« Photographier Mitterrand, c’est comme photographier un pot de fleurs. »« Je suis pas Thomas Pesquet, je vois pas les choses d’assez loin pour comprendre pourquoi les gens continuent à se battre. »« Quand j’ai vu Véronique de Viguerie en couverture de l’album RSF l’an dernier, j’ai vécu ça comme une grande victoire. »Ou cette réponse faite à Maurice Pialat alors qu’il tournait Van Gogh :
« Je préfère avoir affaire à la police sud-africaine que de retourner sur ton tournage ! »
Adepte du contre-pied (on se souvient de sa série « The Others » sur les stéréotypes indiens), Olivier Cullman a été sélectionné pour la carte blanche annuelle de Pernod-Ricard. Il s’est acquitté de sa tâche non pas en faisant platement la publicité de la marque mais en mettant en relief les valeurs de convivialité véhiculées par les tenanciers et tenancières de bars un peu partout en France – convivialité particulièrement mise à mal pendant les mois de confinement. Les clichés réalisés lors de son road-trip seront dévoilés à Paris Photo du 11 au 14 novembre (places à gagner ici).
Nul n’est prophète en son pays. Méconnue chez nous, Chantal Regnault est parmi les premières à avoir photographié, à la fin des années 1980, le phénomène du voguing à New York. Ses images des compétions de danse qui animait la communauté gay et trans font aujourd’hui l’objet d’expositions (à la Kunsthal de Rotterdam ces jours-ci) et de longs papiers dans les médias étrangers, comme ici dans It’s nice that.
DANS LES ARCHIVES DE L’INA
Centenaire de sa naissance et quarantenaire de sa mort obligent, Georges Brassens est partout en ce moment. Alors, pourquoi pas dans Clique Clac ? À défaut d’avoir trouvé ne serait-ce qu’un clin d’œil à la photographie dans les textes de ses chansons (rien d’autre à se mettre sous la dent qu’une occurrence du mot « image » dans les paroles des Passantes), on peut encourager les Héraultais et Héraultaises à se rendre à l’Espace Dominique Bagouet (Montpellier) où se tient jusqu’au 30 janvier l’exposition « Gare au Brassens ». Y sont présentées de nombreux portraits du chanteur sétois par Robert Doisneau. Rien d’étonnant quand on sait que le commissariat de cet accrochage est assuré par Clémentine Deroudille, petite-fille du photographe. Aux autres on peut conseiller l’exposition en ligne concoctée par la Sacem ou encore ce récit circonstancié de la fameuse interview de Brel, Brassens et Ferré, immortalisée en son temps par Jean-Pierre Leloir. Où l’on apprend que le photographe a joué les entremetteurs, même si les trois lions étaient tous partants dès le départ.
Avec son projet « Hypervenezia » exposé au Palazzo Grassi (voir C.I. n°434, actuellement en kiosques), Mario Peliti démontre qu’une autre vision de Venise, débarrassée des clichés (et des touristes), est possible. Son compatriote Eric Scaggiante le rejoint sur ce point, même s’il n’emprunte pas les mêmes chemins. Inondé de lumière, enivré de couleurs, l’humain (ou l’animal) est au centre de ses images vénitiennes.
TOUT ET N’IMPORTE QUOI
• Dans son dernier numéro consacré au corps dans l’art, Twist, le magazine culturel d’Arte, s’est penché sur le cas Spencer Tunick (à 24’27).
• Le hibou grand-duc du Shelleys a été photographié au Ghana. Une première en milieu sauvage.
• Sylvain Lefevre, lui, était à l’ouverture du Smile Safari, nouveau musée lillois.
Photo d’ouverture : capture d’écran du site de France Culture