Charte 18%

Démarré par Dormeur74, Mars 18, 2019, 21:29:56

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Laure-Anh

Citation de: Benaparis le Mai 13, 2016, 21:31:41
...Il ne s'agit pas de le penser mais d'en être sûr...et pour cela il faut savoir si les valeurs affichées correspondent aux valeurs cibles de la charte photographiée.

Par exemple ici j'ai les références et tolérances cibles en valeur de luminance dans l'espace Prophoto pour la reproduction de document, illustré via une charte Colorchecker Digital SG :


Si je fais une photo de cette meme charte dans des conditions de reproduction sans que j'ai quoique ce soit à faire en appliquant simplement mon profil personnalisé en linéaire (au détail que je dois faire une coupe de 3 point dans le noir via la courbe Luma de C1 pour tenir compte de la dynamique supérieure de mon capteur) je tombe sans soucis dans les tolérances la charte references illustrée plus haut...je suis donc en mesure d'afficher une image parfaitement linéaire. Si demain je devais assurer la reproduction d'un tableau mon seul travail consisterai à éclairer correctement le dit tableau et ne faire aucune autre interprétation à travers un développement en linéaire bien sûr (car toute toute tonalité appliquée au niveau du profil ou ailleurs est une interprétation) si ce n'est ajuster la balance des blancs et le niveau du noir comme indiqué. Je pourrai même faire un profil qui tienne compte de ce niveau de noir ce qui faciliterait encore le travail mais me ferai perdre une partie de la dynamique de mon capteur pour les ombres pour la photo courante...vu que je fais autre chose que de la reproduction pure et dure.


Laure-Anh

Citation de: Benaparis le Mai 18, 2016, 07:48:13
Je précise toutefois et en ce qui me concerne que cette surexposition de +1,33 IL par rapport à une mesure donnée (voir mon illustration ici : http://www.chassimages.com/forum/index.php/topic,252445.225.html) n'a vraiment de sens que parceque je développe sur une base linéaire (donc sans tonalité appliqué au raw via le profil ou le réglage du logiciel de développement) et que cela me donne l'expo correcte ; mais bien entendu il faut que je sois en mesure de le faire, par exemple si je ne veux pas trop monter en sensibilité et que je suis limite en vitesse et en ouverture je vais privilégier l'expo de la cellule parceque même si je n'aurai pas un enregistrement optimal des valeurs, j'aurais quand même une photo tout à fait exploitable.

Laure-Anh

Citation de: Benaparis le Mai 18, 2016, 10:29:22
Bah oui c'est justement tout l'intérêt, le linéaire est le reflet exact de l'acquisition numérique, le non linéaire est juste une interprétation d'un resultat fini ou presque (sachant qu'elle n'est en rien standardisé). En terme de développement numérique c'est exactement comme en cuisine le linéaire c'est l'aliment brut que tu vas pouvoir cuisiner avec précision, le non linéaire c'est déjà du précuisiné...la différence est fondamentale.

J'ai déjà tout expliqué et illustré notamment avec une photo de charte qui répond parfaitement aux tolèrances de normes de reproduction strictes que seule le linéaire permet d'obtenir.
Comme expliqué il n'y a aucun standard dans les courbes de tonalité appliquées au niveau du profil (Adobe a le sien, C1 avec sa courbe dite standard en a un autre...etc...etc...) donc si ton échelle de valeur était correcte dans le non linéaire, elle serait la même quelque soit le logiciel employé et en photographiant une charte dans des conditions de reproduction tel que je l'ai illustré on devrait retrouver en non linéaire les valeurs cibles correspondant à la norme de reproduction auquel il est fait référence (Metamorfoze en ce qui me concerne) et bien évidemment ce n'est absolument pas le cas.

Rien qu'avec mon M sur une même photo j'ai un écart de 1/2 diaph entre ce que j'ai sous LR (en non linéaire) et C1 (courbe standard) ce dernier étant plus sous-ex...et avec une distribution des valeurs différentes au niveau des valeurs les plus denses. Évidemment quand je suis en linéaire je n'ai plus aucune différence dans les deux logiciel (ce qui j'ai également illustré).

Laure-Anh

Devant mon scepticisme buté concernant le bien-fondé de l'optimisation au regard de la difficulté à reproduire des couleurs d'origine en post-prod à partir d'un  RAW optimisé, Benaparis a répondu ceci :

Citation de: Benaparis le Mai 18, 2016, 12:47:36
J'ai pourtant expliqué et illustré très clairement la chose en me basant sur la discipline la plus rigoureuse de la photo qui est la reproduction et qui ne souffre d'aucune interprétation possible au développement...si je veux être dans les normes en terme de valeurs je dois obligatoirement travailler en linéaire car mes valeurs comme déjà illustré sont idéalement placées, c'est clair, net précis et cela ne souffre pas la discussion😉

Laure-Anh

Patiemment, Benaparis a rajouté ceci :

Citation de: Benaparis le Mai 18, 2016, 17:05:41
Remarque nulle et non avenue...


Comment expliques tu que ma photographie de charte en linéaire rentre dans les tolèrances d'une norme de repro?

Laure-Anh

Devant mon attitude totalement réfractaire, il ajouté ceci :

Citation de: Benaparis le Mai 28, 2016, 09:39:06
Sauf qu'il faudrait arrêter de croire que le linéaire est un biais! C'est le reflet de l'acquisition numérique...donc de l'enregistrement des valeurs. C'est le non linéaire qui est un biais.
Si Ansel Adams vivait et travaillait en numérique il ferait sans aucun doute l'acquisition et développerait sur la base linéaire.

Je comprends pourquoi les fabricants ou un éditeur comme Adobe ne propose pas le linéaire (ou alors en creusant) parceque visiblement cela perturbe énormément. Alors que fondamentalement c'est quand même hyper simple à comprendre...en tout cas pour le non scientifique que je suis.

Citation de: Benaparis le Mai 28, 2016, 15:58:09
Ton écran il n'est pas Gamma 1 (donc linéaire que je sache) je suppose donc quand tu vois une acquisition numérique dite linéaire tu la visualises bien avec un gamma (une vision log), non?
Quand à l'impression, si tu imprimes sur une chaîne bien calibrée normalement tu retrouves à l'impression tes valeurs à l'écran.

C'est là où je veux en venir. Donc si je veux reproduire fidèlement un document, je n'ai pas d'autres choix que le linéaire (avec in éclairement adéquat dudit document) sans appliquer une courbe tonale qui va modifier la perception dudit document.
Qu'après en photo de tous les jours tu réinterprétes la scène avec la tonalité de ton choix pas de problèmes, je le fais comme tout le monde, l'avantage pour moi en tenant compte de l'exposition sur le linéaire et en partant sur cette base est une exploitation optimale de mon fichier...mais ca je pense que cela ne fait pas debat.

Laure-Anh

Encore et toujours butée, je remets sur la table la difficulté à retrouver les "vraies" couleurs à partir d'un RAW optimisé,
en insistant sur le fait que cela frise l'impossibilité de réussir et bien faire,
Benaparis  a ajouté ceci :

C'est sans appel. Il y a possibilité de faire très bien mais...il faut s'impliquer et acquérir le savoir-faire nécessaire.
Comme en toutes choses, cela ne tombe pas tout cuit dans la bouche.
Voili, voilà, c'est la fin du partage d'expérience de Benaparis à une fille particulièrement mal-bouchée
Bonne soirée à toutes et à tous,

Citation de: Benaparis le Mai 28, 2016, 21:14:41
Et puis tu m'expliqueras au passage comment j'arrive à reproduire proprement (au 1/10e de diaph près) une charte en lineaire sans aucune modification tonale et visuellement exploitable (désolé je n'ai pas remis les pickers mais il suffit de voir le message ou je les avais placés) :



Et en standard où je me retrouve clairement surex :


Bref, je pense avoir suffisamment donné explications...maintenant si tu préfères la versions standard cela te regarde mais néanmoins en terme de reproduction elle est fausse.

frmfrm

Si tu veux citer Benaparis et lire une discussion pas très vieille sur le sujet du headroom et de l'expo voila la fin de discussion et ça a été dur d'arriver à ca :

Citation de: Benaparis le Décembre 22, 2018, 22:23:15
Bonne nouvelle c'est exactement la valeur que je trouve sur le canal rouge
Je ne retenais que la valeur la faible...puisqu'à partir du moment où il manque un canal l'info n'est plus complète.

Maintenant, si tu veux discuter de développement linéaire, j'ai écrit pas mal de ligne de code pour avoir les outils appropriés pour la mettre en évidence , mais je vais m'arrêter là .

Je ne suis pas là pour convaincre, juste donner mon avis. Si tu ne choppes pas ce que je dis, c'est pas grave . ;-)

frmfrm


seba

Citation de: Verso92 le Avril 20, 2019, 21:42:04
Ça se complique sérieusement...

Les fabricant actuels ont fait leur choix (tous le même).

Col Hanzaplast

Il y a quand même quelques jésuites parmi les rédacteurs de documentation...
"Le principal n'est pas que la machine fonctionne, c'est que le client croit qu'elle fonctionne."

Nerva

#586
Laure-Anh
Est-ce que tu t'y retrouves ? Exposition, correction, optimisation RAW, 12%, 18% et maintenant correspondance exacte des couleurs ? L'auteur de ce sujet risque d'être dix fois plus perdu qu'avant de le poster.

Mon intervention était volontairement limitée :

1) La différence dans la mesure d'exposition selon le pointage du flashmètre : vers la source ou vers le boîtier.
2) La sous-exposition systématique avec report des valeurs mesurées avec mon flashmètre utilisé avec un appareil numérique.

Citation de: Laure-AnhJe défends dans ce fil uniquement le fait que la mesure d'une (mono)source est indépendante de la position du boîtier. Rien de plus.
Et moi je défends, démonstration à l'appui, que si tu pointes ton flashmètre dans l'axe de la source, tu obtiendras des images sous-exposées dont la teneur dépendra de l'angle d'éclairement de la source ainsi que de la diffusion de la lumière (différence plus grande avec une petite boîte à lumière directive qu'avec un grand parapluie diffuseur). Et naturellement, je laisse de côté la compensation de + 0.73 que tu as faite dans LR. Quel intérêt de sous-exposer volontairement la scène pour ensuite rattraper logiciellement ? Et là je ne parle pas d'expo à droite, où l'exposition pile-poil est considérée par les adeptes comme une sous-exposition.

Dans le mode d'emploi de l'Aspen Polaris, on trouve, concernant le pointage du flashmètre :



Ce qui n'a fait que confirmer ce que j'avais déjà appris dans CI et que j'ai découvert également moi-même dès que j'ai acquis le flashmètre : on le pointe vers l'appareil.

Citation de: Laure-AnhIl semblerait que l'expo f10 pour 200 ISO soit l'expo correcte hors toute optimisation selon les critères numériques basés sur le gris 12,5% : c-à-d l'expo à -0,7 IL en deçà de la saturation réelle. Ce qui voudrait dire que ton flashmètre Polaris d'ancienne facture prend le 18% en guise de gris moyen de référence.
Ben évidemment. En 1997 (et ce modèle est peut-être sorti un ou deux ans avant), quel fabriquant de flashmètres songeait au numérique ? Je me suis rendu compte de la sous-exposition en tenant compte des mesures dès mon premier appareil numérique, un Canon A95. Si j'avais photographié en diapo, f/10 à 200 ISO aurait donné la bonne exposition.
Lorsque j'ai acquis ce flashmètre, j'ai suivi scrupuleusement les conseils que j'avais lu dans CI, bien avant de posséder l'objet, qui expliquait de manière assez pointue que la "nature" de la lumière artificielle d'un flash n'était pas la même que celle du soleil et influait de manière différente sur les films, selon qu'il s'agisse d'inversibles ou de négatifs. Par conséquent, je procédais aux corrections suivantes, suivant les recommandations de l'auteur de l'article :

- Inversible : aucune correction.
- Négatif couleur : de + 0.2 à + 0.3 IL
- Négatif noir et blanc : de + 0.3 à + 0.5 IL

Citation de: Laure-AnhPour éviter que tu te fasses des noeuds au cerveau à ce propos, la sous-ex constatée provient selon toute vraisemblance d'une erreur d'étourderie. Si tu as exposé à f13 et 320 ISO au lieu de 500 ISO
Là c'est toi qui sembles étourdie : où vas-tu chercher ces 500 ISO ?

Citation de: Laure-AnhIl n'est pas nécessaire de recourir à un réflecteur blanc positionné du côté opposé au flash. En disposant le flash moins latéralement et en le laissant davantage dans l'axe de symétrie du visage, tu aurais créé le même ratio d'éclairage qui est a priori de l'ordre de 1:1,5 entre ombre et lumière.
Oh là ! Tu sors du domaine mathématique pour entrer dans l'artistique. Je ne considère pas l'usage d'un réflecteur comme une contrainte superflue. J'aurais très bien pu prendre cette série de mille et une façons. Mais pour prendre ton exemple, l'éclairage dans l'axe du visage aurait donné un rendu différent (même si cet aspect n'avait aucune importance dans cet exercice). Et si le sujet avait été placé plus près du mur, une ombre s'y serait projetée.

Verso92

Citation de: Nerva le Avril 21, 2019, 11:39:14
Ce qui n'a fait que confirmer ce que j'avais déjà appris dans CI et que j'ai découvert également moi-même dès que j'ai acquis le flashmètre : on le pointe vers l'appareil.

Ou pas.

https://www.youtube.com/watch?v=uRApjqjS1Rc

Laure-Anh

Citation de: frmfrm le Avril 20, 2019, 23:31:08
Si tu veux citer Benaparis et lire une discussion pas très vieille sur le sujet du headroom et de l'expo voila la fin de discussion et ça a été dur d'arriver à ca :

Maintenant, si tu veux discuter de développement linéaire, j'ai écrit pas mal de ligne de code pour avoir les outils appropriés pour la mettre en évidence , mais je vais m'arrêter là .

Je ne suis pas là pour convaincre, juste donner mon avis. Si tu ne choppes pas ce que je dis, c'est pas grave . ;-)

Je suis une quiche en développement linéaire parce que j'en suis au tout début d'apprentissage en la matière.
Benaparis est naturellement l'exemple à suivre au regard de ce qu'il démontre et possède parfaitement sans le moindre doute face aux sceptiques dont j'ai fait partie.

Je ne tiens pas à créer de mésentente. Mon souci au bout de 24 pages est de parvenir à une discussion courtoise avec Tonton Bruno que j'affectionne depuis mes 7,5 ans.
Je suis encore là pour lui dire qu'il a raison quand il affirme que la limite de saturation est à +0,7IL de l'exposition juste pondue par sa cellule Gossen ayant le 12,5% en guise de gris moyen.
Je le rejoins tout-à-fait mais voilà quels sont les problèmes que je rencontre en pratique quotidienne:

1 -  Mes boîitiers Canon et Fujifilm ne me permettent pas de programmer une compensation en sur-ex permanente de +0,5IL pour tenir compte du 12,5% en guise de gris moyen.
2 - Tous les flashes cobras que je peux être amenée à utiliser varient par pas de 1Il entier ou bien par pas de 1/3IL. Aucun par pas de +0,5IL.
3 - On se fout déjà de ma tr.nche quand je dis que je positionne mon flash de NG 5,6 pour 100 ISO à 1,40m du sujet pour éclairer correctement un sujet photographié à f4 & 100 ISO selon le gris 18%,
je me vois mal dire qu'en numérique, je me dois de le positionner à 1,2m pour éclairer correctement un sujet photographié à f4 & 100 ISO selon le gris 12,5%.
4 - Je suis adepte de la règle des f16 laquelle règle est basée sir le gris 18% et je n'ai aucune envie de mémoriser une nouvelle tables de données basées sur le gris 12,5%.

Il faut comprendre que j'ai plus de facilité à exposer comme d'hab pour le gris 18% en sachant que ce faisant je suis en sous-ex de- 0,5 IL par rapport à l'expo juste basée sur le gris 12,5%.
En adoptant cette méthode, mon calcul est le suivant :
Le 12,5% servant de gris moyen de référence, il aurait été à -2,46 IL de la saturation en argentique.
Le 12,5% servant de gris moyen de référence en photo numérique avec une acquisition linéaire, il est théoriquement calé à -3IL en deçà de la saturation du capteur numérique.
La différence de calage du gris 12,5% entre argentique et numérique se monte à  (3 - 2,46) =  0,54 IL.
Le gris 18% pile poil au milieu de l'histo d'un boîtier numérique (bien calibré à sa sortie d'usine) étant sous-ex de -0,5 IL est dans ce cas à - 1,04 IL en deçà de la saturation du capteur numérique.
C'est mathématique.
 
Il se trouve qu'en pratique je peux pousser jusqu'à +1,33 IL quand je photographie une charte CMP contenant une luminance 96 (= réflectance 90%) sans cramage des détails. Pourquoi ?
Parce que la sensibilité de mon EOS 20D n'est pas de 100 ISO mais de 116 ISO si j'en crois ce que me dit frmfrm : bref, Canon m'accorde une marge de manoeuvre de + 0,20 IL avant saturation réelle.
Mon gris 18% pile poil au milieu de l'histo d'un boîtier numérique (bien calibré à sa sortie d'usine) étant sous-ex de -0,5 IL est au final à - 1,24 IL en deçà de la saturation réelle du capteur numérique.
Je peux ajouter jusqu'à +1IL1/3 en toute sécurité si je photographie des luminances 96 (= réflectance 90%) grand max.
Et je dois m'en tenir à + 1IL dans les rares cas où des sujets de réflectances 95-98% (= blanc très éblouissants quasi spéculaires très reconnaissables) sont inclus dans le champ cadré.
(Je rappelle qu'au delà de la limite des +0,7 IL au dessus du gris 12,5% correctement exposé, il y a une marge de récupération du RAW partiellement cramé comprise entre +0,5 à +0,8IL en post-prod mébon...)

En résumé, Verso92, Tonton Bruno et moi sommes sur la même longueur d'ondes. Nous disons la même chose :
les constructeurs de boîtiers prennent le 12,5% en guise de gris moyen de référence et allouent aux utilisateurs tout-public une marge d'erreur de +0,7 IL avant saturation réelle.
Ils allouent aux utilisateurs confirmés et experts habitués à jongler avec le gris 18% pris pour gris moyen de référence à l'ère argentique une marge supplémentaire de +0,5IL.
Ajouté à cela, les constructeurs de flashmètres modernes et récents prennent le 12,5% en guise de gris moyen de référence.
Selon que l'on expose "correctement" pour le gris 12,5% ou bien "correctement" pour le gris 18%, l'optimisation éventuelle du RAW se fera soit par ajout de +0,7IL soit par ajout de +1,24 IL.
Si l'on photographie des luminances 96 (= réflectance 90%) grand max, on peut pousser jusqu'à +1IL1/3 en toute sécurité.
Dans les rares cas où des sujets de réflectances 95-98% (= blanc très éblouissants quasi spéculaires très reconnaissables) sont inclus dans le champ cadré, on s'en tient à +1IL, ne pouvant pas ajouter +1,24 IL.

Bien à toi,
(fin du HS pour ma part)

seba


Verso92

Citation de: seba le Avril 21, 2019, 11:58:55
Est-ce conforme au mode d'emploi ?

Tu lui demanderas toi-même, hein...


Ce fil est un agrégat de commentaires émanant d'amateurs (non pratiquants, souvent) qui voudraient expliquer au pros leur boulot.

C'est amusant un moment. Après ça lasse un peu, forcément...

Nerva

Citation de: Verso92 le Avril 21, 2019, 11:51:17Ou pas.
Je connais cette vidéo. Tu trouves que ses images sont particulièrement bien exposées (avec toutes les réserves qu'imposent des photos insérées dans une vidéo) ?

Verso92

Citation de: Nerva le Avril 21, 2019, 12:08:17
Je connais cette vidéo. Tu trouves que ses images sont particulièrement bien exposées (avec toutes les réserves qu'imposent des photos insérées dans une vidéo) ?

Tu sais, moi je pars avec un handicap : j'ai appris la photo dans les années 80, avec CI.

Mon premier stage "studio", ce fut avec Laurent Biancani. Et lui mesurait en pointant le flashmètre vers la source (ce qui, en plus, me parait complètement logique, quand on veut caractériser la différence entre le flash principal et le secondaire)...

Nerva

Citation de: Verso92 le Avril 21, 2019, 12:14:49
Tu sais, moi je pars avec un handicap : j'ai appris la photo dans les années 80, avec CI.
Pourquoi un handicap ?

Citation de: Verso92 le Avril 21, 2019, 12:14:49
Mon premier stage "studio", ce fut avec Laurent Biancani. Et lui mesurait en pointant le flashmètre vers la source (ce qui, en plus, me parait complètement logique, quand on veut caractériser la différence entre le flash principal et le secondaire)...
Ca complique les choses. En mono-source on n'est pas contraint à réaliser les calculs du multi-sources.

Verso92

Citation de: Nerva le Avril 21, 2019, 12:23:55
Pourquoi un handicap ?

Parce que, à l'époque, il était conseillé de viser la source...

Citation de: Nerva le Avril 21, 2019, 12:23:55
Ca complique les choses. En mono-source on n'est pas contraint à réaliser les calculs du multi-sources.

?

Il n'est pas (n'a jamais été) question de mono-source...

Laure-Anh

#595
Citation de: Nerva le Avril 21, 2019, 11:39:14
Et moi je défends, démonstration à l'appui, que si tu pointes ton flashmètre dans l'axe de la source, tu obtiendras des images sous-exposées
dont la teneur dépendra de l'angle d'éclairement de la source ainsi que de la diffusion de la lumière (différence plus grande avec une petite boîte à lumière directive qu'avec un grand parapluie diffuseur).

Ecoute, tu fais comme tu veux. Mais laisse le choix aux autres. Explique-leur loyalement et objectivement de quoi il s'agit.

Il y a deux façons de mesurer une (mono)source : en direction de la source ou bien loin de la source, notamment en direction du boîtier.
Aucune de ces deux façons de faire ne modifie en quoi que ce soit l'écart de contrastes existant créé et vivement souhaité par l'auteur photographe.

Dans le premier cas, on a l'expo juste pour du gris 12,5% si le flashmètre prend pour référence le gris 12,5%
et l'expo juste pour du gris 8% si le flashmètre prend pour référence le gris 18%.
Dans le deuxième cas, on est - et Seba le concède ! - en sur-ex par rapport à l'expo juste dans le but d'obtenir "un portrait plus agréable " quitte à cramer partiellement la scène photographiée.
C'est le principe fondateur du dôme de Norwood. Et tout cela, c'était du temps de l'ère argentique...

La scène photographiée ci-après est représentative de ce que l'on rencontre en studio où les conditions d'éclairage sont maîtrisées :
la scène contient du noir 6% voire moins sombre et du clair 80% voire moins clair dont une partie est dans une ombre dense (= -4IL grand max par rapport à la key light).
L'ensemble tient par conséquent dans 8IL à l'aise.
En photographie numérique, n'importe quel APN compact récent a une dynamique de 10 IL à 100 ISO, n'importe quel APN reflex ou hybride récent une dynamique de 14IL à 100 ISO.


1 - Employer l'expo juste et y ajouter ou non +0,7 IL ou bien +1IL1/3, libre ensuite à chacun de développer le RAW comme il en a envie, est un choix en tous points logique.

2 -Pourquoi suivre le principe fondateur de Norwood qui pousse à sur-exposer au risque de cramer partiellement le RAW à la prise de vue ?
Personne parmi vous n'a de logiciel lui permettant d'ajuster en post-prod la luminosité du fichier de droite de façon à la transformer en l'image de gauche ?

3 - Au cas où l'on veuille absolument ajouter une sur-ex, pourquoi ne pas partir de l'expo juste et y ajouter 1/10IL par 1/10IL la juste quantité que vous auriez en tête d'ajouter,
pourquoi ajouter comme un boeuf la seule quantité dictée par le dôme de Norwood sans autre choix possible ?

Nerva

Oh là Laure-Anh, je ne dis pas aux gens ce qu'ils doivent faire, contrairement à d'autres ! Mais puisque tu parles de loyauté dans les modes opératoires, je te propose ceci : charge un boîtier argentique avec un film diapos, mets le compensateur d'exposition du flashmètre à 0, prends une mesure vers la source et une autre vers le boîtier et attends patiemment que ton film soit développé. Là il n'y a pas de "triche" possible, pas de post-production, pas de "+0.3" ou de "+0.7" qui compte, tu n'auras que tes yeux et la loupe pour constater le résultat sur la table lumineuse.

Une sous ou sur-exposition ne modifiera effectivement pas le contraste entre les deux photos. Mais pourquoi souligner cet état de fait que ne n'ai pas contredit ni même abordé ?

Point important dans les vidéos citées dans ce sujet : les auteurs précisent-ils si ils ont paramétré une compensation dans leur flashmètre pour obtenir une exposition correcte en pointant l'outil vers la source ? Parce que ça tout le monde peut en faire autant et moi aussi.

Gavin Hoey est très attachant et j'ai particulièrement apprécié certaines de ces vidéos. Mais je trouve que l'image que tu as postée est loin d'être une référence. L'image de gauche est sous-ex, terne, celle de droite sur-ex (tu vas me dire, on va corriger ça dans LR). Mais là encore, il faut s'en tenir à la médiocrité du rendu des images insérées dans des vidéos YouTube.

Laure-Anh

Citation de: Nerva le Avril 21, 2019, 13:15:20
je te propose ceci : charge un boîtier argentique avec un film diapos, mets le compensateur d'exposition du flashmètre à 0,
prends une mesure vers la source et une autre vers le boîtier et attends patiemment que ton film soit développé.
Là il n'y a pas de "triche" possible, pas de post-production, pas de "+0.3" ou de "+0.7" qui compte, tu n'auras que tes yeux et la loupe pour constater le résultat sur la table lumineuse.

Une sous ou sur-exposition ne modifiera effectivement pas le contraste entre les deux photos. Mais pourquoi souligner cet état de fait que ne n'ai pas contredit ni même abordé ?

Point important dans les vidéos citées dans ce sujet : les auteurs précisent-ils si ils ont paramétré une compensation dans leur flashmètre pour obtenir une exposition correcte en pointant l'outil vers la source ? Parce que ça tout le monde peut en faire autant et moi aussi.

Gavin Hoey est très attachant et j'ai particulièrement apprécié certaines de ces vidéos. Mais je trouve que l'image que tu as postée est loin d'être une référence. L'image de gauche est sous-ex, terne, celle de droite sur-ex (tu vas me dire, on va corriger ça dans LR). Mais là encore, il faut s'en tenir à la médiocrité du rendu des images insérées dans des vidéos YouTube.

Je ne peux pas faire comme tu proposes, mon bon sens s'y oppose.
Si je charge en diapositives, je dois vérifier au préalable si le flashmètre est correctement calibré par rapport au film,
et si mon boîtier expose correctement par rapport au flashmètre, et si l'objectif utilisé ne modifie pas la donne, et comment réagit la diapositive mise en oeuvre...

Si l'écart de contrastes n'est pas modifié, pourquoi sur-exposer au risque de cramer à la prise de vue alors que c'est plus facile d'agir en post-prod en photo numérique ?

Les auteurs tels que Peter Hurley, pixel village, Benaparis, Oc, jmk,... sont des pros, c'est une seconde nature chez eux que d'étalonner l'ensemble flashmètre/boîtier. C'est un métier.
La première chose que l'on m'a apprise en entrant dans un studio, c'est d'accorder les instruments de mesure et les instruments de prises de vue. C'est un préalable impératif.
Une fois cela effectué, on ne jette plus un seul coup d'oeil à l'histogramme du boîtier.
 
Gavin Hoey est un pro qui bosse pour Adorama TV.  Mais peu importe qui fait quoi. Un débutant complètement néophyte aurait tout aussi bien fait l'affaire.
La photo de gauche a été faite en utilisant l'expo juste hors optimisation. La photo de droite a été faite en utilisant l'expo en sur-ex dictée par le dôme de Norwood.
Sachant qu'en modifiant en post-prod la luminosité de la photo de gauche correctement exposée, on obtient en une poussée de curseur la photo de droite exposée en sur-ex,
il n'y a aucun intérêt à se conformer au principe du dôme de Norwood.
Entre deux façons de faire dont l'une est simple et logique et l'autre non justifiée, chacun est libre de choisir ce qu'il y a lieu de faire pour bien faire.
Plus important que tout, l'obtention de l'expo juste au moyen flashmètre en direction de la source est totalement indépendante de la position du boîtier.
La mesure d'expo en direction du boîtier conditionne l'utilisateur à croire et à penser à tort que la mesure d'une (mono) source est liée à la position du boîtier.

Nerva

Ton bon sens s'y oppose ? Je te rappelle quand même que lorsque le numérique n'existait pas, tous les réglages dont tu fais état n'avaient pas la précision (ni l'utilité) d'aujourd'hui, ce qui n'empêchait pas les photographes d'exposer juste, même avec des diapos. Et c'était justement grâce aux diapos, qui ne peuvent pas leurrer l'utilisateur, que l'on estimait la bonne exposition en faisant des tests. En fait, on étalonnait ce qu'on pouvait, car sur mes appareils argentiques (Minolta, objectifs manuels MD), il n'y avait aucun autre réglage que le compensateur d'exposition. Alors je ne vois pas comment tu pourrais étalonner une chaîne argentique autrement qu'en utilisant une diapo comme référence.

Pour apaiser tes doutes, il existe néanmoins une méthode très simple pour calibrer ton flashmètre (calibration qui à mes yeux devrait être inutile puisque cet appareil de mesure est censé être parfaitement capable de mesurer l'exposition correcte à 0) : appareil sur trépied, flash équipé d'une petite boîte à lumière (histoire d'avoir un rendu propre) et monté directement sur le sabot. Ainsi on n'a pas à se préoccuper de savoir si on pointe sur la source ou le boîtier. Avec un sujet et un fond bien équilibrés, tu pourras ainsi, après mesure initiale à 0, réaliser plusieurs prises en modifiant la compensation d'exposition 1/10° par 1/10°, en plus et en moins. C'est de cette manière que j'ai procédé à l'époque et finalement, je n'ai pas eu besoin de modifier le correcteur d'exposition une fois les diapos revenues : ce petit flashmètre d'entrée de gamme était parfaitement étalonné d'usine. Comme tu vois, nul besoin de calculs ou de chiffrages dont tu es si friande pour te persuader que l'image est bien exposée ; le premier instrument demeure les yeux, qui transmettent l'information au cerveau. Et ce qu'ils voient est souvent bien différent de ce que les chiffres montrent.

Ensuite j'ai fait d'autres tests, dont le fameux "source/boîtier" qui ont confirmé ce que CI écrivait dans les numéros de l'époque : le pointage sur la source lumineuse provoquait une sous-exposition.

Mais, il est bien évident que le pointage vers l'objectif n'est pas utilisable en toute condition.



Sur cette photo, j'ai dû tâtonner, contrôlant en visuel et avec l'histogramme. Le pointage sur l'objectif aurait complètement crâmé l'ensemble tandis que le pointage sur la source affichait une sous-exposition conséquente.

Citation de: Laure-AhnPlus important que tout, l'obtention de l'expo juste au moyen flashmètre en direction de la source est totalement indépendante de la position du boîtier.
La mesure d'expo en direction du boîtier conditionne l'utilisateur à croire et à penser à tort que la mesure d'une (mono) source est liée à la position du boîtier.
Et c'est après m'avoir reproché de chercher à imposer mon point de vue aux autres que tu lances de telles affirmations, quasi-dogmatiques ?

seba

#599
Citation de: Verso92 le Avril 21, 2019, 12:06:55
Tu lui demanderas toi-même, hein...

Le fil est une chose.
Les modes d'emploi une autre et si on sait lire...et oui c'est bien en contradiction avec le mode d'emploi