L'hyperfocale pour les nuls...

Démarré par bignoz, Juillet 24, 2015, 15:08:45

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fred134

#725
Citation de: chris4916 le Septembre 17, 2015, 06:11:20
Ne serait-il pas plus logique de retenir un CoC calculé, comme le fait Barnack, à partir de la taille des pixels ? (la valeur retenue par défaut étant 2 pixels)
Comme dit Nokojorj, ça avait fait couler de l'encre ici, notamment à propos de l'article suivant, qui montre bien l'approche "netteté sans compromis" : http://www.cmp-color.fr/pdc.html

Les deux hyperfocales sont complémentaires et utiles, à mon avis.
- "netteté sans compromis" (CdC = 1.5x pixel en gros) permet d'optimiser la PdC sans rien sacrifier, ça sert tout le temps.
- "netteté visuellement satisfaisante" (CdC = 20 ou 30 microns par exemple en 24x36) permet d'avoir des PdC très importantes.

En fait, je trouve sincèrement que parler de PdC ou d'hyperfocale sans avoir à l'esprit qu'il y a plusieurs CdC possibles est une erreur. Il y a plusieurs compromis possibles.

Ex : je veux faire une photo (hyper originale) avec des fleurs au premier plan et des montagnes. Pour le cadrage que j'aimerais, f22 est OK avec un CdC de 30 microns. => ce ne sera pas "net numérique" mais acceptable.
Si je veux une version plus nette, je vais chercher aussi un cadrage possible avec f16 et 20 microns :-)

chris4916

Citation de: fred134 le Septembre 17, 2015, 10:08:12
Comme dit Nokojorj, ça avait fait couler de l'encre ici, notamment à propos de l'article suivant, qui montre bien l'approche "netteté sans compromis" : http://www.cmp-color.fr/pdc.html

J'ai une lecture de cet article un peu différente  ;) mais nous sommes, sur le principe, d'accord.
La notion de netteté étant, de tout manière, quelque chose de subjectif et les besoins en la matière différents selon l'usage, il est bien évident qu'on ne peut pas décider de manière brutale de quel est LA bonne valeur du CdC à retenir.

Cependant, ce que vise à montrer cet article, c'est que de la nature d'un capteur numérique, fait de photosites, induit une estimation du CdC sensiblement différente de celle de l'argentique et il est assez évident que la taille du capteur mais également la densité de celui-ci (et donc la taille des photosites) est à prendre en compte.
Ce que tu dis, c'est que le facteur à appliquer (1, 1.5, 2 ou 3 fois la taille du photosite) dépend de ce qu'on veut obtenir. C'est évident  ;D

icono

je n'y avais jamais fait attention mais mon Pentax DA* 4/300 dispose d'une
superbe échelle de profondeur de champ !



youpie ! à moi les joies de l'hyperfocale comme au bon vieux temps,
les profondeurs de champ infinies à en avoir des frissons dans le dos  :D

chris4916

Citation de: icono le Septembre 17, 2015, 10:51:42
je n'y avais jamais fait attention mais mon Pentax DA* 4/300 dispose d'une
superbe échelle de profondeur de champ !

Et mine de rien, tout en échangeant des banalités sur ce sujet, nous avons atteint, Ouioui si tu nous lis, la page 30 !
Bel exploit que nous devons en partie à François III que je remercie au passage  ;)

J'espère que, noyé dans ces 30 pages, il y a quand même du contenu "utile"  ::)

Nikojorj

Citation de: chris4916 le Septembre 17, 2015, 11:04:24
J'espère que, noyé dans ces 30 pages, il y a quand même du contenu "utile"  ::)
WAAAAHAAAHHAAAAAAHAHHHHHAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Oupse, pardon.  ;D

OuiOuiPhoto


jac70

#731
Citation de: François III le Septembre 16, 2015, 20:03:55
Mais pas de problème Arnaud une fois qu'on a bien posé que les calculs étaient fondés sur une appréhension différente de la réalité des choses. Qu'on a admis que l'infini était un concept de l'esprit qui n'avait pas de réalité en pratique. Et que le calcul de la distance hyperfocale était vrai pour ce qui concerne la fabrication de l'objectif et vrai à toutes les ouvertures puis ensuite était une confusion qui a une réalité et s'exprime à la fois par la profondeur de champ et l'hyperfocale.

Tu as des yeux à ton avis l'infini part- il de tes yeux vers l'infini ou entre t'il tout entier dans ton esprit pour te donner cette notion d'espace? Qu'est ce qui donne l'espace? A mon avis ce n'est pas l'espace qui donne l'espace c'est le cerveau.Sans cerveau pour dire qu'il y a un espace, il n'y a pas d'espace.
Qu'est ce qu'une profondeur de champ et bien c'est une vision du cerveau pour définir l'espace et qu'est qu'un objectif c'est un outil qui concerne les photographes et qui suit des découvertes optiques fondées sur l'oeil ,la vision, la perception humaine.
Mais pour cet outil est-ce que l'infini ne se comporte pas exactement comme le cerveau ? Il entre et il en ressort.Il entre en bouillie se décrypte  et en ressort sous forme de mise au point. Mais la mise au point n'en ressort qu'illusoirement, elle se fait dans l'objectif pas ailleurs ce n'est pas l'ailleurs qui est mis au point, c'est l'objectif. Un objectif qui imite de près ou de loin notre perception des choses sues.

La PDC ne bouge pas de l'objectif elle ne va nul part et ne revient de nul part .Elle est simplement un effet de l'optique et de l'objectif.  

Je crois tout d'abord qu'on ne peut en aucun cas parler clairement de l'hyperfocale sans remettre en cause les potentialités fondamentales d'un contexte plus global.
En effet, on risquerait dans le cas contraire de n'aborder que des données purement conceptuelles et générales, ne pouvant en tous cas qu'être arbitraires, confrontées aux problèmes ponctuels posés par la PDC
Il convient donc d'emblée de spécifier point par point les composantes à la fois subjectives et objectives de cette question, qui nous interpelle tous tant dans notre vécu individuel que dans notre rapport à l'ordre établi.
Cela est un préalable fondamental pour appréhender de façon synoptique le travail nécessaire des contradictions inhérentes à l'ensemble de cette problématique.
En un mot, pour transcender la notion de non-dit.
Pour l'heure, afin d'objectiver au mieux nos différents concepts, il convient que nous appréhendions la distanciation pulsionnelle de base entre le senti et l'agi, afin de neutraliser d'emblée les épiphénomènes de surface, sources de dichotomie.
Ceci nous permettra de définir notre cheminement dialectique, sans être à tout instant interpellés quelque part par des réminiscences ne pouvant que créer le doute.
Parler de l'hyperfocale c'est donc avant tout définir les connotations d'une mécanique ajustable au vécu de l'être.
Parier de l'hyperfocale c'est aussi, par un processus de feed-back relativiser la cybernétique neutralisante parafonctionnelle de tout un système.
De ce fait. il nous faudra au préalable faire la part des choses, pour séparer, dans un contexte de réflexion l'auto-normé de l'arbitraire, les objectifs des moyens.
Ce n'est qu'à ce moment que les valeurs dominantes néo-positives de l'hyperfocale pourront s'affirmer, autant dans leurs composantes créatives positives que dans le structurel, face aux potentialités inhibantes de ce système.
En effet, comme l'indique ma seconde remarque, on n'a que trop tendance, en règle générale, à considérer ce non-dit en tant que moteur organisationnel de déstructuration, au niveau, en tous cas, des interpellations fondamentales.
Mais on ne peut nier qu'un groupe, tu le sais bien, ne détermine son signifiant qu'à travers la réalité socio-modulaire de chacun de ses composants.
Or, loin de toute transcendance étatique ou d'une quelconque problématique institutionnelle, nous sommes bien obligés de reconnaître que la configuration relationnelle d'une série d'éléments (que nous nommons «groupe» pour simplifier les choses car il serait trop long de s'appesantir sur cette notion) s'appuie essentiellement sur ce fameux non-dit individuel et interindividuel, motif à la fois de dynamique dans l'analyse du signifiant et de justification des arbitraires de l'ensemble.
Je me permets d'insister sur ce point, afin que tu intériorises pleinement l'impact socio-culturel de ce constat.
En fait. c'est bien là qu'est notre propos: exprimer de façon verbalisante l'identité profonde de cette question de l'hyperfocale ne peut plus se concevoir sans une conceptualisation subpassive de la dichotomie entre la finalité de l'action (et du vécu) et l'action elle-même, resituée dans son contexte tour à tour aliénant ou libérateur, désécurisant ou récupérateur.


Nikojorj

Enfin, quelqu'un a le courage de fédérer les acteurs émergents au sein d'un nouveau paradigme! Merci, jac70.

Verso92

Citation de: jac70 le Septembre 17, 2015, 14:28:31
Ceci nous permettra de définir notre cheminement dialectique, sans être à tout instant interpellés quelque part par des réminiscences ne pouvant que créer le doute.

A ce sujet, justement, le doute m'habite : comment remettre en cause l'ergodicité de la notion d'hyperfocale si on admet que l'hypothèse stationnaire n'est valable que pour des modèles théoriques ?
(en schématisant un peu, c'est vrai...)

tenmangu81

 [at] jac70
J'adhère totalement à ton analyse.

chris4916

ça me rappelle le pipotron, mais en mieux  :)

Nikojorj

Citation de: Verso92 le Septembre 17, 2015, 14:51:37
A ce sujet, justement, le doute m'habite : comment remettre en cause l'ergodicité de la notion d'hyperfocale si on admet que l'hypothèse stationnaire n'est valable que pour des modèles théoriques ?
C'est bien là qu'on nouveau paradigme est justement nécessaire, qui puisse transcender les horizontalités institutionnelles des cercles de confusion!

fred134

#737
Citation de: chris4916 le Septembre 17, 2015, 10:44:50
Ce que tu dis, c'est que le facteur à appliquer (1, 1.5, 2 ou 3 fois la taille du photosite) dépend de ce qu'on veut obtenir. C'est évident  ;D
Ce n'est pas ce que je voulais dire...
- Il y a une approche "optimiser la netteté sans compromis" (l'article de CMP), qui est liée à la taille du pixel (Métaierie trouve 1,5x).
- Et des approches "classiques" qui sont uniquement liées à la taille du capteur et à ce que l'on veut faire de l'image, pas particulièrement à la taille du pixel. D'ailleurs je ne vois pas de sens immédiat à un CdC de 3 pixels par exemple...

Moi je veux bien que ce soit évident, mais relis ce fil (le début sérieux) ou d'autres sur le sujet. Le CdC est souvent le facteur négligé de l'équation ;-)


fred134


Atriplex

Citation de: jac70 le Septembre 17, 2015, 14:28:31

Je crois tout d'abord qu'on ne peut en aucun cas parler clairement de l'hyperfocale sans remettre en cause les potentialités fondamentales d'un contexte plus global.
En effet, on risquerait dans le cas contraire de n'aborder que des données purement conceptuelles et générales, ne pouvant en tous cas qu'être arbitraires, confrontées aux problèmes ponctuels posés par la PDC
Il convient donc d'emblée de spécifier point par point les composantes à la fois subjectives et objectives de cette question, qui nous interpelle tous tant dans notre vécu individuel que dans notre rapport à l'ordre établi.
Cela est un préalable fondamental pour appréhender de façon synoptique le travail nécessaire des contradictions inhérentes à l'ensemble de cette problématique.
En un mot, pour transcender la notion de non-dit.
Pour l'heure, afin d'objectiver au mieux nos différents concepts, il convient que nous appréhendions la distanciation pulsionnelle de base entre le senti et l'agi, afin de neutraliser d'emblée les épiphénomènes de surface, sources de dichotomie.
Ceci nous permettra de définir notre cheminement dialectique, sans être à tout instant interpellés quelque part par des réminiscences ne pouvant que créer le doute.
Parler de l'hyperfocale c'est donc avant tout définir les connotations d'une mécanique ajustable au vécu de l'être.
Parier de l'hyperfocale c'est aussi, par un processus de feed-back relativiser la cybernétique neutralisante parafonctionnelle de tout un système.
De ce fait. il nous faudra au préalable faire la part des choses, pour séparer, dans un contexte de réflexion l'auto-normé de l'arbitraire, les objectifs des moyens.
Ce n'est qu'à ce moment que les valeurs dominantes néo-positives de l'hyperfocale pourront s'affirmer, autant dans leurs composantes créatives positives que dans le structurel, face aux potentialités inhibantes de ce système.
En effet, comme l'indique ma seconde remarque, on n'a que trop tendance, en règle générale, à considérer ce non-dit en tant que moteur organisationnel de déstructuration, au niveau, en tous cas, des interpellations fondamentales.
Mais on ne peut nier qu'un groupe, tu le sais bien, ne détermine son signifiant qu'à travers la réalité socio-modulaire de chacun de ses composants.
Or, loin de toute transcendance étatique ou d'une quelconque problématique institutionnelle, nous sommes bien obligés de reconnaître que la configuration relationnelle d'une série d'éléments (que nous nommons «groupe» pour simplifier les choses car il serait trop long de s'appesantir sur cette notion) s'appuie essentiellement sur ce fameux non-dit individuel et interindividuel, motif à la fois de dynamique dans l'analyse du signifiant et de justification des arbitraires de l'ensemble.
Je me permets d'insister sur ce point, afin que tu intériorises pleinement l'impact socio-culturel de ce constat.
En fait. c'est bien là qu'est notre propos: exprimer de façon verbalisante l'identité profonde de cette question de l'hyperfocale ne peut plus se concevoir sans une conceptualisation subpassive de la dichotomie entre la finalité de l'action (et du vécu) et l'action elle-même, resituée dans son contexte tour à tour aliénant ou libérateur, désécurisant ou récupérateur.


Bien dit!  :D :D :D
Excellent, ce fil!!
Gérard

tenmangu81


icono

vous ne trouvez pas que ce fil commence à dégénérer un peu quand même ?

OuiOuiPhoto

Citation de: icono le Septembre 17, 2015, 19:20:20
commence à dégénérer un peu quand même ?

Commence ? ah non. Ca fait déjà longtemps ;)

tenmangu81


sebs

C'est vrai que c'est un peu dur d'extraire les infos au milieu des pixels coupés en quatre  ;D

Mais bon, il y a quelques post en arrière j'ai trouvé pour moi un bon résumé, qui fait du sens:
Il n'y a pas de réglage/calcul d'hyperfocale qui peut faire un consensus général.
a) soit on privilégie la sensation de profondeur de champ maximisée
b) soit on garde comme critère peu négociable la sensation de "définition"/netteté/piqué

Dans le cas b), on choisit de garder une bonne netteté (dans le sens de définition) et alors on réduit la profondeur de champ (diaphragme moins fermé et mise au point plus loin).

Edit: avec l'évolution du numérique, et les exigences qui ont suivi côté optique, c'est sûr que maintenant on a moins de profondeur de champ qu'il y a 25 ans, pour une hyperfocale considérée comme bonne.
Si ça continue, dans 20 ans on voudra pouvoir regarder une 4x3 à 20 cms, et pouvoir dire que ça fourmille de détails  ;D

jenn2

et tous les jours on apprend de nouvelles choses... à propos de l'hyperfocale  ;D

Verso92

Citation de: sebs le Septembre 17, 2015, 22:00:44
C'est vrai que c'est un peu dur d'extraire les infos au milieu des pixels coupés en quatre  ;D

Mais bon, il y a quelques post en arrière j'ai trouvé pour moi un bon résumé, qui fait du sens:
Il n'y a pas de réglage/calcul d'hyperfocale qui peut faire un consensus général.
a) soit on privilégie la sensation de profondeur de champ maximisée
b) soit on garde comme critère peu négociable la sensation de "définition"/netteté/piqué

Dans le cas b), on choisit de garder une bonne netteté (dans le sens de définition) et alors on réduit la profondeur de champ (diaphragme moins fermé et mise au point plus loin).

Pourtant, les choses sont hyper-simples...
Si on respecte scrupuleusement les hypothèses pour lesquelles elles ont été calculées (observation d'un tirage à une distance égale à x fois la diagonale), les abaques (ou les échelles de PdC sur les objectifs) sont rigoureusement utilisables.

Si on est plus exigeant vis-à-vis des hypothèses (projection diapo, par exemple), il convient de prendre une marge (un cran, pour ma part).
Et si on veut une PdC "absolue" (valable même en visualisation 100% écran), on se cale sur un CdC égal à x1,5 fois le diamètre du photosite.
Voilà...

jaric

Citation de: sebs le Septembre 17, 2015, 22:00:44
Si ça continue, dans 20 ans on voudra pouvoir regarder une 4x3 à 20 cms, et pouvoir dire que ça fourmille de détails  ;D

Ça risque pas mon gars, dans 20 ans tu seras atteint de presbytie, alors à 20 cm, ton fourmillement de détails...  ;D :D

sebs

Merci Verso pour les précisions técheuniques  ;D

Citation de: jaric le Septembre 17, 2015, 22:27:37
Ça risque pas mon gars, dans 20 ans tu seras atteint de presbytie, alors à 20 cm, ton fourmillement de détails...  ;D :D

Bin j'ai des lunettes depuis tout jeune, donc normalement elles devraient rester adaptées  ;D
Bon j'ai pas encore décidé si je prendrai des verres progressifs ou pas...

Mais sans mes lunettes, c'est sûr que l'hypofocale ça me suffit, d'autant plus que je suis hypermétrope.