Scènes de vie animalières du Kenya

Démarré par robsou, Juin 25, 2024, 11:14:06

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JPM84

J'ai loupé quelques "épisodes", belles photos et très beau travail bien saisi ...
Hakounamatata...

etsocal

Non seulement cette série girafes est superbe mais, comme maintenant à ton habitude, accompagnée d'explication très intéressantes qui m'ont d'ailleurs incité à aller approfondir mes connaissances sur cet animal. Un grand merci. :)  ::)   
Michel

robsou

On n'échappe pas effectivement à cette usuelle expression swahilie lors d'échanges avec des kenyans.
 
Robert

Citation de: JPM84 le Juillet 11, 2024, 18:22:59J'ai loupé quelques "épisodes", belles photos et très beau travail bien saisi ...
Hakounamatata...

robsou

#103
Merci pour votre visite commentée et vos appréciations.

Retour aux animaux à plumes avec un oiseau familier de la réserve de Masai Mara, La Grue royale (Balearica regulorum), un représentant de la famille des gruidés quelquefois confondu avec la Grue couronnée (Balearica pavonina), mais elle s'en distingue principalement par un corps gris clair (d'où son nom commun de Grey Crowned Crane), des joues blanches marquées d'une tache rouge tout en haut en arrière de l'œil, et des yeux gris pâle à bleu clair. Son aire de répartition, dans l'Est de l'Afrique, comprend les zones humides et les prairies découvertes, les savanes et les champs cultivés. Son régime omnivore est à base de végétaux (graines, herbes, feuilles, légumineuses), d'invertébrés (insectes, larves, vers), de petits vertébrés (serpents, grenouilles, poissons) et d'œufs.  Les grues royales, dont les deux sexes sont identiques, forment des couples reproducteurs monogames qui restent souvent ensemble toute leur vie. C'est un oiseau grégaire pouvant rejoindre d'autres congénères au sein d'un groupe d'environ une vingtaine individus, mais plusieurs groupes peuvent aussi se rassembler la nuit pour constituer un dortoir commun.
Vol de Grue royale capté à la sortie du lodge au petit matin.

42 et 43


robsou


robsou

Les Grues royales sont connues pour leur parade nuptiale élaborée composée de manifestations vocales et motrices chorégraphiques faites de cris d'appel et de sons claironnants à tonalité basse (mettant en jeu le gonflement du sac gulaire rouge), d'extension et de battement d'ailes, de révérences/d'inclinaisons ressemblant à des danses de salut, de sauts en l'air, des courses et des vols. La danse est généralement associée à la parade nuptiale, mais elle fait aussi partie du développement moteur des grues et peut servir à soulager des tensions et à renforcer le lien entre les deux partenaires du couple.
La reproduction a lieu généralement pendant les mois les plus humides et le nid est construit soit dans l'eau stagnante, soit à proximité de celle-ci, là où il y a de la végétation haute. La grue pond de 2 à 4 œufs qui sont incubés pendant environ un mois. Les jeunes peuvent flotter sur l'eau dans les 12 heures suivant l'éclosion et les oisillons peuvent suivre leurs parents dès le deuxième jour, revenant au nid la nuit.

45 et 46

robsou


Loucabanette


al1sth

Elles sont magnifiques ces grues. Bel équilibre de couleurs sur ces prises de vue.
Alain Lalieu.

Clic-Clac 51

Quelle série ::)  ::)  ::) de superbes images
Un grand bravo
Amicalement Denis ;)

agl33


Charly 84


etsocal

Encore de biens belles images qui font honneur à cette royale grue. :)
Michel

jmr87

Fantastiques images accompagnées de commentaires passionnants: félicitations!

Berzou

Des images magnifiques d'une qualité exceptionnelles !
Bravo §

robsou

Merci pour vos passages et commentaires.

Dans cette série, l'éléphant d'Afrique de savane (Loxondota  africana) sera mis à l'honneur, que nous avons observé dans les réserves de Samburu et de Masai Mara. Une particularité du pelage des éléphants de Samburu est leur couleur dans les tons bruns rougeâtres qui semble se confondre avec les paysages des terres rouges de Samburu, alors qu'à Masai Mara la couleur dominante tire sur le gris. On rappellera que la structure sociale des éléphants se caractérise par des relations matrilinéaires où mâles (d'un âge donné) et femelles vivent le plus souvent dans des sphères séparées mais se recouvrant. Les femelles passent toute leur vie avec le groupe de leur naissance alors que les mâles le quittent à maturité. Les mâles quittent leurs familles natales à l'âge moyen d'environ 14 ans pour se joindre à une autre famille du voisinage pendant quelques années, ou se joignent à des groupes de mâles lorsqu'ils seront en âge de se reproduire. Les études éthologiques ont distingué jusqu'à quatre niveaux sociaux au sein d'une population d'éléphants formant une société fluide de type fission-fusion. Le niveau 1, correspondant à la relation la plus étroite, est l'unité mère-éléphanteau. Les éléphanteaux passent environ 56 % de leur temps en contact étroit avec leur mère au cours des deux premières années où ils seront l'objet d'une attention prolongée, de soins, de comportements de réconfort et d'entre-aide.  Le niveau 2 est l'unité familiale stable composée d'une à plusieurs femelles reproductrices en majorité apparentées ainsi que leurs descendants immatures. Une matriarche, généralement la femelle la plus âgée, dirige chaque famille ; cependant, dans des conditions difficiles, une famille peut se diviser en sous-groupes qui voyagent indépendamment pendant des durées plus ou moins longues. La stabilité des relations familiales conduit à une coopération entre les femelles adultes qui jouent souvent un rôle pour le réconfort, l'aide, la protection, et le jeu vis-à-vis de la progéniture de leur parenté (allomaternage ou allomothering). Le niveau 3 est composé de familles liées dont la parenté génétique est moindre ou inexistante alors que le niveau 4 correspond au clan pouvant réunir des groupes de niveau 3 de plus d'une centaine d'éléphants.

Les éléphants sont des animaux qui suscitent souvent de la fascination et de l'admiration chez de nombreux humains, mais en retour les éléphants ont développé vis-à-vis de certains groupes humains des attitudes de méfiance. Une étude publiée en 2014 par une équipe anglo-kenyane a montré que les éléphants d'Afrique sont capables de reconnaitre et classer des humains en fonction de leur groupe ethnique d'appartenance et de l'ampleur du risque potentiel qu'il représente pour leur survie. Certains groupes humains au Kenya présentent plus de danger pour les éléphants, comme c'est le cas des chasseurs Massai en comparaison des Kambas qui ont un style de vie et d'activité davantage basé sur l'agriculture. Des travaux réalisés au Parc National d'Amboseli, à l'aide d'enregistrements vocaux et verbaux (expériences de play-back contrôlés) de ces deux groupes humains ont ainsi révélé que les éléphants parvenaient à distinguer les caractéristiques acoustiques de leur voix parlée en différenciant non seulement leur origine ethnique mais aussi le sexe et l'âge des humains (réaction intense vis-à-vis des hommes adultes). Ainsi, les enregistrements des voix des chasseurs Massaï suscitaient des réactions d'alarme et de défense et de prise de conscience d'un danger chez les éléphants qui se regroupaient subitement et se blottissaient les uns contre les autres avec des réactions différentes de celles suscitées par des enregistrements de voix de Kambas ou de rugissements de lions. Dans une étude précédente, le même groupe avait mis en évidence que les éléphants d'Afrique distinguaient aussi les hommes Massaï des hommes Kamba sur la base d'indices olfactifs, en manifestant davantage de réactions de défense et de peur aux vêtements imprégnés de l'odeur corporelle des Massai, et régissaient avec plus de réactions agressives à la couleur des vêtements rouges des Massai.

Une autre équipe anglo-américaine avait publié en 2014 une étude sur les différents types de vocalisations/barissements des éléphants (grondement de basse fréquence, trompette, rugissement) dans la réserve de Samburu en réaction à des dangers potentiels comme des humains de Samburu et des abeilles. Ils avaient montré que les grondements fonctionnent comme des signaux d'alarme référentiels c'est-à-dire porteurs de signification sur l'identité d'une autre espèce. A savoir, la structure acoustique du 'grondement d'alarme d'humains' Samburu se différenciait selon des paramètres de leur spectre sonore (fréquence fondamentale plus élevée et variée) du 'grondement d'alarme abeille'. Par ailleurs, l'exposition d'autres éléphants à des enregistrements de ces deux types de grondement se caractérisait par une augmentation de la vigilance et des comportements de fuite, mais seul le  'grondement d'alarme abeille' induisait des mouvements de secouement de la tête. Ces résultats suggèrent que les vocalisations d'alarme des éléphants d'Afrique différencient deux types de menace avec des réponses comportementales adaptées au type de menace.

49 et 50

robsou

51 et 52

robsou


robsou

54 et 55

Loucabanette

Un gros plus pour l'éléphant qui déracine l'arbre.
La luminosité est très forte en Afrique, je suppose que ça n'a dû être toujours facile pour la photo ?

Clic-Clac 51

Une très belle MàJ accompagnée d'un texte riche d'enseignement...Bravo Robert

Juste une réserve concernant le N&B...trop doux a mes yeux.
Dans mon esprit (mais comme je ne m'y suis jamais rendu, je fais p't être fausse route) la faune Africaine vit des instants rudes et j'aurais donc bien vu un traitement plus affirmé plus dur
Si tu me le permets et si j'obtiens quelque chose de probant je te ferai une proposition pour étayer mes propos

Amicalement Denis ;)

agl33


Ludo37

Merci Robert pour toutes ces dernières images c'est magnifiques.
Amicalement.
Ludo

robsou

Pour répondre à ta question, bien que la luminosité soit en général assez forte, cela dépend de la saison, de la météo du moment et de l'heure de la journée. Nous y étions pendant la saison des pluies en novembre, avec un ciel souvent couvert. Par ailleurs, les photos des scènes animalières lors des safaris sont généralement prises pendant les périodes de plus grande activité des animaux pour lesquelles les lumières sont plus douces et plus adaptées à la photographie animalière (6h à 11h et 16h00 à 18h).

Robert

Citation de: Loucabanette le Juillet 17, 2024, 09:39:35Un gros plus pour l'éléphant qui déracine l'arbre.
La luminosité est très forte en Afrique, je suppose que ça n'a dû être toujours facile pour la photo ?

robsou

Concernant la rudesse de la faune africaine, cela dépend des moments mais comme chez toutes les espèces il y a des instants où les éléphants ressentent et expriment des émotions positives et d'autres, liés à la présence de dangers potentiels, qui sont marqués de stress plus ou moins intenses. Par conséquent, « différents climats émotionnels » peuvent être retranscrits à travers des photos N & B. Bien entendu, Denis, je suis preneur d'autres versions N & B  moins douces.

Robert

Citation de: Clic-Clac 51 le Juillet 17, 2024, 11:07:04Une très belle MàJ accompagnée d'un texte riche d'enseignement...Bravo Robert

Juste une réserve concernant le N&B...trop doux a mes yeux.
Dans mon esprit (mais comme je ne m'y suis jamais rendu, je fais p't être fausse route) la faune Africaine vit des instants rudes et j'aurais donc bien vu un traitement plus affirmé plus dur
Si tu me le permets et si j'obtiens quelque chose de probant je te ferai une proposition pour étayer mes propos


Amicalement Denis ;)