À l’heure de la réouverture des galeries, musées et bâtiments patrimoniaux, un petit rappel des règles à respecter lorsqu’on est photographe. Et attention aux excès !
Fleuron des courses hippiques américaines, le Kentucky Derby ne dure en moyenne que deux minutes mais demande des jours de préparation aux photographes qui le couvrent. Pas question de se louper ! Pour mettre toutes les chances de leurs côtés, Jeff Roberson et son équipe ont installé le long de la piste non pas un, non pas deux, non pas trois, non pas quatre, non pas cinq, non pas six, non pas sept, non pas huit, non pas neuf, non pas dix, non pas onze, non pas douze, non pas treize, non pas quatorze, non pas quinze, mais seize (!) boîtiers télécommandés. Un travail de précision qui méritait bien un billet de blog sur le site d’Associated Press.
Photographe du genre « cocheuse », Jocelyn Anderson a immortalisé nombre d’oiseaux dans le ciel du Michigan et assisté à quelques scènes originales. Rien cependant qui ne rivalise avec cette image d’un balbuzard pêcheur et de son passager clandestin. Le carouge à épaulettes passe ici pour le flemmard ultime. Il n’en est rien. Comme nous l’apprend la photographe, sa manœuvre a pour but de défendre, bec et ongles, son nid contre l’importun balbuzard.
Mystère des connexions cérébrales, quand on a appris en début de semaine la mort du chanteur Nicolas Ker, ce n’est pas de la musique qui nous est venue en tête mais une photo, celle qui orne la couverture de Images of Sigrid, le second album de son groupe Poni Hoax. Il nous aura fallu un peu plus de temps pour retrouver le nom du photographe : Brian Finke. La photo de ces lycéennes extatiques est issue d’un travail plus large sur les cheerleaders et les joueurs de football américain, réalisé en 2004 et paru aux éditions Quadriga sous le titre 2468. Une série parmi d’autres dans le parcours de ce quadragénaire qui, confiné dans son appartement new-yorkais, avait répondu il y a un an aux questions de Mathieu Allouch. (Bonus : le lien Bandcamp vers Images of Sigrid)
10 RAISONS DE SE RÉJOUIR ET/OU DE SOURIRE
• Peut-on faire une brillante carrière malgré un handicap ? Oui, répond Sylvie Lancrenon.
• Apaiser les patients grâce à la photographie, tel est le projet de l’association « Détente pendant l’attente ».
• La campagne de financement du livre hors norme (à tous points de vue…) de Tony Crocetta et Marcello Pettineo a démarré sur les chapeaux de roue.
Dans le monde policé des maisons d’édition photo, Pierre Bessard fait figure d’iconoclaste. Il ne fonctionne qu’au coup de cœur, ne regarde pas à la dépense, ne fait pas appel à la souscription, sélectionne les librairies qui méritent de vendre ses livres et connaît depuis dix ans un succès qui ne se dément pas. Et, évidemment, il n’a pas la langue dans sa poche.
Vous êtes étudiant ou étudiante en photographie et vous souhaitez présenter vos images à Paris Photo ? C’est possible.
À l’occasion d’une récente exposition, l’agence Roger-Viollet a exhumé un savoureux documentaire de 1981 dans lequel Hélène Roger-Viollet, accompagnée de son mari Jean-Victor Fischer, raconte comment est née l’agence qui porte son nom. Où l’on apprend, entre autres anecdotes, que c’est une photo de Jean Fischer en tenue de légionnaire qui aurait inspiré à Édith Piaf sa célèbre chanson. Le ton du documentaire mêle l’anodin et le pédagogique, mais on ne peut s’empêcher de le regarder avec les yeux d’aujourd’hui et de chercher dans les échanges entre les deux époux des indices de leur fin tragique quatre ans plus tard.
Heureux qui, comme Robert, a quitté sans vergogne
Les travaux de commande, Paris et ses rageux
Pour trouver en région un nouveau terrain de jeux
Où pêcher les images au bord de la Dordogne.