Bien utiliser son flash cobra

Démarré par fanf, Décembre 11, 2017, 20:52:42

« précédent - suivant »

Laure-Anh

Il faut amha arrêter de claironner que la photographie au flash intégré en tout auto est la solution miracle de tout repos.

L'intérêt des automatismes, c'est qu'ils produisent le résultat qui va bien d'emblée avec zéro correction. Les automatismes TTL marchent et ce sont les meilleurs du monde si et seulement si le résultat qui va bien est enregistré sur la carte CF/SD après pression complète sur le déclencheur sans aucune autre intervention de l'utilisateur néophyte.

Dès que l'on est amené à corriger ceci ou cela pour d'obscures raisons que les jeunes de moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, dès que l'on est amené à switcher en mode M pour l'expo à la lumière ambiante, dès que l'on doit également modifier la puissance de l'éclair, cela est complètement hors de portée d'un utilisateur néophyte.


S'agissant de Chassimages, quand un membre vient demander des conseils en photographie au flash sur notre forum et non pas sur un forum autre, il est à mon humble avis important de lui transmettre des infos aussi exactes et aussi objectives que possibles compte-tenu de notre niveau d'expérience de photographe amateur.
On peut faire beaucoup de choses avec un flash intégré en mode TTL mais tout n'est pas instantané ni servi royalement sur un plateau, loin de là. Le partage d'expériences est incomplet et de fait biaisé quand personne ne précise jamais où effectuer la mesure d'exposition à la lumière ambiante continue et où effectuer la mesure d'exposition au flash, avec ou sans modification du cadrage, avec ou sans mémorisation de chacune de ces deux expositions, avec ou sans correction de chacune de ces deux expositions ; ni le comment et le pourquoi de ces partis-pris. Or la somme chronophage de toutes ces nombreuses prises de décision grève la réactivité du photographe et conditionne entièrement le résultat final en pratique quotidienne. Afin que chacun puisse comparer valablement la facilité et la rapidité de mise en oeuvre de chaque méthode proposée en matière de photographie au flash ainsi que la précision liée à cette mise en oeuvre, tous les réglages nécessaires au bon fonctionnement des automatismes TTL doivent être inclus dans le processus de prise de vues et développés clairement.

Laure-Anh

Citation de: el_Gringo le Décembre 20, 2017, 21:53:39
Toutes ces explications sont très intéressantes pour la compréhension du fonctionnement du flash avec la lumière ambiante, les ratios lmais en fait s'il faut faire tout ce travail de réflexion avant de prendre une photo en intérieur je me demande à quoi sert le système de mesure matriciel TTL au flash.
Normalement le système de mesure matriciel permet d'évaluer la mesure sur le sujet puisqu'en plus en général il a le collimateur central dessus, et donc pour le complément flash il ne lui reste plus qu'à évaluer le manque de lumière sur la partie du sujet sous exposée et de faire en sorte que le flash lui apporte le complément pour l'amener au fameux gris à 18%. Pour moi c'est ce que dois faire le système TTL d'un flash oui ou non ?
Si c'est oui dans ce cas on le laisse faire son travail et si on a la chance d'avoir un cobra on l'oriente vers un mur ou le plafond pour éviter l'effet fromage blanc, c'est au système sophistiqué développé par les ingénieurs des marques d'appareils de se prendre la tête avec les ratios.

Tu vas être déçu. Et voici pourquoi :

Laure-Anh

C'est vieux jeu et archaïque, mais voilà pourquoi procéder en tout manuel est plus simple, plus juste et plus rapide dans la majorité des cas au quotidien :
il ne coûte rien d'essayer le tout Auto et le tout manuel face à une réunion de famille, et se faire sa propre idée...

Laure-Anh

Le titre du fil étant "bien utiliser son flash cobra".

Les possibilités de modelage de la lumière offertes par tel ou tel flash sont essentielles
et ne font pas partie des considérations accessoires. Et surtout pas partie des considérations hors-sujet en matière de photographie au flash.

A moins de chercher à capturer absolument le rendu caractéristique d'un flash intégré pour signer intentionnellement un style particulier et créer délibérément une ambiance particulière,
un flash intégré n'est pas approprié pour servir de source principale - notamment quand il s'agit de produire un portrait (gratifiant).


On ne peut pas compenser les limitations du flash intégré en matière de rendu et de drapé de la lumière de manière logicielle en post-traitement. La différence de rendu parle d'elle-même.
Par pragmatisme, personne ne fait de portrait corporate avec un flash intégré pour source principale, tout le monde choisira la solution du flash cobra déporté dans les cas où il faut opérer léger.

Laure-Anh

Si on est amené à faire vite et à réagir vite sur le terrain, la solution est de se préparer au préalable à toutes les situations dans le calme de son salon et à tête reposée.


Mon flash a été mesuré et étalonné en conséquence depuis des lustres : paramétré manuellement au quart de sa puissance totale, son NG mesuré est très précisément égal à 5,6m pour 100 ISO. Cela veut dire que pour éclairer correctement à lui seul le sujet photographié à f5,6 pour 100 ISO depuis une distance flash-sujet de 1m, il n'y a rien à faire, le flash configuré au quart de puissance est instantanément prêt à l'emploi.  Pour être complète, au quart de sa puissance totale, l'éclair délivré a une brièveté de l'ordre de 1/900è s.

Si je varie l'ouverture ou bien la sensibilité ISO, j'adapte la puissance en conséquence. C'est enfantin, je ne vous fais pas l'injure de vous expliquer comment. J'évite d'avoir recours à la pleine puissance parce que la durée d'éclair chute à 1/250è s.

Au fur et à mesure que la distance flash-sujet s'éloigne de la distance initiale de 1m, j'augmente la puissance de flash en conséquence en me référant mentalement à l'échelle des ouvertures : de +1/3IL si c'est 1,1m; de + 2/3IL si c'est  1,2m ; de +1IL si c'est 1,4m ; de +1IL1/3 si c'est 1,6m ; de + 1IL2/3 si c'est 1,8m ; de + 2IL s c'est 2m ; de +2IL1/3 si c'est 2,2m ; et de +2IL2/3 si c'est 2,5m. Au-delà, la lumière produit par le modeleur circulaire 21cm devient trop dure à mon goût.

f1 ; f1,1 ; f1,2 ; f1,4 ; f1,6 ; f1,8 ; f2 ; f2,2 ; f2,5 et f2,8 cela fait partie des réflexes acquis.
(En cas de doute ou de trou de mémoire momentané, il me suffit de diviser par deux f2 ; f2,2 ; f2,5 ; f2,8 ; f3,2 ; f3,5 ; f4 ; f4,5 ; f5 ; f5,6 toutes valeurs qui s'affichent à la demande sur mon G1-X Mark II)

Quand la distance flash-sujet diminue à partir de 1m, je divise par deux f2 ; f1,8 ; f1,6 ; f1,4 ; f1,2 ; f1,1 et f1 pour avoir les distances décroissantes correspondant à chaque réduction du flash par palier de 1/3IL. C'est par exemple -2/3IL si c'est 0,8m et -1IL1/3 si c'est 0,6m au lieu de 1m.

Bref, tout marche aussi bien et aussi précisément que si j'avais un flashmètre réglé par paliers de 1/3IL sur moi. Et aussi vite.

zuiko

#80
Citation de: Laure-Anh le Décembre 21, 2017, 21:56:41
Il faut amha arrêter de claironner que la photographie au flash intégré en tout auto est la solution miracle de tout repos.

Il faut amha arrêter de généraliser à toutes les marques la, visiblement, très bizarre implémentation de la fonction TTL dans les réflex Canon.
J'ai l'expérience du très ancien, maintenant, système Olympus OM, inventeur et 1er intégrateur de la fonction et du système Nikon D et je n'ai pas été dépaysé dans mes réglages ni dans mes raisonnements pour tirer parti avec des résultats qui me satisfont des deux systèmes qui donnent des résultats incomparablement plus constants que le manuel dans des circonstances les plus variées... En Canon, je ne sais pas...

Et tu as tout à fait le droit de ne pas te servir de l'automatisme si ta pratique n'en a pas besoin ou si tes résultats ne sont pas à la hauteur de tes attentes avec.

Mais Fanf, à l'origine de ce fil, est en Nikon...

Laure-Anh

Je soumets à votre sagacité l'exemple suivant qui relève du quotidien en photographie au flash :
si l'on souhaite une différence d'éclairement en A et B égale à -2/3IL tandis que le côté A est correctement exposé,
quelles puissances doit-on afficher respectivement au niveau de la source principale et au niveau de la fill-light
quand on photographie le sujet à f5 & 1/250è s pour 100 ISO ?

Quelles puissances un photographe équipé d'un flashmètre mesure-t-il respectivement en lumière incidente au niveau du menton du modèle ?
La solution figure très simplement sur l'échelle des ouvertures de mon boîtier et de votre boîtier.

jmk

Citation de: Laure-Anh le Décembre 21, 2017, 21:56:41
Il faut amha arrêter de claironner que la photographie au flash intégré en tout auto est la solution miracle de tout repos.

C'est le même type de solution miracle que la mesure matricielle ou évaluative (zut, je change de sujet)  ;D ;D ;D

Pour en revenir à ma pratique de "non flash cobra", avec le flash cobra on arrive assez bien à des résultats probants en terme d'exposition (y compris en manuel voir les explications de Laure-Anh, ce fût ma pratique). Ce qui pêche c'est le rendu (du à la position du flash), là aussi Laure-Anh a bien démontré la chose, et c'est bien ça qui me dérange d'où l'abandon du cobra OnCamera.

lebrodeur

Bonjour Laure-Anh.


Félicitations pour ton tuto bien fait et bien illustré. On voit que tu maîtrise bien ton matériel (oui, j'ai vu grandir la puce passionnée au fil des ans sur CI) ;)

Je veux revenir sur ton post #76.  Soit il concerne ton matériel Canon, soit il se veut généraliste.

Prenons le deuxième cas (généraliste). Je cite:

«En automatisme TTL au flash fondé sur la mesure matricielle/évaluative/multizone pondérée par le collimateur AF actif, ...»

Il faudrait à tout le moins préciser que, tout dépendant du matériel, cette pondération peut être désactivée. C'est effectivement le cas sur mes boîtiers Pentax K 10D et K-30. Voir, ci-jointe, la capture d'écran du mode d'emploi. Précisons que cela s'applique à la mesure multizone.

Bonne continuation dans ta passion :)

A+  Denis B.

lebrodeur

Citation de: fanf le Décembre 11, 2017, 20:52:42
Bonjour,
Je trouve pas mal d'infos par ci par là mais j'ai du mal à trouver de bonnes explications claires sur l'utilisation du flash cobra.

Mon matériel, D610 + Nikon SB 700.

Je cherche les bases de l'utilisation dans notamment 2 cas : en reportage / fêtes de famille en intérieur quand la lumière manque et en utilisation Fill In en extérieur pour déboucher un visage par exemple.
Je ne recherche pas un usage super complexe type studio mais en contre partie je cherche à utiliser mon cobra de manière plus "fine" qu'une simple priorité ouverture, le flash en TTL auto et basta...il me semble avoir compris qu'on peut faire un peu mieux en restant simple mais j'avoue avoir un peu du mal en mettre en pratique.

Je ne sais pas si vous avez un peu saisis mes besoins.

Merci d'avance


Salut fanf,

Pour le Fill In, chez Nikon, la mesure TTL-BL s'en tire d'habitude très bien en combinant lumière ambiante et exposition au flash.

https://neilvn.com/tangents/nikon-flash-ttl-vs-ttl-bl/

Par ailleurs, voici un aide-mémoire (en Anglais) qui peut être très utile. Je n'ai plus la référence exacte mais c'est extrait de la revue Popular Photography (n°, année ?), sous la plume de Dan Richards.

http://www.divingduck.nl/eosdigi/flitsen1_ENG.pdf

En espérant que cela puisse t'être utile. C'est à expérimenter et à ajuster selon sa pratique photographique.
A+  Denis B.

Laure-Anh

Citation de: lebrodeur le Décembre 22, 2017, 10:55:22
Bonjour Laure-Anh.
Félicitations pour ton tuto bien fait et bien illustré. On voit que tu maîtrise bien ton matériel (oui, j'ai vu grandir la puce passionnée au fil des ans sur CI) ;)

Je veux revenir sur ton post #76.  Soit il concerne ton matériel Canon, soit il se veut généraliste.

Prenons le deuxième cas (généraliste). Je cite:

«En automatisme TTL au flash fondé sur la mesure matricielle/évaluative/multizone pondérée par le collimateur AF actif, ...»

Il faudrait à tout le moins préciser que, tout dépendant du matériel, cette pondération peut être désactivée. C'est effectivement le cas sur mes boîtiers Pentax K 10D et K-30. Voir, ci-jointe, la capture d'écran du mode d'emploi. Précisons que cela s'applique à la mesure multizone.

Bonne continuation dans ta passion :)

(Ma chance et mon plaisir ont été et sont de pouvoir connaître et grandir parmi et avec vous les photimiens.  ;) )

Dans le système Canon, un moyen de désactiver la pondération liée au collimateur AF actif est de passer en mode de mise au point manuelle et/ou d'utiliser un objectif à mise au point manuelle sans bague AF-confirm. C'est ce que je fais en pratique à l'occasion de photographie préréglée sur l'hyperfocale et à l'occasion de mes séances de digiscopie reflex (= photographie avec une lunette d'observation à mise au point manuelle en guise de très puissant télé-objectif improvisé vissé sur un boîtier reflex ou hybride).
Pour autant, cela ne clarifie pas et ne solutionne pas les actions et les réactions diverses et variées des automatismes TTL au flash Canon associés à ce qui reste de la mesure évaluative privée des infos complémentaires fournies par le collimateur AF actif. Tout est au contraire plus confus sans le collimateur AF actif dont on se sert pour pointer le sujet principal à l'intention des automatismes pour les aider autant que faire se peut.
Après désactivation de la pondération liée au collimateur AF actif, comment deviner quel est le sujet principal  et la position qu'il occupe dans l'espace tridimensionnel vis-à-vis du flash ? Qu'est-ce que les automatismes mesurent dans le champ cadré et quel plan plus ou moins à distance du boîtier dans le sens avant-arrière le long de l'axe optique choisissent-ils de mettre en avant en matière d'expo ?  Quid de l'expo à la lumière ambiante ? Quid de l'ampleur de la réduction préalable systématique de l'expo à la lumière ambiante ? Quid de l'expo au flash qui s'en suit ?


Quand on a testé sur plusieurs années successives ces automatismes, on a une idée générale de la façon dont ils vont se comporter et il est alors possible de se débrouiller pour contourner les comportements non souhaités des automatismes...Mais c'est comme lutter contre un APN-compact d'entrée de gamme tout Auto sans correction d'expo au flash et dépourvu de mode M pour produire l'équilibre "ambiante : flash" que l'on souhaite vivement. A un moment donné, cela devient fatigant d'avoir à s'y reprendre à plusieurs fois pour obtenir le résultat que l'on a en tête et que l'on est en mesure d'obtenir soi-même en une seule prise en mode M en bonne et dûe forme au moyen d'un flashmètre.
Ce que j'ai voulu souligner, c'est que les automatismes TTL au flash - Canon mais probablement d'autres marques - produisent un peu ce qu'ils veulent, de façon non prévisible pour l'utilisateur lambda.

jesus

La TTL est relativement prévisible, et faire une correction d'exposition n'est pas une grosse contrainte.
Le flashmètre n'est pas toujours utilisable, je dirai même que les situations où il peut être utile sont rare en dehors du studio.

Michel

N'ayant pas toujours eu des flashs dédiés, j'ai longtemps utilisé un SB 25 et un Sunpak 433d en mode A , c'est à dire avec le sensor interne au flash. Mes résultats étaient très voisins en termes d'éclairement de ceux que j'obtiens avec des flashs dédiés en TTL commandée par le boîtier mais surtout c'était plus compréhensible et maîtrisable.
Merci à Laure Anh pour son boulot et ses explications.

zuiko

Citation de: jesus le Décembre 23, 2017, 15:45:36
La TTL est relativement prévisible, et faire une correction d'exposition n'est pas une grosse contrainte.

Tout à fait d'accord avec cette conclusion.

Laure-Anh

Citation de: jesus le Décembre 23, 2017, 15:45:36
La TTL est relativement prévisible, et faire une correction d'exposition n'est pas une grosse contrainte.
Le flashmètre n'est pas toujours utilisable, je dirai même que les situations où il peut être utile sont rare en dehors du studio.

On ne peut pas toujours pour des raisons pratiques et/ou de réactivité aller auprès du modèle faire une mesure au flashmètre et revenir à sa place pour réaliser sa prise de vue au flash.
C'est un fait. C'est un argument qui revient constamment et qui pèse lourd, très lourd dans la décision de ne pas travailler au flash en mode manuel.

J'entends et je comprends cet argument. Après réflexion, ma question est celle-ci, elle est pragmatique et très terre-à-terre:
mais à quoi bon se déplacer et faire une mesure au flashmètre quand on sait pertinemment que le flash utilisé - par exemple, le mien de nombre NG préalablement mesuré égal à 5,6 au 1/4 de sa puissance - va au 1/4 de sa puissance donner une mesure au flashmètre très exactement égale à f3,5 pour 100 ISO du fait que l'on a choisi de positionner ce flash à 1,60m du modèle ***?

*** On sait cela grâce à l'échelle des valeurs d'ouvertures photos : ( f1 ; f1,1 ; f1,2 ; f1,4 ; f1,6 ; f1,8 ; f2 ; f2,2 ; f2,5 ; f2,8 ; f3,2 )
(ou en divisant par 2 les valeurs f2 ; f2,2 ; f2,5 ; f2,8 ; f3,2 ; f3,5 ; f4 ; f4,5 ;  f5 ; f5,6 ; f6,3 ). Cette échelle des valeurs disponible sur tout boîtier nous remet en mémoire que si l'on éloigne la source de sa position initiale de 1m pour la positionner à 1,60m du sujet, sa puissance diminuera de -1IL1/3. L'indication du flashmètre passera par conséquent de f5,6 pour 100 ISO à f3,5 pour 100 ISO.



Si l'on prend le cas du fill-in en studio que je vous ai soumis quelques posts plus haut, si je positionne mon fameux flash au 1/4 de sa puissance à 1,4m et à 45° de mon modèle et si je fais ma prise de vue à f5 pour 100 ISO, je suis pour ainsi dire quasi fin prête à photographier selon un ratio "ambiante : flash " de 1 pour 2 (lequel ratio aboutit à la différence recherchée d'éclairement entre A et B égale à -2/3IL). Il me suffit d'une à deux secondes pour mesurer l'expo à la lumière ambiante et lui appliquer une réduc de -1IL2/3 (= mesure spot sur peau claire 28% -1IL dans le cas de Maman); après quoi, je n'ai plus qu'à déclencher en toute sérénité. Inutile de contrôler au flashmètre, inutile de perdre du temps à faire des prises de vues préalables et inutile de faire quelle(s) correction(s) d'expo que ce soit, je suis assurée que l'exposition de mes fichiers en lumière mixte "ambiante + flash" sera correcte tandis que l'écart de contrastes entre A et B sera celui prévu et souhaité - au 1/3IL près.

En terme de simplicité de mise en oeuvre, de réactivité et de justesse, je trouve pour ma part que c'est compétitif...
C'est pourquoi je viens sur ce fil vous suggérer d'essayer cette technique à froid et à tête reposée dans votre salon. En complément de la pratique TTL au flash, bien entendu.
L'avantage de travailler par intermittence cette technique est que vous accumulerez un savoir-faire qui vous sera utile le jour où vous voudrez tâter de la photo en studio ou la photo de mode auprès d'un pro.

jesus

Pour les photographes qui font du reportage, avec des sujets imprévisibles, la TTL est une bonne solution.
Pour ma part, je préfère faire des images, plutôt que de passer du temps et user mes neurones (qui ont autre à faire). Déjà, je trouve que je passe trop de temps à vérifier l'histogramme et à bouger les foutus collimateurs du 5D.

Laure-Anh

#91
Citation de: jesus le Décembre 23, 2017, 20:30:32
Pour les photographes qui font du reportage, avec des sujets imprévisibles, la TTL est une bonne solution.
Pour ma part, je préfère faire des images, plutôt que de passer du temps et user mes neurones (qui ont autre à faire). Déjà, je trouve que je passe trop de temps à vérifier l'histogramme et à bouger les foutus collimateurs du 5D.

Ici, il s'agit de bien débuter la pratique du flash.
Dans n'importe quel studio, on va apprendre à opérer en mode M. N'importe quel formateur en photographie au flash va enseigner à switcher et à opérer en mode M.
S'agissant de bien débuter la pratique du flash, il faut réfléchir et user ses neurones pour comprendre et assimiler les bases. Après assimilation de ces bases, ce sera un processus spontané et réflexe.
S'agissant de bien débuter la pratique du flash, on va commencer par photographier des sujets statiques puis des sujets prévisibles. Personne ne débute par des sujets imprévisibles.
Evoquer le face à face avec des sujets imprévisibles pour pouvoir dire que la pratique en mode M mène à une impasse, c'est en arriver à prétexter des extrêmes afin de défendre son bout de gras.
D'autant que...quand bien même on aurait à faire face à des sujets imprévisibles, la marge de manoeuvre est telle en mode M avec un flash déporté que l'on ne sera pas à côté de la plaque, on a les moyens de rester dans la course.


Robert Doisneau faisait ceci au flash déporté en mode M sans mesure matricielle : sans vérifier d'histogramme et sans bouger de foutu collimateur AF actif...
Selon un processus spontané et réflexe.

Laure-Anh


Laure-Anh

On peut voir d'autres exemples sur le site officiel de RD : https://www.robert-doisneau.com/fr/atelier/
notamment dans sa galerie "mondanités"  https://www.robert-doisneau.com/fr/portfolios/1585,mondanites.htm

dara

Bon  voilà maintenant j'ai mal à la tête avec tout ça, bravo:D

Amicalement dara

Laure-Anh

Citation de: dara le Décembre 26, 2017, 09:17:48
Bon  voilà maintenant j'ai mal à la tête avec tout ça, bravo:D

Tu dis çà mais tu es à super bonne école.
Toi, tu bénéficies de JPSA, le roi de la photographie du martin-pêcheur au flash !
Bonne santé et joyeuses fêtes à tous les deux.  ;)

dara

Oh que tu as raison Laure, JP c'est un phénomène qui est extra, oui pour le martin il avait fait très fort.
La dernière sortie nous avons fait de la macro  :D

Bonnes fêtes et santé surtout...de la part des vieux :D

;)
Amicalement dara

jesus

Citation de: Laure-Anh le Décembre 25, 2017, 22:57:52
Personne ne débute par des sujets imprévisibles.
Evoquer le face à face avec des sujets imprévisibles pour pouvoir dire que la pratique en mode M mène à une impasse, c'est en arriver à prétexter des extrêmes afin de défendre son bout de gras.
D'autant que...quand bien même on aurait à faire face à des sujets imprévisibles, la marge de manoeuvre est telle en mode M avec un flash déporté que l'on ne sera pas à côté de la plaque, on a les moyens de rester dans la course.

Les gens font les photos qu'ils veulent, même si c'est difficile à maitriser, et qu'ils sont débutant.

Par exemple le défilé de mode, la mariée qui marche dans une église ... et tout les sujets en déplacement.
Difficile de gérer la puissance du flash en manuel.
Avec les zoom, l'autofocus performant, les hautes sensibilités, les gens ordinaires peuvent faire des photos qui étaient très difficile à réaliser au temps de Monsieur Doineau, et ils ne savent pas que ce peut se faire facilement maintenant, était de l'ordre de l'exploit dans les années 50...

Laure-Anh

#98
Citation de: jesus le Décembre 27, 2017, 21:32:03
...Avec les zoom, l'autofocus performant, les hautes sensibilités, les gens ordinaires peuvent faire des photos qui étaient très difficile à réaliser au temps de Monsieur Doineau, et ils ne savent pas que ce qui peut se faire facilement maintenant, était de l'ordre de l'exploit dans les années 50...

Ce n'était pas un exploit pour Robert Doisneau ! C'était au contraire simple, c'était on ne peut plus simple pour lui car il maîtrisait l'expo sur le bout des doigts.

Doser un flash à la main, c'était monnaie courante à son époque et il pouvait le faire avec grande précision. Il tournait pour cela la roue crantée de son flash dans le sens de la valeur d'ouverture souhaitée : cela lui prenait entre 1 à 3 s selon l'ampleur de l'angle de rotation qui allait bien. C'était comme agir de nos jours sur un variateur de lumière de notre salon pour afficher l'éclairage qui va bien entre 30 W et 500 W : il savait à l'avance et très précisément la quantité de lumière que telle ou telle fraction de puissance allait lui délivrer.


Pour nous autres, c'est devenu plus compliqué et plus chronophage parce que la roue crantée sur le corps du flash a laissé la place à un bouton "sel/set" minuscule sur lequel il faut veiller avec une application  soutenue  à exercer une pression de la pulpe du doigt pour appeler la fonction "réglage de puissance" et à un bouton "+/-" tout aussi minuscule sur lequel il faut presser avec une application tout aussi assidue pour réussir à atteindre la fraction de puissance souhaitée. Nous perdons fortement en réactivité par rapport à Robert Doisneau. En contrepartie, nous bénéficions désormais du déclenchement à distance sans fil. L'un dans l'autre, on peut estimer que nous sommes à égalité en pratique quotidienne. Bref, tout ce qu'il a pu réaliser avec constance et précision en matière d'exposition (ce qu'il a pu réaliser avec constance et précision sur le plan technique en matière d'exposition !) avec un flash entièrement manuel, nous pouvons réussir à le mettre en oeuvre peu ou prou dans le même délai.

Laure-Anh

Citation de: jesus le Décembre 27, 2017, 21:32:03
Les gens font les photos qu'ils veulent, même si c'est difficile à maitriser, et qu'ils sont débutant.

Par exemple le défilé de mode, la mariée qui marche dans une église ... et tout les sujets en déplacement.
Difficile de gérer la puissance du flash en manuel.
Avec les zoom, l'autofocus performant, les hautes sensibilités, les gens ordinaires...ne savent pas que ce qui peut se faire facilement...

J'ai tronqué mais l'esprit de ton message est respecté dans les grandes lignes...

Oui, de nos jours, beaucoup d'utilisateurs font des photos au flash sans réellement savoir ce qu'ils font. Tout cela, à force d'entendre et lire que le dosage manuel est trop compliqué et pas assez réactif : qu'il vaut mieux tout déléguer aux automatismes sans se prendre la tête et par conséquent sans chercher à comprendre.

1 - La simplicité de la mise en oeuvre et la marge d'erreur du dosage manuel sont -contrairement à tout ce qui est dit - parfaitement compétitives. Quand on sait ce que l'on fait et où l'on va en dosant son flash manuellement, on évite de perdre du temps à faire de multiples essais suivis de corrections d'expo après visionnages et contrôles d'histogrammes successifs  : on va droit au but et on entreprend immédiatement ses prises de vues avec la certitude d'enregistrer sur sa carte CF/SD les résultats escomptés. Et ce à moindre coût aux commandes d'un flash basique de n'importe quelle marque et de n'importe quelle année.

2 - Quand un flash déporté est positionné à 1,60m du sujet, la marge d'erreur est dans le pire des cas comprise entre -1L1/3 et +1L1/3 au cas où le sujet se déplacerait de façon imprévue entre -90cm et +60cm de part et d'autre de sa position initiale. Mine de rien, cela fait en pratique quotidienne un cercle de 1,50 m de diamètre au sein duquel le sujet peut se déplacer en toute soudaineté sans conséquence. En effet, s'agissant spécifiquement de l'exposition sans autre considération esthétique, cela ne sera pas de nature à provoquer - en aucun cas ! -  le cramage ne serait-ce que partiel d'une robe blanche 98% quand on opère en mode RAW.   
(Distance flash/sujet :  1m ; 1,1m ; 1,2m ; 1,4m ; 1,6m ; 1,8m ; 2m ; 2,2m et 2,5m  à mettre en parallèle avec les ouvertures f2,5 ; f2,2 ; f2 ; f1,8 ; f1,6 ; f1,4 ; f1,2 : f1,1 et f1 )