Rétromobile

Démarré par GLM, Février 11, 2019, 12:55:54

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GLM

Merci François pour ton information, en effet dans le lien que j'ai mis la question est posée.

J'évoquais ci-dessus la 12ème édition de Paris Estivale, Tonton-Bruno  à fait une excellente vidéo qu'il présente ici sur un fil qu'il a créé pour documenter cette manifestation, ne manquez pas de la visionner elle est super sympa :
https://youtu.be/zQ7eUpRI9Xw
(vous pouvez même aller sur son site, je le connais depuis longtemps et il fait de jolies choses)

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Changeons un peu des automobiles, passons aux deux roues. Aujourd'hui mettons à l'honneur une vieille marque de moto française : TERROT





Et voici l'histoire :



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Continuons un peu sur les deux roues. Imaginons quelques instants le Tour de France et l'escalade des grands cols alpins avec un Grand-Bi ;D





Dans la présentation ci-dessous il est écrit qu'il est équipé d'un système à double biellettes pour permettre au cycliste de toucher les pédales.



Et voila l'histoire, où il est bien dit qu'il est utilisé pour la course, que d'un coup de pédale il est parcouru une plus grande distance et que la position du cycliste est plus gracieuse, alors.....


Tous les ans le Musée de Compiègne présente de vrais pépites de l'ancien temps, nous en avons déjà vu ci-avant et j'en présenterai d'autres prochainement.

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Cette année Rétromobile à ouvert un hall dédié aux motos, ce n'est pas ma tasse de thé donc je n'ai pas été les voir. Les autres années je les voyais mais je ne les regardais pas. Il en découle que ma richesse photographique en la matière se limite à ce que je vous présente, qui plus est pauvre en commentaires.

Ce qui m'a intéressé sur cette photo est sur quoi sont calés les vélos. Il n'y a pas de frein, ce devait être des pignons fixes. pour le moins ils sont "collectors"


Vélomoteur BIANCHI, une marque qui existe encore pour les vélos. La partie vélomoteur a été reprise par Piaggo en 1967. J'en déduis que cette mobylette est antérieure à cette date.


ACMA Vespa de 126cc. Début des années 50. Premier Vespa Français (construit ou assemblé sous licence ?)


AJS est une marque anglaise qui a disparue en 1974. Pour les plus curieux  :
https://www.motos-anglaises.com/motos/ajs/historique.html
http://www.lerepairedesmotards.com/dossiers/constructeurs/ajs.php

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J'ai retrouvé cette photo, la Zundapp KS750. Autant que je me souvienne c'est une comme celle-ci que l'on voit dans la Grande Vadrouille et dans d'autres films se situant pendant la seconde guerre mondiale.
Cette moto, aux caractéristiques exceptionnelles, a été vendu aux enchère par Artcurial à Rétromobile en 2017 à 44104€.

pour les plus curieux :
     sur le pedigree, la vente et d'autres photos de cette moto : https://www.artcurial.com/fr/lot-1942-zundapp-ks-750-no-reserve-3118-7
     sur la moto, un excellent dossier sur Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Z%C3%BCndapp_KS_750




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Quelques antiquités :

(En premier plan je ne sais pas, si quelqu'un sait je suis preneur) en arrière plan le Tricycle Priniette et Stucchi Bugatti Type 1 de 1899


HURTU de 1900


VILLARD Cyclecar de 1924


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En présentant des automobiles DE DION BOUTON je veux souligner un peu plus le caractère musée éphémère de cette exposition.

Type G de 1900


Type G vis à vis de 1901


Type ABL de 1905



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Encore un petit peu de DE DION BOUTON :

Type V de 1904
Moteur monocylindre 942cc - 8CV - 3vitesses et marche arrière - vitesse 35km/h




Type DQ de 1912
Moteur 4 cylindres 2.1L -12CV - 3 vitesses et marche arrière - Eclairage par phares à carbure - vitesse 60km/h





Avec ces modèles on voit la rapide évolution de l'architecture automobile avant la première guerre mondiale.
Cette société a été fondée en 1883.

Durement touchée par les conséquences de la crise de 1929, elle abandonne la production d'automobiles de tourisme en 1932. Elle poursuit cependant celle d'autobus et de balayeuses-arroseuses jusqu'en 1953 ainsi que de bicyclettes pendant encore une dizaine d'années avant d'être acquise par une petite entreprise berrichonne. Rachetée par l'importateur de Rover, elle construit un camion de pompier De Dion-Bouton en 1968.
(source Wikipedia)

Il sera peut être intéressant de relater l'impact de la crise de 1929 sur la sociologie et l'industrie automobile.

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Encore une belle marque française DELAHAYE :
Pour les plus curieux : https://www.aguttes.com/lot/22156/4732555

La 135M, les photos ci-après montre celle carossée par Chaperon en 1937 :

Je cite Wikipedia :
La Delahaye type 135 est une automobile produite entre l'automne 1935 et fin 1952.
Très réussie, la type 135 a été plus vendue que ses concurrentes, la Bugatti 57, la Hotchkiss 20 CV Grand Sport (686 GS), la Salmson S4 E ou encore la Talbot-Lago Baby.
Durant sa longue carrière, le type 135 connaîtra quelques évolutions : au Salon de Paris 1936, la boîte de vitesses Cotal à trains épicycloïdaux et commande électromagnétique est disponible en option ; au printemps 1937, la calandre et les projecteurs deviennent bombés et pour les modèles 1949 la calandre est du type 175 à barrettes horizontales








De la belle bagnolle !!!


stratojs

Très belle auto, c'est Henri Chapron sans e, loin de moi l'idée de te chaperonner !  :D ;)

GLM

Je te remercie Stratojs de ta correction. C'est très bien je vois que tu suis. ;D
N'hésite pas à intervenir, à ajouter ou à corriger.

GLM

On reste encore un peu sur Delahaye.

Sans commentaire :









GLM

Profitons de Delahaye pour parler carrosserie:

Pour la plupart des voitures de luxe le constructeur fournissait le plan de carrossage à un carrossier choisi par le client.
Le nombre de carrossiers était assez impressionnant, pour les plus curieux un excellent site à visiter "L'âge d'or de la carrosserie française" :
http://francois.vanaret.pagesperso-orange.fr/mapage1/index.html

Revenons à Delahaye, ci-après le plan de carrossage que j'ai récupéré je ne sais trop où sur Internet :


Wikipedia écrit :
Sous de nombreuses variantes de carrosseries, le type 135 a remporté de nombreux concours d'élégance carrossé par Antem, Chapron, Dubos Frères, Faget-Varnet, Figoni & Falaschi, Franay, Guilloré, Labourdette, Pourtout et Saoutchik.
Un autre document venant d'Internet les projets de carrossage de FIGONI & FALASCHI :


Toujours FIGONI & FALASCHI (source Wikimedia)


rjte

Belle série sur Delahaye , j'aime comme on dit ailleurs  :-*

RTS3

François Vanaret !
Un illustrateur de haut vol (j'écris ça en regardant une affiche que je lui ai acheté il y a longtemps, représentant une Voisin Aérodyne et une Aérosport...)
L'essentiel c'est de... euh...

GLM

Belles bagnolles les Delahaye. Passons à une autre belle marque française peut être oubliée. BALLOT

Dixit Wikipedia :
L'entreprise est fondée par les frères Édouard et Maurice Ballot en 19051, et son siège social est 39 boulevard Brune à Paris 14e2. Elle fabrique ses premières automobiles de compétition en 1919 et ses premières automobiles de tourisme en 1921. Elle disparait en 1938, après avoir été rachetée par Hispano-Suiza en 1931.


Ce qui a retenu mon attention sont les performances de cette voiture de Grand Prix de 1920.







GLM

Finissons avec Ballot







Photo prise au MNA


On voit peut d'évolution entre 1924 et 1930 alors que l'architecture automobile était en plein bouleversement. La RH3 reste avec des performances modestes.

GLM

Toujours dans les marques françaises : CHENARD-WALKER

Voila ce qu'écrit Wikipedia :https://fr.wikipedia.org/wiki/Chenard_et_Walcker
Chenard et Walcker est une marque d'automobiles française créée par Ernest Chenard et Henry Walcker en 1899. Quatrième constructeur français en volume vers 1922 sous la direction de l'ingénieur Lucien Chenard, il est le premier vainqueur de la première édition des 24 Heures du Mans en 1923 et collectionne les victoires en compétition automobile. Son succès commercial est assuré par ses luxueuses automobiles de sport et de tourisme.
Outre sa gamme automobile, des camions sont produits à partir de 1931. La société est filialisée par la Société des usines Chausson en 1936 et la production automobile cesse en 1940. Après la Seconde Guerre mondiale, la société produira des camions et utilitaires commercialisés par la marque Peugeot jusqu'en 1965.


La seule Chenard-Walker que j'ai trouvée est celle ci-dessous, même au MNA il n'y en a pas. La photo n'est pas géniale mais les conditions de prises non-plus, comme vous pouvez le voir elle était garer le long d'une allée bien achalandée.

LE Tank de 1925
De 1923 à 1926, l'écurie de courses Chenard et Walcker s'impose en tête de la plupart des compétitions sportives automobiles où elle est représentée (jusqu'en 1937).


Un petit peu de pub (ou de réclame!)


Pour les plus curieux qui auront été lire ce que dit Wikipédia  sur la fin de cette firme, voici la voiture qui les a planté face à la traction avant de Citroën :


et encore une "pour la route"


C'était une grande marque qui à produit des véhicule de qualité.


GLM

Ci-avant j'écrivais que Chenard-Walker avait été planté par l'insuccès de leur modèle phare face à la Traction avant de Citroën. Ce n'est qu'un raccourci, c'est plus complexe que ça, mais cela me permet de faire la transition avec Citroën, car la traction avant, voiture d'avant garde pour l'époque, à bien contribuée à la mise en difficulté de Citroën et à l'éjection de son mythique et génial créateur. Il ne s'en remettra pas et mourra peu de temps après.
Cette année Citroën fêtait ses 100 ans d'automobile à Rétromobile. Pour la circonstance il avait mis les petits plats dans les grands, et ce n'est pas peu dire, avec toute la filiation de leur véhicules et concept-cars futuristes.

Pour commencer la Traction avant 7A de 1934 :
Si la photo n'est pas de bonne qualité, le texte m'a paru très intéressant pour documenter le propos.





Bien connu également le Type H de 1947 que l'on appelait "le Tub" construit jusqu'en 1981, soit une belle carrière. Au départ il reprenait des éléments de la Traction Avant
Pour les observateurs et férus d'aviation ils reconnaîtront le même type de construction du célèbre JU52, la tôle ondulée.


AlainNx

Citation de: GLM le Août 31, 2019, 13:13:48
Pour les observateurs et férus d'aviation ils reconnaîtront le même type de construction du célèbre JU52, la tôle ondulée.

Tôle ondulée en panneaux plans emboutis pour le Citroën H, alors que les panneaux du Ju52 sont en forme, et obtenus par roulage à partir d'une tôle plus large.

La différence est importante, et nécessite plus de travail sur le Ju52 : roulage, puis mise au profil (sauf pour le fuselage).

Verso92

Citation de: AlainNx le Août 31, 2019, 13:20:50
Tôle ondulée en panneaux plans emboutis pour le Citroën H, alors que les panneaux du Ju52 sont en forme, et obtenus par roulage à partir d'une tôle plus large.

La différence est importante, et nécessite plus de travail sur le Ju52 : roulage, puis mise au profil (sauf pour le fuselage).

En même temps, le CX du Type H, hein...  ;-P

AlainNx

Le Cx n'a aucune importance, tant que la surface ne vibre pas.

Sans les nervures, les plans du H auraient vibré, et là, je ne te dis pas les résultats en trainée et en bruit !

GLM

Cela n'aurait pas vibré du tout, il y aurait eu des renforts et des nervures comme dans toutes les constructions mécaniques. Par contre que ce soit le JU52 ou le H ce qui ne change pas sont l'inertie pour une même forme de tôle et  le module de Young qui lui est le même pour un même matériaux (autant que je me souvienne c'est à peu près le même quelque soit la qualité de l'acier). Par contre sur une tôle formée de cette façon les caractéristiques de résistance des matériaux anisotropes (la tôle ondulée se tord bien dans un sens mais pas dans l'autre, alors qu'une tôle plate....)
Une remarque pour que les non initiés comprennent: une poutre devant résister à une contrainte est égale en poids que ce soit de l'acier ou de l'alu. Pourquoi? parce que l'alu à une densité 3 fois moindre que l'acier mais un module d'young 3 fois plus faible, il faut donc 3 fois plus de matière. Il en découle que la forme (l'inertie, qui évolue à la puissance cubique) et le module d'young sont les facteurs principaux de la raideur.
Là vous m'avez redonné un sacré coup de jeune! ouf!

AlainNx

Tu as raison, mais je pense que tu ignores la différence de réalisation de ces ondulations.
Chez Citroën, on part d'une tôle plate, enserrée dans un gabarit plat périmétrique. Les ondulations sont embouties à la presse, donc par étirement/amincissement de l'épaisseur localement.
Chez Junkers, les tôles sont des rubans, disons d'un mètre de large, que l'on fait passer entre deux rouleaux qui changent le profil en un profil ondulé, par déformation : le ruban ne fait plus que la moitié de sa largeur initiale. Et l'épaisseur de la tôle n'a pas changé, ce qui change sa résistance finale. Il n'y a que dans les bords d'attaque que la seconde courbure change les choses. La structure de base d'un Ju52 est en tubes, et les panneaux ne travaillent qu'en surface, pas en caissons, ce qui a contribué à sa grande tolérance aux dommages, d'ailleurs.
La seule inconnue reste pour moi leur méthode de rivetage des tubes, à une époque où on n'utilisait pas les rivets aveugles, ni tubulaires.
J'aimerai rencontrer un ancien de chez Amiot, ou voir les gens de Junkers-Patrimoine, pour voir leurs outillages de rivetage.

GLM

Je connais bien le JU52 mais rien du tout à sa technologie, donc totalement incompétent sur ce sujet. Je te parlais résistance des matériaux et toi technologie, ce que tu as oublié de me dire c'est que la matière est du duralumin (AU4G) et cela m'a rappelé de vieux souvenirs qui je pense rejoignent ce que tu dis.
J'ai repris ci-dessous un propos d'Euralliage :



J'en déduis que le mode de fabrication par galetage répond tout à fait à ce besoin de durcir les caractéristiques mécaniques et les rendre proche ce celles de l'acier. Si on revient au H, c'est de l'acier, seul la raideur est recherché.

Je pense que l'on vient de résoudre l'énigme du siècle  ;D ;D ;D