Combien vous coûte votre statut, artisan ou auteur ???

Démarré par grom-k, Juillet 15, 2008, 15:16:57

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Zouave15

Passons sur le débat des assoc car je vais finir par m'enflammer, ayant eu une SARL de formation et étant en concurrence directe avec des gens qui avaient une assoc, tout en étant à but lucratif, et ne payant ni TVA ni pas mal d'autres choses. Je rappelle juste qu'une association étant sans but lucratif, elle ne peut pas remplacer un statut. Le faire, c'est pour moi une forme de black. Bref.

Pour la retraite, d'après un représentant des Agessa, elle est la plus avantageuse de tous les systèmes mais je n'ai pas regardé en détail car je ne suis pas intéressé. Dans mon souvenir, ça dépasse les 10 % mais je ne suis pas sûr. Par contre il y a un problème : il ne faut pas avoir des revenus trop irréguliers car on ne peut pas faire valider tous les trimestres.

cos1

salur cedric sait tu si on peu passer du statut micro(ursaf...) au statut autoentrepreneur?

grom-k

voilà qui est clair, je pense qu'une SARL est la meilleure solution pour moi.
Même si je ne sais pas combien ça peut coûter en frais d'inscriptions à divers registres etc...

Je vais bien pouvoir trouver ça (les infos) quelque part.
C'est vrai qu'avant d'amortir les investissements logiciels matériels et autres...
Il faut vraiment que ça vaille le coup.

J'ai pu me rendre compte que mes photos pouvaient avoir une valeur pour des gens.
Mais il faut trouver des clients, si je dois me lancer... C'est loin d'être fait.

En tant que graphiste, l'équivalent des Agessa existe : la maison des artiste s'occupe de la gestion de la sécurité sociale des "créatifs".
Pour l'instant, si je dois travailler en photo ou en graphisme j'ai ces solutions là, mais si un jour je veux plus, il faudra passer pas une SARL ou EURL même si je ne sais pas quelles sont les différences entre les deux. ?

Citation de: Zouave15 le Juillet 15, 2008, 19:39:33

Une eurl ou sarl n'a pas un coût démesuré et permet de faire tout ce qu'on veut sans la moindre limite. Ça peut être intéressant si on est multi-activité et/ou qu'on ne veut pas augmenter ses revenus (on garde alors les bénéfices).

C'est plus clair et simple que les statuts mixtes auteur/artisan (car bonjour pour la répartition des frais entre les deux activités). C'est une solution d'avenir qui invite à gagner beaucoup car si le CA est faible c'est coûteux.

Puisque tu es graphiste et que tu as l'air d'aimer multiplier les activités, tu devrais y réfléchir.

Au passage, ça permet de répondre de manière légale à beaucoup de demandes qui devraient être des salaires.

À mon avis, à partir de 50 000 euros de CA ça vaut le coup de se poser la question.

On est gérant de sarl ou eurl, donc avec des charges du même ordre que celles du libéral.

yannick-f

CitationDonc pas artisan, mais profession libérale ?
quelles sont les différences ?

Déja niveau fiscal il y a pas mal de différences.
Les prof libérales dépendent de l'urssaf, pas de la chambrez des métiers.

Ensuite, prof libérale, tu n'as pas de commerce, tu vends le fruit de ton savoir directement, et le plus souvent sous une forme...forfaitaire. Par exemple, si tu es embauché pour couvrir un événement d'un journée, tu ne vas pas facturer le nombre de photos prises, mais ta journée de travail, ou le nombres d'heures...de toute façon, c'est juste une question de facture...
...et ça ne t'empêche pas de vendre une image dans les même conditions que n'importe quel autre photographe.
Ca ne t'empêche pas non plus d'avoir un studio pour tes prises de vues, recevoir tes clients...etc, mais pas de ventes direct .
C'est un bon statut pour qui veut être "free lance".

Ce que ça coute ?

Ça va dépendre également de ton statut fiscal/social...et là, le mieux est de voir avec un comptable...( micro, reel, simplifié, forfait de base...avec ou sans tva...)

la premiére année, pas grand chose...environ 2000 euros de charges + tes charges variables et ton investissement...c'est le plus cher !!! et tu te rends vite compte qu'il te faut du matos et que tu ne t'improvise pas photographe avec un 400D ;), les clients aiment voir arriver le gros boitier, la chambre et tous les éclairages qui vont bien.....plus un bon carnet d'adresse mannequins, maquilleuses, stylistes... bon après ça dépend de ton orientation photographique....


Doubiboy

Salut,

encore un post intéressant avec des bonnes choses et d'autres dont j'éviterai de parler ... >:(

Dans la photo, il y a beaucoup de statut du fait d'une méconnaissance de la loi.

En théorie, il y en a 2 : auteur et artisan. Pour savoir dans quelle branche on doit s'inscrire il suffit de se reporter aux codes APE. En fonction de son activité, par exemple photographe de mariage, on verra que cela correspond au code 748 A (c'est l'ancien code, je ne me souviens plus du nouveau...).
Pour exercer cette profession artisanale, l'inscription doit se faire à la chambre des métiers. C'est pour cela que l'on parle d'artisan. C'est un abus de langage car pour être artisan il faut être diplômé ou avoir exercer 5 ans. Mais bref passons sur ce détail.
Le photographe qui veut avoir sa boutique devra aussi s'inscrire à la chambre de commerce pour pouvoir exercer une activité commerciale. Car le photographe qui fait juste de la photo sans vente de matériel réalise des prestations de service.
Je ne m'étendrai pas sur le statut d'auteur.

Après certains contourne la loi pas forcément en connaissance de cause : portage salarial, inscription aux impôt pour une activité libérale...

Je me souviens juste de mon inscription : "les activités artisanales doivent faire l'objet d'une inscription à la chambre des métiers !"

Après vous avez l'embarras du choix au : micro entreprise, entreprise individuelle, EURL, SARL, TVA, pas TVA, régime réel, simplifié... C'est totalement indépendant de l'inscription au centre de formalités des entreprises.

A+

grom-k

Je vois, c'est bien ce qu'il me semblait... Soit auteur, soit "artisan", mais il y a des variantes dans le métier d'artisan.

Avant de ma lancer, je vais devoir passer du temps à me renseigner et évaluer les risques.

Si je gagne au loto, je me lance, promis...

Merci à tous d'éclairer ma lanterne.

Cedric_g

Concernant le nouveau statut, je pense qu'il sera possible effectivement de "migrer" vers ce dernier. C'est en tout cas ce que pensent mes collègues fiscalistes.

Je connais au moins un ami (qui a une micro-entreprise dans un tout autre domaine que la photo) qui est super intéressé, car lui paye près de 60% de charges à l'heure actuelle à cause notamment de l'URSSAF (je sais jamais s'il y a deux "S" ou deux "F"  ::) )

Zouave15

Le fond des choses et objet de bien des discussions ou incompréhension, est que photographe n'est plus un métier. La manière dont nous sommes nombreux à le pratiquer ne correspond plus à rien. Les lois et statuts n'ayant pas évolué, il faut faire avec. Mais prétendre qu'il faut obligatoirement passer par la chambre des métiers est un abus, abus entretenu par la chambre qui voit photographe comme un métier à l'ancienne. Comme le souligne Doubiboy, un photographe n'est de toute façon pas un artisan au sens propre.

Comme statut, il n'y a pas que auteur, artisan et commerçant, mais également salarié. Il n'est pas du tout absurde de se salarier soi-même dans le cadre d'une entreprise. Pour une multi-activité, la sarl ou eurl est la cadre légal par excellence, qui ne nécessite absolument pas de s'inscrire à la chambre, car on est tout simplement gérant, c'est-à-dire en fait travailleur indépendant, réputé pouvoir tout faire sans limite (avec juste certains bémols pour les professions réglementées, ce qui ne nous concerne pas).

grom-k

D'accord...

admettons un CA de 10 000 Euros la première année.

si on enlève les charges, Urssaf, et si en plus on paye des charges sur le salaire versé, combien reste-t-il pour le travailleur que je suis ?

C'est sûr il faut être sûr de rentrer beaucoup d'argent...

Zouave15

Pour grom-k : la différence entre eurl et sarl est dans le nombre de personnes. En eurl on est seul ("u" pour unipersonnel), en sarl on a un nombre variable d'associés, au moins deux membres qui ne doivent pas être de la même famille, sinon c'est une eurl de fait.

On n'a pas intérêt à déguiser une eurl en sarl (Sarl, ça fait plus sérieux) en ayant par exemple 99% des parts ou des parts en blanc ou autre magouille, car en cas de problème juridique c'est l'assurance de perdre un procès, or les possibilités de conflits sont toujours plus nombreuses qu'on le croit.

Le principal coût d'une telle structure est que l'expert-comptable est obligatoire. En même temps, c'est une garantie contre bien des bêtises. On critique souvent la lourdeur pour une activité personnelle, mais l'eurl est faite pour ça, et n'est pas si lourde (puisqu'il n'y a pas d'assemblées générales à faire).

Le plus gros inconvénient est d'obliger à faire des bénéfices : le fait qu'ils soient inférieurs à la moitié du capital pendant plus de 2 ans est une cause de dissolution. Un autre gros inconvénient si on n'est pas propriétaire de son logement, est que passé les deux premières années il faut avoir un bureau (du moins un lieu ou déclarer son siège social).

Le plus gros avantage est de pouvoir multiplier les activités, et aussi en avoir de nouvelles et imprévues, ce qui dans notre monde est un atout. Le photographe est amené à diversifier énormément ses activités. Par exemple, s'il est amené à faire de la formation, il n'y a que deux statuts qui le lui permettent : salarié ou sarl/eurl.

Un autre gros avantage est de mettre une frontière étanche entre privé et professionnel, qui sont souvent allègrement confondus dans les autres statuts. la sarl/eurl apprend à raisonner de manière logique, et aussi à compter ses véritables frais, et non un prix sur le coin d'une table à la bonne franquette.

Avoir une sarl/eurl, c'est pédagogique, ouvert, et une attitude conquérante, ainsi que l'assurance de pouvoir répondre à n'importe quel nouveau marché, donc un système plus lourd et onéreux à la base mais plus ouvert et capitalistique ensuite.

Avoir un autre statut c'est se simplifier la vie, mais rester vraiment dans son truc ou alors être souvent en marge de la légalité, avec souvent le choix entre violer les lois ou ne pas faire.

Celui qui se sent auteur, point, n'a pas besoin de sarl/eurl, les autres... probablement si.

Zouave15

Citation de: grom-k le Juillet 16, 2008, 11:00:25
D'accord...

admettons un CA de 10 000 Euros la première année.

si on enlève les charges, Urssaf, et si en plus on paye des charges sur le salaire versé, combien reste-t-il pour le travailleur que je suis ?

C'est sûr il faut être sûr de rentrer beaucoup d'argent...

10 000 euros de CA... tu plaisantes ? Que veux-tu faire avec ? Un minimum pour survivre est 50 000 euros à condition d'avoir des réserves ou un patrimoine, ensuite un point 'équilibre bas doit se situer autour des 100 000 euros. Je parle bien de CA, attention.

Dans ce cas évidemment, auto-entrepreneur semble une solution, avec les bémols que nous y avons mis.

grom-k

ouahou...

ça promet...

c'est que si pour me sortir un salaire, il faut que je fasse 100 000 euros de chiffre d'affaire, il me faudrait des années de 100 semaines au moins...
Je suis totalement séduit par l'idée de l'eurl. Mais c'est vrai que pour la démarrer il faut prendre des risques et avoir de l'argent de côté, pour les fonds de roulement.

Quelqu'un a-t-il des infos supplémentaires sur son activité en eurl ?
Ça doit faire des semaines bien lourdes, et le risque de devenir célibataire très vite ?


grom-k

c'est vrai que je me sent profondément auteur, dans ma démarche de travail, dans les sujets que j'ai envie de traiter, et avec les "clients" avec lesquels j'ai envie de travailler (souvent des artistes et des associations).

Mais quand on est auteur, il faut prendre les investissements matériels à sa charge, du moins c'est ce que j'ai fait jusqu'à présent. ???
Oups, peut-être peut-on déduire certains investissements quand on est auteur. ?
(si c'est le cas, je vais croire à nouveau au père noël).

Zouave15

Si c'est un complément, l'eurl est une structure qui te permet de faire entrer toute sorte d'activité sans souci et de mettre l'argent en réserve. Reste à calculer le coût de fonctionnement, je ne sais pas (je n'ai plus de sarl depuis 1995) mais l'idée ne me semble pas absurde vu tes descriptions.

Ma réaction sur le CA était générique, j'avais oublié que pour toi c'était pour l'instant au moins un complément. Sinon, le calcul est simple : pour gagner 1500 euros par mois (ce qui n'est quand même pas énorme mais le salaire de 50% des français), il faut rentrer grosso modo 3000 euros soit 36 000 euros annuels. Somme qui ne permet pas vraiment d'investir et oblige à travailler chez soi (avantage ou inconvénient selon goûts et situation familiale)

Zouave15

Citation de: grom-k le Juillet 16, 2008, 11:28:53
c'est vrai que je me sent profondément auteur, dans ma démarche de travail, dans les sujets que j'ai envie de traiter, et avec les "clients" avec lesquels j'ai envie de travailler (souvent des artistes et des associations).

Mais quand on est auteur, il faut prendre les investissements matériels à sa charge, du moins c'est ce que j'ai fait jusqu'à présent. ???
Oups, peut-être peut-on déduire certains investissements quand on est auteur. ?
(si c'est le cas, je vais croire à nouveau au père noël).

Il ne faut pas confondre deux choses : droits d'auteur et statut fiscal/social

Si on est auteur et qu'on ne touche que des droits d'auteur (cas général des écrivains), on n'a besoin d'aucune structure et on ne peut récupérer plus de frais que n'importe quel contribuable, sauf à passer aux frais réels.

Si on est auteur au sens habituel pour les photographes, on un siret et on choisit un régime fiscal. Si tu choisis la déclaration contrôlée (mon cas) tu peux amortir tes investissement sur 3 ou 5 ans, et même reporter des déficits pendant 5 ans. Avantage, les déficits viennent en déduction de ton revenu global imposable.

Ça peut donc faire baisser tes impôts, mais si tu as du déficit trop longtemps le fisc est fondé à déclarer que la photo est en réalité un hobby et que le trésor n'a pas à le financer.

grom-k

C'est vrai que c'est chouette comme idée.
Là je me sent plus motivé.

En eurl, on ne prend aucun risque sur ses biens personnels ?
1500 euros net par mois, si ça pouvait être mon salaire actuel ;).
Voilà pourquoi je pense à une autre solution.

Pour faire des heures supplémentaires payées ds l'entreprise pour laquelle je travail, il faut que j'ai un "mot écrit" de ma hiérarchie pour justifier de l'utilité de faire ces heures supplémentaires, sans quoi, je devrais récupérer mes heures !!! Travailler plus, je veux bien, mais ce st les actionnaires qui ne veulent pas me payer.

J'aimerais tellement faire de la photo toute la journée, en tout cas 10 % de mon temps ;D.

Zouave15

Citation de: grom-k le Juillet 16, 2008, 11:45:46
En eurl, on ne prend aucun risque sur ses biens personnels ?

En principe non, même si la protection est moindre qu'en sarl. Grosso modo, tant qu'on n'abuse pas et qu'on fonctionne en "bon père de famille", on ne risque rien et un dépôt de bilan éventuel se passe bien. Toutefois je ne pense pas très sain d démarrer dans cette optique, on peut être amené à faire plus de frais que raisonnable.

Il ne te reste plus qu'à bien étudier la question, te renseigner, pas seulement sur les forums. C'est moins facile mais indispensable.

Pour résumer, l'intérêt d'une eurl/sarl est qu'on peut garder les bénéfices donc constituer un patrimoine d'entreprise. On ne paye impôts et charges que sur ce qu'on se verse. Dans tous les autres cas évoqués dans ce fil, la compta est annuelle et les bonnes années, ça douille. Mais pour celui qui fonctionne à peu près régulièrement ce n'est pas un problème. On peut avoir un gros CA et avoir des salariés et reste en individuel, c'est aussi un choix plus philosophique.

grom-k

Merci mille fois....

Ne connaissant personne ayant monté sa propre structure, vos réponses et en particulier celles de Didier me sont des plus précieuses.

Merci

Doubiboy

Citation de: Zouave15 le Juillet 16, 2008, 10:48:00

Comme statut, il n'y a pas que auteur, artisan et commerçant, mais également salarié. Il n'est pas du tout absurde de se salarier soi-même dans le cadre d'une entreprise. Pour une multi-activité, la sarl ou eurl est la cadre légal par excellence, qui ne nécessite absolument pas de s'inscrire à la chambre, car on est tout simplement gérant, c'est-à-dire en fait travailleur indépendant, réputé pouvoir tout faire sans limite (avec juste certains bémols pour les professions réglementées, ce qui ne nous concerne pas).

Heu... là tu te trompes...
La chambre des métiers n'est ni plus ni moins que le centre de formalités des entreprises habilité à recevoir les inscriptions pour les métiers "artisanaux".
Quel que soit le statut choisi EI, SARL (...) tu devras t'inscrire à la chambre. Et, tu ne pourras pas tout faire non plus. Tu auras accès à l'ensemble des professions "artisanales" qui ne requièrent pas de condition d'accès, à la condition de les déclarer lors de ton inscription.
Concernant le salariat du chef d'entreprise, il ne faut pas être gérant majoritaire (corrigez moi si je me trompe).

yannick-f

CitationD'accord...

admettons un CA de 10 000 Euros la première année.

si on enlève les charges, Urssaf, et si en plus on paye des charges sur le salaire versé, combien reste-t-il pour le travailleur que je suis ?

C'est sûr il faut être sûr de rentrer beaucoup d'argent...

10 000 euros c'est pas énorme, c'est clair...mais 100 000 euros pour un indépendant ??? ??? oh les gars ??? faut arrêter la tisane ou alors me donner les combines !!
Il doit pas y en avoir des masses qui tournent à 100 000 euros !

grom-k :

En gros, l'urssaf ( le RSI) fonctionne comme ça : 1iere année tu payes des cotisations calculées sur une base forfaitaire d'environ 2000 euros, 10 000 la deuxième, et régularisation la 3ieme. A savoir que si tes revenus de la première année sont faibles, tu peux demander un réajustement pour les cotisations de la deuxième année.

Les cotisations ne sont pas basées sur le CA, mais sur les revenus !! environ 48% en artisans.

Voilà...bon courage !


Zouave15

Doubiboy, tu inscris ta sarl au CFE, bien sûr, et ensuite tu peux faire ce que tu veux, ça dépend uniquement de tes statuts. Oui, il faut être majoritaire pour être salarié en tant que gérant (donc pas possible en eurl) mais tu peux te salarier de manière occasionnelle pour une prestation, un mariage par exemple.

On l'oublie toujours mais l'impossibilité de se salarier concerne uniquement la gérance. Après, il ne faut pas exagérer non plus et me faire dire ce que je n'ai pas écrit : le salaire ne peut être qu'un appoint, ou du moins une petite partie du CA. Comme toujours, tout est une question de mesure et de logique.

Doubiboy

Citation de: Zouave15 le Juillet 16, 2008, 11:35:06
Si c'est un complément, l'eurl est une structure qui te permet de faire entrer toute sorte d'activité sans souci et de mettre l'argent en réserve. Reste à calculer le coût de fonctionnement, je ne sais pas (je n'ai plus de sarl depuis 1995) mais l'idée ne me semble pas absurde vu tes descriptions.

Ma réaction sur le CA était générique, j'avais oublié que pour toi c'était pour l'instant au moins un complément. Sinon, le calcul est simple : pour gagner 1500 euros par mois (ce qui n'est quand même pas énorme mais le salaire de 50% des français), il faut rentrer grosso modo 3000 euros soit 36 000 euros annuels. Somme qui ne permet pas vraiment d'investir et oblige à travailler chez soi (avantage ou inconvénient selon goûts et situation familiale)

Avec ce CA TTC , un artisan touchera à peine un smic... En limitant les frais de fonctionnement (achat matos, assurance, frais divers...) à 40% du CA (soit une gestion rigoureuse pour limiter les frais..). Les charges sociales se déduisent ensuite...
Donc pas beaucoup de place pour de gros investissement en matos...
Sans oublier que les 35heures sont ... Au fait c'est quoi les 35heures ?  ;D

Donc avant de se lancer il faut bien réfléchir à la façon de générer suffisamment de CA pour vivre...
Pour exple : 36000 euros c'est 30 mariages à 1200euros...

Pour y voir encore plus clair sur le revenu de l'artisan, imaginez un CA pour un mariage de 1000euros TTC.
J'enlève la TVA, il reste env. 800.
J'enlève 40% ( et je suis gentil...) pour les frais de fonctionnement de l'entreprise, achat ou amortissement du matos compris, il reste 480. C'est sur cette base que seront calculées les charges sociales et fiscales. Disons entre 20 et 40% (tout dépendra de votre CA pour l'assiette de calcul, début d'activité compris) Il vous reste entre 288 et 384  euros...
Alors perdez pas de temps, allez shooter... ;D

Bon courage. ;)

grom-k

En fait ça doit faire depuis 2004 que je n'ai pas édité de cession de droits d'auteur.

A l'époque, c'était le client qui réglait directement la part des agessa, et aujourd'hui ?

De plus, je n'ai jamais eu de numéros de siret, comment l'obtenir ?
J'ai déclaré mes cessions en salaires et assimilés (impots).
Il y a-t-il d'autres démarches à faire ?

:-\Quel nul.

Zouave15

Doubiboy, tout à fait d'accord (même si mon calcul se basait sur un libéral) mais tu as vu comment ça réagit quand je parle d'un CA de 100 000 euros ?

Le photographe se voit pauvre et quand certains ici parlent à mots couverts de leurs revenus supérieurs à 3000 € nets, ils se font traiter de tout. Ce qui me fait marrer est la disproportion entre les discussions sur le matériel (un D3 sinon rien, 4-5 zooms pros sinon rien, un 600 sinon rien, un eizo sinon rien, un double-cœur sinon rien, etc.) et les CA envisagés !

STB

Citation de: Zouave15 le Juillet 16, 2008, 14:36:31
qui me fait marrer est la disproportion entre les discussions sur le matériel (un D3 sinon rien, 4-5 zooms pros sinon rien, un 600 sinon rien, un eizo sinon rien, un double-cœur sinon rien, etc.) et les CA envisagés !

;D ;D ;D ;D
StB