Vous avez aimé La panthère des neiges de Vincent Munier ? Vous adorerez les images qu’a faites Kittiya Pawlowski le 9 octobre dernier dans le parc national de Sagarmatha. Chargée de 11 kilos de matériel, l’Américaine a gravi les pentes himalayennes et traversé un lac gelé pour, après 165 km de marche cumulés et à une altitude plus de 5000 m, apercevoir la silhouette de Panthera uncia : « En plissant les yeux à travers le téléobjectif de mon appareil photo, j’ai remarqué quelque chose dans l’ombre du mont Pumori. Au début, j’ai cru que c’était un rocher, mais en fait c’était exactement ce que je cherchais. »
 
L’histoire était trop belle pour être vraie. Les images de Kittiya Pawlowski relèvent du photomontage, comme le démontre cet article précis et documenté de Jocelyn Chavy et Ulysse Lefebvre.
Nous vous présentons nos excuses pour avoir relayé cette fausse information.
 

Ce jeudi est donné le coup d’envoi du 25e Festival de Montier-en-Der. Édition anniversaire oblige, « les historiques » (Pascal Bourguignon, Fabrice Cahez, Vincent et Michel Munier) seront de la partie, mais la programmation fait aussi la part belle aux jeunes pousses (Lucas Carré et Émelin Dupieux, 32 ans à eux deux) et aux invités de prestige (Steve McCurry, Jim Brandenburg, Anne de Vandière…). Comme d’habitude, l’équipe de Nat’Images vous attend sous le chapiteau. N’hésitez pas à venir nous présenter vos images (surtout si vous avez moins de 18 ans) !


Esthète du paysage à la renommée mondiale, Michael Kenna a décidé de faire don de l’intégralité de son œuvre photographique à l’État français.


Dans ses textes comme dans ses images, Yevgenia Belorusets a mis l’animal au centre de son propos, militant notamment pour la reconnaissance de sa sensibilité. En termes de prise de vue, l’Ukrainienne assume de s’éloigner des canons du genre : « Je me suis intéressée à ce qui constituait le contraire de la photographie animalière, en me consacrant à montrer le plus possible, créant ainsi l’illusion que nous pouvons voir avec la photographie bien plus qu’avec nos yeux. »


Si vous n’avez pas la gorge serrée à la vue du prix décerné par Amy Vitale dans le cadre du concours organisé par le National Conservancy, c’est que vous n’avez pas de cœur. Le reste du palmarès n’est pas mal non plus…


Membre du collectif Le Cyclope, Sylvain Cherkaoui s’est installé il y a plusieurs années à Dakar pour y couvrir en freelance l’actualité ouest-africaine. Un de ses récents reportages l’a conduit dans différentes bergeries du Sénégal pour y photographier, à l’aide d’un studio mobile, des ladoums, seuls animaux du pays à bénéficier d’un concours de beauté.


De passage le 9 novembre dernier au Nikon Plaza de Paris, Ghislain Simard a donné une conférence sur son approche de la photo de papillons en vol et notamment sur son utilisation des barrières infrarouges (« au fond, ce ne sont que des autoportraits »).


Collaborateur régulier de National Geographic, Joel Sartore a consacré les 16 dernières années à photographier des espèces animales menacées de disparition afin d’établir un répertoire de la biodiversité mondiale. Son « Arche photographique », comme il l’appelle (rien à voir avec Gilles Martin), compte à ce jour 13539 espèces portraiturées sur fond noir ou blanc (rien à voir avec Tim Flach). Actuellement exposées à l’Abbaye de Stavelot (près de Liège), les photos de Joel Sartore y sont accompagnées d’un cartouche indiquant le nombre d’individus encore vivants – et pour certaines espèces, comme le lapin pygmée du bassin du Columbia, c’est un zéro pointé. « Ça me rend triste, mais ça me met aussi extrêmement en colère, a-t-il confié à CNN, je ne fais pas passer le mot assez vite. »


Jessica Kirste et Tristan Bergen ont le même sujet de prédilection, mais ils ne l’écrivent pas de la même façon. Le geai bleu pour l’une, le jet bleu pour l’autre.


Les Comedy Wildlife Photography Awards ont dévoilé leurs finalistes.  À vous de voter pour la photo qui vous amuse le plus (puisque c’est le concept du concours). Dans le panel, on trouve deux images de Jennifer Headley, qui a expliqué à la CBC dans quelles circonstances elles les avait prises.


Beaucoup sont fascinés par le vol des oiseaux, Leila Jeffreys, elle, ne jure que par leur expressivité : « Pour capter leurs expressions, ma façon de procéder est d’installer un studio de portrait dans un endroit qui leur est familier. Je leur parle pendant que je travaille afin qu’ils interagissent avec moi. » De ce processus sont nées plusieurs galeries de portraits, visibles sur le site de la photographe australienne. La plus récente, « The wound is the place where the light enters », est aussi la plus grave, puisqu’elle fait écho aux incendies qui ont frappé le pays-continent ces dernières années et causé des pertes irrémédiables dans l’avifaune locale.


Pour dénoncer la pollution marine contre laquelle elle lutte, l’association Wings of the ocean a demandé à ses bénévoles de poser nus entourés de détritus devant l’objectif de Victor Janjic. Les douze photos réalisées illustrent aujourd’hui le bien nommé « sale calendrier ».


Rattrapée par les conflits qu’elle couvrait, Marielle van Uitert a décidé en 2018 de plaquer les terrains de guerre pour consacrer son temps photojournalistique au loup. Aux Pays-Bas où elle réside comme dans le reste de l’Europe occidental, l’animal fait son grand retour… à ses risques et péril car, quand il n’est pas chassé, il subit les affres de la circulation. Si bien que Marielle van Uitert passe plus de temps dans les salles d’autopsie qu’en pleine nature !


Les fidèles de Nat’Images connaissent déjà Thomas Jean, photographe bruxellois qui s’est spécialisé dans la faune en milieu urbain. Récemment interviewé par la RTBF, il confiait que le fait d’affûter renards et écureuils, camouflé dans les buissons d’un parc urbain, lui avait valu de drôles d’observations, comme des shootings olé-olé ou des ébats sexuels : « Dans ces cas-là, difficile de sortir du buisson et de dire : « Excusez-moi, les gars, attendez deux secondes, je vais vous laisser tranquilles. »


Ce « Clique Clac » entièrement dédié à la photo nature se conclut, fort logiquement, par une chanson liée à notre thématique et qui plus est tirée d’un album dont la pochette a été signée par un certain… Vincent Munier.

 
« Clique Clac », c’est chaque jeudi le résumé d’une semaine sur la Toile en dix entrées et quelques liens sélectionnés par la rédaction de Chasseur d’Images. Visuel d’ouverture : capture issue du site de Kittiya Pawlowski