Charte 18%

Démarré par Dormeur74, Mars 18, 2019, 21:29:56

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Verso92

Citation de: seba le Avril 20, 2019, 12:24:07
De tout ce que je vois dans ce fil, quasiment personne ne sait quand et pourquoi utiliser le dôme sorti ou rétracté. Ni ne sait comment l'expliquer.

Ni même les photographes illustrant les sites des fabricants de flashmètre... à qui la faute ?

seba

Citation de: Verso92 le Avril 20, 2019, 12:25:44
Ni même les photographes illustrant les sites des fabricants de flashmètre... à qui la faute ?

De ce que j'ai vu, non. Absolument aucun ne donne la moindre explication.
Et souvent l'utilisent au hasard.

jac70

Citation de: Laure-Anh le Avril 20, 2019, 11:02:02
Tes propos me touchent plus que ceux de Jac70 et ceux de Matophoto qui sont de parfaits inconnus dans la vraie vie.

Puisque tu relances.. ;D

Inconnu, sans doute. Parfait.. restons modeste !

Peut-être pas si inconnu que cela...Dans un forum photo, en général, on juge quelqu'un à sa production. Je fais partie des gens qui postent assez d'exemples, tous issus de la vraie vie ! Et mon site est à la disposition de tous, essentiellement orienté paysages/voyages. https://jacsite.jimdo.com/

Nos chicanneries, viennent très probablement du fait que je suis quelqu'un de pragmatique (déformation professionnelle !) et je m'efforce d'être réactif en voyage, où on n'a jamais le temps. A l'heure des boitiers à forte dynamique, du RAW et ses possibilités de posttraitement, de l'AF, je n'ai pas la moindre envie de revenir à la photo des années 60, que j'ai connue avec mon premier appareil sérieux (un Werra 3) et une cellule à main ! Je fais confiance au mode A, à la matricielle et aux ISO auto dans 90% des cas, et je vois pas ce qui me manque ! Vous avez le droit de ne pas être d'accord !

Excuse-moi, mais ma réaction, devant cet étalage de théories trop peu étayées, est.. Tout ça pour ça ?
Suis-je le seul ?

Les rares exemples des gens que tu peux citer ne m'inspirent guère : je me souviens les paysages pastels de l'Ouest Américain vus par jmk ; c'est un point de vue respectable, mais pas du tout le mien !

Alors, si je faisais du studio, je réagirait peut-être autrement ? Mais ce n'est pas mon truc.

Comme c'est mon jour de bonté, et comme je ne veux pas rester pour toi un inconnu, tu auras droit à cet autoportrait !

plaubel

Citation de: Tonton-Bruno le Avril 20, 2019, 11:44:10
C'est ne rien comprendre à l'échantillonnage que de s'imaginer qu'une quantification supérieure à 256 va apporter quoi que ce soit dans une zone de 1 IL.

Qu'une zone de 1 IL soit échantillonnée sous 256, 512, 1024 ou 2048 valeurs, elle ne contiendra pas plus d'informations exploitables pour autant et ne sera pas plus malmenée par le développement.

Il n'est pas nécessaire d'être docteur en physique pour comprendre ça.

Nos appareils photo modernes peuvent quantifier sur 14 bits, ce qui donne une échelle linéaire de 16384 valeurs.
Imaginons que nous ayons une latitude de pose de 11 IL

Le gris moyen vu par l'œil humain bénéficie alors d'une quantification de 256 bits.
Les basses lumières de 8 bits.

Hisser les basses lumières d'un seul IL leur permet d'être quantifier sur 16 bits.
C'est quand même mieux pour le modelé si vous avez une scène low key.

Voici une photo low key scientifique pour illustrer.
En plus, pour exposer à droite il a augmenté sa sensibilité ce qui ne lui est pas favorable.


Laure-Anh

#554
Citation de: Tonton-Bruno le Avril 20, 2019, 12:05:20
Comment étalonnes-tu ton boîtier par rapport à ton flashmètre ?
Je te joins une vidéo pour te montrer comment je procède.
Je suis en éclairage artificiel dirigé vers le plafond, presque en face du point de mesure, donc lumière uniforme peu contrastée.

https://youtu.be/HXh-pH1XtLE

J'ajoute que la mesure est très bonne ensuite pour utiliser le flash avec parapluie en mode Manuel type studio.

Même question s'agissant d'une charte gris 12,5% ?
Je ne connais que le gris moyen 18% et c'est celui que je vois sur les histogrammes de mon boîtier et de Photoshop.

La vidéo explique ta divergence sur la bonne façon de mesurer une (mono)source vers la source ou bien vers le boîtier...

Je m'explique :

1 - Quel que soit le boîtier et quelle que soit la marque, les constructeurs de ton boîtier Nikon (dont je ne connais pas la sensiblité ISO réelle)
et de mon ESO20D (dont la sensibilité ISO est de 116 ISO au lieu de 100 ISO), ont établi la limite de stauration pour le tout public à 0,7 IL en deçà de la limite réelle de saturation du capteur.
Pourquoi en dépit que les sensibilités ISO respectives de nos capteurs diffèrent, trouvons-nous en pratique le même décalage de 0,7IL ?
Tout simplement parce que quelle que soit la sensibilité réelle du capteur, cette sensibilité réelle a été prise en compte pour établir le décalage de 0,7 IL : what else ?!!!

2 - Tous les constructeurs de flashmètres et de boîtiers numériques prennent  le gris 12,5% en guise de gris moyen de référence. Tous !
Cela veut dire quoi : le gris 12,5% servant de référence aux constructeurs en lieu et place du gris18% traditionnel,
c'est ce gris 12,5% qui se voit attribuer le rendu perçu par l'oeil humain comme étant le rendu "gris moyen" , c-à-d un rendu gris à mi-distance du noir profond et le blanc pur.
Partant de là, quand le gris 18% qui n'est pas le gris moyen de référence obtient une luminance 50 et voit son pic positionné pile poil au milieu de l'histo boîtier,
il faut en conclure que la prise de vue est en sous-ex de -0,5IL par rapport ce qu'elle devrait être...En effet, le gris 12,5% est à -0,5 IL par rapport au gris 18%, c'est mathématique.

3 - On est en numérique, tout est possible. Les constructeurs de boîtiers prennent le gris 12,5% en guise de gris moyen de référence,
mais mettent à disposition un barregraph d'aide à l'exposition et un histo d'aide à l'exposition qui se réfèrent au gris 18% positionné pile poil au milieu.
Pourquoi ? Pour ne pas déstabiliser les utilisateurs habitués depuis des décennies à exposer en fonction du gris 18%. Et puis une marge de manoeuvre de + 0,5 IL ne peut pas faire de mal.
D'autant que personne ne voit la différence...

4 - Personne ? Sauf toi à qui on ne la fait pas...
Toi, tu observes et mets en évidence, flashmètre en mains et preuve à l'appui, qu'il y a un décalage de -0,3IL !!!

5 - 0,3 IL ?!!!
mais, mais, le décalage entre 12,5% et 18%, ce n'est pas 0,3IL : c'est 0,5IL  !!! Où sont passés les 0,2 IL qui manquent ?
Il n'y a qu'une seule explication : si la cellule Gossen est bien calibrée à sa sortie d'usine et c'est le cas, si tu dois compenser cette cellule de -0,3 IL et non pas de -0,5IL,
c'est parce que ton boîtier sur-expose de +0,2IL par rapport ce qu'il devrait.
L'histo au dos d'un boîtier numérique bien calibré et ayant le gris 12,5% en guise de gris moyen nous montre un gris 18% positionné pile poil au milieu quand la prise de vue est en sous-ex de -0,5 IL.
Si le gris moyen est affiché à une autre place et qu'il faille une compensation en sous-ex de - 0,3 IL pour le repositionner pile poil au milieu, c'est que le boîtier sur-expose de +0,2IL. What else ?

6 - Bref, parce que ton boîtier sur-expose de +0,2IL, tu n'as eu qu'à compenser de -0,3 IL ...pour que la prise de vue en suivant les préconisations de ta cellule soit en sous-ex de -0,5 IL !!!
C'est prise de tête mais oui : tu nous montres dans ta vidéo comment étalonner la cellule pour qu'elle te dise quand le gris 18% est positionné pile poil au milieu de l'histo boîtier,
et quand le gris 12,5% est -0,5IL à gauche du gris 18% : et par conséquent quand ta prise de vue numérique est en sous-ex de -0,5IL.

7 - Il te manque + 0,5IL pour que ton fichier numérique soit "correctement exposée" ; "correctement exposée" voulant dire à -0,7 IL de la limite de saturation réelle du capteur.
D'où et comment viennent les +0,5 IL manquants quand tu exposes et obtiens une prise de vue numérique "correctement exposée" au flash ?...
Tout simplement et très simplement en pointant le flashmètre non pas en direction de la source comme cela être le cas mais en pointant le flashmètre en direction du boîtier.
La source étant généralement positionné entre 0° et 80° par rapport à l'axe du boîtier en pratique quotidienne, la mesure en direction du boîtier t'apporte  à ton insu les 0,5IL manquants.

"La mesure est très bonne ensuite pour utiliser le flash avec parapluie en mode Manuel type studio"
Oui mais pas pour les raisons que tu crois...
Amicalement,


Laure-Anh

Citation de: jac70 le Avril 20, 2019, 12:30:41
...Comme c'est mon jour de bonté, et comme je ne veux pas rester pour toi un inconnu, tu auras droit à cet autoportrait !

Merci de cet autoportrait, Jac70.
Chicaneries en effet. Qui n'auraient pas lieu à l'occasion de rencontres dans la vraie vie.
Je te poste en juste retour la preuve attendue par toi...(pour authentification de la date, les exifs ont été conservés à ton intention)
Cordialement,

plaubel

Citation de: Laure-Anh le Avril 20, 2019, 13:55:17

2 - Tous les constructeurs de flashmètres et de boîtiers numériques prennent  le gris 12,5% en guise de gris moyen de référence. Tous !


Sur une échelle log2 de 6 IL (les 1er films) 18% de réflectance apparait à l'œil humain comme un gris moyen.
Sur une échelle log2 de 8 IL (les 1er capteurs) 12% de réflectance apparait à l'œil humain comme un gris moyen.

Dans tous les cas cela donne 50% converti à une échelle linéaire.


Nerva

Sujet intéressant mais comme j'étais peu présent, je ne l'avais pas vu.

Je vais juste mettre mon grain de sel en ce qui concerne le flashmètre. Je possède une "antiquité", un Aspen Polaris (photo Amazon) que j'avais acheté à la boutique CI en 1997.



Ce flashmètre me servait énormément lorsque je faisais de la diapo où les erreurs d'exposition ne pardonnent pas beaucoup. Alors désolé de la contradiction, mais j'ai toujours mesuré le sujet flashmètre pointé sur l'appareil et non pas sur la source, ce qui provoquait une sous-exposition, variable selon l'angle par rapport au sujet (il y a bien-sûr des exceptions comme par exemple une source en contre-jour pour un rendu de type clair-obscur où là il faut tâtonner). Je ne l'utilise plus guère en numérique, mais la sanction est la même si je pointe le truc vers la source. Ajouté à cela la sous-ex systématique de 1.33 IL (en mode posemètre ou flashemètre) de ce vieux modèle avec les appareils numériques.

Laure-Anh

Citation de: Nerva le Avril 20, 2019, 14:48:40
...
Ce flashmètre me servait énormément lorsque je faisais de la diapo où les erreurs d'exposition ne pardonnent pas beaucoup. Alors désolé de la contradiction, mais j'ai toujours mesuré le sujet flashmètre pointé sur l'appareil et non pas sur la source, ce qui provoquait une sous-exposition, variable selon l'angle par rapport au sujet (il y a bien-sûr des exceptions comme par exemple une source en contre-jour pour un rendu de type clair-obscur où là il faut tâtonner). Je ne l'utilise plus guère en numérique, mais la sanction est la même si je pointe le truc vers la source. Ajouté à cela la sous-ex systématique de 1.33 IL (en mode posemètre ou flashmètre) de ce vieux modèle avec les appareils numériques.

Idem Tonton Bruno :

Ton flashmètre prend le gris 12,5% en guise de gris moyen.
Il part du principe que la lumière réfléchie qu'il collecte a été réfléchie par un objet qui réfléchit uniformément 12,5% de la lumière qui lui tombe dessus dans toutes les directions de l'espace.
Si tu mesures une charte gris 18% qui réfléchit 0,5IL de lumière en plus, la mesure affichée par ton posemètre conduira à une sous-ex de -0,5 IL.
Si tu mesures en lumière incidente et reportes la mesure sur un boîtier qui prend le gris 18% en guise de gris moyen : même punition.
La solution est de compenser au niveau du flashmètre ou bien au niveau de l'exposition du boîtier.
Or il se trouve que la solution est de pointer le flashmètre dôme sorti loin de la source, ce qui conduit à collecter moins de lumière incidente que la lumière incidente existante :
cette manip conduit fort à propos une sur-ex de la prise de vue. Laquelle su-ex compense fort à propos mais de façon totalement fortuite la sous-ex de -0,5IL.

La solution au problème posé consiste normalement et en toute logique à compenser de -0,5 IL au niveau du flashmètre
afin que celui-ci indique quand le gris 18% est bien exposé, de façon à ce que lorsque l'on mesure comme il se doit flashmètre en direction de la source et que l'on détermine l'expo juste au 1/10 IL près,
le boîtier exploite cette expo juste pour produire une prise de vue correctement exposée au 1/3 IL près.
S'agissant de l'acquisition de diapositives, l'auteur photographe doit choisir au moment de la prise de vue de sur-exposer ou bien de sous-exposer son image  selon ses goûts et ses couleurs.
En photographie numérique, s'agissant de l'acquisition à la prise de vue d'un fichier aussi abondant que possible en données exploitables, le principe voudrait que l'on optimise à la prise de vue tout fichier RAW.

jac70

Citation de: Laure-Anh le Avril 20, 2019, 14:27:22

Merci de cet autoportrait, Jac70.
Chicaneries en effet. Qui n'auraient pas lieu à l'occasion de rencontres dans la vraie vie.
Je te poste en juste retour la preuve attendue par toi...(pour authentification de la date, les exifs ont été conservés à ton intention)
Cordialement,

Le masquage est une pure merveille !

On est loin des paysages américains à travers la vitre d'un bus à la teinte non vérifiée au préalable !

J'espère que tu n'es pas allée chercher la date de mon autoportrait dans les exifs de la photo; Son titre est plus explicite, hélas pour moi !
;D ;D ;D ;D

Laure-Anh

Citation de: plaubel le Avril 20, 2019, 14:46:19
Sur une échelle log2 de 6 IL (les 1er films) 18% de réflectance apparait à l'œil humain comme un gris moyen.
Sur une échelle log2 de 8 IL (les 1er capteurs) 12% de réflectance apparait à l'œil humain comme un gris moyen.

Dans tous les cas cela donne 50% converti à une échelle linéaire.

La notion de gris moyen est liée au fait que nous sommes sous l'emprise d'une illusion optique créé par notre cerveau.
N'importe quel gris peut être un gris moyen, tout dépend de l'environnement autour de ce gris soit-disant gris moyen...
Pour les imprimeurs, le gris qui est perçu comme le gris moyen à mi distance du noir profond et le blanc pur, c'est un bout de carton imprimé qui réfléchit 18% de la lumière incidente.
La charte 18% existait bien avant l'invention de la photographie.
Les prises de vues étant destinées à être imprimées sur papier (blanc), mieux valait  faire en sorte que tous les détails utiles d'une photo puissent être imprimés sans perte sur papier.
Les choses évoluent, la dynamique du papier augmente, on a désormais le loisir d'afficher les images sur des écrans à forte dynamique, mais les bases de l'expo restent les bases.

En linéaire, 12,5% est 12,5% ; 18% est 18%, et rien de plus....Ce ne sont, ni l'un, ni l'autre, la moitié de 100%.

Laure-Anh

Citation de: jac70 le Avril 20, 2019, 15:35:56
Le masquage est une pure merveille !

On est loin des paysages américains à travers la vitre d'un bus à la teinte non vérifiée au préalable !

J'espère que tu n'es pas allée chercher la date de mon autoportrait dans les exifs de la photo; Son titre est plus explicite, hélas pour moi !
;D ;D ;D ;D

Faut dire que je suis une quiche en retouche photo. L'idée était de préserver l'anonymat du modèle.
J'avais bien pensé à faire un crop et poster le seul flashmètre mais tu aurais été déçu de ne pas me voir officier au sein d'un studio.
Les paysages américains seront pour fin 2020 si je suis définitivement acceptée en graduate school. Je ne manquerais pas de te faire un retour sur l'indice des vitres de chaque bus rencontré.
Bien à toi,


(NB : un grand merci pour le lien vers ton site. Il y a de sacrées perles. Je vais regarder çà à tête reposée.)

Nerva

Laure-Anh
Le Polaris dispose d'une correction de + ou - 1 IL, par 1/10.
Pour ce qui est du dôme, sur ce modèle, il a deux positions :

- Calotte devant le senseur (position de la photo) : mesure en lumière incidente (fonction posemètre ou flashmètre).
- Calotte glissée sur la droite : mesure en lumière réfléchie (fonction posemètre uniquement).

Cas pratique

Situation : sujet placé à 1.40 m d'un mur blanc. Flash cobra derrière un parapluie diffuseur de 105 cm, positionné à environ 45/45 et à 70 cm du sujet. Réflecteur blanc à l'opposé.

Réglages de base : 1/125° de seconde, 200 ISO (Pentax KR + Pentax 100 Macro). Flash réglé au 1/4 de puissance.

Mesures (sans correction du 1.33 IL à ajouter) : Flashmètre pointé vers la source, f/11 + 2/10° ; flashmètre pointé vers l'appareil, f/8 + 2/3.

Prise de vue : photo 1, f/8 + 2/3 soit f/10 à 200 ISO, l'image est sous-exposée ; photo 2, f/8 + 2/3 à 320 ISO (compensant à peu près le 1.33 IL manquant), l'image est correctement exposée selon l'histogramme. Mais comme je trouve qu'il lui manque un petit quelque chose, j'ai ajouté 0.33 EV dans DarkTable (photo 3).






Nerva

J'avais oublié ! Je n'ai pas jugé utile de prendre un cliché avec les réglages qu'indiquait le flashmètre, pointé sur la source. Même avec la correction de 1.33 IL, l'image est automatiquement sous-exposée.

Laure-Anh

#564
Mesure en direction de la source : f10+2/10 IL = f13 pour 200 ISO.
Mesure en direction du boîtier : f10 pour 200 ISO.
La différence dans ton cas de figure particulier est de 2/3 IL. Cette différence fortuite tombe bien à propos comme tu vas le constater par la suite.
Il importe de remarquer que si l'angle avait été plus faible, la différence aurait été plus faible.
Il importe de remarquer que si l'angle avait été plus élevé, la différence aurait été plus élevée.

1 - Il semblerait que l'expo f10 pour 200 ISO soit l'expo correcte hors toute optimisation selon les critères numériques basés sur le gris 12,5% : c-à-d l'expo à -0,7 IL en deçà de la saturation réelle.
Ce qui voudrait dire que ton flashmètre Polaris d'ancienne facture prend le 18% en guise de gris moyen de référence.
Ce qui voudrait par conséquent dire que la mesure en direction de la source produit une image correctement exposée selon les critères argentiques basés sur le gris 18% :
autrement dit, une image en sous-ex de -0,5IL selon les critères numériques basés sur le gris 12,5% : c-à-d une image exposée  à -1,20 IL en deçà de la saturation réelle.


2a- f10 pour 320 ISO, ce n'est pas +1IL1/3, c'est +2/3IL. Ce qui conduit à l'expo proche de la limite de saturation réelle mais le résultat obtenu est fortuit.
Il importe de remarquer que si l'angle avait été plus faible, la différence aurait été plus faible et l'expo de la prise de vue aurait été plus éloignée de la limite de saturation réelle.
Il importe de remarquer que si l'angle avait été plus élevé, la différence aurait été plus élevée et l'expo de la prise de vue aurait atteint et dépassé la limite de saturation réelle.
(Dans la mesure où dans le champ cadré se trouve du blanc de réflectance 90% maxi, tu peux en effet ajouter +1/3IL sans cramage desdits blanc 90% maxi.)
2b - cramer partiellement un raw aux commandes d'un boîtier ayant une dynamique de 10 IL et plus est de la pure bêtise qui n'a pas de justification quand la scène cadrée tient largement dans 6 à 8 IL.
 
3 - Si tu prends en compte la mesure en direction de la source et y ajoutes +1,20 IL de flash, tu obtiens un RAW optimisé au 1/10 IL près ;
Le résultat obtenu est obtenu dans les règles de l'art, il est en tout point prévisible - et ce en augmentant en toute connaissance de cause la puissance du flash au 1/10 IL près.
Tu mets à profit la pleine capacité de ton capteur sans risque de cramage et sans avoir à cramer quoi que ce soit face à une scène cadrée tient largement dans 6 à 8 IL.
(Dans la mesure où dans le champ cadré se trouve du blanc de réflectance 90% maxi, tu peux en effet ajouter +1/3IL sans cramage desdits blanc 90% maxi.)

Bien à toi,

NB : Il n'est pas nécessaire de recourir à un réflecteur blanc positionné du côté opposé au flash.
En disposant le flash moins latéralement et en le laissant davantage dans l'axe de symétrie du visage, tu aurais créé le même ratio d'éclairage qui est a priori de l'ordre de 1:1,5 entre ombre et lumière.

Laure-Anh

Je me dois de soutenir la position de Tonton Bruno,
il est possible de produire un résultat satisfaisant sans pratiquer l'optimisation du RAW.
Il suffit de post-traiter tout RAW non cramé dans son éditeur d'images habituel.

Bref, l'optimisation du RAW est complètement optionnelle : c'est une pratique exigeante et chronophage.
99,99% des observateurs ne verront pas de différence. Autant ne pas se prendre la tête.
Je défends dans ce fil uniquement le fait que la mesure d'une (mono)source est indépendante de la position du boîtier. Rien de plus.

Laure-Anh

Citation de: Nerva le Avril 20, 2019, 17:11:57
J'avais oublié ! Je n'ai pas jugé utile de prendre un cliché avec les réglages qu'indiquait le flashmètre, pointé sur la source. Même avec la correction de 1.33 IL, l'image est automatiquement sous-exposée.

Pour éviter que tu te fasses des noeuds au cerveau à ce propos, la sous-ex constatée provient selon toute vraisemblance d'une erreur d'étourderie.

Si tu as exposé à f13 et 320 ISO au lieu de 500 ISO,
ce ne faisait que +2/3IL au lieu des +1IL1/3 que tu avais en projet d'ajouter,
auquel cas c'est normal d'avoir obtenu un fichier sous-exposé.

(les puristes te diront avec raison qu'il aurait été préférable d'augmenter la puissance de ton flash de +2IL et baisser la sensibilité ISO à 125 ISO)

frmfrm

Citation de: Nerva le Avril 20, 2019, 14:48:40

Je vais juste mettre mon grain de sel en ce qui concerne le flashmètre. Je possède une "antiquité", un Aspen Polaris (photo Amazon) que j'avais acheté à la boutique CI en 1997.


C'est le même que le miens , cool ...... à part que moi j'ai aussi le disque qui va bien est qui me permet de frimer dans les soirées branchées ;-)

Citation de: frmfrm le Avril 15, 2019, 18:43:22
Pour revenir au sujet, ci-dessous une photo d'une mire faite avec un 5D MKII.
L'expo est mesurée avec le disque puis développée dans LR en process 2010 en mode linéaire ( courbe adobe std mais tous les curseurs à 0 ).
Les valeurs labs des plages grises correspondent assez bien à ce qui est indiqué avec la mire en ajoutant 0,12 diaph :-)
Maintenant, si j'avais utilisé la sphère, il me semble que j'aurais pu avoir jusqu'à 0,4 diaph d'écart avec la lecture disque ( dans le cas d'une source ponctuelle dans une pièce sans réflexion ).

Avec le disque ma photo est correctement exposée, dans le sens où la plage lab  57 fait bien lab 57 lors d'un dév linéaire.

Mais c'est un coup de chance, car je n'aurais pas eu la même chose avec mon 550d ou 350d. Simplement parce qu'adobe s'est trompé dans les paramètres BaseExposure pour ces 2 boitiers. ( voir la différence de dév dans un de mes posts plus haut). Si les paramètres étaient bons, j'obtiendrais là même chose, le même dév en process linéaire.

Mais ça n'indique absolument pas comment "optimiser" une prise de vue. Ca ne me dit rien sur la headroom. Le process 2012 ne permet pas non plus de savoir ce qui est cramé ( voir mes autres tests) et regarder les bords droit de l'histo non plus ( Et pour Laure-Ahn, comparer 2 histos n'a pas de sens quand ils sait qu'ils ont 2 dév différents : un à +0,12 et l'autre à -1,25 :-) )

Avec ces 2 appareils, ajuster l'expo à la prise de vue parce que le gris moyen n'est pas au bon endroit sur l'histo n'est pas utile/intéresasnt. Le pb ne vient pas de mon expo mais de BaseExposure.

Pour connaitre la headroom ( et savoir de combien on peut optimiser), soit on utilise rawdigger, soit on utilise la sensibilité Ssat qui place le gris 18% à 3 diaphs de la saturation ( ou la sensibilité Ssos qui place la luminance relative 100% à la saturation du capteur). Enfin, on peut utiliser la Sensibilité constructeur, qui est choisie pour donner de bons résultats en utilisant les développement std des logiciels.

Sinon pour placer aussi la documentation d'une cellule, voir ce qu'il était dit il y a pas loin de 60 ans  à la fin de la page 24.

http://www.suaudeau.eu/memo/Manuels/Cellule_Realt.pdf

Il manque les pages 17 et 18 mais j'ai ca en stock pour les curieux et s'ils en font la demande :-)


Verso92

Citation de: frmfrm le Avril 20, 2019, 21:01:42
Sinon pour placer aussi la documentation d'une cellule, voir ce qu'il était dit il y a pas loin de 60 ans  à la fin de la page 24.

http://www.suaudeau.eu/memo/Manuels/Cellule_Realt.pdf

Ça se complique sérieusement...

Laure-Anh

Pour Tonton Bruno pour qui la reproduction de tableau est une discipline qui lui tient à coeur,
voilà en condensé le partage d'expérience de Benaparis:

Benaparis souligne qu'il faut rester pragmatique : il est des situations où l'optimisation est périlleuse aussi il ne l'applique pas au pied de la lettre ; mais quand cela est possible, il ne faut pas s'en priver.
Les propos de Benaparis tiennent dans une demie douzaine de posts. Je vous remercie de ne pas poster de réponses avant que je mette l'ensemble du partage d'expérience de Benaparis à l'intention de Tonton Bruno.

Citation de: Benaparis le Mai 12, 2016, 11:40:08
Tout à fait et histoire de mieux d'appréhender cette histoire voici une petite  illustration de la manière dont est véritablement enregistrée image sur le capteur (Photographie Olivier Roche, droits réservés) :

Lorsque l'on visualise une photo sur son APN ou sur un logiciel configuré par défaut et si on tient compte de l'exposition de la cellule voici comment apparaît l'image :

Elle paraît parfaitement exposée, elle est même légèrement surex d'1/3 de diaph comme l'indique l'illustration suivante avec les paramètres de prise de vue :

Mais sur cette image la différence avec la première c'est que j'ai une version parfaitement linéaire (les valeurs sont telle qu'enregistrées au niveau du capteur), je me retrouve donc non plus avec une image légèrement surex mais pour le coup très sensiblement sous-ex au niveau de l'enregistrement de mes valeurs (et donc une perte) puisqu'aucune tonalité n'a été  appliquée à l'image...ce qui fait qu'aussi j'ai une image beaucoup plus plate également.
Si je rajoute 1 IL à cette photo linéaire (donc +1,33 par rapport à l'expo recommandée par la cellule) je me retrouve avec une photo idéalement exposée en terme d'enregistrement des valeurs sur la base d'un fichier linéaire qui  est la seule base permettant un développement optimal de l'image si on veut avoir un fichier riche en nuances (même si ici j'en ai perdu à cause de la surex logiciel).


Ici il s'agit d'une illustration dans CaptureOne (qui permet le choix de la réponse tonale de base, même s'il faut passer par un profil personnalisé pour avoir une linéarité parfaite, les profils fournis par défaut ont des valeurs sombres volontairement dures pour donner du peps à la photo), mais c'est la même chose dans n'importe quel logiciel. Voici l'illustration de la courbe tonale qui est appliquée aux profils DCP de LR/ACR et autres utilisant ce type de profil.

Comme vous le voyez la courbe tonale (en rouge) est loin d'être négligeable par rapport à la linéaire (en noire), et si elle peut convenir des situations photographiques dites standard, elle n'est pas adaptée à d'autres situations par exemple en cas de scène très contrastée par exemple.

Bien entendu et pour rebondir sur la dernière intervention de Gilala, et ce que j'ai pour habitude de marteler, il s'agit ici d'expliquer l'exposition optimale dans le cadre du traitement numérique de l'image, pour tout un tas de raison on ne va pas pouvoir surexposer d'1,33 IL par rapport à interprétation de la scène photographique, il faut bien entendu rester pragmatique, mais quand on a la possibilité de le faire il ne faut surtout pas s'en priver.

Laure-Anh

Citation de: Benaparis le Mai 13, 2016, 08:17:57
Il n'y a pas (en photo en tout cas) de plus ou moins linéaire (en valeurs tonale)...à partir du moment où une tonalité est appliqué au niveau du profil comme c'est le cas par défaut dans les profils DCP vous n'êtes plus linéaire c'est tout, tout simplement parceque la courbe telle qu'illustrée implique une redistribution des valeurs par rapport à la manière dont le capteur à véritablement enregistré ces valeurs. D'ailleurs Laure-Anh a bien remarqué qu'il y avait une différence d'expo de base entre une image ouverte par défaut de sous LR et DPP (Digital Photo Professional) parceque les profils boitiers sont de nature différente, et les process aussi... Bref, à partir du moment où vous êtes vraiment en linéaire les fichiers s'ouvrent avec les même valeurs quelque soit le logiciel utilisé...Pour les utilisateurs de LR/ACR il suffit d'ouvrir le profil correspondant à son boitier dans DNG Profile Editor et de supprimer la fameuse courbe illustré et d'enregistrer en tant que nouveau profil. Pour les utilisateur du logiciel Iridient Developer qui utilise également le DCP, c'est encore plus simple puisque le premier onglet de développement qui concerne justement les aspect lié à l'exposition permet justement d'éditer la courbe du profil d'APN.
Pour le reste je connais plutôt bien LR car je l'utilise depuis 2007 même si mon outil developpement principal reste C1. ;)

Voici une petite illustration, la même image dans C1 et dans LR toute deux linéaires et également disposant d'un profil couleur réalisé dans le même logiciel (Basiccolor Input 5). On a donc logiquement la même image. L'avantage de partir sur un linéaire et sur un profil couleur personnalisé c'est que l'on neutralise les interprétations par défaut des différents logiciel sur un même fichier avant tout développement...ce qui permet au demeurant de véritablement comparer leur comportement au développement.


Laure-Anh

Citation de: Benaparis le Mai 13, 2016, 15:57:15
Juste pour en finir avec ces histoires d'exposition.
Voici ce que me donne une mesure pour une scène donnée :

1/160e a f2,8 et 1/10e à 400 iso...ce que je traduis sur mon boîtier qui en mode manuel ne me permet de travailler qu'au demi-diaph (pour les vitesse et les diaph, pas pour la sensibilité) au 1/180e à f2,8 à 400 iso.
Voici la comparaison sur un développement en linéaire en reportant l'exposition de la cellule et puis en augmentant d'1 IL la sensibilité du boitier et en rajoutant 1/3 (0,33) IL au développement (bêtement je ne l'ai pas fait au niveau de la sensibilité mais cela ne change rien à la demo) :

Attention les exif indiquent f3,4 mais pour le M ils sont calculés approximativement et j'étais bien à f2,8.
Comme vous pourrez le constater si je me réfère à l'exposition de la cellule je suis très sensiblement sous-ex dans le cadre d'un développement linéaire, alors que dans la photo exposée à +1,33IL mon gris moyen exposé correctement (à +1/10e d'IL précisément) il affiche 131 en espace Prostar sachant que ce gris moyen est à 127 précisément dans cet espace couleur (100 en Prophoto).

Laure-Anh

Citation de: Benaparis le Mai 13, 2016, 21:31:41
...Il ne s'agit pas de le penser mais d'en être sûr...et pour cela il faut savoir si les valeurs affichées correspondent aux valeurs cibles de la charte photographiée.

Par exemple ici j'ai les références et tolérances cibles en valeur de luminance dans l'espace Prophoto pour la reproduction de document, illustré via une charte Colorchecker Digital SG :


Si je fais une photo de cette meme charte dans des conditions de reproduction sans que j'ai quoique ce soit à faire en appliquant simplement mon profil personnalisé en linéaire (au détail que je dois faire une coupe de 3 point dans le noir via la courbe Luma de C1 pour tenir compte de la dynamique supérieure de mon capteur) je tombe sans soucis dans les tolérances la charte references illustrée plus haut...je suis donc en mesure d'afficher une image parfaitement linéaire. Si demain je devais assurer la reproduction d'un tableau mon seul travail consisterai à éclairer correctement le dit tableau et ne faire aucune autre interprétation à travers un développement en linéaire bien sûr (car toute toute tonalité appliquée au niveau du profil ou ailleurs est une interprétation) si ce n'est ajuster la balance des blancs et le niveau du noir comme indiqué. Je pourrai même faire un profil qui tienne compte de ce niveau de noir ce qui faciliterait encore le travail mais me ferai perdre une partie de la dynamique de mon capteur pour les ombres pour la photo courante...vu que je fais autre chose que de la reproduction pure et dure.


Laure-Anh

Citation de: Benaparis le Mai 18, 2016, 07:48:13
Je précise toutefois et en ce qui me concerne que cette surexposition de +1,33 IL par rapport à une mesure donnée (voir mon illustration ici : http://www.chassimages.com/forum/index.php/topic,252445.225.html) n'a vraiment de sens que parceque je développe sur une base linéaire (donc sans tonalité appliqué au raw via le profil ou le réglage du logiciel de développement) et que cela me donne l'expo correcte ; mais bien entendu il faut que je sois en mesure de le faire, par exemple si je ne veux pas trop monter en sensibilité et que je suis limite en vitesse et en ouverture je vais privilégier l'expo de la cellule parceque même si je n'aurai pas un enregistrement optimal des valeurs, j'aurais quand même une photo tout à fait exploitable.

Laure-Anh

Citation de: Benaparis le Mai 18, 2016, 10:29:22
Bah oui c'est justement tout l'intérêt, le linéaire est le reflet exact de l'acquisition numérique, le non linéaire est juste une interprétation d'un resultat fini ou presque (sachant qu'elle n'est en rien standardisé). En terme de développement numérique c'est exactement comme en cuisine le linéaire c'est l'aliment brut que tu vas pouvoir cuisiner avec précision, le non linéaire c'est déjà du précuisiné...la différence est fondamentale.

J'ai déjà tout expliqué et illustré notamment avec une photo de charte qui répond parfaitement aux tolèrances de normes de reproduction strictes que seule le linéaire permet d'obtenir.
Comme expliqué il n'y a aucun standard dans les courbes de tonalité appliquées au niveau du profil (Adobe a le sien, C1 avec sa courbe dite standard en a un autre...etc...etc...) donc si ton échelle de valeur était correcte dans le non linéaire, elle serait la même quelque soit le logiciel employé et en photographiant une charte dans des conditions de reproduction tel que je l'ai illustré on devrait retrouver en non linéaire les valeurs cibles correspondant à la norme de reproduction auquel il est fait référence (Metamorfoze en ce qui me concerne) et bien évidemment ce n'est absolument pas le cas.

Rien qu'avec mon M sur une même photo j'ai un écart de 1/2 diaph entre ce que j'ai sous LR (en non linéaire) et C1 (courbe standard) ce dernier étant plus sous-ex...et avec une distribution des valeurs différentes au niveau des valeurs les plus denses. Évidemment quand je suis en linéaire je n'ai plus aucune différence dans les deux logiciel (ce qui j'ai également illustré).