Quel diffuseur pour flash cobra?

Démarré par Rhylaxk, Décembre 28, 2016, 14:58:07

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jmd2

Citation de: Xylopicron le Février 25, 2017, 15:59:20
Ce n'est pas le sujet du fil et tu persiste à le faire dévier avec ta volonté d'induire possiblement les débutants en erreur en disant que ce que tu fait est mieux et plus plus facile.
Si ce n'est pas troller je ne sais pas ce que c'est  ???

jamais dit que c'était mieux qu'un photographe qui avait du temps, une cellule et un mètre.
j'ai dit que c'est plus facile (et ultra-efficace, en fill-in aussi chez Nikon)

tu te sens investi d'un rôle vis-à-vis des débutants ? si oui, alors conseille-leur les automatismes d'abord. Et ensuite, si l'envie leur prend, enseigne-leur le manuel. Et non l'inverse.
Eh oui, je secoue le cocotier !


jmd2

Citation de: castanea le Février 25, 2017, 20:57:11
Les débutants (dont je suis) écouteront ce que bon leur semble. S'ils écoutent Laure Anh, ils ne saisiront sans doute pas tout, mais comprendront au moins le principe de certaines bases et apprécieront ses efforts et sa générosité d'explication.
S'ils t'écoutent ils débuteront leur passion avec un Heil-phone et la termineront avec un reflex en mode tout auto.
Ah j'oubliais, un nikon seulement.
Ils découvriront également que la photographie est un excellent support de l'égo.
Il faut parfois secouer le coco qui secoue le cocotier.


de la politique fasciste  ???
j'arrête immédiatement de discuter avec toi.

Laure-Anh

Citation de: castanea le Février 26, 2017, 12:02:18
...Moi, en tant que débutant, j'aimerais juste comprendre ce que peut produire un diffuseur ou un autre sur un flash cobra


Je te poste çà dans quelques instants.
La question de fond : c'est pourquoi utiliser un flash en fill-in, et pourquoi mettre un diffuseur en place sur le flash et pourquoi ne pas utiliser le flash nu ?

Classiquement, on lit par-ci et par-là que si l'on photographie les gens sous un soleil de midi par une journée ensoleillée sans nuages, notamment en été, la lumière ambiante existante est dure et formera des ombres denses disgracieuses au niveau des orbites, du nez, du cou, etc, etc,...Dans ces conditions, on a intérêt à faire un débouchage/fill-in au flash. Et dans la mesure où le flash intégré ou bien le flash cobra installé dans la griffe porte-flash produisent une lumière dure parce que la surface éclairante de ces deux flashes est très réduite par rapport aux personnes photographiées, on a intérêt à munir ces deux flashes d'un diffuseur...
Cela n'est pas faux. Un photographe qui a l'habitude de travailler constamment en mode Auto va suivre cette préconisation et la mettre en oeuvre consciencieusement. Systématiquement !
 
Quand on consacre ne serait-ce que une heure à pratiquer la photographie en mode manuel au cours d'une sortie photo d'une durée totale de 4 à 8 heures, quand on se concentre et quand on s'applique à observer exclusivement et attentivement la lumière ambiante existante en reléguant au deuxième plan les images que l'on pourrait accumuler, l'observation nous apprend à faire la part des choses et à raisonner autrement : on n'optera pas à tout prix et systématiquement pour le recours au fill-in au flash auquel cas on ne se préoccupera pas de la présence ou non d'un diffuseur sur ledit flash...

Si on ne délègue pas la gestion de la lumière ambiante existante aux automatismes boîtier, si on prend deux secondes pour observer attentivement la photo jointe ci-après, on remarquera qu'en dépit de la lumière dure du soleil estival, il y a deux types d'ombres présentes sur la même prise de vue : il y a comme prévu une ombre au contour marqué et très dense et il y a aussi une ombre au contour marqué mais très peu dense pour ne pas dire légère. Pourquoi l'ombre portée de la gouttière d'eaux pluviales est-elle légère ?...Parce que il y a localement dans l'environnement immédiat de cette gouttière quelque chose qui fait office de réflecteur et contribue à déboucher l'ombre portée de la gouttière laquelle ombre aurait été sans ce réflecteur local elle aussi dense que l'ombre située au coin du mur.
Or donc mais si l'on veut photographier un modèle et obtenir un portrait avec des ombres légères sous la lumière estivale dure existante dans ce village, on n'a nul besoin de débouchage au flash, on n'a nul besoin d'emporter avec soi un réflecteur : il suffit de positionner son modèle à côté de la gouttière et de profiter de "ce qui localement  sert de réflecteur naturel", peu importe ce que c'est !
C'est très couillon mais on agit de temps à autre sans être assisté par les automatismes, on agit en étant plus réceptif à la lumière ambiante existante et on apprend un tas de choses sympas...
A l'inverse, si on photographie toujours et tout le temps en mode Auto, on sera insensible à ces détails qui rendent de grands services.

Laure-Anh

Citation de: castanea le Février 26, 2017, 12:02:18
...Moi, en tant que débutant, j'aimerais juste comprendre ce que peut produire un diffuseur ou un autre sur un flash cobra.

On va supposer que le recours au flash est nécessaire et utile. Quel est l'apport d'un modeleur ?
J'ai posté des images il y a très longtemps pour illustrer cela. Je te les reposte aujourd'hui.
Le boîtier est positionné à 3m du visage pour éviter les déformations de perspective et déclenché à distance avec une télécommande radio sans fil.


1 - Tout d'abord, la photo avec le flash intégré du boîtier nu sans diffuseur :



(Autoportrait avec le flash intégré nu sans diffuseur en mode Auto TTL au flash)



2 - puis la photo avec le flash intégré du boîtier muni d'un diffuseur fabriqué à partir d'une feuille de calque :

 

(Autoportrait avec le flash intégré avec diffuseur en mode Auto TTL au flash)


On voit en comparant les deux photos que les ombres sont moins denses tandis que leurs contours sont plus diffus,
mais que les deux autoportraits sont aussi affreux l'un que l'autre...Qualitativement, ce n'est vraiment pas top.
Cela ne vient pas du fait qu'ils ont été réalisés avec un vieux bridge Fujifilm S100FS datant de 2008 ayant une dynamique faible par rapport aux boîtiers actuels.
Cela vient du fait que cela a été fait avec un flash intégré solidaire du boîtier : et par conséquent avec un flash intégré positionné comme le boîtier à 3m du sujet et produisant une lumière frontale dans l'axe optique, plate et dure.

Laure-Anh

Mon diffuseur-maison circulaire mis en place sur un flash cobra déporté permet d'améliorer la situation.
Je reposte la lumière produite par cet ensemble quand la source est positionnée en haut et à 1m de mon visage :


Laure-Anh

Attention ! Ce qui suit ne se fait normalement pas.
Ce qui se fait dans les règles de l'art en matière d'éclairage, c'est d'utiliser un modeleur de plus grandes dimensions (= BAL 60x60 ou 90x90, parapluie,...)
lequel modeleur aurait produit directement la lumière plus douce recherchée. Sans besoin de réflecteurs.


N'ayant pas de tel modeleur en ma possession, j'ai triché et positionné des réflecteurs - devant et sur mon côté droit - pour adoucir la lumière relativement dure produite par mon modeler-maison circulaire.
De sorte que j'obtiens ceci :

jmd2

salut Laure-Anh

mon avis perso : les ombres sont encore trop dures (sous le nez en particulier)

Laure-Anh

En associant au flash cobra déporté des modeleurs de plus grande dimensions - sous-entendu dont la surface éclairante est plus importante par rapport à mon visage - dont la surface éclairante a été plus enveloppante, il m'a été possible d'obtenir ceci :





ou bien encore ceci,




Dans le deuxième cas, la lumière produite est (encore) plus douce parce que le modeleur était (encore) plus grand que précédemment.

Laure-Anh

Dans tout ça, pourquoi est-ce important de connaître l'exposition théoriquement correcte liée à la lumière ambiante et pourquoi est-ce important de connaître le NG de son flash ?
Parce que la lumière produite par mon 550EX coiffé de son diffuseur-maison circulaire étant relativement dure,
et parce que la lumière ambiante existante de la pièce étant diffuse et douce,
il y a moyen d'atténuer si on le souhaite la lumière relativement dure issue du seul flash en la diluant avec la lumière ambiante existante douce et diffuse.
Cela ne peut se faire qu'en mélangeant flash et lumière ambiante existante selon des proportions précises et exactes du style 75%-25%, ou bien 50%-50% ou bien encore 25%-75%.

Ici, j'ai atténué pour vous en guise d'exemple la lumière relativement dure du 500EX + diffuseur-maison circulaire
en opérant un mélange flash + lumière ambiante existante selon un ratio 1:1,
observez et comparez les ombres portées sous le cou, sous le nez et sur le mur en arrière de mon dos.
Le mur blanc est également moins sous-ex dans la mesure où - en dépit de la même déperdition du flash inversement proportionnelle à la distance flash-mur - il a bénéficié d'un supplément de lumière ambiante.

Laure-Anh

Les différents rendus ont été obtenus avec le même vieux et antique bridge Fujifilm S100FS en mode M et un flash cobra déporté paramétré en mode manuel.
Les automatismes n'ont joué aucun rôle. Ils auraient été un inconvénient plutôt qu'un avantage.

Si vous voulez savoir comment on paramètre avec précision un flash cobra donné muni d'un diffuseur-maison donné afin qu'il soit facile et pratique d'utilisation sur le terrain, n'hésitez pas à demander.
Bon week-end à toutes et à tous,

seba

Citation de: Pierock le Février 26, 2017, 19:26:17
Il n'y a pas de volume sans ombre. Ainsi si tu prends une belle de ping pong et que tu l'éclaire de face devant un fond noir tu auras un disque blanc.

Pas exactement car l'éclairement va diminuer vers les bords (la surface n'est plus perpendiculaire au faisceau lumineux).
On aura donc un disque qui va s'assombrir vers le bord.
Contrairement à la lune qui présente un disque sans assombrissement vers le bord.

jmk

Citation de: Pierock le Février 26, 2017, 19:26:17
Il n'y a pas de volume sans ombre.


Quand on a compris ça, on est sur la bonne voie  ;)

jesus

L'exposition est une toute petite partie de la photo, essentiel d'accord, mais les 99 autres % sont beaucoup plus important.
L'automatisme gère correctement 90% des photos correctement, je vois bien quand je regarde des photos d'amateurs, que les problèmes ne viennent pas de là.
Mais de beaucoup d'autres choses, comme des cadrages foireux, un manque d'analyse de la scène lumineuse, de portrait sans vie et sans idée, de maladresses techniques...
mais l'exposition vient loin derrière.

C'est pour cela que je persiste à dire que c'est idiot de se focaliser là-dessus.
Le mode M est le meilleur moyen de rater des séries de photos.

Laure-Anh

Citation de: jesus le Février 27, 2017, 10:03:26
L'exposition est une toute petite partie de la photo, essentiel d'accord, mais les 99 autres % sont beaucoup plus important.
L'automatisme gère correctement 90% des photos correctement, je vois bien quand je regarde des photos d'amateurs, que les problèmes ne viennent pas de là.
Mais de beaucoup d'autres choses, comme des cadrages foireux, un manque d'analyse de la scène lumineuse, de portrait sans vie et sans idée, de maladresses techniques...
mais l'exposition vient loin derrière.

C'est pour cela que je persiste à dire que c'est idiot de se focaliser là-dessus.
Le mode M est le meilleur moyen de rater des séries de photos.

Jesus,

Il s'agit d'un fil concernant les diffuseurs pour flash cobra. Pas d'un fil sur le cadrage, la composition, de portrait sans vie et sans idée, la gestion des modèles,...Bref, pas sur les 99% qui sont importants à tes yeux.

Si quelqu'un comme Castanea souhaite savoir comment réaliser un portrait correctement exposé avec une ombre du nez "butterfly",
si Casteana souhaite faire des portraits sur fond blanc ou bien sur fond gris neutre en n'ayant qu'un seul flash et un mur blanc à sa disposition,
ou bien si Castanea souhaite savoir comment exposer sur le terrain correctement un sujet à l'aide d'un flash en mode manuel en l'absence de tout flashmètre, etc, etc,...
...la réponse appropriée n'est pas, amha : "pas la peine de se focaliser dessus parce qu'il y a tout plein d'autres facteurs qui interviennent dans la réussite d'une photo".

D'autant que prétendre que le mode manuel va planter la séance de prises de vues tandis que la mesure matricielle/évaluative/multizone va être au top n'est pas un fait fondé et avéré.
En effet, si l'on se réfère aux prises de vues au flash avec objectif D obligeamment postées par Seba en mesure matricielle, les exemples réalisés avec flash i-TTL intégré nu sans diffuseur présentent une sous-ex de -2IL (!) tandis que les exemples réalisés avec flash i-TTL intégré muni d'un diffuseur présentent une sous-ex supplémentaire de -1IL, soit au total une sous-ex de -3IL (!!). Dans les mêmes conditions, pour aboutir aux mêmes sous-ex aux commandes d'un flash en mode manuel, il me faudrait confondre respectivement 1m avec 2m (!), et 1m avec 2,80m (!!) au moment de positionner la source par rapport au sujet principal.

Si tu as des exemples illustrés où le mode M a été comme tu l'écris périodiquement "le meilleur moyen de rater des séries de photos", je suis preneuse.
Bien à toi,

Laure-Anh

Citation de: jmk le Février 27, 2017, 07:26:50
Quand on a compris ça, on est sur la bonne voie  ;)

+1.
Une autre notion essentielle, amha, en matière de photographie au flash - et de façon générale en matière de photographie tout court - est de comprendre parfaitement et sans le moindre doute que les modèles représentées dans les photos parfaitement exposées par Olivier Chauvignat ont reçu toutes les trois la même quantité de lumière. Si un lecteur débutant n'en est pas parfaitement et totalement) convaincu et ne sait pas expliquer le pourquoi et le comment de cet état de fait, il ne possède pas (parfaitement et totalement) la notion de base nécessaire pour aller plus loin en matière de photographie au flash.
http://www.olivier-chauvignat-workshops.com/tutoriels/blog-des-tutos/tuto-determiner-la-quantite-de-lumiere


PS : Pour ceux que cela peut intéresser, Olivier Chauvignat a également partagé un retour d'expérience concernant une façon de réaliser des portraits sans ombres denses disgracieuses sous les orbites, le cou, le nez, etc, etc...en présence de lumière dure produite par un soleil estival à son zénith par beau temps ensoleillé sans nuages : là aussi, il n'y a nul besoin de débouchage au flash, ni de recourir à un quelconque réflecteur. Bref, une lumière dure est une qualité de lumière à disposition du photographe, et non pas une lumière défectueuse à fuir à tout prix.

jesus

Citation de: castanea le Février 27, 2017, 21:44:24

Je merdouille avec un 430 EX2 et un 5D4 en surexposant (quasi) systématiquement en mode auto, pas beaucoup mais déjà de trop pour des distances de moins de 3/4m pour de la photo "de tous les jours" en intérieur.
Depuis que j'ai pris l'habitude de corriger l'expo, jusqu'à -1,5 IL ça se passe mieux.
Mais c'est une solution improvisée et gérée un peu (beaucoup) au hasard. En gros je fais ça sans vraiment savoir ce que je fais ni ce qu'il y aurait de mieux, ou pas à faire.


Si ta solution marche, pourquoi vouloir en changer ?
Par expérience, je sais que le flash chez Canon est souvent surex, de près ou forte sensibilité, si l'on ne le bride pas avec un réflecteur, qui a deux effet consommer de la lumière et l'adoucir ...

jesus

Cela ne te dispensera pas d'un réglage d'exposition du flash.

Laure-Anh

#342
Citation de: castanea le Février 27, 2017, 21:44:24
Bonsoir

Vite fait, je manque de temps ce soir :-\ :
Je suis plutôt bestioles dans ma (jeune) pratique.
Je merdouille avec un 430 EX2 et un 5D4 en surexposant (quasi) systématiquement en mode auto, pas beaucoup mais déjà de trop pour des distances de moins de 3/4m pour de la photo "de tous les jours" en intérieur.
Depuis que j'ai pris l'habitude de corriger l'expo, jusqu'à -1,5 IL ça se passe mieux.
Mais c'est une solution improvisée et gérée un peu (beaucoup) au hasard. En gros je fais ça sans vraiment savoir ce que je fais ni ce qu'il y aurait de mieux, ou pas à faire.
...

Il faut nous poster des exemples car il est évident que tu t'y prends mal mais il y a toutes sortes de manières de mal s'y prendre quand tu délègues l'expo aux automatismes boîtier et à la mesure évaluative.

Ce qui est sûr et certain, c'est que ce n'est pas en coiffant ton flash d'un diffuseur que tu éviteras tes problèmes de sur-exposition à moins d'être - cas très spécifique - en limite de portée dudit flash.
En effet, par principe, les automatismes boîtier associés à la mesure évaluative sont tels que si tu modifies ton ouverture de travail à sensibilité ISO fixe, ils adaptent le temps de pose en conséquence afin que le sujet soit exposé de la même manière ; ils sont tels que si tu modifies la sensibilité ISO à ouverture de travail constante, ils adaptent le temps de pose en conséquence afin que le sujet soit exposé de la même manière ; tels que si tu utilises à sensibilité ISO constante et à ouverture de travail constante ton flash en éclairage indirect au lieu de le pointer directement vers le sujet principal, ils adaptent également le temps de pose en conséquence afin que le sujet soit exposé de la même manière ; et tels que si tu modifies ton flash en le munissant d'un diffuseur à sensibilité ISO constante et à ouverture de travail constante, ils adaptent également le temps de pose en conséquence afin que le sujet soit exposé de la même manière...

En résumé, si en pratique et du fait de ta manière de procéder en mode e-TTL au flash ton sujet principal sujet est sur-exposé par le flash nu, il sera également sur-exposé par le flash muni d'un diffuseur : la seule exception à cet état de fait serait que le diffuseur consomme tellement de lumière que la portée du flash muni du diffuseur serait drastiquement réduite et ne serait plus capable d'éclairer correctement le sujet principal convoité.

Laure-Anh

#343
Le cas de sur-exposition au flash le plus fréquent dans le système Canon survient quand on photographie en dépassant la vitesse synchro-X maximale de ton boîtier en présence de lumière ambiante abondante avec un flash e-TTL II & HSS Canon ou un flash e-TTLL II & HSS Canon compatible sans activer la fonction synchro "HSS hautes vitesses" dudit flash : auquel cas les automatismes boîtier plafonnent - automatiquement ! - le temps de pose à la vitesse synchro-X maximale et ne mettent pas du tout un temps de pose plus bref qui aurait été plus approprié.  Avec clignotements intempestifs et répétés dans le viseur de la vitesse synchro-X max en guise d'alarme visuelle (en l'occurrence, clignotements de 1/200 s dans le viseur dans le cas d'un EOS 5D) afin de prévenir le photographe qu'il est en train de commettre une grosse bêtise en contrevenant aux bases de la photo au flash !!!!

Par exemple, par beau temps d'indice 15 IL pour 100 ISO, un des triplets pour une exposition théoriquement correcte liée à la lumière ambiante existante est (f16 & 1/125 s pour 100 ISO).
Partant de là si tu photographies à f8 pour 100 ISO, il te faut afficher un temps de pose égal à 1/500 s pour une exposition correcte si tu photographies avec la seule lumière ambiante existante.
Le problème est que si tu veux ajouter un complément de lumière au moyen du flash par beau temps, les automatismes Canon associés à la mesure évaluative Canon vont soustraire une partie de l'éclairement ambiant en prévision du complément d'éclairement à venir apporté par le flash : cette soustraction est variable et la plupart du temps incontrôlable  mais pour simplifier, on va dire que les automatismes vont diviser l'éclairement ambiant par deux avant de compléter au moyen du flash, c-à-d appliquer un triplet (f8 & 1/1000 s pour 100 ISO)...
Partant de là, si tu actives la fonction synchro "HSS hautes vitesses", les automatismes utilisent bel et bien le triplet (f8 & 1/1000 s pour 100 ISO).
Si tu n'actives pas cette fonction "HSS hautes vitesses", tu restes en synchro-X et les automatismes bloquent le temps de pose à 1/200 s et font clignoter 1/200 s dans le viseur en guise d'alarme : si tu ne fais pas gaffe à cette alerte visuelle et que tu déclenches malgré tout en dépit du fait "que tufékonery", tu es de fait et avant tout apport de flash en sur-ex de +1IL1/3. (1/200 s au lieu de 1/500 s = sur-ex de +1IL1/3 à la lumière ambiante !) et tu te trouves en sur-ex de + 1IL2/3 et un chouïa avec apport du flash ((1/200 s au lieu de 1/500 s = sur-ex de +1IL1/3 à la lumière ambiante, sur-ex à laquelle s'ajoute +1/2IL d'éclairement lié au flash !).

Bien à toi,

jesus

Citation de: Laure-Anh le Mars 01, 2017, 20:29:18
En résumé, si en pratique et du fait de ta manière de procéder en mode e-TTL au flash ton sujet principal sujet est sur-exposé par le flash nu, il sera également sur-exposé par le flash muni d'un diffuseur : la seule exception à cet état de fait serait que le diffuseur consomme tellement de lumière que la portée du flash muni du diffuseur serait drastiquement réduite et ne serait plus capable d'éclairer correctement le sujet principal convoité.
Il y a un minimum de lumière que le flash peut émettre et si la quantité demandé et nécessaire est inférieur à celle-ci, on aura un surex. Mais Canon ne préviendra pas  >:(

Si le sujet est relativement petit dans le cadre, ce qui arrive souvent en macro, la cellule se trompe souvent, et la correction d'expo sert à compenser cela.
Une autre solution est de se servir de la touche étoile avec un pré éclair et la mesure spot, je trouve que cela marche très bien, mais pas utilisable pour moi, la correction demandé étant différente, cela induit des erreurs si l'on mixe les deux méthodes. En reportage, pas possible de faire des mesures tout le temps.

Laure-Anh

Citation de: castanea le Mars 02, 2017, 16:04:04
...Si je coiffe le flash d'un diffuseur, sa lumière sera moins dure, mais la surexposition sera la même, c'est ça ?

Oui, c'est ça. La lumière sera moins dure parce que la surface éclairante aura été augmentée mais la sur-exposition sera la même.
Parce que la sur-exposition constatée est liée à une cause donnée,
laquelle cause non identifiée et non corrigée persiste et donc la sur-exposition persistera elle aussi et sera de même ampleur - avec ou sans diffuseur.

Pour ce qui est du fait que tu es totalement néophyte en matière de photographie au flash, c'est une chance et un atout pour ceux qui lisent ce fil,
parce que si en l'absence de tout savoir préalable, tu comprends les éléments en jeu et la façon dont ils se combinent, tous comprendront sans le moindre souci avec évidence et facilité.

Par curiosité, quel est l'état de tes connaissances en ce qui concerne les valeurs d'ouverture photographique ? Saurais-tu citer de mémoire quelques-unes des valeurs les plus usuelles ? Saurais-tu  m'en faire la liste en consultant l'écran LCD de ton boîtier ? Sais-tu exactement quelle est la différence de luminosité entre un objectif ouvert à f2 et un objectif ouvert à f2,8 ; entre f1,2 et f1,4 ; etc, etc,...?

jesus

C'est la bonne méthode.
Tu fais ta photo, et tu vérifie sur l'histogramme, si tu es dans les clous, en raw tu devrais avoir assez de latitude pour des corrections minimes.
Pas besoin de chercher midi à 14 heures.

Laure-Anh

Citation de: castanea le Mars 03, 2017, 10:23:32
Oui je comprends par exemple l'équivalence 1/125 f16 et 1/500 f8 (IL/ev/stop).
Par contre, estimer une scène à X IL ça... :-\

C'est ennuyeux que tu ne saches pas faire cela parce que c'est le B-A-BA en matière de pratique photographique.

On joue avec l'ouverture, le temps de pose et la sensibilité ISO pour se conformer à l'éclairement ambiant existant : bref, on joue avec l'ouverture, le temps de pose et la sensibilité ISO pour tenter de reconstituer aussi précisément que possible l'un des nombreux triplets (ouverture, temps de pose, ISO) qui caractérisent l'éclairement ambiant existant. C'est s'appliquer à déterminer aussi précisément que possible l'exposition théoriquement correcte liée à la lumière ambiante existante.

seba

Citation de: Laure-Anh le Mars 03, 2017, 18:14:18
C'est ennuyeux que tu ne saches pas faire cela parce que c'est le B-A-BA en matière de pratique photographique.

Ca revient à estimer la luminance.
Comme ça, à l'oeil, c'est impossible.

Laure-Anh

Citation de: castanea le Mars 03, 2017, 10:23:32
Attention ce qui suit peut piquer les yeux, voir déclencher une crise d'urticaire ;D

Ma """"méthode""""" consiste à
- caler ma vitesse sur celle nécessaire à la scène ou à l'effet souhaité. (ex ma fille qui mime très énergiquement son dernier concours de poney)
- caler mon ouverture sur celle nécessaire à la PDC souhaitée (ce mime se déroule hélas devant la bouteille de ketchup en arrière plan)
Et j'estime la lumière de ma scène de manière pifométrique et sachant que le flash surexposera toujours, c'est par sa correction d'exposition que j'ajuste son intensité.
...

Pourquoi estimer la lumière de façon pifométrique au lieu de le faire sérieusement avec application avec le posemètre intégré de ton boîtier ?
Pourquoi est-ce que le flash sur-exposerait toujours ?
Pourquoi faire n'importe quoi et fonder ta méthode sur une hypothèse de travail sortie d'on ne sait où et pourquoi ?


La méthode explicitée laisse à désirer parce que "tu ne sais pas où tu vas mais tu y vas..."
Quand on ne sait pas et que l'on aborde une nouvelle discipline, il faut avancer à petits pas et à pas sûrs :
c'est-à-dire en se fondant sur des bases solides et fiables, aussi modestes soient-elles. Et en suivant un cheminement logique aussi sensé que possible.
Pour apprendre à photographier en lumière mixte : soit on photographie avec certitude et précision en lumière ambiante continue exclusivement puis on ajoute progressivement du flash ; soit on photographie avec certitude et précision en lumière électronique discontinue exclusivement puis on ajoute progressivement de la lumière ambiante continue.



Dans la mesure où tu ignores ce qu'est l'exposition théoriquement correcte liée à un éclairement continu existant, il est préférable de couper toute source de lumière ambiante continue, d'essayer d'exposer correctement avec la seule lumière d'un flash puis d'ajouter progressivement de la lumière ambiante continue.

Or donc mais tu es dans le noir complet ou dans le noir presque complet et tu te proposes de photographier au flash
parce que tu n'y vois rien ou presque rien et parce que sans l'apport du flash tu n'enregistrera que du noir.

Les questions qui viennent à l'esprit de tout débutant sont les suivantes :

1 - Quelle est ta check-list de problèmes par ordre de priorité ? La mise au point, le temps de pose, la composition, la PdC ou bien la bonne exposition de ta prise de vue au flash ?
2 - Comment tu fais la mise au point dans le noir complet ?
3 - Comment tu détermines le temps de pose dans le noir complet ?
3b - Sachant qu'en l'absence de toute lumière ambiante existante, c'est l'éclairement produit par l'éclair de flash et uniquement l'éclairement produit par l'éclair de flash qui forme l'image sur le capteur ; et que c'est par conséquent la brièveté dudit éclair de flash qui va figer la scène tandis que des temps de pose compris entre 10 heures et 1/200 s n'auront absolument aucune influence et conduiront exactement au même résultat final, en fonction de quoi détermines-tu le temps de pose et pourquoi ?
4 - Au cas où ton exposition au flash est pourrave de chez pourrave : à quoi ça sert de fignoler la mise au point, la compo et tout le reste ?...
5 - Dès que tu allumes et déclenches ton flash, il y a apport de lumière : par rapport à avant, il y a plus de lumière, c'est évident mais comment savoir quand ça va et quand ça ne va pas ? Tu modifies la puissance de ton flash mais dans quel sens, de combien, pourquoi et comment sais-tu que "c'est bon" ? En t'aidant de l'histogramme, il te faut combien d'essais préalables pour obtenir le bon résultat ? Et comment sais-tu que tu as obtenu le "bon résultat" dans la mesure où tu ne sais pas ce qu'est l'exposition théoriquement correcte liée à un éclairement ambiant existant ? Par quel miracle fais-tu pour savoir comment obtenir l'exposition théoriquement correcte au moyen d'un éclairement discontinu ?


PS : En positionnant mon 550EX muni de son modeleur-maison circulaire et paramétré à 1/4 de sa puissance totale à 1m du sujet, j'ai l'absolue certitude que ma prise de vue sera correctement exposée à f5,6 & 100 ISO du premier coup en l'absence de toute lumière ambiante - et ce sans déclencher et sans avoir à déclencher. C'est à la fois fondé, mathématique, simple et imparable.