Grand photographe et matos simple

Démarré par pourquoipas, Décembre 06, 2012, 20:55:03

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Canito

Beaucoup d'appelés, peu d'élus... On est un peu en train de réinventer la roue, ou d'entonner un refrain hélas connu.
Y a-t-il un endroit sur le web où voir les photos de ton pote ?

Canito

Citation de: rickyfirst le Décembre 15, 2012, 19:01:33
Sont timides mes copains  ;) 

Bah ça va être compliqué de se plaindre qu'ils ne soient pas connus s'ils ne veulent pas l'être, non ?

Citation de: rickyfirst le Décembre 15, 2012, 19:01:33
Sinon, pour l'impression du bouquin de Maier, le mien est imprimé aus states le me semble..

Ah bon ?! Faut que je vérifie, mais j'ai le souvenir que le mien est imprimé (mal, très mal) numériquement en Chine.

Citation de: rickyfirst le Décembre 15, 2012, 19:01:33

Il avait un site oui, je crois qu'il est désactivé. Ceci dit, après avoir raconté un peu de sa vie personnelle, j'ai du mal à donner son identité..

C'est dommage, mais je comprends.

TFYA

Citation de: Canito le Décembre 15, 2012, 18:57:14
Beaucoup d'appelés, peu d'élus... On est un peu en train de réinventer la roue, ou d'entonner un refrain hélas connu.
+1 et dans tous les domaines.

J'aime bien ce que fait Daido MORIYAMA . Mais ça ne va pas le nourrir.

Ça fait 40 ans que je fais de la photo et au début, j'avais un œil  artistique et un Lubitel.
J'ai tout perdu, certainement à cause de mon matos au top ;D Ma nièce fait des photos que je trouve fantastiques, artistiques avec rien. Tant pis pour moi.
Olympus Canon Fuji, what else?

Canito

Vais m'en déboucher une aussi, tien. Ras le bol des scans.

Benaparis

#504
Citation de: rickyfirst le Décembre 15, 2012, 18:54:01
je sais que ces expériences personnelles ne valent que ce qu'elles valent, mais c'était pour te répondre, et te dire qu'y croire, c'est très bien, il le faut, mais que la vie te rattrape toujours..

Encore une fois je ne dis pas que des "échecs" il n'y en a pas eu...je dis juste qu'il y a aussi des "réussites"...Par ailleurs une chose est certaine, c'est que se focaliser sur la difficulté structurelle ou conjoncturelle n'est certainement pas le meilleur moyen de la surmonter...Sinon comment ce brave Magellan aurait pu réussir à rejoindre les îles Moluques, où il est mort bêtement, en passant par l'Ouest (j'ai été très ému le jour je me suis retrouvé à l'endroit du détroit qui porte son nom) ? ;)

Bref, avoir conscience de la difficulté d'un métier ou d'une discipline est une chose, car cela permet de déterminer la nature de son engagement, mais ce n'est pas une raison pour en faire une fatalité, sinon on ne ferait plus rien, ou pire en tant que créatif/artiste cela donnerai l'excuse de faire en fonction des autres. Telle est l'opinion que je défend.
Instagram : benjaminddb

Nikojorj

Citation de: erickb le Décembre 15, 2012, 19:26:10
vas y sur le pinard et envoies un lien
http://www.court-les-muts.com/
Leur Saussignac est un liquoreux vraiment terrible, mais ça n'empêche pas le reste d'être franchement bon!
be careful what you wish for ;)

pourquoipas

'tain les mecs, vous avez grillé 5 pages en une après-midi.  :o
A peine le temps de passer à la gallerie Caméra Obscura recommandée par Canito, !
Flickr makalux

kochka

Pourquoi faire de l'alimentaire serait-il un compromis?
L'alimentaire, la pub, les mariages, ne peuvent-ils pas être artistique, si l'on en est capable?
On dirait un peu de mépris sur ces activités. pourtant reporter de guerre, ou en usine,  c'est aussi de l'alimentaire
Technophile Père Siffleur

Benaparis

#508
Citation de: kochka le Décembre 15, 2012, 22:57:27
Pourquoi faire de l'alimentaire serait-il un compromis?
L'alimentaire, la pub, les mariages, ne peuvent-ils pas être artistique, si l'on en est capable?
On dirait un peu de mépris sur ces activités. pourtant reporter de guerre, ou en usine,  c'est aussi de l'alimentaire

Non non non, attention il ne faut pas associer certaines pratiques photographiques à un travail dit alimentaire. Par exemple, je fais des photos d'intérieur entre autres parceque je sais le faire et que je gagne de l'argent avec mais pour autant ce n'est pas dans domaine photographique que je m'épanouis véritablement, bref dans lequel ma marge de progression personnelle est limitée.
D'abord je ne m'en plains absolument pas car je préfère faire des photos que n'importe quel autre métier et qu'en aucun cas je me permettrait de le faire négligemment. Ensuite j'ai un immense respect pour ceux qui le font merveilleusement bien et qui s'y impliquent véritablement...je pourrais en dire autant de n'importe quel autre domaine photographique.
Bref, faire un boulot alimentaire c'est faire un boulot que l'on sait/peut faire d'un point technique/pratique et qui nous permette de tenir d'un point de vue matériel mais pas un travail dans lequel on y met une véritable implication personnelle et tout simplement une ambition, un projet...une démarche  ;) (voir la réponse d'Erick)
Autrement dit la notion de métier alimentaire est spécifique et donc variable en fonction de chaque individu.
Enfin je pense que d'un point de vue apprentissage faire des job alimentaires est très utile qu'ils soient ou non dans la branche dans laquelle on souhaite exercer.
Instagram : benjaminddb

Zouave15

L'alimentaire n'est pas une vile chose mais il prend des formes tellement variées qu'il est délicat de le cerner. Faire le pitre devant un élu en lui serrant une paluche visqueuse, n'est-ce pas alimentaire ? Ou, pour une jeune femme, montrer la cuisse dans un cocktail, cultiver la relation ambiguë, etc. ?

Dans ses différents aspects, de la commande au relationnel, des activités annexes à celles qui n'ont rien à voir (salarié créant à ses heures libres) l'alimentaire apporte quelque chose en montrant autre chose, mais détourne de la création par le temps qu'on y passe. C'est un équilibre impossible à trouver.

À l'écrit, j'en ai fait beaucoup, rédacteur, nègre, lecteur de manuscrit, corporate, rubriquiste, animateur, écrivain public, correcteur, formateur, coach, et tout cela m'a plu car j'aime écrire y compris n'importe quoi et c'est même un besoin quotidien. D'évidence, toutes ces activités ont enrichi ma palette, fluidifié ma plume, fait découvrir des mondes. Mais cela détourne également du cœur de la création et les rondeurs de style que cela apporte lissent la plume mais ne sont pas forcément un plus en termes de création (j'avais un style syncopé proche du rap que je suis incapable de retrouver).

L'alimentaire détourne insidieusement de soi, permet de ne pas faire l'effort, qui est de l'ordre du surhumain, qui est nécessaire pour produire autre chose qu'une platitude. L'alimentaire finit par devenir un refuge voire un alibi pour ne pas se mettre en danger.

Donc un peu d'alimentaire, d'accord, mais pas trop. Or, il me semble que pour beaucoup, l'alimentaire prend le pas, tant qu'on n'est pas connu (et là, c'est la célébrité qui prend le pas, et cela revient au même, en peut-être pire).

Silbad

Citation de: kochka le Décembre 15, 2012, 22:57:27
Pourquoi faire de l'alimentaire serait-il un compromis?
L'alimentaire, la pub, les mariages, ne peuvent-ils pas être artistique, si l'on en est capable?
On dirait un peu de mépris sur ces activités. pourtant reporter de guerre, ou en usine,  c'est aussi de l'alimentaire

La question que tu poses ici renvoie à la distinction entre l'artisanat et l'art. La frontière entre les deux n'est pas évidente. Lors qu'on évoque le côté alimentaire de la photographie, c'est dans sa capacité à répondre à une demande sociale : mariage, identité, mode, pub, communication, reportage... C'est donc un métier et comme tout métier, il s'exerce dans tous un univers de contraintes liées à la maitrise des 'outils, en fonction éventuellement d'une spécialisation, au fait que l'on répond à une demande, qu'il y a des contraintes réglementaires, administratives... Le photographe doit faire avec ces contraintes, d'autant plus que le propre d'un métier c'est de satisfaire son client pour s'assurer de la permanence de l'exercice.

A partir de là, endosser un métier, c'est aussi l'interpréter (figure de l'acteur), c'est-à-dire se créer un espace qui selon les individus, chercheront, malgré ses contraintes, à créer, tout en sachant que cela n'est pas la finalité mais que si c'est bien fait cela peut être une plus value. C'est cette articulation propre à l'artisanat ou se mêle savoir-faire et amour du travail bien fait. Mais là encore le champs d'expérience peut-être limité, parce qu'il ne faut pas simplement être capable de produire, il faut reproduire en permanence. Lorsqu'on a un succès parce qu'on traite d'un sujet de manière originale, il faut pouvoir le reproduire, être performant pour gagner du temps, instaurer des routines etc.

De toute évidence, la démarche artistique s'affranchit de tout çà. C'est une activité dont les contraintes ne peuvent être extérieur à l'individu et les finalités ne sont pas de satisfaire une demande sociale, mais une quête personnel.

Donc il n'est pas impossible que les deux puissent s'articuler, tout dépend des capacités de l'individu, mais il faut bien voir que malgré ce qui les relie, les tensions sont difficiles et que les finalités ne sont pas de même nature.

Zouave15

Tout à fait.

Il ne faut pas confondre l'acte créatif, que tout un chacun vit et ressent, qui semble être une disposition humaine, et qui ressort de toutes les manières possibles, avec certes plus ou moins de bonheur et d'intensité selon les personnes, et l'acte créatif appliqué à l'art, qui suppose de prendre une direction, un engagement et de s'y tenir, et qui suppose malgré tout de le faire dans le cadre de codes (avec le danger de la normalisation). Je ne vais pas plus loin car alors il faudrait définir l'art, je veux juste pointer la différence de nature.

La dimension artistique est commune à tout un chacun, mais cette dimension appliquée à la création de manière suivie et coordonnée n'est le fait que de quelques-uns, dont on ne connaît que ceux qui réussissent, et qui par conséquent correspondent à nos goûts et préoccupations. Les artistes en cour ne sont pas les meilleurs ou les plus intéressants, mais ceux qui reflètent notre époque, ou notre perception des autres époques.

Rappelons que ars à l'origine signifie manière d'être, avant de devenir manière de faire (dimension artisanale) et de redevenir plus prestigieux aujourd'hui. Artisan a la même origine, les ingénieurs étaient au départ des Arts et métiers, et l'art en lui-même peut intégrer les contraintes de l'artisan relevées par Silbad, comme en cuisine (élevée souvent au rang d'art alors qu'il s'agit plutôt d'artisanat).

Le problème est la hiérarchisation aujourd'hui : l'art est mieux vu que l'artisanat. Balzac a déjà pu écrire à son époque qu'il n'y avait plus de différences, que des nuances et, depuis cette époque, en lien avec la révolution industrielle et des notions comme l'évolution des espèces, la compétitivité (mot né en 1907), se sont développées les notions de mieux et de meilleur, à tel point qu'il est difficile aujourd'hui d'établir des différences sans que les lecteurs y voient du mieux et du moins bien.

Benaparis

Citation de: Zouave15 le Décembre 16, 2012, 09:14:54
L'alimentaire détourne insidieusement de soi...

Oui, en tout cas c'est une possible conséquence.

Citation de: Silbad le Décembre 16, 2012, 10:59:09
De toute évidence, la démarche artistique s'affranchit de tout çà. C'est une activité dont les contraintes ne peuvent être extérieur à l'individu et les finalités ne sont pas de satisfaire une demande sociale, mais une quête personnel.

Pas mieux.  :)
Instagram : benjaminddb

Verso92

Citation de: erickb le Décembre 16, 2012, 12:59:12
Je ne suis pas du tout convaincu , Rubens par exemple  (comme souvent à son époque) était payé au mètre carré  (ou tel prix telle surface)  et il était réputé pouvoir couvrir 2 mètres carrés dans la journée  (avec sans doute aide et préparation de ses assistants élèves) 
c'étaient des artisans payé uniquement à la commande  et pourtant on aura du mal à faire mieux

Rubens... connais pas.
(c'est quelle époque ? HCB ? avant ?)

Canito

Barichello ? Remarque, au km parcouru, ça doit vite chiffrer.

PENDER

Rubens ??

450 ans Avant V +++
++++ Avant V = Avant Verso.

Zouave15

Citation de: erickb le Décembre 16, 2012, 12:59:12
Je ne suis pas du tout convaincu , Rubens par exemple  (comme souvent à son époque) était payé au mètre carré  (ou tel prix telle surface)  et il était réputé pouvoir couvrir 2 mètres carrés dans la journée  (avec sans doute aide et préparation de ses assistants élèves) 
c'étaient des artisans payé uniquement à la commande  et pourtant on aura du mal à faire mieux

Tu n'es pas convaincu par quoi ? Car j'ai parlé en général sans prendre position, parlé de mon cas, et au final j'écris qu'il y a du pour et du contre. On a d'ailleurs parlé auparavant des artistes qui avaient des entreprises.

Je ne suis en outre pas convaincu qu'on puisse comparer des époques aussi lointaines sur ce genre de sujet. Rubens aurait-il une quelconque chance de faire autre chose que de l'alimentaire aujourd'hui, d'être connu ? Vu le foisonnement, pas sûr.

Zouave15

Citation de: erickb le Décembre 16, 2012, 15:08:43
Je veux dire qu'avant cette époque moderne les artistes étaient des artisans payés à la commande, le 100% alimentaire ne les a jamais empêché de faire un art superbe et ils n'avaient pas la sensation de se renier
il n'était pas concevable de faire de l'art pour l'art

Oui, Balzac était aussi journaliste et ça se ressent dans son œuvre. Il est d'ailleurs amusant que ses œuvres les plus connues soient plus ou moins écrites au kilomètre, à la différence de la Peau de chagrin, par exemple.

Ce que appelles moderne, c'est avant Cézanne ? Car il était rentier, et pas le seul. Il faisait clairement de l'art pour l'art et tu n'auras pas loin à chercher dans ta mémoire pour en trouver d'autres, non ? Nicolas Poussin, c'est en 1612 qu'il est parti de chez lui dans le but d'être artiste peintre, donc il me semble, de faire de l'art pour l'art.

kochka

Et Dumas, père faisant travailler se nègres en série?
Difficile de tout ranger dans des boites bien régulières.
Technophile Père Siffleur

Canito

Même ici tu vas nous prendre la tête avec tes obsessions ?

Zouave15

Au sujet de Moriyama, je suppose que vous avez lu l'article du Monde :
http://abonnes.lemonde.fr/culture/article/2012/12/14/daido-moriyama-j-aime-la-ou-ca-pue-l-humain_1806599_3246.html

Je suis étonné que vous ne réagissiez pas. Je trouve que ça donne une image de lui pas très sympathique : « J'aime les endroits où les gens vivent, où il y a de la foule, où c'est le bordel. Des enfants, des chats, des chiens, il faut que ça grouille. J'aime là où ça pue l'humain »

Mais on y ressent quelqu'un qui fait de la photo d'instinct. Ricky va être content ! Cependant il écrit : « Forcément, en enregistrant la ville, on s'enregistre soi-même » ce qui corrobore mon point de vue ;D même s'il y met un sens plutôt lié aux émotions du moment : « ma façon de voir change chaque jour, selon l'état des lieux, selon ma condition physique ».

Quoi qu'il en soit, on est loin du zen (mais on le savait) : « Pour simplifier, on peut dire que j'enregistre le temps de mon existence. Malheureusement, je ne peux le faire que tant que je suis en vie... donc j'essaie d'en faire le plus possible ».

Tout ceci le donne à voir comme un pur produit de son époque et de la ville, et évoque quand même pour une part une attitude construite pour satisfaire au rôle d'artiste qu'on attend de lui.

Voilà qui va plaire à Erick : « J'étais un chien errant dans les rues, un chat de gouttière ».

Il semble se situer comme photographe et non pas artiste, et réagit ainsi aux stéréotypes « Par exemple, le flou était interdit. Je disais, c'est quoi le problème avec le flou ? Sans vouloir dire que la photographie reflète la vie, je trouvais que la vie des hommes elle-même n'était jamais parfaitement nette » (Il parle de son livre Adieu la photographie).

Comme beaucoup d'artistes il déclare s'amuser plutôt que chercher « Le tirage fait passer de la lumière, la sérigraphie fait passer de l'encre. Ça m'amuse ». Voire...

D'autres propos plus inquiétants (selon moi), on a la sensation (j'ai la sensation) qu'il ne voit pas la photo comme un art, mais que ses produits le sont éventuellement, ce qui peut se débattre : « Ce qui me plaît dans la sérigraphie, c'est qu'en utilisant une encre très épaisse, en pressant très fort, la puissance de l'image est décuplée. Elle s'impose beaucoup plus qu'un tirage. Cela devient un objet d'art ».

J'avoue être quelque peu gêné par sa conception sur les tirages, peut-être simplement une posture pour répondre à la journaliste (Claire Guillot) qui lui demande pourquoi il a fait tant de livres, et où il répond que c'est pour lui la destinée naturelle d'une photo (TTB va être content), mais où il ajoute : « Je n'ai jamais considéré un tirage isolé comme une œuvre d'art. Se contenter d'exposer des tirages sur les murs me frustre ». Si on sépare la première phrase et qu'on la cite hors contexte on va faire grincer des dents...

Quant à ses projets, bon... « Je voudrais faire une sérigraphie d'une baleine, à l'échelle 1. C'est immense. Je préfère les baleines bleues. »

Bien sûr, les commentaires sont de moi, j'imagine que chacun interprétera les propos de Moriyama autrement.

ninon

#521
...Tout à fait en phase avec Zouave, lorsqu' il souligne le lien entre "Artisant" et Artiste"!
  Personnellement je rajouterai un 3° larron:
  _ l' Artisant: associant culture intellectuelle et habile maitrise des outils et des matériaux, il met en oeuvre ses connaissances dans la plupart des domaines de la vie courante!
                     Les cathédrales furent son avènement, et le premier d' entre eux était l' architecte!
  _ l' Artiste: Passé de la loge à l' atelier, il fournit aux bourgeois triomphants, leurs hochets et leurs "lettres de noblesse": Progressivement commensal des puissants et des riches marchands, il gardera toujours des liens tres forts avec les "rupins", assurant ainsi son quotidien...tout en veillant jalousement à sa qualité d' "intellectuel"!
  _ le Créateur: Ne se salit plus les mains avec la matière, il "travaille du chapeau" en maniant les "concepts"...et à l' instar des pérroquets, on ne sait si l' on doit se référer à son plumage...ou à son ramage! Bien que crachant dans la soupe, il en reprend volontier quand on le l' y invite!... ;)

ninon

Citation de: erickb le Décembre 16, 2012, 12:59:12
Je ne suis pas du tout convaincu , Rubens par exemple  (comme souvent à son époque) était payé au mètre carré  (ou tel prix telle surface)  et il était réputé pouvoir couvrir 2 mètres carrés dans la journée  (avec sans doute aide et préparation de ses assistants élèves) 
c'étaient des artisans payé uniquement à la commande  et pourtant on aura du mal à faire mieux

...Oui, mais il paignait des femmes plus qu' épanouies, jouflues, mammelues, fessues, qui remplissaient aisément la toile "grand-aigle"...quand çà ne débordait pas!... ;)

ninon

Citation de: Zouave15 le Décembre 16, 2012, 17:06:43
Au sujet de Moriyama, je suppose que vous avez lu l'article du Monde :
http://abonnes.lemonde.fr/culture/article/2012/12/14/daido-moriyama-j-aime-la-ou-ca-pue-l-humain_1806599_3246.html


...Architecte se son futur mythe, en dehors de son oeuvre, à classer dans ceux qui n' ont plus rien à apprendre du système!...Banal en fait!... ;)

Canito

CitationTout ceci le donne à voir comme un pur produit de son époque et de la ville, et évoque quand même pour une part une attitude construite pour satisfaire au rôle d'artiste qu'on attend de lui.

Comment parviens-tu à réconcilier ceci avec le fait qu'il est fidèle à son approche depuis quarante ans, dont trente ans dans un relatif anonymat en dehors d'un cercle très pointu et peu dans l'air du temps d'alors ?

S'agissant du débat classique de la photographie en tant qu'art, j'avoue ne pas avoir totalement tranché la question moi-même, sans que cela m'empêche de me passionner pour sa pratique et celle des photographes que j'admire. La photographie me passionne ; les débats plus ou moins spécieux qu'elle suscite, sans me laisser indifférent, beaucoup moins.