Gitans....d'hier

[jeff40120]

24 - Chacun des participants mettant la main à la pâte...

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25 - Chaque famille faisant de son mieux pour que la fête soit réussie...

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25 - Le premier dimanche d'Août était l'occasion de se réunir en famille élargie, on venait parfois de Creuse, de Vienne, de Dordogne pour assister à un rassemblement festif.
Arrivés en roulottes quelques jours avant, en voiture, à moto, les gitans passaient un week end de retrouvailles...
Grand repas, les hommes entre eux, les femmes et enfants en marge...
C'était l'occasion de resserrer les liens familliaux, voir les nouveaux nés, faire un bon repas, échanger leurs vies, se remémorer le passé, chanter en musique...
Ce fut aussi pour moi, (l'invité gadjot), le moment de goûter à ce fameux niglo du bout des lèvres ! Difficile de résister à cet "honneur" qui m'était fait...
L'après midi fut consacré à la sieste pour certains, aux virtuoses de la guitare et du violon pour d'autres, et même au lancer de couteaux improvisé suite à une altercation musclée entre deux gitans avinés !
Bref, une journée de fête...

[Bru]

Les premières étaient biens, les suivantes aussi.

Merci pour ce moment.

[Maagma]

Fameux la série de photos qui nous amène au repas avec le "niglo" en point d'orgue, une autre vision du monde, c'est enrichissant.
A suivre avec un grand plaisir.

[jeff40120]

Les premières étaient biens, les suivantes aussi.

Merci pour ce moment.

Ce reportage est en fait le résumé d'une histoire, presque de l'anthropologie. Une fois cette longue série terminée, je rebondirai sur une autre famille qui durant ces années passées ma particulièrement marquée.

Fameux la série de photos qui nous amène au repas avec le "niglo" en point d'orgue, une autre vision du monde, c'est enrichissant.
A suivre avec un grand plaisir.

Au départ, quand je me suis lancé dans cette aventure, je n'imaginais pas vers quoi j'allais.
Au fil des rencontres, je me suis pris au jeu et j'ai alors découvert de l'intérieur qui étaient ces gitans, nos semblables avec des modes de vie bien différents, bien loin des clichés qui perdurent...

27 - Quelques images de ces fameux repas.

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28 - Les femmes à part lors de ces moments de réjouissances...

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29 - Très tôt les enfants apprenaient à se débrouiller, du reste ces mêmes enfants étaient pris pour des "enfants rois".

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30 - Les éternelles corvées...

[agl33]

Je vais me répéter mais quel plaisir à parcourir ce fil, merci beaucoup

[jeff40120]

Je vais me répéter mais quel plaisir à parcourir ce fil, merci beaucoup

Merci Agl33,
Un fil long, comme le temps que j'y ai passé...

31 - Tout ou presque se faisait au sol...

[jeff40120]

32 - Les gitans aimaient les animaux !
Imaginez-vous partir en vacances avec femme, enfants, basse-cour ?

[jeff40120]

33 -

[jeff40120]

Tout est parfait, comme je l'ai déjà écrit au sujet de ce reportage.
Mais cette image est juste sublime à mes yeux 👏

Merci miatafan,

Parfois, plusieurs fois par jour, il est nécessaire d'avoir recours à l'eau et donc à la corvée d'aller la chercher.
Ce n'est pas pour moi la meilleure image, je flashe plus sur d'autres passées et à venir.

34 - Dans mes rencontres avec les gitans, j'y ai rencontré des familles mieux loties que les autres. Certaines moins misérables que d'autres avec des écarts important de niveaux.

[jeff40120]

35 - Les rencontres entre gitans sont toujours l'occasion de se remémorer le passé, l'album photo marque le souvenir, les images que je leur ai donné y figurent en bonne place.

[jeff40120]

36 - Dans les années 70/80, il existait comme une espèce de hiérarchie dans la communauté gitane.
Sur cette image, l'homme assis sur une chaise faisait office de patriarche, pas forcément le plus ancien, mais certainement celui dont la parole était fort écoutée, du reste il dégageait comme une espèce d'assurance aux yeux de la communauté.

[jeff40120]

37 - La roulotte du patriarche...

[sifoto]

Reportage superbe !

[jeff40120]

Reportage superbe !

Merci Sifoto,
S'il reste de la patience à suivre le fil, il y aura encore de quoi découvrir.

[sifoto]

Merci Sifoto,
S'il reste de la patience à suivre le fil, il y aura encore de quoi découvrir.

Ce que je trouve tout à fait fantastique, c'est qu'ils t'ont complètement intégré ! Pas facile d'être accepté par les gitans, c'est un monde très fermé.

Hâte de découvrir d'autres images !!!

[Maagma]

Ethnologiquement fascinant ce fil, et c'est en France. émouvant au possible ce reportage.

[jeff40120]

Ce que je trouve tout à fait fantastique, c'est qu'ils t'ont complètement intégré ! Pas facile d'être accepté par les gitans, c'est un monde très fermé.

Hâte de découvrir d'autres images !!!

Salut Sifoto,

En fait, la discipline du reportage répond à des critères difficilement transposables dans les autres façons d'aborder le milieu dans lequel on souhaite évoluer.
Dans le cas présent, il est nécessaire de savoir vers quelle direction on souhaite prendre le bon bout.
Selon moi, il est indispensable de laisser tous ses préjugés derrière soi et s'engager dans le projet en intériorisant le fait que ce ne sera pas simple, mais qu'il faut essayer d'engager les premiers contacts avec tact et douceur.

Le milieu en question est particulier, lui aussi est plein de préjugés, à soi de se montrer sous son meilleur profil.
Prendre son temps, ne pas brûler les étapes, il s'agit de trouver le bon timing, rester prudent pour ne pas brusquer, en final donner confiance à l'autre pour qu'à son tour il vous la rende, la fameuse confiance mutuelle.

Bien entendu si on n'a pas beaucoup de temps à consacrer au projet, il sera difficile d'arriver à ses fins.
Sortir le boitier d'entrée et coller le 24 mm sous le nez du premier pékin venu, ça ne va pas le faire, et ça risque même de créer des soucis...

À l'époque ou j'ai débuté mon projet, la porte d'entrée fut pour moi les enfants, ils n'avaient pas les préjugés des adultes et entraient assez facilement en contact.
Les premiers clichés furent ceux des enfants auxquels je rapportais des épreuves la fois suivante.
Rapidement, les enfants sont dans l'échange, il se construit alors quelque-chose qui entrouvre une porte...
( Jamais je n'ai lié contact avec des enfants avec des bonbons ou des gâteries, les petits gitans ne sont pas dupes ).

Petit à petit, on finit par rentrer dans un cercle qui s'élargit au fur et à mesure des contacts.
Tôt ou tard on est confronté aux adultes, à nous de se montrer sous le meilleur jour pour aboutir à des rapports coopératifs.
D'entrée, les gitans pensent que vous êtes journaliste et que vous allez gagner votre croûte sur leur dos.
À vous de jouer franc jeu, ne pas leur mentir, ils savent faire ça mieux que vous !
Ils pensent souvent au premier abord que vous êtes "flic", ils sont alors en retenue.

Trouver le juste milieu dans chaque situation, savoir ne pas imposer, ne pas être trop collant, juger quand vous sentez qu'il serait bon de prendre congé...Bref, du TACT !

Petit à petit s'installe une relation qui fait que chaque fois que vous revenez, les gitans finissent par se faire à vos visites, la photo devient plus facile. Sans brûler les étapes, on finit par s'intégrer à leur quotidien, il ne reste plus qu'à enfiler les perles...

Ce fut ma "technique", c'est ainsi que j'ai pu ensuite évoluer comme un poisson dans l'eau durant des années, l'appareil photo devenant comme faisant partie de leur quotidien.
Je n'avancerai pas que ma façon de faire serait LA solution, ce fut la mienne.

Cela dit, les gitans de 2021 ne sont pas ceux que j'ai côtoyé dans les années 80...

38 -

[jeff40120]

Ethnologiquement fascinant ce fil, et c'est en France. émouvant au possible ce reportage.

Re-Maagma,
OUI c'était en France et crois moi, plus d'une fois sur le chemin du retour, je fus tout aussi ému de ce que je venais de vivre.
C'est aussi ça qui me donnait envie de repartir à chaque fois.
Dans une prochaine livrée, je présenterai une nouvelle famille qui risque de t'émouvoir encore plus, encore "plus pire" comme disait l'autre !
39 -

[sifoto]

Salut Sifoto,

En fait, la discipline du reportage répond à des critères difficilement transposables dans les autres façons d'aborder le milieu dans lequel on souhaite évoluer.
Dans le cas présent, il est nécessaire de savoir vers quelle direction on souhaite prendre le bon bout.
Selon moi, il est indispensable de laisser tous ses préjugés derrière soi et s'engager dans le projet en intériorisant le fait que ce ne sera pas simple, mais qu'il faut essayer d'engager les premiers contacts avec tact et douceur.

Le milieu en question est particulier, lui aussi est plein de préjugés, à soi de se montrer sous son meilleur profil.
Prendre son temps, ne pas brûler les étapes, il s'agit de trouver le bon timing, rester prudent pour ne pas brusquer, en final donner confiance à l'autre pour qu'à son tour il vous la rende, la fameuse confiance mutuelle.

Bien entendu si on n'a pas beaucoup de temps à consacrer au projet, il sera difficile d'arriver à ses fins.
Sortir le boitier d'entrée et coller le 24 mm sous le nez du premier pékin venu, ça ne va pas le faire, et ça risque même de créer des soucis...

À l'époque ou j'ai débuté mon projet, la porte d'entrée fut pour moi les enfants, ils n'avaient pas les préjugés des adultes et entraient assez facilement en contact.
Les premiers clichés furent ceux des enfants auxquels je rapportais des épreuves la fois suivante.
Rapidement, les enfants sont dans l'échange, il se construit alors quelque-chose qui entrouvre une porte...
( Jamais je n'ai lié contact avec des enfants avec des bonbons ou des gâteries, les petits gitans ne sont pas dupes ).

Petit à petit, on finit par rentrer dans un cercle qui s'élargit au fur et à mesure des contacts.
Tôt ou tard on est confronté aux adultes, à nous de se montrer sous le meilleur jour pour aboutir à des rapports coopératifs.
D'entrée, les gitans pensent que vous êtes journaliste et que vous allez gagner votre croûte sur leur dos.
À vous de jouer franc jeu, ne pas leur mentir, ils savent faire ça mieux que vous !
Ils pensent souvent au premier abord que vous êtes "flic", ils sont alors en retenue.

Trouver le juste milieu dans chaque situation, savoir ne pas imposer, ne pas être trop collant, juger quand vous sentez qu'il serait bon de prendre congé...Bref, du TACT !

Petit à petit s'installe une relation qui fait que chaque fois que vous revenez, les gitans finissent par se faire à vos visites, la photo devient plus facile. Sans brûler les étapes, on finit par s'intégrer à leur quotidien, il ne reste plus qu'à enfiler les perles...

Ce fut ma "technique", c'est ainsi que j'ai pu ensuite évoluer comme un poisson dans l'eau durant des années, l'appareil photo devenant comme faisant partie de leur quotidien.
Je n'avancerai pas que ma façon de faire serait LA solution, ce fut la mienne.

Cela dit, les gitans de 2021 ne sont pas ceux que j'ai côtoyé dans les années 80...

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Ce qui fait la force de tes images c'est que tu n'est pas qu'un photographe en recherche d'images,  la photo est pour toi la mémoire d'instants forts de ta vie.
Tu aimes les gens et t'intéresses à eux, cela se sent dans le regards qu'ils te portent !!!

[jeff40120]

 " Ce qui fait la force de tes images c'est que tu n'est pas qu'un photographe en recherche d'images,  la photo est pour toi la mémoire d'instants forts de ta vie.
Tu aimes les gens et t'intéresses à eux, cela se sent dans le regards qu'ils te portent !!! "

En fait au départ, c'est avant tout la curiosité de savoir ce qui se passait derrière l'horizon.
Chacun de nous sait qu'à un certain moment on est en présence de quelque-chose qui nous interpelle et qu'il est important d'en garder trace, c'est pour moi une des principales raisons qui font de moi un "photographe". ( Amateur ).
Si tu aimes les gens et que tu leur fais savoir, je pense que leur regard sera aussi chargé de bons sentiments à ton égard....
Humilité et humanisme !