Scandale financier Olympus : fil de synthèse

Démarré par Lucien, Novembre 09, 2011, 11:05:13

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Lucien

Le scandale financier qui touche Olympus a déjà fait l'objet de plein de fils.  Mais beaucoup sont longs et confus car il s'y mélange des infos et des commentaires.
Je propose donc un fil qui ne contiendrait que les INFORMATIONS et les FAITS, sans polémique.  Bien sûr, si tout le monde est d'accord.
  ;)
Quand vous avez des informations nouvelles, ou des faits précis, vous les rajoutez ici, en essayant de garder à ce fil sa valeur de synthèse
Et pour les réactions on continue à utiliser l'autre fil déjà bien long :  Stupeur et tremblements chez Olympus
Lucien

Lucien


Le dernier article publié par le très sérieux journal  LES ECHOS
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0201734807709-olympus-avoue-une-spectaculaire-fraude-financiere-246003.php?xtor=EPR-1500-[la_une_soir]-20111108-[s=461370_n=3_c=304_]-471537 [at] 1
Après trois semaines de démentis offusqués et de dénégations confuses, le groupe japonais Olympus a finalement reconnu, ce mardi, qu'il avait dissimulé, depuis les années 90, d'importantes pertes financières en détournant plus d'un milliard de dollars de ses propres opérations de fusions-acquisitions. Dans un bref communiqué, le fabricant d'appareils photos et d'optique médicale a assuré qu'il avait mis à jour cette fraude massive seulement dans la soirée de lundi. Elle pourrait remettre en cause l'existence même de la société, dont l'action a plongé, mardi, de 29% sur la place de Tokyo. Le titre Olympus, qui ne cotait plus, à la clôture, que 734 yens (6,8 euros), a perdu 70% de sa valeur, soit plus de 6 milliards de dollars, depuis le déclenchement, dans la matinée du 14 octobre, d'un vaste scandale interne.

Ce jour-là, le PDG anglais de la société, Michael Woodford, avait appris, à Tokyo, son brusque renvoi. Il avait immédiatement expliqué à des journalistes que les membres du conseil d'administration d'Olympus n'avaient pas supporté qu'il ose les interroger sur l'obscur financement d'acquisitions effectuées avant son arrivée à la tête de la structure en avril 2011.

Ayant commandé un audit au cours de l'été dernier, Michael Woodford cherchait notamment à connaître l'exacte destination de versements effectués en 2008, en marge du rachat de l'anglais Gyrus. A l'issue de cette transaction d'un montant de 1,9 milliard de dollars, Olympus avait payé 687 millions de dollars à deux mystérieuses sociétés de conseil basées dans les îles caïmans. Notant que cette somme équivalait à 35% de l'achat, Michael Woodford avait rappelé que les commissions des conseillers financiers étaient habituellement plus proches des 2% dans les opérations de fusions acquisitions internationales. Avec la même suspicion, le cadre britannique avait pointé le rachat pour le moins surprenant, moyennant 773 millions de dollars au total entre 2006 et 2008, de trois petites sociétés nippones fabricant des crèmes de nuit ou des tupperwares, et la dépréciation presque immédiate de ces actifs dans les comptes d'Olympus.

Pressé de s'expliquer par les autorités japonaises et par le FBI américain qui enquête sur le rachat de Gyrus, le groupe nippon a indiqué mardi qu'une large partie des sommes avait en fait été réorientée vers des fonds destinés à « éliminer des pertes latentes » du groupe. Cette pratique aurait été mise à jour par un panel d'experts indépendants mobilisés la semaine dernière par le fabricant d'appareil photos. « Il est vrai que nous avons effectué une opération comptable inappropriée », a lâché Shuichi Takayama, l'actuel président d'Olympus, avant d'accuser trois cadres de la société, et notamment Tsuyoshi Kikukawa, le précédent patron de l'entreprise, d'avoir organisé seuls cette fraude. Selon le responsable, qui avait expliqué, il y a deux semaines avec la même assurance, qu'aucune manoeuvre illégale n'avait été effectuée, ces trois dirigeants auraient pu être tentés de couvrir par ces transferts des erreurs d'investissement commises par les directions précédentes dans les années 90.

Le groupe, qui attend les conclusions définitives du panel d'experts indépendants, assure ne pas connaître le montant total des sommes détournées et affirme que son coeur d'activités n'a pas souffert de ces manipulations comptables « internes ». Apparemment toujours très remonté contre Michael Woodford, Shuichi Takayama a exclu tout retour de l'ancien patron dont il a, une énième fois, fustigé le style de management incompatible avec la culture japonaise.
Lucien

Nikojorj

Bon ben je continue avec le post de TOP d'hier, assez synthétique et avec pas mal de liens dedans pour aller plus loin : http://theonlinephotographer.typepad.com/the_online_photographer/2011/11/meltdown-intensifies.html

Lucien

Citation de: Nikojorj le Novembre 09, 2011, 11:16:48
Bon ben je continue avec le post de TOP d'hier, assez synthétique et avec pas mal de liens dedans pour aller plus loin : http://theonlinephotographer.typepad.com/the_online_photographer/2011/11/meltdown-intensifies.html
Merci !
Je le colle, c'est plus rapide. Mais c'est en anglais ... faut se le tartiner. 
Spectacular Meltdown of Olympus Intensifies

I mentioned in the last installment of this tragic tale (tragic or lurid, depending on your outlook) that a reader in the financial industry is acting as a behind-the-scenes source for me about the implications of the Olympus news from Japan. It turns out his original intuition about what was going on was dead-on correct: Olympus admitted in a press conference in Tokyo yesterday that it had been using inflated payments for acquisitions and related services to avoid having to report losses on securities investments on its books. It marks the first time the company has publicly admitted wrongdoing.

What's more, the illegal practices might have been going on since the 1990s. Olympus stock plunged again yesterday to the limits of what the Tokyo Stock Exchange allows, amid speculation that the Exchange could put the stock on supervisory watch or that the company could eventually be delisted.

The L.A. Times implied that this may be the worst case of accounting fraud in Japanese history.

Hisashi Mori, the Olympus Executive V.P. and Board member whose resignation Michael Woodford called for in his original memo, has already been dismissed for his part in the cover-up. Auditor Hideo Yamada has also resigned. Major stockholders have called for the ouster of the entire current Board (possibly with the exception of Woodford). The revelations might also have serious consequences for the company's outside auditors, if they are found negligent.

In Japan, the news of the scandal (which had been under-reported there) was finally the lead story on the evening news broadcast of national broadcaster NHK. The story took up half the broadcast. In a message posted on the Olympus dpreview forum, Ray Kinnane points out, from Saga-shi, Japan, that the reaction of the Japanese public to serious scandals on the part of Japanese companies is often to shun that company's products.

At the press conference, President Shuichi Takayama held the line on the firing of Michael Woodford, reiterating the familiar line that Woodford was fired for his management style rather than for his whistle-blowing.

Interestingly, the Wall Street Journal Live Blog indicates that Tuesday's press conference was the first one which the publication Facta, which broke the story originally, was allowed to attend, seeming to confirm rumors that Facta had been banned from earlier Olympus press conferences.

It's now possible that members of Olympus management could face criminal charges. It's also possible that Olympus Corporation in its current form will not be able to survive this scandal, but could eventually end up in bankruptcy proceedings or being sold off division by division—stockholders, an anonymous source tells me, seldom forgive such a catastrophic devaluation when it's the result of malfeasance by management.

The fate of the camera division would most likely depend on whether that division is profitable by itself. But whether it is or not can hardly be known at the present time, given that the company has just admitted to doctoring its own books.

Olympus is due to announce its earnings on November 14th.
Lucien

Lucien

Traduction automatique ....   (ok faut un décodeur mais y'a des tournures rigolotes (soufflage de sifflet...!!! )  :D :D :D :D  )

;)

La Fusion Spectaculaire du cœur d'un réacteur  d'Olympus s'Intensifie

J'ai mentionné dans le dernier acompte de cette histoire tragique (tragique ou criard, selon votre perspective) qu'un lecteur dans l'industrie financière interprète comme une source en coulisses pour moi des implications des nouvelles Olympiennes du Japon. Cela retourne son intuition originale de ce qui continuait était mort - sur correct : Olympus admettait à une conférence de presse à Tokyo hier qu'il avait utilisé des paiements gonflés des acquisitions et a rattaché des services pour éviter de devoir signaler des pertes sur les investissements de titres de placement sur ses livres. Il se tache la première fois que la compagnie a publiquement admis des méfaits.

Ce qui est plus, les pratiques illégales pourraient avoir continué depuis les années 1990. Le stock Olympien a plongé de nouveau hier aux limites de que la Bourse de Tokyo admet, parmi la spéculation que l'Échange pourrait mettre le stock sur la montre de supervision ou que la compagnie pourrait finalement être délistée.

Le L.A. Les temps ont impliqué que cela peut être le plus mauvais cas d'estimer la fraude dans l'histoire japonaise.

Hisashi Mori, l'Exécutif Olympien V.P et Membre du conseil d'administration dont la résignation Michael Woodford demandé dans son mémorandum original, a déjà été écarté pour sa partie dans les tentatives faites pour étouffer l'affaire. Le contrôleur Hideo Yamada a aussi démissionné. Les actionnaires importants ont demandé l'éviction du Conseil actuel entier (peut-être à l'exception de Woodford). Les révélations pourraient aussi avoir des conséquences sérieuses pour les contrôleurs extérieurs de la compagnie, s'ils sont trouvés négligent.

Au Japon, les nouvelles du scandale (qui avait été sous - a annoncé là) étaient finalement la première histoire sur l'émission de nouvelles du soir d'animateur national NHK. L'histoire a pris la moitié de l'émission. Dans un message posté sur l'Olympus dpreview le forum, Ray Kinnane montre, de la Saga-shi, le Japon, que la réaction du public japonais aux scandales sérieux de la part des compagnies japonaises est souvent de fuir les produits de cette compagnie.

À la conférence de presse, le Président Shuichi Takayama a tenu la ligne sur le tir de Michael Woodford, en réitérant la ligne familière que Woodford a été renvoyé pour son style d'administration plutôt que pour son soufflage de sifflet.

D'une façon intéressante, on a permis au Wall Street Journal Blog Vivant indique que la conférence de presse de mardi était la première que la publication Facta, qui a cassé l'histoire à l'origine, d'être présent, en semblant confirmer des rumeurs que Facta avait été interdit de plus premières conférences de presse Olympiennes.

Il est maintenant possible que les membres d'administration Olympienne puissent faire face aux charges criminelles. Il est aussi possible que la Société Olympienne dans sa forme actuelle ne soit pas en mesure de survivre à ce scandale, mais pourrait finalement se retrouver aux procédures de décadence ou étant vendu de la division par les actionnaires de division, une source anonyme me répète, pardonner rarement une dévaluation si catastrophique quand c'est le résultat de prévarication par l'administration.

Le destin de la division d'appareil de photo dépendrait fort probablement de si cette division profite isolément. Mais s'il est ou pas peut à peine être connu à présent, étant donné que la compagnie vient d'admettre à doctoring ses propres livres.

Olympus est dû d'annoncer ses profits le 14 novembre.

http://theonlinephotographer.typepad.com/the_online_photographer/2011/11/meltdown-intensifies.html
Lucien

matt-

le Japan Times : http://www.japantimes.co.jp/text/nb20111109a1.html

CitationOlympus admits hiding losses since 1990s
Revelations short on details; delisting said possible

By MINORU MATSUTANI
Staff writer

Olympus Corp. President Shuichi Takayama said Tuesday the company concealed huge losses on securities investments since the 1990s and used recent acquisitions of Gyrus Group PLC and three Japanese companies to cover the off-the-book losses.
The revelation means that the Tokyo-based camera and medical equipment maker may have falsified financial documents for years.

The Tokyo Stock Exchange is investigating to determine if the firm should be delisted.

Olympus had repeatedly denied any wrongdoing over the shady acquisitions.

"We found new facts that differ from what we announced (Oct. 27 in denying wrongdoing) and thus we will reveal them and apologize sincerely," said Takayama, who assumed the post Oct. 26.

In connection with the concealed losses, Olympus fired Vice President Hisashi Mori, and auditor Hideo Yamada expressed his intention to resign.

Takayama also said the firm may fire more people pending the outcome of an investigation by a third-party committee appointed by Olympus.

On Tuesday, the company said in a press release it had postponed writing down losses on its securities investments since the 1990s, indicating it wrote down all or part of the losses via exorbitant advisory fees paid to Cayman Island-based Axes America LLC in connection with the acquisition of Gyrus Group and money it spent to buy three Japanese firms.

Takayama refused during the press briefing to divulge other details on how the company used the Gyrus deal to cover the unspecified off-the-book losses.

The shady acquisitions came under the spotlight after Michael C. Woodford was abruptly sacked last month as president and CEO and went public with demands for details of the deals.

Woodford was axed Oct. 14 by the board members after he wrote a letter on Oct. 11 to then Chairman Tsuyoshi Kikukawa and the 14 board members, pointing out apparent abnormalities in the acquisitions, particularly the unheard-of advisory fees. The board members cited his "selfish management style" as the reason for his dismissal.

The Securities and Exchange Surveillance Commission is investigating to determine if the firm appropriately disclosed information on the acquisition. If it finds Olympus broke the law, it may file a criminal complaint.

"Companies should book losses on securities investments every year. Some companies do so every quarter. Olympus didn't seem to follow the rules on booking losses," said a securities analyst covering the precision equipment industry, who declined to be named because she doesn't know all the details.

Takayama said the company will announce details of the acquisitions as soon as the third-party investigative panel, which Olympus launched Nov. 1, finalizes its probe. The committee consists of five lawyers and a certified accountant.

He also declined to reveal the extent of the securities investment losses, the nature of the securities themselves, when Olympus made the investments, how much advisory fees were actually paid Axes America and how much was actually lost in the value of the shares of the three Japanese firms acquired.

One of the companies recycles medical waste, one makes plastic goods and the third firm produces health care goods.

Even with the new revelations, Olympus will not reinstate Woodford. Takayama reiterated the firm's reason for firing him during Tuesday's news conference.

Olympus has been criticized for spending way too much money on advisory fees for the Gyrus acquisition and booking huge losses in purchasing the three Japanese companies shortly after they were bought.

According to an Olympus press release Oct. 27, the firm paid about ¥66 billion to Axes America, about 35 percent of the costs to acquire Gyrus Group, from June 2006 to March 2010, while royalties for an M&A adviser is usually about 1 percent.

Also according to the press statement, Olympus booked a loss of ¥55.6 billion in March 2009 for the shares of the three Japanese companies that it paid 74.4 billion for between May 2006 and April 2008.

Between Woodford's ouster and Monday, Olympus' market value was off about 50 percent. Its shares fell a further 30 percent Tuesday after it announced the concealed losses.


adonis

Très bonne idée, ce fil. Lu dans Le Figaro aujourd'hui :
http://marches.lefigaro.fr/news/societes.html?&ID_NEWS=211440662
08/11/11 10:37
Olympus a maquillé ses comptes pendant vingt ans

Le groupe japonais a fait passer des pertes pour des acquisitions de sociétés.

Plus penchée fut la courbette. Après des semaines de dénégations, la direction du géant japonais de l'optique Olympus a reconnu avoir falsifié ses comptes pendant une vingtaine d'années pour avoir dissimulé des pertes.

«C'est un fait : nous avons commis des irrégularités comptables», a benoîtement admis le directeur général du groupe, Shuichi Takayama, avant de procéder aux rituelles courbes d'échine télévisées qui servent d'excuse au Japon. Il y a deux semaines, le même Shuichi Takayama avait voté avec le reste du conseil d'administration, à l'unanimité, le renvoi de son prédécesseur, le Britannique Michael Woodford, pour avoir dénoncé exactement la même chose. Quelques jours plus tard, Shuichi Takayama avait pris sa place, niant toute «irrégularité» avec la dernière énergie.

Hier, il a expliqué qu'il venait d'apprendre le scandale la veille au soir, et que seuls trois responsables étaient coupables. «Le directeur général adjoint Mori m'a rapporté que des pertes sur des investissements n'avaient pas été déclarées à partir des années 1990», a-t-il expliqué. Le renvoi de Hisashi Mori a été annoncé hier. Le mois dernier, Tsuyoshi Kikukawa avait brutalement démissionné de son poste de président, dans l'espoir de calmer la fureur des actionnaires.
Le titre plonge en Bourse

La ficelle est un peu grosse : en 2008, Olympus a acheté le Britannique Gyrus pour 1,9 milliard de dollars, déboursant au passage une commission hallucinante de 687 millions de dollars, versée à une société de conseil basée aux Caïmans. À la même époque, elle a acquis trois petites sociétés japonaises déficitaires pour 73,5 milliards de yens avant d'enregistrer une perte comptable des trois quarts sur ces investissements. Personne ne peut croire que seules trois personnes étaient au courant avec de tels montants en jeu.

La commission indépendante chargée par Olympus de faire la lumière sur ces «irrégularités» n'en est qu'au début de ses travaux et soulèvera peut-être d'autres lièvres. Pendant la bulle des années 1990, les grands groupes japonais avaient inventé une nouvelle forme comptable : le tobashi, qui consiste à maquiller ses pertes en les transformant en investissements dans des sociétés sans valeur. Il est probable qu'Olympus ait ressuscité cet art typiquement nippon pour embellir ses résultats pendant vingt ans.

Shuichi Takayama n'a eu aucun mot sur la banque qui a effectué ces tours de magie comptable, à la barbe de l'auditeur Shin Nihon. La Bourse de Tokyo a pris note : le titre Olympus a dévissé de 29 % dans la séance. Depuis le 14 octobre, date du renvoi de Michael Woodford, le titre a cédé 60 % de sa valeur, pour atteindre un plus bas depuis seize ans. Le titre Olympus pourrait être radié de la Bourse de Tokyo.

Certains actionnaires non japonais réclament désormais la démission de tout le conseil d'administration d'Olympus. Plus grave : le scandale décrédibilise un peu plus les autorités financières japonaises, qui n'ont rien vu venir et ne font toujours rien depuis le début de l'affaire. Autre dommage collatéral, l'action de la banque Nomura a dévissé de 14 % hier à Tokyo, sur la base de simples rumeurs de marchés l'impliquant dans le scandale Olympus.


Mistral75

L'action Olympus a baissé de 20% aujourd'hui à la bourse de Tokyo, à 584 JPY (734 JPY hier, 2.500 JPY le 13 octobre dernier).

Olympus capitalise 1,5 Md€ en bourse aujourd'hui contre 6,4 Mds€ au soir du 13 octobre.

elpabar


Mistral75

L'action Olympus a baissé de 17% aujourd'hui à la bourse de Tokyo, à 484 JPY (584 JPY hier, 2.500 JPY le 13 octobre dernier).

Olympus capitalise 1,24 Md€ en bourse aujourd'hui contre 6,4 Mds€ au soir du 13 octobre.

Chris59

En date du 10 novembre : Scandale Olympus : l'action continue sa dégringolade   Aujourd'hui à 13:47   
Source : LEMONDE.FR avec AFP | 10.11.11 | 13h23 • Mis à jour le 10.11.11 |
Le groupe japonais d'appareils photo Olympus, embourbé dans un scandale financier, s'est avoué jeudi incapable de publier ses comptes avant la date butoir de lundi, un aléa qui a entraîné la mise sous surveillance immédiate de son action en pleine déroute à la Bourse de Tokyo. "Nous pensons que nous ne pourrons pas annoncer nos résultats avant le 14 novembre, limite fixée par la législation financière", a écrit le groupe dans un avis aux actionnaires.
Olympus a précisé qu'il ne parviendrait pas à remettre d'équerre à temps ses états financiers des précédentes années, faussés par des dissimulations de pertes récemment reconnues. Prenant acte de ce communiqué, la Bourse de Tokyo a immédiatement placé le titre "sous surveillance", procédure préalable à une éventuelle expulsion de la liste des entreprises cotées.

"Nous ferons tout notre possible pour éviter la radiation", avait assuré mercredi le patron du groupe, Shuichi Takayama, conscient du danger au moment où l'entreprise est montrée du doigt de toutes parts. Alors que chaque jour apporte son lot de mauvaises révélations, le titre n'en finit plus de s'effondrer. Il est resté collé toute la séance de jeudi à son niveau le plus bas autorisé pour la journée, en l'absence d'acheteurs, perdant encore 100 yens (- 17,1 %) pour terminer à 484 yens.

PERTE DE LA CONFIANCE DES INVESTISSEURS

Sa valeur a diminué de quelque 80 % depuis le 14 octobre, date du début d'une sale affaire dans laquelle la firme s'enfonce au rythme des découvertes de malversations qui ont duré des années. Un panel de cinq juristes et un contrôleur financier (mis en place récemment pour élucider les zones d'ombre liées à des commissions et au prix d'entreprises acquises) a décelé des irrégularités comptables et ouvert une boîte de Pandore.

Les comptes d'Olympus sont désormais passés au crible par les autorités nippones. Le Parti démocrate du Japon (PDJ) pense également mettre en place une commission spéciale sur ce cas très embarrassant qui pourrait en faire surgir d'autres. La société, dont les dirigeants ont répété pendant des semaines "qu'ils n'avaient rien fait d'incorrect", a totalement perdu la confiance des investisseurs. Son image, de même que celle de l'industrie nippone, en souffre, bien que ses produits, ses technologies, ses usines ou ses salariés, qui ont fait la réputation de la maison, gardent leur valeur intrinsèque.

Les détenteurs de titres Olympus s'en débarrassent à tour de bras, de peur d'être plumés. Le placement sous surveillance du titre donne un mois de délai supplémentaire à Olympus pour annoncer ses comptes rectifiés et validés par des experts. "Si Olympus ne publie pas ses résultats avant la nouvelle date limite du 14 décembre, son action sera radiée", a prévenu Tokyo Stock Exchange, la société qui gère la place financière tokyoïte.

Olympus a admis mardi avoir masqué à partir des années 1990 des pertes liées à des investissements financiers et avoir ensuite essayé de nettoyer ses livres de comptes en utilisant divers subterfuges.

Le groupe d'appareils photo nippon Olympus a reconnu, mardi 8 novembre, avoir maquillé ses comptes pendant des années pour dissimuler des pertes colossales subies à la suite d'investissements financiers, provoquant un énorme scandale au Japon. "Le vice-président Mori m'a rapporté hier [lundi] que des pertes sur des investissements n'avaient pas été déclarées à partir des années 1990", a déclaré le PDG d'Olympus, Shuichi Takayama, lors d'une conférence de presse.
M. Takayama a désigné Hisashi Mori, qu'il a renvoyé, ainsi qu'un ancien PDG et un commissaire aux comptes d'Olympus, comme les principaux responsables de cette affaire, qui représente l'un des pires cas de dissimulation de pertes dans l'histoire économique du Japon d'après-guerre.
Le scandale a éclaté au moment du limogeage du PDG britannique Michael Woodford, officiellement pour méthode de travail "inappropriée", le 14 octobre. M. Woodford a alors révélé à la presse que son renvoi s'expliquait en réalité par ses demandes d'explications concernant des paiements indus lors du rachat de quatre sociétés.
Le président honoraire du groupe, Tsuyoshi Kikukawa, avait justifié ce renvoi brutal par l'incapacité du Britannique "à surpasser la barrière culturelle" et par sa gestion solitaire du pouvoir. Mais selon M. Woodford, les raisons sont différentes. Dans une interview le 17 octobre au Wall Street Journal, il a affirmé avoir été renvoyé pour avoir demandé des éclaircissements à M. Kikukawa et à un autre dirigeant du groupe au sujet de prix de certaines acquisitions réalisées par Olympus entre 2006 et 2008. Sont concernées trois sociétés japonaises (une firme de cosmétique, une entreprise de recyclage de matériel médical et un producteur d'emballages d'aliments à réchauffer au four à micro-ondes) ainsi qu'un fabricant britannique de matériel médical. "Je n'ai jamais reçu de réponses claires à ces questions", a déclaré Michael Woodford au WSJ.

CONCLUSIONS ACCABLANTES

Un comité d'experts indépendants désigné peu après a rendu mardi des premières conclusions accablantes à propos des honoraires mirobolants – 687 millions de dollars (498,51 millions d'euros) – versés en marge de l'acquisition d'un groupe d'instruments chirurgicaux britannique en 2007 et de la somme apparemment excessive – 936 millions de dollars (674,19 millions d'euros) – payés pour l'achat de trois petites entreprises japonaises entre 2006 et 2008. Selon ce comité, une partie au moins de ces fonds a servi à la direction d'Olympus pour combler des pertes subies sur des investissements financiers dans les années 1990.
L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a achevé la séance de mardi sur une chute de 1,27 %, à cause d'inquiétudes portant sur les finances de l'Italie et du fait de la déroute du titre Olympus. La valeur de l'action du groupe d'appareils photo, également connu pour ses équipements médicaux, s'est effondrée après ces révélations. La valeur du titre a fondu de 70 % depuis le début de l'affaire, revenant à son niveau de 1995, perdant 29 % mardi.
Le scandale inquiète en haut lieu : le premier ministre, Yoshihiko Noda, a demandé à Olympus de faire toute la lumière, craignant des nuisances pour la réputation du capitalisme à la japonaise. Des enquêtes ont déjà été ouvertes au Royaume-Uni et aux Etats-Unis sur des ramifications du scandale.

Nikojorj

#12
Citation de: Chris59 le Novembre 10, 2011, 14:02:58
En date du 10 novembre : Scandale Olympus : l'action continue sa dégringolade   Aujourd'hui à 13:47   
Source : LEMONDE.FR avec AFP | 10.11.11 | 13h23 • Mis à jour le 10.11.11 |
Mettez les liens nomdegu, plutôt de de copiecoller, c'est dix fois plus lisible sur le site du monde (c'est étudié pour ::) ) et ça épargne le serveur chassimages!
http://www.lemonde.fr/japon/article/2011/11/10/scandale-olympus-l-action-continue-de-fondre-menacee-de-radiation_1602030_1492975.html en l'occurence.

Nan mais bon en fait je ne suis ni pour ni contre le copiecolle sans mise en forme, bien au contraire, mais on ne pourrait pas avoir un lien en plus pour ceux qui veulent y lire?

microtom

Citation de: Nikojorj le Novembre 10, 2011, 17:32:25
Nan mais bon en fait je ne suis ni pour ni contre le copiecolle sans mise en forme, bien au contraire, mais on ne pourrait pas avoir un lien en plus pour ceux qui veulent y lire?

surtout qu'il me semble que le copier/coller d'articles est interdit par les conditions d'utilisation de certains journaux...

Morceau choisi de la page : http://www.lemonde.fr/service/mentions_legales.html
Citationl est interdit de publier, reproduire, ou rediffuser de quelques manière que ce soit tout ou partie du contenu du site Internet Le Monde.fr, qu'il soit sous forme de rédactionnel, de graphique ou d'image, sans l'autorisation expresse de la société Le Monde.fr.

Si on peut estimer qu'un citation sera tolérée, le copier/coller d'un article j'en suis moins sur, surtout si pas de lien vers la source directe.
Mangez des cacahuètes!

Chris59

#14
Citation de: Nikojorj le Novembre 10, 2011, 16:40:53
Mettez les liens nomdegu, plutôt de de copiecoller, c'est dix fois plus lisible sur le site du monde (c'est étudié pour ::) ) et ça épargne le serveur chassimages!
http://www.lemonde.fr/japon/article/2011/11/10/scandale-olympus-l-action-continue-de-fondre-menacee-de-radiation_1602030_1492975.html en l'occurence.

Le problème avec un lien c'est que dans quelques heures ou quelques jours il risque de n'être plus accessible ou bien en mode payant... mais pourquoi pas ?

Pas fausse la remarque de micro Tom.... je vais en tenir compte.

Lucien

Citation de: Chris59 le Novembre 10, 2011, 18:28:30

Le problème avec un lien c'est que dans quelques heures ou quelques jours il risque de n'être plus accessible ou bien en mode payant... mais pourquoi pas ?

Pas fausse la remarque de micro Tom.... je vais en tenir compte.

Je suis d'accord :  l'info risquant de disparaître vite du site original, surtout si c'est un quotidien, il est bon de la citer complètement.
Mais en disant d'où elle vient et avec le lien adapté, évidemment.

Il y a 1 heure sur Les Echos :
Lien : http://www.lesechos.fr/investisseurs/actualites-boursieres/reuters_00397845-tokyo-met-en-garde-olympus-contre-un-possible-retrait-de-la-cote-247540.php?xtor=RSS-2065
10/11 | 17:21
Tokyo met en garde Olympus contre un possible retrait de la cote

La Bourse de Tokyo a placé jeudi le groupe Olympus sous surveillance et a prévenu qu'il risquait d'être rayé de la cote s'il ne publiait pas ses résultats d'ici au 14 décembre.
La mise en garde ravive les inquiétudes des investisseurs quant à l'avenir du fabricant d'appareils photos, secoué par un vaste scandale financier qui fait l'objet d'enquêtes au Japon, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis.
Dans l'attente des conclusions d'une commission spéciale chargée d'examiner ses acquisitions et pratiques comptables controversées, Olympus a jugé peu probable une publication de ses résultats avant le 14 novembre, la date limite habituellement fixée par la Bourse de Tokyo pour les résultats du trimestre achevé en septembre.
Mais le groupe a dit qu'il chercherait à respecter l'ultime date butoir de décembre pour éviter d'être rayé de la cote, après 62 ans en Bourse.
Son principal actionnaire étranger, Southeastern Asset Management, a jugé qu'un retrait de la cote aurait "de vastes répercussions négatives" sur l'investissement étranger au Japon.
Southeastern, qui détient environ 5% d'Olympus, a par ailleurs appelé à la tenue d'une assemblée extraordinaire des actionnaires pour évincer tous les dirigeants et auditeurs internes actuellement en place, alors que le groupe a reconnu mardi un maquillage comptable de plus de vingt ans. (voir )
Les actionnaires d'Olympus ont également adressé une lettre au groupe, l'appelant à poursuivre en justice 21 dirigeants passés et présents s'il s'avérait qu'ils avaient contribué à ce procédé de dissimulation comptable, par lequel des acquisitions, dont notamment le rachat du britannique Gyrus, avaient servi à masquer des pertes sur des titres financiers.
Depuis les premiers soupçons d'irrégularités qui ont émergé il y a un mois, le groupe a perdu 80% de sa valeur en Bourse, soit plus de 6,7 milliards de dollars (4,9 milliards d'euros).

Lucien

Nikojorj

http://www.nytimes.com/2011/11/10/business/global/corporate-japan-rocked-by-scandal-at-olympus.html?_r=1

CitationExporters like Olympus were especially eager to prop up their earnings to counter a surge in the value of the yen after 1985, which crimped overseas profit.

"In that era, companies found they could make more money investing in land or stocks than you could in your main business," said Hiroshi Osano, a professor at the Institute of Economic Research at Kyoto University.

But after the bubble burst, Japanese companies entered a painful decade of writing off losses. "Those that dealt with the problem straightaway struggled through the 1990s and pulled through," Mr. Osano said.

The losses Olympus incurred, however, appear to have been so big that the company decided some finessing was in order.

une citation, OK, mais pas de copier-coller.

Mistral75

La baisse de l'action Olympus à la bourse de Tokyo s'est ralentie aujourd'hui en clôture : -5% à 460 JPY.

83 millions d'actions ont changé de mains aujourd'hui quand le capital de la société est composé de 271 millions d'actions.

matt-


Mistral75


Mistral75


Mistral75

L'action a été réservée à la hausse aujourd'hui à 540 JPY (+17,4%), apparemment du fait d'une rumeur disant que le groupe s'en tirerait avec une simple amende :

http://www.reuters.com/article/2011/11/14/olympus-shares-idUST9E7K601M20111114

(crédit à Goblin http://www.chassimages.com/forum/index.php/topic,136843.msg2675785.html#msg2675785)

Mistral75

Falsche Bilanzen bei Olympus - Allein unter Schweigern (Faux bilans chez Olympus - Seul face au silence) - Der Spiegel

http://www.spiegel.de/wirtschaft/unternehmen/0,1518,796618,00.html

Mistral75

Un site de soutien :

http://www.olympusgrassroots.com/en/index.html

To All Olympus Employees,

I cannot sit by passively and witness the demise of a company that I love. My perspective outside the company affords an objective view of the depth of the crisis that Olympus faces. It also offers a glimpse of the very real potential for overcoming the present adversity. Please join me in expressing your support for concrete measures to revitalize the company that we all love.

Koji Miyata

Former Senior Executive Managing Officer, Olympus Corporation
Former President, Olympus Medical Systems Corporation


A lire notamment la page de synthèse faisant état des enjeux auxquels le groupe Olympus est confronté :

http://www.olympusgrassroots.com/en/letter.html

Mistral75