Livre numérique, on se fout de nous!

Démarré par Michel Denis-Huot, Mai 22, 2012, 18:41:35

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Ecureuilbleu

Comme le disait Zouave fort justement plus haut, les informaticiens qui créent les applications et les boutiques électroniques ont généralement des salaires corrects (tant mieux, ça fait vivre leurs familles), alors que les métiers de l'édition ont été déjà pressurés au maximum. Les gens ont été "externalisés" depuis des années. Je connais plein de correcteurs, maquettistes, traducteurs vivant en région parisienne à plein temps - et se retrouvant freelance involontaires - qui sont largement sous le smic en bossant mêmes les w-e. L'éditeur ne participe plus aux cotisations sociales ni au coût des bureaux ni du matériel puisque le freelance de l'édition bosse de chez lui.... Donc l'édition électronique, avec des vrais salariés pas payés au lance-pierre n'est pas forcément moins coûteuse (je sais, le système est nul, et, au final, tout le monde est perdant)...

Ecureuilbleu

CitationMais la formation du prix d'un livre papier comprenait beaucoup de frais que tout le monde oubliait. 

On parle du papier ... mais il y a aussi l'imprimeur, le brocheur/relieur, l'emballage et un poste énorme: le TRANSPORT et le stockage, car le papier, c'est lourd.


A ma connaissance, ces frais tournent, pour beaucoup de livres, autour de 15-20 % du prix de vente (les imprimeurs et les transporteurs sont, eux aussi, généralement très mal payés). Donc les boutiques type Apple qui prennent 30 % de commission sont plus coûteuses, pour une visibilité finalement moins importante que dans les librairies...

Ecureuilbleu

Dernier élément à ajouter au schmilblick : le livre électronique anglophone peut tabler sur un marché gigantesque (économies d'échelles faciles quand on vend à la fois aux USA, au Royaume Uni, en Australie, au Canada)... le livre électronique francophone s'adresse à des bassins de populations beaucoup plus faibles (65 millions d'habitants en France contre combien aux USA déjà ?)  ;)

aryld

Merci, Ecureuilbleu, pour ces précisions intéressantes.

Reste que le serpent se mort la queue: les livres numériques sont chers parce qu'ils ne se vendent pas assez ... mais s'ils ne se vendent pas plus c'est parce qu'ils sont chers !
La voix de l'autoédition est évidemment la bonne voie. Beaucoup de livres à faible diffusion se vendent uniquement grâce aux efforts de promotion de l'auteur et à son cercle relationnel et l'éditeur n'y est pour rien. Ces auteurs là auraient tout intérêt à se diffuser eux mêmes.


aryld

J'avoue que je serais intéressé de connaitre la réponse à la question plus haut: par quel moyen un auteur peut-il "marquer" un fichier Pdf avec l'identité du client, pour pouvoir le vendre lui-même tout en limitant le piratage ?

Je sais taguer un document manuellement, avec Adobe Acrobat Pro et le verrouiller pour qu'il soit imprimable mais pas modifiable. Il doit y avoir un moyen d'automatiser ce marquage, pour qu'il puisse se faire plus facilement, condition indispensable pour la vente en ligne. Est-ce que ce sont des sociétés spécialisées qui font ca ou un logiciel spécial?

René

http://www.str.fr/PDF-TOOLS-PDF-BATCH-STAMP-TOOL.aspx

C'est un des outils possibles sous win, il y en a d'autres pour mac osx. Ce n'est ni difficile a faire soi meme ni d'ailleurs a deplomber pour quelqu'un qui a qq connaissances.
Ce qui veut dire que la plupart ne le feront pas.
Amicalement René

Zouave15

Citation de: aryld le Juillet 15, 2012, 15:57:13
Reste que le serpent se mort la queue: les livres numériques sont chers parce qu'ils ne se vendent pas assez ... mais s'ils ne se vendent pas plus c'est parce qu'ils sont chers !

Non, en fait, il est probable qu'il n'y ait pas de marché pour LES livres, même s'il y en a un pour LE livre. Je m'explique.

La diffusion actuelle de livres repose sur la mise en vente, et on achète en fait ce que les éditeurs ont décidé, en gros. La seconde mise en vente est le poche. Il sort plus de dix mille titres par an, mais le nombre de titres total s'accroît assez peu. La librairie qui a le plus de titres en a environ cent mille.

Demain, tout le fond sera numérisé, et les éditeurs se sont arrangés pour que ce soit fait. Entre ceux-là et quelques autres, c'est un million de titres qui vont arriver rapidement (on parle d'un prix de 7,50 euros minimum).

Il y aura donc au moins 10 fois plus de titres à lire que maintenant, alors, même si chacun lit davantage, et que le marché global augmente, les ventes de chaque exemplaire vont diminuer.

On peut estimer qu'un livre numérique qui marcherait dans ces conditions ferait 1000 ex (au lieu de 5 à 10 000 actuellement) : pas de quoi s'exciter, surtout si par ailleurs 90 % des titres ne dépassent pas 50 ventes (500 actuellement).

Les chiffres seront même probablement moins bons car le livre papier résistera, et parce qu'une fois passé la nouveauté les gens ne liront pas plus qu'avant, voire moins, avec la concurrence de tous les autres médias. Actuellement, le livre résiste mieux que prévu non par la lecture, mais par le désir de possession, le plaisir d'avoir un objet, qu'en plus on peut donner, et aussi une certaine tradition. Tout cela va disparaître avec le numérique.

Donc au final, les ventes ne seront pas mirobolantes.

Sans même parler d'un éventuel piratage...

René

Qu'un livre soit electronique ou papier il faudra toujours un niveau minimum de qualité. Un livre electronique ce n'est pas seulement le fac similé du papier mais aussi un ensemble de liens, la sortie vers un blog etc..
Pour le faire vendre, c'est comme pour le papier faut le diffuser vers ceux qui font l'opinion les journalistes specialisés et d'autres...La pub sur Internet existe aussi.
Donc pour moi ça se fera de plus en plus. D'abord pour des livres techniques qui profiteront au maximum des possibilités d'Internet et multimedia. Les mises à jour seront aussi facilitées.
Il y a un seuil à passer, comme pour l'argentique, pour les amoureux du papier...
Amicalement René

Zouave15

Citation de: René le Juillet 16, 2012, 09:07:54
Qu'un livre soit electronique ou papier il faudra toujours un niveau minimum de qualité. Un livre electronique ce n'est pas seulement le fac similé du papier mais aussi un ensemble de liens, la sortie vers un blog etc..
Pour le faire vendre, c'est comme pour le papier faut le diffuser vers ceux qui font l'opinion les journalistes specialisés et d'autres...La pub sur Internet existe aussi.
Donc pour moi ça se fera de plus en plus. D'abord pour des livres techniques qui profiteront au maximum des possibilités d'Internet et multimedia. Les mises à jour seront aussi facilitées.
Il y a un seuil à passer, comme pour l'argentique, pour les amoureux du papier...

Tout à fait d'accord, sauf que ce que tu dis marche uniquement pour les livres techniques et les livres pratiques en général. Sans doute aussi les voyages.

Pour les romans, ça ne marche pas. Nous sommes nombreux à avoir essayé, y compris des auteurs qui vendent bien (plus de cent mille ex papier), et tous disent la même chose : beaucoup de travail pour peu de ventes.

C'est même un paradoxe mais en ce qui me concerne, ça a assez bien marché pour les romans papier, mais pour ceux qui sont en version électronique, ça ne déchaîne pas les foules.

Il faut voir également que là où avant l'auteur n'avait rien à faire (sauf salons et dédicaces, nullement indispensables), il doit tenir un blog. Or ce surcroît de travail (que beaucoup n'aiment guère) s'accompagne d'une baisse drastique des revenus...

Quand il y aura dix fois plus de romans électroniques, ce sera évidemment pire.

Ecureuilbleu

#109
CitationIl faut voir également que là où avant l'auteur n'avait rien à faire (sauf salons et dédicaces, nullement indispensables), il doit tenir un blog. Or ce surcroît de travail (que beaucoup n'aiment guère) s'accompagne d'une baisse drastique des revenus...


Oui, et quand l'auteur écrit des livres sur différents domaines, idéalement il faudrait qu'il crée autant de blogs différents et de pages dédiées sur les réseaux sociaux. D'ailleurs, ça peut être très chouette, parce qu'il est souvent possible de discuter avec des lecteurs (ça me semble être la partie la plus sympathique. Et vive le web interactif !) ;) :D. Mais c'est vrai que ça peut prendre autant voir plus de temps que d'écrire les livres (donc, souvent les auteurs "sacrifient" cet aspect). Il faut également trouver des boulots alimentaires pour compléter car l'auteur touche l'essentiel de ses droits un an après la sortie du livre. S'il doit faire la maquette en plus, pas de problème, il lui suffira de suivre une formation à l'école d'Harry Potter pour dilater le temps ! ;o)

Blague à part, les efforts d'un directeur de collection, d'un relecteur, d'un maquettiste, d'un attaché de presse, d'un distributeur, d'un libraire ou d'un concepteur de librairie en ligne sont non seulement très précieux mais demandent de grandes compétences. Ce sont de vrais métiers. Pour savoir si c'est jouable de tout faire soi-même, il faudrait demander par exemple à Claude Tauleigne qui a créé lui-même sa maison d'édition Bichromia http://www.bichromia.com/ et s'auto-édite (mais je ne suis pas sûre qu'il fasse aussi la maquette de ses livres ? ). En tout cas, chapeau ! Ses livres sont très intéressants.

Ecureuilbleu

#110
Tiens j'en profite pour saluer le travail d'un auteur - Yves Penez - que je trouve également très impressionnant. Il écrit de chouettes romans historiques, notamment "Le moine et le lépreux", il a créé un site et il a tourné lui-même - avec son frère, que certaines des personnes du forum reconnaîtront peut-être - des scènes extraites de ce roman. Bien sûr, leurs moyens sont totalement amateurs, mais ils se sont donnés beaucoup de mal (ils ont même bâti une grue pour filmer avec leur reflex numérique !). Pour l'anecdote, ils ont tout tourné avec l'aide de leurs proches et des habitants du joli village médiéval des Arcs sur Argens dans le Var, on peut voir les extraits là  :
http://www.le-moine-et-le-lepreux.com/

Je trouve que c'est une magnifique initiative ! :) Vive les passionnés !  ;D


Michel Denis-Huot

Citation de: Ecureuilbleu le Juillet 16, 2012, 12:37:34
Tiens j'en profite pour saluer le travail d'un auteur - Yves Penez - que je trouve également très impressionnant. Il écrit de chouettes romans historiques, notamment "Le moine et le lépreux", il a créé un site et il a tourné lui-même - avec son frère, que certaines des personnes du forum reconnaîtront peut-être - des scènes extraites de ce roman. Bien sûr, leurs moyens sont totalement amateurs, mais ils se sont donnés beaucoup de mal (ils ont même bâti une grue pour filmer avec leur reflex numérique !). Pour l'anecdote, ils ont tout tourné avec l'aide de leurs proches et des habitants du joli village médiéval des Arcs sur Argens dans le Var, on peut voir les extraits là  :
http://www.le-moine-et-le-lepreux.com/

Je trouve que c'est une magnifique initiative ! :) Vive les passionnés !  ;D
20 € en papier, 6 en numerique!! ;D ;D
Je ne peux qu'approuver!

Michel Denis-Huot


Ecureuilbleu

Citation20 € en papier, 6 en numerique!! 
Je ne peux qu'approuver!
;) ;D

René

Un blog ce n'est pas un gros boulot et en tout cas moindre que de répondre à un grand nombre de lettres et de mails transmis par l'editeur.
Cela crée des liens qui t'aident beaucoup à vendre les autres livres.
Amicalement René

Ecureuilbleu

Le blog, c'est comme l'alcool. Un, ça va, plus, bonjour les dégâts.  :D

Trève de plaisanterie. Aujourd'hui, les lecteurs écrivent à la fois sur papier via l'éditeur et par voie électronique. Ils sont modernes. Donc, papier ou mail, ça ne change, au fond, pas grand-chose, me semble-t-il, sauf que quand les plateformes se multiplient, c'est effectivement plus de boulot de tout tenir à jour, même si c'est sympa.

jeanbart

Ca y est ils nous ont énervé Zouave15, ça va barder.
;D ;D ;D
La Touraine: what else ?

norelo

Citation de: Zouave15 le Juillet 16, 2012, 10:35:27
Il faut voir également que là où avant l'auteur n'avait rien à faire (sauf salons et dédicaces, nullement indispensables), il doit tenir un blog. Or ce surcroît de travail (que beaucoup n'aiment guère) s'accompagne d'une baisse drastique des revenus...

Quand il y aura dix fois plus de romans électroniques, ce sera évidemment pire.

Eh oui, en ce moment, le ticket d'entrée est élevé et il faut ramer pour décider un éditeur và éditer un livre (numérique ou papier).  Il y a donc relativement peu d'élus... mais c'est déjà trop aux yeux de certains.
Si, demain, n'importe qui peut éditer son propre livre et le vendre en direct, l'offre va exploser, donc le gâteau devra être partagé en beaucoup plus de petites parts!
Il ne reste plus qu'à attendre les livres en téléchargement gratuit.

Après les micro-stocks, on va vers les  "livro-stocks"  avec des livres en téléchargement à 30 centimes !  Ce qui est arrivé à la photo et à la musique va très certainement arriver à l'édition !

Que seront les gagnants ? Eh bien comme d'habitude: les marchands de tablettes, les réseaux, etc... mais certainement pas les auteurs
::) Norelo, à l'envers ?

parkmar

C'est certain! les auteurs (qui à mon sens sont des artistes au même titre qu'un compositeur ou un peintre) risquent de souffrir; notre société, et ce n'est pas d'aujourd'hui, se dirige vers une consommation globale et surtout généralisée! C'est ce qui fait gagner des sommes énormes aux entreprises; comme les supermarchés il y a 50 ans. Nos sociétés de divisent deux! ceux qui vendent et ceux qui achétent mais ce qui achétent deviennent de plus en plus pauvres! Actuellement il y a un problème industriel en France de voitures; je suis persuadé qu'il ne se vendra plus de voitures courantes mais que les gens les loueront sauf ceux qui auront les moyens et pourront s'acheter et entretenir des Mercedes, Audi ou Bmw.
Idem pour les logements! il y aura de moins en moins de propriétaires (ou copropriétaires) et plus de locataires dont les logements seront détenus par les Cie d'assurances, banques, fonds de pensions (ce qui d'ailleurs est déjà le cas mais dont le processus ne fait que s'amplifiait!).
Aller, je vais de ce pas à mes bibliothéques municipales (pratique, chaque commune veut la sienne! j'ai donc un joli choix à 3 ou 4 km de chez moi) ;)...
Cordialement et bon courage à ceux qui sont au milieu du gué!

René

Ceux qui pensent qu'un livre electronique est aussi facile à faire que cela se mettent le doigt dans l'oeil et vont au devant de graves déconvenues.
Un exemple de ce qui est possible est  'l'oeil du photographe' de Michael Freeman en version ipad disponible sur Itune.
Amicalement René

Zouave15

Citation de: René le Juillet 16, 2012, 14:00:02
Un blog ce n'est pas un gros boulot et en tout cas moindre que de répondre à un grand nombre de lettres et de mails transmis par l'editeur.
Cela crée des liens qui t'aident beaucoup à vendre les autres livres.

Ah bon ? Je n'ai pas remarqué. J'ai tenu jusqu'à 25 blogs (dont 5 ou 6 à mon nom) parce qu'un seul blog ne suffit pas à vendre ou même simplement faire connaître un roman, et il faut donc plusieurs blogs par roman...

Car il ne faut pas se tromper : l'auteur a son blog, qu'il doit également tenir (et donc y être tous les jours, trouver des articles à écrire, etc.) mais ce n'est pas avec qu'il vend des romans. Il faut en faire d'autres.

Tout cela prend du temps pour peanut et même si on écrit facilement toutes sortes de choses dont des romans, il n'est pas forcément facile de trouver un truc intéressant à écrire sur un roman une fois par semaine (au minimum).

En outre, le paradoxe est que si le succès est là, on n'a plus le temps (car sollicité de diverses manières) d'alimenter le blog et donc ça rechute...

Zouave15

Citation de: jeanbart le Juillet 16, 2012, 15:06:34
Ca y est ils nous ont énervé Zouave15, ça va barder.
;D ;D ;D
Ça va, je résiste, il y a pire (toi ?) !
;D ;D ;D

René

Citation de: Zouave15 le Juillet 16, 2012, 18:28:24
Ah bon ? Je n'ai pas remarqué. J'ai tenu jusqu'à 25 blogs (dont 5 ou 6 à mon nom) parce qu'un seul blog ne suffit pas à vendre ou même simplement faire connaître un roman, et il faut donc plusieurs blogs par roman...

Car il ne faut pas se tromper : l'auteur a son blog, qu'il doit également tenir (et donc y être tous les jours, trouver des articles à écrire, etc.) mais ce n'est pas avec qu'il vend des romans. Il faut en faire d'autres.

Tout cela prend du temps pour peanut et même si on écrit facilement toutes sortes de choses dont des romans, il n'est pas forcément facile de trouver un truc intéressant à écrire sur un roman une fois par semaine (au minimum).

En outre, le paradoxe est que si le succès est là, on n'a plus le temps (car sollicité de diverses manières) d'alimenter le blog et donc ça rechute...

Je crois que tu ne m'as pas bien compris:
Le blog n'est pas UN moyen de promotion mais assure simplement le suivi des lecteurs et il n'y a pas besoin d'en avoir 36 mais un seul par ouvrage en cours de vie.
Il est sûr que si tu le considères comme LE moyen de promotion le livre numerique n'est  pas près de dominer.
Amicalement René

Ecureuilbleu

René, rassure-nous, tu es bien entendu un auteur qui vit de sa plume pour parler de la sorte ?

Parce que ce que dit Zouave est tout-à-fait vrai, ça se vérifie tous les jours dans la vraie vie.

Ecureuilbleu

#124
Le pauvre JMS qui se fait rabrouer n'ose même plus intervenir sur ce fil, mais je pense qu'il confirmerait qu'il consacre lui aussi beaucoup de temps à son blog http://pictchallenge.blogspot.fr/

Bref, pour revenir aux e-books, j'ai découvert récemment un site plutôt cool pour ceux qui lisent en anglais (j'ai l'impression que ce sont des auteurs photographes qui se sont regroupés pour s'auto-éditer...). Voici des e-books plutôt bien foutus, en version PDF ou appli iPad (avec de belles maquettes ET bon marché, je sens que ça va vous plaire ;)) Je vous conseille la série "The Magic of Black and white"  :
http://craftandvision.com/