Ras-le-bol des "casseurs de prix" et autres fumistes...

Démarré par laurent.f, Mars 08, 2010, 11:07:27

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oliv-B

Citation de: jaunebleuvert le Mai 03, 2010, 11:08:26

[at] oliv-B: non, je ne me sens pas ridicule. Dis moi: si le libre n'a que peu d'influence sur le monde réel, tu ne te sens pas ridicule à t'en plaindre à longueur de forum?

pas plus que toi à défendre ton point de vue, je ne fait que défendre le miens, et comme tu n'es pas pret de le changer, je ne suis pas pres de changer le miens,

la différence est que toi tu le prend tres au serieux, moi je m'amuse beaucoup, tu considere peu etre un forum comme la réalité, moi non je considere ca comme un amusement, un debat ici que je trouve important sur le fond, j'ai des convictions je les defend avec des arguments concrets, des exemples , des faits, et non de simples affirmations completement fantaisites...

et puis tu sais je n'ai absolument pas peur du ridicule, je participe ici sans me cacher derriere un speudo, et aucun de mes propos depuis le debut de ce fil n'est fantaisistes, tous mes exemples sont basé sur des faits non des affirmations, mais si tu trouve un propos ridicules dans mes messages n'hesite pas à le citer, on n'en discutera  ;D
 
à voir qui sera le plus tetu  ;D ;D

stougard

Citation de: Lictor le Mai 03, 2010, 11:20:56
Effectivement, rien que des geeks ou des TPE...

Tu te rends compte, parce que toutes ces grandes companies investissent dans le Libre. Je peux l'utiliser Librement et gagner ma vie avec. C'est assez genial de recevoir un tel retour de R&D et de financement de grands groupes qui permettent a des petits (comme moi) de gagner notre vie confortablement (et sans rien leur reverser).
Citation de: Lictor le Mai 03, 2010, 11:20:56
Quel concurrence du libre? Il n'y a aucun service d'information libre digne de ce nom à ce jour. L'information libre sur Internet n'a pas la moindre existence réelle, les gens s'informent avant tout sur les très grands médias, type Fox News ou CNN s'ils sont éduqués.

T'inquiete dont pas pour la grand mere. Si ca n'existe pas encore, c'est que c'est a faire et il y en a bien un qui va le faire. Il suffirait que tous les journeaux rendent leurs sites fermes et payant pour qu'apparaissent systematiquement une re-action Libre. Tant qu'on peut lire de l'info gratuitement (et ca, ca manque pas), il n'y a pas de reel marche pour le Libre parce qu'il n'y a pas d'atteinte a la liberte de s'informer.

jaunebleuvert

Citation de: oliv-B le Mai 03, 2010, 11:35:42
pas plus que toi à défendre ton point de vue, je ne fait que défendre le miens, et comme tu n'es pas pret de le changer, je ne suis pas pres de changer le miens,

la différence est que toi tu le prend tres au serieux, moi je m'amuse beaucoup, tu considere peu etre un forum comme la réalité, moi non je considere ca comme un amusement, un debat ici que je trouve important sur le fond, j'ai des convictions je les defend avec des arguments concrets, des exemples , des faits, et non de simples affirmations completement fantaisites...

et puis tu sais je n'ai absolument pas peur du ridicule, je participe ici sans me cacher derriere un speudo, et aucun de mes propos depuis le debut de ce fil n'est fantaisistes, tous mes exemples sont basé sur des faits non des affirmations, mais si tu trouve un propos ridicules dans mes messages n'hesite pas à le citer, on n'en discutera  ;D
 
à voir qui sera le plus tetu  ;D ;D

Toi. Bye-bye.

Lictor

Citation de: stougard le Mai 03, 2010, 11:37:18
(et sans rien leur reverser)

Hein??? Tu dis défendre le libre, et tu confonds libre et gratuit???
Pour information, il y a du libre payant et même très cher! Par exemple, nos licences Linux Red Hat Enterprise Advance Premium nous coûtent $2500/an, on fait plus gratuit quand même...

Et si tu es toi même un acteur du libre et pas juste un utilisateur, tu reverses de toute façon, soit sous forme d'argent, soit en donnant gratuitement ta force de travail à ces entreprises, soit en en faisant la publicité.

S'il n'y avait rien à gagner dans le libre, ces entreprises n'y seraient pas. C'est d'ailleurs un peu le risque : que le libre serve  à former une bulle spéculative, comme le gratuit avant 2000, et que tout ça finissent par s'effondrer. Sans le soutient des grosses entreprises, le libre n'a plus vraiment d'avenir. Avant qu'elles s'impliquent, il stagnait et je ne suis pas sûr qu'il soit même possible de revenir à cette situation aujourd'hui. Le degré d'exigence qu'il y a aujourd'hui envers le libre est incompatible avec le libre amateur et un peu foireux tel qu'il se pratiquait dans les années 90...

CitationT'inquiete dont pas pour la grand mere. Si ca n'existe pas encore, c'est que c'est a faire et il y en a bien un qui va le faire. Il suffirait que tous les journeaux rendent leurs sites fermes et payant pour qu'apparaissent systematiquement une re-action Libre.

Non, pas vraiment. La création spontanée n'existe pas. Par exemple, il y a plein de domaines où le libre n'existe pas. Il y a d'autres domaines où il existe, mais où il ne décolle pas - y compris sur des marchés où le propriétaire est contraignant et liberticide.

Pour que le libre décolle dans un domaine, il faut :
- une demande des utilisateurs. En matière d'information, la demande pour une information libre est extrêmement faible, autrement Mediapart ferait plus d'audience que le 13h sur TF1.
- qu'il atteigne un niveau de qualité correct. Les gens n'utilisent pas le libre si sa qualité est médiocre. C'est par exemple ce qui explique que le libre ne décolle pas vraiment du côté de la musique (Jamendo reste très moyen) ou des logiciels pour graphistes (Xtruc à côté d'Illustrator ne fait tout simplement pas le poids) ou en PAO (rien de comparable à In Design ou Xpress). Dans l'information, on voit les limitations du participatif avec un site comme Rue89 : les articles sont parfois d'un niveau accablant.
- que les acteurs économiques voient l'opportunité de gagner plein d'argent et financent le libre.

stougard

Citation de: Lictor le Mai 03, 2010, 11:20:56
Hein??? Tu dis défendre le libre, et tu confonds libre et gratuit???

Je ne confonds rien. Le fait est que je ne leur reverse rien, c'est tout.

Citation de: Lictor le Mai 03, 2010, 11:20:56
Pour information, il y a du libre payant et même très cher! Par exemple, nos licences Linux Red Hat Enterprise Advance Premium nous coûtent $2500/an, on fait plus gratuit quand même...

Tu peux aussi utiliser une Slackware, une OpenSuse, une Ubuntu ou une Debian. Tu auras le meme niveau de stabilite et ca te coutera pas un sous. Chacun fait comme il veut, tu peux vendre un produit Libre tres cher, parce que tu payes un service associe. Mais tu peux en utiliser un pour 0.

Citation de: Lictor le Mai 03, 2010, 11:20:56
Et si tu es toi même un acteur du libre et pas juste un utilisateur, tu reverses de toute façon, soit sous forme d'argent, soit en donnant gratuitement ta force de travail à ces entreprises, soit en en faisant la publicité.

Bien sur, c'est meme tout l'interet du Libre. Je paye entres autres en mettant mes photographies sous CC. Apres qu'IBM fasse de l'argent avec ce que je mets dans le chaudron, je n'en ai pas la moindre idee. Je l'espere pour eux, c'est qd meme le principe de base qu'ils en fassent (puisque j'en fais grace a eux).

Citation de: Lictor le Mai 03, 2010, 11:20:56
S'il n'y avait rien à gagner dans le libre, ces entreprises n'y seraient pas. C'est d'ailleurs un peu le risque : que le libre serve  à former une bulle spéculative, comme le gratuit avant 2000, et que tout ça finissent par s'effondrer. Sans le soutient des grosses entreprises, le libre n'a plus vraiment d'avenir. Avant qu'elles s'impliquent, il stagnait et je ne suis pas sûr qu'il soit même possible de revenir à cette situation aujourd'hui. Le degré d'exigence qu'il y a aujourd'hui envers le libre est incompatible avec le libre amateur et un peu foireux tel qu'il se pratiquait dans les années 90...

Le Libre n'a rien a craindre de l'avenir, il est l'un des fondements de l'Internet (ou la plupart des protocoles et technologies sont Libres), il survivra tres bien sans les grandes entreprises comme NetBSD survit tres bien sans qu'aucune grande entreprise n'ai investit dedans.


oliv-B

Citation de: jaunebleuvert le Mai 03, 2010, 11:44:36
Toi. Bye-bye.

ah....mdr  ;D t'inquiete tu ne me manqueras pas  ;D ;D
visiblement je suis plus tétu que toi...

la conclusion de tout ca, je constate Stougart que globalement tu es dans la situation ou tu as trouvé les "gogos" pour participer à ton enrichissement,
merci de tes explications, tu ne fais que confirmer mon sentiments par rapports à tout ceci ...le "libre" n'est qu'un buisness, ayant pour base la "gogo" attitude  ;D

Zouave15

Si le libre a fait ses preuves pour l'informatique, et on comprend très bien, et c'est réexpliqué par Lictor, rien ne prouve qu'il puisse fonctionner pour autre chose, sauf peut-être pour la musique (avec beaucoup de casse, mais bon).

On ne confond pas libre et gratuit, mais hormis l'informatique, libre = gratuit, pourtant, en tout cas à vous lire.

Mais sans même parler de cet aspect, le libre peut sans doute fonctionner pour l"information tout simplement parce que 90 % de l'information est obsolète l'année suivante (pour ne pas dire le mois), donc la notion de droit d'auteur n'a guère de sens.

C'est toutefois quelque peu différent pour les articles de fond, où là, on rejoint la culture.

Pour la culture, je pense que le libre aboutit tout simplement à un nivellement par le bas, comme on le voit avec Wikipédia.

L'encyclopédie pourrait tout à fait exister avec le droit d'auteur; rien ne s'y oppose. Il suffirait par exemple que chaque auteur soit clairement identifié, et que des commentaires puissent être faits, comme sur un blog (avec équipe de modération ou pas).

Le fait que Wikipédia soit sous CC empêche sa montée en niveau. En effet, ceux qui ont vraiment quelque chose à écrire ne le font pas, car ils ne veulent ni être dépossédés de leurs droits d'auteur, ni qu'on puisse faire n'importe quoi de leurs textes (car une prise de position n'est pas une ligne de code).

Un exemple concret que je commence à découvrir dans toute son ampleur, c'est la botanique : on ne trouve pas grand-chose sur Wikipédia hormis des conneries, mais malgré des appels faits par le réseau des botanistes, aucun universitaire, aucun botaniste de conservatoire et aucun amateur éclairé ne veut écrire dans Wikipédia.

De plus, Wikipédia et d'une manière générale les textes sous CC contaminantes ne sont pas réutilisés par des bons, juste par des gens qui n'en ont rien à foutre. Ceux qui ont quelque chose à écrire cherchent d'autres sources car ils ne veulent pas être contaminés ; c'est précisément ce que m'a répondu un prof de fac quand je lui demandais pourquoi il ne diffusait pas ses informations, et c'est pourquoi on ne trouve que peu de cours de fac.

Voilà quelques exemples du sérieux manque d'intérêt des CC dans ces domaines où il y a du contenu mais pas de services.

stougard

Citation de: Zouave15 le Mai 03, 2010, 12:46:10
Voilà quelques exemples du sérieux manque d'intérêt des CC dans ces domaines où il y a du contenu mais pas de services.

Il y a un truc que je comprends pas. Si le Libre n'a aucun avenir en photographie. Comment expliques tu les positions extremement agressives de l'UPC a son egard ?


laurent.f

Citation de: stougard le Mai 03, 2010, 13:04:33
Il y a un truc que je comprends pas. Si le Libre n'a aucun avenir en photographie. Comment expliques tu les positions extremement agressives de l'UPC a son egard ?

T'as vraiment rien compris ;D
au fait l'UPC n'existe plus depuis plusieurs mois mais ce n'est pas grave, on sait ce que c'est, d'être sûr de tout...

Lictor

Citation de: stougard le Mai 03, 2010, 13:04:33
Il y a un truc que je comprends pas. Si le Libre n'a aucun avenir en photographie. Comment expliques tu les positions extremement agressives de l'UPC a son egard ?

En photographie, les CC peu limitatives sont équivalentes à du microstock gratuit. D'ailleurs, on voit du microstock se convertir au libre, non pas pour y participer, mais pour le piller.

La photographie est très peu adaptée au libre, tout simplement parce que les photographes, toi y compris, ne travaillent pas selon une logique libre. Quand tu crées ton produit (une photographie), tu vas tout seul sur le terrain avec ton appareil photo. Sur le terrain, la communauté ne te sert à rien. En fait, si la communauté est présente au même endroit que toi en train de faire des photos, elle te fait généralement plutôt chier.
La création artistique est généralement une activité solitaire. C'est vrai en photographie, mais, finalement, dans la quasi-totalité des activités, musique comprise (avec quelques exceptions minoritaires). Du coup, vouloir l'inscrire dans une logique communautaire est assez contre-nature. Le libre est venu se plaquer la dessus comme un rond dans un carré.

Au contraire, côté logiciel, l'activité est de toute façon communautaire, qu'on soit dans le monde libre ou propriétaire. En fait, le libre en informatique est apparu avec le passage à l'hyper-communautaire.
Par exemple, aujourd'hui, on ne fait quasiment plus d'algorithmique. Le haut du panier n'est plus l'analyste capable de pondre un algorithme. Actuellement, au niveau technique, le haut du panier est tenu par le coach (qui est un expert en production d'équipe) ou l'architecte (qui est un expert en assemblage de composants).
Face à un projet, la démarche est souvent la même : on identifie les tâches, on recherche des composants (libres ou proprio) pour les faire, on se renseigne auprès de la communauté pour les évaluer et on les assemble, là encore avec l'aide de la communauté. Le tout est un travail d'équipe en interne et communautaire en externe.
Dans le logiciel, le ligne est juste une évolution organique et naturelle, calquées sur la façon de travailler et un esprit pré-existant.

C'est pour ça que le libre est très solide en logiciel : il correspond à une méthode de travail, à un désir de tous les intervenants et à un modèle économique robuste.
Dans les domaines artistiques, le libre est contre-nature. Il va à l'envers des méthodes de travail, il ne fait pas consensus et les modèles économiques sont tirés par les cheveux. Parce qu'en fait il est plaqué artificiellement sur le domaine. Et on s'aperçoit que les rares domaines artistiques où le libre marche sont en fait ceux où la culture y était adapté - c'est pas exemple le cas en musique électronique.

Honnêtement, du côté de la création, en tout cas musicale et filmique, je crois beaucoup plus à des choses comme la licence globale. C'est moins ambitieux que le libre, mais c'est complètement naturel. Partant de là, il vaudrait mieux travailler sur les aspects négatifs du droit d'auteur, comme sa durée excessive ou le fait qu'on confond auteur et distributeur ou gestionnaire.

vernhet

Citation de: Lictor le Mai 03, 2010, 14:21:47
En photographie, les CC peu limitatives sont équivalentes à du microstock gratuit. D'ailleurs, on voit du microstock se convertir au libre, non pas pour y participer, mais pour le piller.

La photographie est très peu adaptée au libre, tout simplement parce que les photographes, toi y compris, ne travaillent pas selon une logique libre. Quand tu crées ton produit (une photographie), tu vas tout seul sur le terrain avec ton appareil photo. Sur le terrain, la communauté ne te sert à rien. En fait, si la communauté est présente au même endroit que toi en train de faire des photos, elle te fait généralement plutôt chier.
La création artistique est généralement une activité solitaire. C'est vrai en photographie, mais, finalement, dans la quasi-totalité des activités, musique comprise (avec quelques exceptions minoritaires). Du coup, vouloir l'inscrire dans une logique communautaire est assez contre-nature. Le libre est venu se plaquer la dessus comme un rond dans un carré.

Au contraire, côté logiciel, l'activité est de toute façon communautaire, qu'on soit dans le monde libre ou propriétaire. En fait, le libre en informatique est apparu avec le passage à l'hyper-communautaire.
Par exemple, aujourd'hui, on ne fait quasiment plus d'algorithmique. Le haut du panier n'est plus l'analyste capable de pondre un algorithme. Actuellement, au niveau technique, le haut du panier est tenu par le coach (qui est un expert en production d'équipe) ou l'architecte (qui est un expert en assemblage de composants).
Face à un projet, la démarche est souvent la même : on identifie les tâches, on recherche des composants (libres ou proprio) pour les faire, on se renseigne auprès de la communauté pour les évaluer et on les assemble, là encore avec l'aide de la communauté. Le tout est un travail d'équipe en interne et communautaire en externe.
Dans le logiciel, le ligne est juste une évolution organique et naturelle, calquées sur la façon de travailler et un esprit pré-existant.

C'est pour ça que le libre est très solide en logiciel : il correspond à une méthode de travail, à un désir de tous les intervenants et à un modèle économique robuste.
Dans les domaines artistiques, le libre est contre-nature. Il va à l'envers des méthodes de travail, il ne fait pas consensus et les modèles économiques sont tirés par les cheveux. Parce qu'en fait il est plaqué artificiellement sur le domaine. Et on s'aperçoit que les rares domaines artistiques où le libre marche sont en fait ceux où la culture y était adapté - c'est pas exemple le cas en musique électronique.

Honnêtement, du côté de la création, en tout cas musicale et filmique, je crois beaucoup plus à des choses comme la licence globale. C'est moins ambitieux que le libre, mais c'est complètement naturel. Partant de là, il vaudrait mieux travailler sur les aspects négatifs du droit d'auteur, comme sa durée excessive ou le fait qu'on confond auteur et distributeur ou gestionnaire.

+ 10000!
démonstration lumineuse de nature à tordre le cou définitivement à la thèse de l'Asiate replet .

XavFoto

Cette explication devrait assez facilement clore la discussion. Limpide !
La photo pour plus de liberté!

BertrandG


jaunebleuvert

Citation de: Lictor le Mai 03, 2010, 14:21:47
La photographie est très peu adaptée au libre, tout simplement parce que les photographes, toi y compris, ne travaillent pas selon une logique libre. Quand tu crées ton produit (une photographie), tu vas tout seul sur le terrain avec ton appareil photo. Sur le terrain, la communauté ne te sert à rien.

Ici, une image de belka22 réutilisant une texture de joessistah:



http://www.flickr.com/photos/isakova/3532037689/sizes/l/

laurent.f

j'adore la tournure de ce post...
Au départ, il était question de ceux qui "bradent" et cassent les prix dans la photo comme bon nombre d'auto-entrepreneurs et de "photographes" qui n'ont fait aucune étude de marché...
cela a dérivé rapidement sur les MS et le pseudo "libre de droit" et grâce à qui ? :D

Voici quelques années, à l'ère du 36 15, des programmes informatiques baptisés "robot" avaient pour consigne de rabattre les connectés sur les "Ull." et autres "Ali.e"... Les pseudos alléchants "jetefaistoutgratuit", "amourgratuit"...tentaient d'appater le pauvre minitelliste et certains étaient accrochés... Après tout Stougard ne serait-il qu'un "robot" destiné à toujours revendre la même soupe ? Désolé mon cher Stéphane mais relis ta prose depuis quelques mois. La synthèse de tes posts tiendrait en une vingtaine de lignes et encore... ;)

geargies

Citation de: jaunebleuvert le Mai 02, 2010, 23:43:13
Que tu les veuille ou pas, tu les aura quand même, tu sais...

voilà donc ta vraie définition de la liberté...

(je t'ai laissé tes fautes ....)

Zouave15

Citation de: Lictor le Mai 03, 2010, 14:21:47
En photographie, les CC peu limitatives sont équivalentes à du microstock gratuit. D'ailleurs, on voit du microstock se convertir au libre, non pas pour y participer, mais pour le piller.

La photographie est très peu adaptée au libre, tout simplement parce que les photographes, toi y compris, ne travaillent pas selon une logique libre. Quand tu crées ton produit (une photographie), tu vas tout seul sur le terrain avec ton appareil photo. Sur le terrain, la communauté ne te sert à rien. En fait, si la communauté est présente au même endroit que toi en train de faire des photos, elle te fait généralement plutôt chier.
La création artistique est généralement une activité solitaire. C'est vrai en photographie, mais, finalement, dans la quasi-totalité des activités, musique comprise (avec quelques exceptions minoritaires). Du coup, vouloir l'inscrire dans une logique communautaire est assez contre-nature. Le libre est venu se plaquer la dessus comme un rond dans un carré.

Au contraire, côté logiciel, l'activité est de toute façon communautaire, qu'on soit dans le monde libre ou propriétaire. En fait, le libre en informatique est apparu avec le passage à l'hyper-communautaire.
Par exemple, aujourd'hui, on ne fait quasiment plus d'algorithmique. Le haut du panier n'est plus l'analyste capable de pondre un algorithme. Actuellement, au niveau technique, le haut du panier est tenu par le coach (qui est un expert en production d'équipe) ou l'architecte (qui est un expert en assemblage de composants).
Face à un projet, la démarche est souvent la même : on identifie les tâches, on recherche des composants (libres ou proprio) pour les faire, on se renseigne auprès de la communauté pour les évaluer et on les assemble, là encore avec l'aide de la communauté. Le tout est un travail d'équipe en interne et communautaire en externe.
Dans le logiciel, le ligne est juste une évolution organique et naturelle, calquées sur la façon de travailler et un esprit pré-existant.

C'est pour ça que le libre est très solide en logiciel : il correspond à une méthode de travail, à un désir de tous les intervenants et à un modèle économique robuste.
Dans les domaines artistiques, le libre est contre-nature. Il va à l'envers des méthodes de travail, il ne fait pas consensus et les modèles économiques sont tirés par les cheveux. Parce qu'en fait il est plaqué artificiellement sur le domaine. Et on s'aperçoit que les rares domaines artistiques où le libre marche sont en fait ceux où la culture y était adapté - c'est pas exemple le cas en musique électronique.

Honnêtement, du côté de la création, en tout cas musicale et filmique, je crois beaucoup plus à des choses comme la licence globale. C'est moins ambitieux que le libre, mais c'est complètement naturel. Partant de là, il vaudrait mieux travailler sur les aspects négatifs du droit d'auteur, comme sa durée excessive ou le fait qu'on confond auteur et distributeur ou gestionnaire.

Lumineux, en effet. Surtout de la part de quelqu'un qui vit dedans, n'est pas hostile au libre, et serait même prêt à le défendre si ça fonctionnait.

Au sujet des aspects négatifs du droit d'auteur.

Pour la durée, je serais d'accord pour la raccourcir car d'une manière plus générale je suis contre l'héritage aux enfants, qui est un truc capitalistique, qui bloque les sociétés et assoit les privilèges. Une durée après la mort se justifie moins aujourd'hui car il est peu probable d'attendre pour ne pas avoir de droits à payer, la création a une durée de vie commercialement réduite par rapport aux siècles passés. Mais justement, puisque la durée de vie est de fait moindre, en quoi une durée de protection élevée gêne, d'après toi ?

« Le fait qu'on confond auteur et distributeur et gestionnaire »

Oui, c'est un gros problème, qui explique en partie l'attrait du libre. Les gens voient les droits d'auteur comme responsables de la distribution propriétaire, alors que ça n'a rien à voir. Les livres d'auteurs en domaine public sont à peine moins chers. Les droits d'auteurs sont la partie la plus faible de la composition du prix d'un livre.

En France en tout cas, tout est fait pour maintenir l'interprofession en l'état (je parle du livre), seul internet vient semer la pagaille et permet par exemple à des petits éditeurs d'exister, ou à des auteurs de s'autopublier. Il y a une forme de monopole, avec en gros deux groupes qui détiennent toutes les maisons d'éditions, et quelques indépendants. Rien à voir avec le droit d'auteur mais plutôt avec une attitude qui consiste à garder son pré carré, très typique du capitalisme conservateur.

On pourrait adapter l'analyse à d'autres secteurs que le livre.

Il est certain que le frein à la diffusion n'est pas le droit d'auteur mais leur exploitation propriétaire par des groupes.

Will95

J'ai perdu en Décembre un boulot, photo de bijoux portés sur modèle. Un amateur (donc, non pro, donc qui ne facture pas), l'a fait gratuitement, parce qu'il avait du mal à trouver des modèles qui voulaient poser pour lui, c'était donc l'occasion ........

Les photos ne sont toujours pas sur le site de l'importateur, c'est bizarre  ;D

Lictor

Citation de: jaunebleuvert le Mai 03, 2010, 15:04:30
Ici, une image de belka22 réutilisant une texture de joessistah:

Oui, on va toujours trouver le 1% d'exception. Tout comme pour la musique je citais effectivement la musique électronique comme exception possible. Il y a aussi de vrais projets de travail communautaire. Je pense par exemple en photographie au projet qui consistait à construire le visage moyen de chaque pays à partir de milliers de photos. Ces projets existent, c'est une bonne chose, certains sont mêmes passionnants, mais ils ne sont pas la norme.

Même dans ton cas, ça reste une travail solitaire : tu te contentes de réutiliser le travail d'un autre, sans autre forme d'interaction. A comparer à un flux de travail, où tu vas réutiliser le travail de machin, discuter avec lui sur son forum, remonter des informations pour l'améliorer, acheter son bouquin, suivre la formation de truc formé par machin...

jaunebleuvert

Citation de: geargies le Mai 03, 2010, 15:21:40
voilà donc ta vraie définition de la liberté...

(je t'ai laissé tes fautes ....)

Je ne définis pas, je constate. Votre combat est perdu d'avance. Mais peut-être est-ce moi qui ai mal compris: comment pensez-vous gagner ce combat contre le libre ou contre le gratuit?

(Désolé pour les fautes, je vais faire plus attention)

Cedric_g

Merci Lictor pour ta clairvoyance concernant le libre : à encadrer !!!
Pour ce qui est de l'application du libre dans la photographie, je vois mal comment un photographe, qui ne fait "que" ça (même quelqu'un comme moi à temps partiel dans la photo), peut gagner de l'argent en balançant dans le "chaudron commun" si cher à Stougard. Ce serait un peu comme un développeur qui propose des plugins voire des applications en open source et gratuites, sans travailler à côté : il ne survivrait pas !

Car la différence est là (je le sais pour contribuer à certains projets open source d'une manière ou d'une autre... Wordpress et surtout Prestashop pour ne pas les citer) : j'utilise des solutions open source pour générer de la richesse, et dans le cadre des communautés tournant autour de ces solutions, j'apporte ma pierre à l'édifice de temps à autres. C'est viable, c'est du partage de bonne guerre, ça permet à celles et ceux qui m'ont apporté leur aide de leur renvoyer l'ascenseur et "accessoirement" de montrer mon expertise dans certains domaines (et donc de me ramener de nouveaux clients).

En photographie, cela correspondrait plus à mon sens à partager son SAVOIR que ses photos !!! Ce que beaucoup d'entre nous font ici même, chacun à sa manière et dans ses domaines de prédilection ;)
Pour moi, la contribution "libre" en photographie, c'est la connaissance partagée (matérialisée par des articles techniques, des bouts de scripts, des astuces, des tutoriels vidéo ou tout ce que vous pouvez imaginer dans le genre). Mais pas les photos partagées !

Mon "expertise" en photographie, ce sont mes références. Si mes photos sont diffusées sans aucun contrôle, je ne peux tout simplement pas prendre connaissance (en tout cas de manière précise et exhaustive) de ce qui en est fait, et de fait, je ne peux pas utiliser ces références auprès de mes prospects.
Deux mondes différents...

jaunebleuvert

Citation de: Lictor le Mai 03, 2010, 15:41:13
Oui, on va toujours trouver le 1% d'exception. Tout comme pour la musique je citais effectivement la musique électronique comme exception possible. Il y a aussi de vrais projets de travail communautaire. Je pense par exemple en photographie au projet qui consistait à construire le visage moyen de chaque pays à partir de milliers de photos. Ces projets existent, c'est une bonne chose, certains sont mêmes passionnants, mais ils ne sont pas la norme.

C'est globalement vrai, mais il me semblait utile de rappeler qu'il y avait beaucoup de manières différentes d'aborder la photographie. Et donc que de vouloir tout faire passer par le même moule est très limitatif. Or le discours que je lis ici est exclusivement accès sur une forme de photo et une forme de distribution. Elle ne convient pas à tous. Par exemple, je ne vois pas comment elle pourrait convenir au photographe qui réalise des textures, ce que j'ai fait.

Note que là où je suis plus d'accord avec toi qu'avec Stougard, c'est sur l'idée que le modèle du libre est plus adapté à l'informatique qu'à la photo. J'ai dit que je pense qu'en donnant mes images je n'attends rien en retour. Je suis d'accord que le modèle économique me semble irréaliste. C'est d'ailleurs pour cela que je parle de gratuit plus que de libre.

Lictor

Citation de: Zouave15 le Mai 03, 2010, 15:29:25
Lumineux, en effet. Surtout de la part de quelqu'un qui vit dedans, n'est pas hostile au libre, et serait même prêt à le défendre si ça fonctionnait.

Pour préciser. Je vis en environnement mixte. Dans le monde de l'entreprise, tous les dogmes sont mauvais, y compris ceux qui voudraient mettre du libre partout. Personnellement, ça ne me gêne pas de mélanger du Apache et des API Java libre avec des serveurs Websphere et Oracle.

Pour le libre côté création artistique, je suis pour les licences CC qui imposent le gratuit et/ou sont contaminante. Je les utilise moi-même pour certaines photos. Dans ce cas, on est plus dans l'acte politique : je reçois du gratuit, j'en redonne, mais je veux que ça reste gratuit.
De toute façon, même en licence pas libre, je ne vais pas m'amuser à facturer des associations ou des types qui survivent au RMI.

CitationAu sujet des aspects négatifs du droit d'auteur.

C'est là dessus que je ne fais pas forcément d'amis. ;)

Personnellement, j'ai soutenu la licence globale au moment de la DADVSI et de l'Hadopi. Et je pense que cette licence serait une excellente chose pour le monde artistique - à la condition qu'elle soit répartie à destination de la création. Pour moi, elle n'est pas opposée au droit d'auteur et elle est de toute façon déjà largement présente dans les pratiques.

Sur la durée, oui, il y a le problème de l'héritage. Et je ne suis pas d'accord sur la durée de vie qui serait limitée. C'est vrai pour la technologie, ça ne l'est absolument pas pour la création artistique. Les Beatles se vendent toujours très bien. Johnny Cash et Jimmy Hendrix viennent encore de sortir des albums après leurs morts, et on peut penser qu'ils vont bien se vendre. La littérature qui se vendait bien il y a 75 ans le fait toujours bien maintenant.

Pour le droit d'auteur, je le comprends comme un compromis en fait. Ce n'est pas : "tu est protégé par le droit d'auteur et puis manque de bol, ça tombe dans le domaine public". C'est au contraire : "tu es protégé par le droit d'auteur, ce qui te permet te privatiser la culture que tu crée, DONC ça tombe dans le domaine public à expiration". Le but du droit d'auteur est bien, à terme, d'alimenter le pot commun de la culture dans de bonnes conditions de conservation des oeuvres.
Et en matière de réutilisation, c'est bien la durée du droit d'auteur qui est importante, pas la durée commerciale! Par exemple, on a un énorme catalogue dormant chez les maisons de disque qui est perdu pour tout le monde car protégé mais non rentable commercialement. Même problème pour les musiques à sampling d'ailleurs.

L'autre aspect, c'est que le droit d'auteur transforme (entre autre) l'oeuvre en patrimoine. Dans une certaine mesure, c'est une bonne chose, mais ça a des effets pervers et je crois qu'on a largement basculé du côté des effets pervers.
Au niveau des créateurs, si on regarde les plus hauts revenus en musique, il y a beaucoup d'artistes qui ne vivent plus que sur leur patrimoine et ne créent plus grand chose.
Au niveau des maisons de disque, ça tue la création : quand il est plus rentable de sortir une compilation de Michael Jackson que d'aller chercher un nouveau talent, on crée un système qui stagne. Pire : pour les artistes connus, il est plus rentable de faire une compilation que de leur faire sortir un nouvel album.
Le rapport création/patrimoine est un curseur qui est contrôlé par la durée du droit d'auteur. A mon sens, il va beaucoup trop loin d'un côté.

Et oui, on tombe d'accord sur le problème de l'exploitation des droits d'auteurs. Plus le débat sur l'Hadopi a avancé et moins on a parlé des auteurs. Et en plus, il y a une perversion du système : normalement, le droit d'auteur est incessible, mais quand on regarde les pratiques de certaines majors, on peut se questionner....
On pourrait d'ailleurs dire beaucoup sur le livre et Internet. Ce dernier a énormément à apporter, mais les éditeurs sont impossiblement frileux et il faut donc chercher l'innovation ailleurs...

jaunebleuvert

 [at] lictor: très bonne analyse sur le droit d'auteur. Bravo!

geargies

Citation de: jaunebleuvert le Mai 03, 2010, 15:53:46
Je ne définis pas, je constate. Votre combat est perdu d'avance. Mais peut-être est-ce moi qui ai mal compris: comment pensez-vous gagner ce combat contre le libre ou contre le gratuit?

(Désolé pour les fautes, je vais faire plus attention)

je ne veux rien gagner de tout. Je veux simplement rectifier l'emploi du mot libre qui est dans ton discours une usurpation de sens procédant d'une manipulation massive et aboutissant à une confiscation du concept...