ce que j'avais en tête en entrant dans le numérique...

Si seulement le marché pouvait s'orienter vers ça, mais vu que ça fait plus de 10 ans qu'on n'a pas de demande pour un système de ce type je doute que ça arrive un jour.

gerarto

Citation de: Daedalus le Janvier 02, 2011, 15:03:29
C'est ce que j'avais en tête en entrant dans le numérique...

Si seulement le marché pouvait s'orienter vers ça, mais vu que ça fait plus de 10 ans qu'on n'a pas de demande pour un système de ce type je doute que ça arrive un jour.

Et pourquoi faudrait-il que le numérique singe l'argentique ?
Les "posts traitements argentiques" étaient ce qu'ils étaient, pourquoi se limiter aux rendus types de tel ou tel film ?

Si vous voulez vraiment que ça ressemble à l'argentique, et c'est une demande parfaitement respectable que j'utilise d'ailleurs parfois, utilisez les outils faits pour ça : DxO film pack, etc. Ils sont diablement efficaces et étudiés pour !

Verso92

Citation de: gerarto le Janvier 02, 2011, 16:18:13
Et pourquoi faudrait-il que le numérique singe l'argentique ?
Les "posts traitements argentiques" étaient ce qu'ils étaient, pourquoi se limiter aux rendus types de tel ou tel film ?

Personnellement, je ne comprends pas non plus cette démarche...
(j'aimais bien la Velvia à l'époque, mais je ne cherche pas à retrouver à tout prix ses rouges tonitruants -et limites caricaturaux à l'occasion- en numérique...)

Matbess

Le post traitement est lié à mon processus de prise de vue, l'un ne va pas sans l'autre. Je sais à la prise de vue quel traitement je vais appliquer. Aucunement je ne pourrais le faire directement à la prise de vue car les options sont trop peu nombreuses et puis parfois d'autres alternatives apparaissent lors du traitement et il est bon de disposer du raw alors.


muadib

Citation de: gerarto le Janvier 02, 2011, 16:18:13
Si vous voulez vraiment que ça ressemble à l'argentique,
faites de l'argentique  ;)

Ce fantasme d'une photographie argentique qui ignorerait le post-traitement s'inscrit dans un discours beaucoup plus large, qui oppose l'argentique au numérique en parant l'argentique d'une forme d'innocence, de pureté dans sa représentation du réel. C'est le discours sur Photoshop de certains parlementaires ou de Jean-François Leroy, qui oppose une photographie numérique qui nous mentirait à une photographie argentique qui serait investie d'une vérité documentaire.
Argentique ou numérique, la photographie suppose toujours un point de vue.

Si la question est plus prosaïque et signifie simplement qu'en argentique ta vie était simple parce que c'était le photographe en bas de chez toi qui choisissait les films que tu devais utiliser et qui te faisait tes tirages, tout va bien. Ton appareil dispose d'une touche A(auto) ou P(programme) et si tu utilises cette touche, il te procurera au moins autant de satisfaction et encore plus de simplicité que ton appareil argentique, car tu n'auras pas à choisir le film à mettre dedans.  ;)


Powerdoc

Citation de: muadib le Janvier 02, 2011, 17:04:34
faites de l'argentique  ;)

Ce fantasme d'une photographie argentique qui ignorerait le post-traitement s'inscrit dans un discours beaucoup plus large, qui oppose l'argentique au numérique en parant l'argentique d'une forme d'innocence, de pureté dans sa représentation du réel. C'est le discours sur Photoshop de certains parlementaires ou de Jean-François Leroy, qui oppose une photographie numérique qui nous mentirait à une photographie argentique qui serait investie d'une vérité documentaire.
Argentique ou numérique, la photographie suppose toujours un point de vue.

Si la question est plus prosaïque et signifie simplement qu'en argentique ta vie était simple parce que c'était le photographe en bas de chez toi qui choisissait les films que tu devais utiliser et qui te faisait tes tirages, tout va bien. Ton appareil dispose d'une touche A(auto) ou P(programme) et si tu utilises cette touche, il te procurera au moins autant de satisfaction et encore plus de simplicité que ton appareil argentique, car tu n'auras pas à choisir le film à mettre dedans.  ;)

la sagesse viens des souris du désert  ;D

Daedalus

Aimer le concept de l'argentique avec une solution prédéfinie (le choix du film) n'est pas si différente que choisir une recette que le commerce du coin ou le site va appliquer.

Ca existe déjà avec les modes automatiques jusqu'au premier retour visuel apporté par le numérique. Résultat variable suivant les écrans de l'appareil, du pc et du tirage papier.

Il ne s'agit pas de vouloir absolument donner un aspect particulier mais avoir une norme; un traitement connu si l'utilisateur n'a pas d'outils corrects (écran ayant un bon rendu,le programme ad-hoc,..) .

Après ça laisse la liberté aux autres utilisateurs de continuer le processus créatif si ils le veulent.. ou de laisser l'étape du tirage au commerçant du coin sans surprises.

p.jammes

Le plaisir avec le numérique, c'est de ne pas avoir besoin de labo (ma femme est ravie). En plus, à l'époque cela ne me passionnait pas.

Dxo avec les packs films permet de sortir de bonnes images sans passer des heures au post traitement. Et c'est un vrai plus pour moi.

J'ai d'ailleurs été un des premiers  à plonger avec Dxo à l'époque du D100/D70.
A+

Olivier Chauvignat

Citation de: gerarto le Janvier 02, 2011, 16:18:13
Et pourquoi faudrait-il que le numérique singe l'argentique ?

Pour la culture justement. Le défaut majeur des photos numériques actuelles, c'est leur look numérique artificiel, totalement dénué d'ame parce que totalement dénué de références argentiques.

Dans l'inconscient collectif, une photo c'est du grain.

Et on se dirige donc vers des looks totalemement aseptises qui n'ont en fait rien a voir avec la "graphie" de la photographie. Ça s apparente davantage a de la Video a images fixes.

C'est pour cela que je "pourris" mes photos numériques avec du grain Lr3 que je trouve tout a faut plaisant.

Ce n'est que mon opinion...
Photo Workshops